LA NOUVELLE ZELANDE OU LE LONG NUAGE BLANC - partie nord -

LA NOUVELLE ZELANDE OU LE LONG NUAGE BLANC - partie nord -

Posté par : Guylaine et Max
09 Janvier 2020 à 02h
Dernière mise à jour 25 Décembre 2020 à 22h
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LA NOUVELLE -ZELANDE OU LE LONG NUAGE BLANC

 

Aotearoa, c'est ainsi que les maoris appellent la Nouvelle- Zélande : le long nuage blanc. Les chaînes montagneuses de la Nouvelle- Zélande sont les plus longues et les plus hautes de tout le Pacifique et donc propices à la formation de nuages.  C'est l'une des explications de cette appellation. Nous avons découvert ce pays après une navigation de 8 jours en partant de la Nouvelle-Calédonie. Une fenêtre météo sans tempête à venir, s'offrait à nous. Mais, avant de la saisir, il fallait recevoir notre nouvelle grande voile, commandée sur la Rochelle. Notre nouvelle  GV.

  Un dernier regard, en passant, au phare Amédée et c'est parti pour les 40ème rugissants ! Les premiers jours de navigation, le vent était  de la partie et nous avons bien marché, aux alentours de 7 noeuds.

  Nous avions tous les 2 en tête que si tempête il y avait, il valait mieux la croiser autour du 30ème parallèle car à cet endroit, il y a de l'eau à courir et donc pas de risque d'échouage  Un marin bien serein. Et, Eole s'étant au contraire calmé, nous avons mis le code D à la place du génois. Le vent baissant de plus en plus,  le moteur a été nécessaire par intervalle, au départ et pour finir, les 2 derniers jours furent complètement motorisés. Pendant la traversée, monseigneur l'astre solaire se laisse admirer en se couchant :    

Et, c'est en arrivant au petit  jour que nous apercevons  les premiers reliefs de la Nouvelle-Zélande

Il a fallu zigzaguer entre les bateaux de pêches :              et éviter ce grand paquebot          avant d'accéder  au quai de la quarantaine. Le quai de la quarantaine est à gauche, en arc de cercle :    L'heure de l'inspection sanitaire a sonné.  Nous avons consommé tous nos produits frais pendant la navigation. Des litchis, des bananes, des citrons, des mandarines, des pommes, des pommes de terre, du chou rouge, des concombres, des tomates, des haricots verts, des blettes,  la salade, de l'oignon, de l'ail etc... il ne reste plus rien. Tout a été englouti, ainsi que viande et poisson, oeufs, laitage et miel. N'ayant pas d'animal ni de plante verte à bord, l'inspection fut rapide. Nous avons présenté notre certificat de propreté de la coque du bateau que nous avions réussi à faire faire à Nouméa avant de partir. L'entreprise qui a nettoyé la carène n'était pas sûre de pouvoir réaliser la besogne. Pour effectuer ce travail, il fallait que le vent souffle dans la bonne direction afin que l'eau reste relativement limpide pour  que l'intervenant puisse surveiller si les requins bouledogues, mal élevés dans ce secteur, ne viennent chercher en sa personne un petit casse-croûte !

Au grand regret de Max, la femme de l'hygiène nous apprend que nous aurions pu garder le poisson, et donc pêcher !  

Il faut maintenant rejoindre la place  que la marina nous a attribuée. Nous sommes à mi-marée montante et le vent s'est levé. Donc, gare au courant et au vent. Un petit coup de VHF à nos amis qui sont arrivés depuis longtemps à la marina et nous attendent. Ils nous  prêtent une main forte et secourable pour les amarres au ponton et nous mettons le pied sur la terre "Aotearoa", la Nouvelle-Zélande.

Grande retrouvaille avec nos amis Bruno, Marie-Hélène, Jean-Pierre et Julie. Marie-Hélène, se doutant que notre frigo serait vide, nous a ravitaillé en fruits, légumes et protéines. Elle avait fait le marché le matin même, en pensant à nous. Touchante attention à laquelle nous fûmes tous les 2 très sensibles.

Dés le lendemain, direction Waitangui et son musée. Le traité de Waitangui est le traité fondateur de la Nouvelle-Zélande. Il fut signé entre la couronne britannique et les chefs Maoris le 6 février 1840. Le missionnaire Henry Williams assura la traduction orale et écrite du texte lors de la signature. Les tribus Maoris n'avaient jusqu'à là, qu'une culture orale. Le Ranatira,  chef de haut rang apposa son paraphe en premier.    Dessin de TUPAÏA. Tupaïa  est un polynésien de Raiatea que Cook avait embarqué sur son navire. Fin navigateur et fin négociateur, il évita à Cook bien des déconvenues avec les indigènes lorsqu'ils débarquèrent en Nouvelle-Zélande. Ici, sur le dessin, nous voyons le capitaine Cook négocier avec un maori. Je conseille, à tous, la lecture de cet  ouvrage intitulé "Tupaïa" qui vous donnera une autre vision du capitaine Cook.

Entre février 1840 et septembre 1840, plus de 50 discussions furent menées dans le pays. Des signatures furent collectées mais certains chefs maoris refusèrent de signer. La signature du traité est commémorée par un jour férié, celui du 6 février. C'est le Waitangi day. Pour les Maoris, c'est l'occasion de manifester leur désaccord :   Cet homme Maori, s'est fait tatoué son désaccord sur le dos, le crâne, la face, les  2 bras et les jambes. Pour les Maoris, surtout à l'époque, le concept de propriété foncière leur été totalement inconnu. Pour eux, ils appartenaient à la terre dont ils étaient les gardiens et, ils se devaient de la respecter. Pour les anglo-saxons, c'est la terre qui leur appartient. Deux philosophies diamétralement opposées et qui engendreront des conflits. 

A la fin de la visite, nous assistons à des danses maoris    Toujours impressionnantes leurs mimiques !   Dans le parc, nous pouvons admirer          cette pirogue qui est la plus grande pirogue de guerre du monde. Elle fait 35m de long et nécessite 120  rameurs. Les pirogues sont mises à l'eau tous les ans, le 6 février  pour la commémoration du Traité de Waitangui. Nous y étions : Figure de proue de la grande pirogue à l'eau.         La grande pirogue et ses 120 pagayeurs;            Les maoris se disent bonjour en se touchant à la fois le front et le nez. Les cercles blancs que l'on aperçoit sur les pirogues sont réalisés avec des plumes d'albatros.         Maoris qui se préparent au HAKA sur fond de  baie des îles.      

Petit film à visualiser sur les pirogues et le haka :   https://youtu.be/BzM0imeQdK8

Nous assistons, à la fin de la journée, à la remise des pirogues, au sec  :   après avoir déposé les pagaies, les maoris soulèvent les pirogues pour les mettre au sec.  La grande pirogue est, par- contre, tractée sur des rails : 

Le parc du musée vaut également  le coup d'oeil. Les fleurs y sont nombreuses. La flore est un  aspect remarquable de la Nouvelle-Zélande.      Des fleurs comme capucines et camélias côtoient des espèces plus exotiques :     comme les agapanthes ou ce flamboyant bleu - jacaranda -            Bruno et Marie-Hélène sont des grands amateurs  de la flore.                     Et toujours des supers paysages.    Par contre, pas un seul  cocotier sur l'île. Non pas à cause du climat (il peut tout à fait leur convenir) mais à cause du vent qui les déracinent en un rien de temps.

En route maintenant pour la forêt de Kauri, c'est un arbre endémique, immense, dont il reste quelques spécimens. La forêt a été en grande partie détruite pour réaliser des pâturages. 70 000 hectares de la végétation naturelle a été supprimé et avec elle la bio-diversité. Comprenant l'erreur, les néo-zélandais ont mis un terme à la destruction des forêts et la protège dorénavant.  Avant d'entrer et de sortir de la forêt, il faut montrer semelle propre    Ci-contre le système de lavage des chaussures à l'entrée comme à la sortie.   Un chemin s'ouvre devant nous avec de chaque coté une forêt bien épaisse :     où les fougères arborescentes jouent les belles :       Max et Marie-Hélène   Bruno donne la mesure de cet arbre.      Ce vieux kauri a environ 2000 ans. Il mesure 55 m de haut pour 17 m de circonférence.       Détail de l'écorce  Les feuilles du kauri.

Le kauri est un bois magnifique et très doux au toucher. Il appartient à la famille des conifères. Le plus grand des kauris actuel est le Tane Mahuta (Seigneur de la forêt). Son diamètre mesure 4,4 mètres et la première branche se trouve à 17,7 mètres. A la marina, au yacht club, il y a une table magnifique dont le plateau d'un seul tenant,  mesure environ 6 m de long, en kauri, avec des belles incrustations de nacre.  L'exposition du  musée du Kauri qui se trouve à une centaine de km de là, présente des arbres encore plus imposants ayant existé    dans le passé. Il recèle aussi de l'ambre de kauri :      Incrustation d'un papillon et de fougère dans l'ambre (résine fossile). Il montre des chercheurs d'ambre au siècle dernier et explique la procédure de coupe du kauri et celle de l'obtention de l'ambre.   Une étrange sensation de gaspillage des ressources naturelles nous saisit face à ces troncs millénaires qui ont vécu tant d'événements !    Chaussures spéciales pour grimper à l'arbre, y faire une incision et récolter la gomme.     Fauteuil tout en kauri      Sculpture dans l'ambre d'un maori.  Les maoris utilisaient la gomme du kauri à plusieurs fins : mélangée avec le jus des feuilles, ils en faisaient des chewing gum , ils l'utilisaient également dans l'art des tatouages, pour fabriquer des allume feux et des torches pour appâter le poisson la nuit. Le bois de kauri est l'un des meilleurs au monde. De longues planches superbes, larges et exemptes de défauts, étaient découpés dans ces troncs majestueux. Le bois était utilisé dans la construction de bateaux, de maisons, de meubles, de ponts, de clôtures, de barrages de tonneaux .... et aussi dans la sculpture et le travail du bois au tour. Le bois de kauri est sans noeud, facile à travailler, trés stable, durable et résistant.

 

Du côté, de la marina, des chemins pédestres offrent de bonnes occasions pour photographier  oiseaux et fleurs et, je ne me prive pas de ce plaisir :   Un canari    Une hirondelle     Un merle mal caché qui surveille son entourage. A la période de nidification, il vaut mieux prendre quelques précautions si l'on veut rester entier !            Cet avertissement met en garde et demande au promeneur de se protéger la tête et le visage, de ne pas courir, de porter des lunettes... Les attaques de ces merles sont redoutables. Certains en sont morts !  Un perroquet (désolée mais ce jour-là je n'avais que mon téléphone pour faire la photo).  

Un héron au regard acéré.    Un martin pêcheur.   Un attendrissant couple d'hirondelles.   Bonjour, bonjour les hirondelles, y a de la joie et du soleil dans ce bleu du ciel !   Ce héron, haut perché, au  cou rentré, domine de toute son autorité.   Arbuste, aux incandescences rouges, mythique dans la culture maorie, le "Pohutukawa".  Un chemin fleuri et quelques fruitiers comme pêches et prunes agrémentent la balade :   Pêche pas encore mûre    Petites prunes et non grosses cerises comme nous l'avions cru au départ.  Elles étaient à point, un délice ! 

La marina est active. J'ai échangé à des marins quelques oursins contre des bouteilles de vin.   Nous avons fini les derniers oursins sous forme de soufflé à l'orange avec pointe de safran. On ne se refuse rien sur "Légende du Val".   

L'actualité est moins réjouissante avec les incendies australiens. La Nouvelle-Zélande, très isolée géographiquement, a pour plus proche voisin, à 2000 km, l'Australie.  Les incendies australiens colorent en orange le ciel de la Nouvelle-Zélande.  C'était plutôt impressionnant et inquiétant ! On se serait cru dans un film de fiction !      Le journal local relate le phénomène.

La baie des îles se prête, avec ses nombreux ilots, aux régates. C'est l'animation à la marina  Nos voisins de ponton se sont engagés. Ils se préparent, collent les stickers des sponsors,     et c'est parti ! Ils terminerons deuxième dans leur catégorie. 

Entre 2 moments de loisir, nous nous affairons à la maintenance. Le gel coat a besoin de quelques réparations,  le tuyau de gaz d'être changé, le moteur d'étrave d'huile, les fonds d'être vérifiés, la  petite fuite d'eau sur le tuyau du robinet  d'être réparée,  les tapis et la moquette d'un petit nettoyage, etc..Nous faisons remonter un nouvel alternateur d'arbre d'hélice qui nous avait lâché aux marquises, réviser le code D,  poser un AIS émetteur récepteur, ainsi qu'un petit dessalinisateur qui nous permettra de naviguer en toute quiétude pour nos prochaines longues traversées.  Et toute une foule de petites choses que l'on se doit de faire afin de maintenir "Légende du Val" en pleine forme mais, tout cela  prend un temps fou et aussi quelques euros.

Nous sommes en été. Le matin, la température avoisine les 16 °C et monte jusqu'à 30°c dans l'après-midi. Il vaut donc mieux travailler tôt le matin sur le pont ou alors en fin d'après-midi.  Côté baignade, nous n'avons pas encore mis le pied dans l'eau.  Les eaux de la Nouvelle-Calédonie étaient déjà bien froides  pour nous, alors au 35ème et 40ème parallèle , nous restons frileux.  Nous nous sommes trop habitués aux eaux chaudes de la Polynésie ! 

Au ponton, nous n'avons pas pris l'électricité. Non pas à cause du prix du KWH mais, pour avoir le bénéfice de l'électricité, il faut faire expertiser  son circuit 220V, recevoir l'accord de l'expert et après seulement, nous aurions pu nous brancher.  Nous avons opté, pour le moment, de rester en 12V.  Les panneaux solaires n'ont jamais aussi bien fonctionné qu'ici.  Ils ont un incroyable rendement, mieux que partout ailleurs.  Nous en apprenons la raison : nous sommes en Nouvelle-Zélande (l'Australie est dans le même cas) au dessous du trou de la couche d'ozone !  Gare  au soleil sur la peau ! Protections solaires obligatoires ! La Nouvelle-Zélande est  un pays qui connaît le plus fort taux de mortalité dû au cancer de la peau.  

De l'autre coté de la marina, une autre balade qui longe la mer s'offre à nous. Nous partons relativement de bonne heure avec Bruno.   Nous déjeunerons sur Paihia,  petite ville balnéaire, dans un petit resto. Marie-Hélène nous y rejoindra et nous repartirons tous ensemble en voiture.         Le sentier donne sur la magnifique baie des îles.De beaux bancs de sable qu'il vaut mieux savoir éviter en bateau.      Le merle avec une houppette blanche au niveau du cou. Mangrove à contre jour   L'arrivée sur Paihia.  Un arbre immense.     

Quelques jours après, nous décidons de nous offrir une petite escapade.  Nous avons acheté une voiture d'occasion, une Nissan avec boîte automatique. Elle n'est plus toute jeune.  Elle vient du japon et sa notice est écrite uniquement en japonais.  A chaque fois que nous la prenons, nous répétons en choeur : ici, je conduis à gauche.  Les premiers temps cela fait tout drôle et nous confondons encore quelquefois la manette des clignotants avec celle des essuie-glace ! Toutes les manettes sont inversées.   Nous voilà partis pour la pointe Flagstall hill, à une trentaine de kilomètres.     De superbes points de vue           Belle plante épiphyte.

Max avait prévu tout un parcours en boucle qui nous ramenait à la marina. C'était un vendredi. Mais,  les événements en ont décidé autrement. Après avoir fait  le plein, la voiture n'a pas voulu  redémarrer ! Rien à faire ! Des néo-zélandais bien aimables se sont penchés sans succès sur la malade et devant l'insuccès rencontré ont fini par téléphoner à un garagiste. Venu avec sa boite à outil, il n'a pas obtenu davantage gain de cause et nous avons dû laissé la voiture à la station essence pour le week-end. Sympa,  le garagiste nous a ramené au bac qui conduit à la marina.  Le lundi matin, le diagnostic tombe. Ouf ! ce n'est   qu'une histoire de fil entre le démarreur et la batterie.  Mais, le garagiste qui n'est pas électricien , ne peut le faire. Il nous explique le système pour démarrer en attendant  que nous prenions RV avec un garagiste électricien. Ca tombe bien, à la marina il y en a un.  Pour démarrer, il faut ouvrir le capot , et brancher un fil annexe sur la batterie que l'on se doit d'enlever dés que le moteur tourne.  Le jour du rendez-vous avec l'électricien  garagiste arrive et Max ouvre donc le capot pour démarrer et lui amener le véhicule. Après quelques toussotements, le moteur tourne, Max enlève le fil, ferme le capot et voilà la  voiture qui se met à avancer toute seule alors que lea boîte    de vitesse est sur parking et que le frein  à main est mis !  Max qui est devant le véhicule se retrouve sur les fesses, n'a pas le temps de se relever, la voiture continue sur lui. C'est un trou dans le terrain qui arrêta cette maudite voiture !  Max s'en est tiré avec un bel hématome sur un tibia et une belle frousse pour tous les 2. Cet épisode me rappelle  un bouquin de Steven King, celui dans lequel il raconte  les aventures d'une voiture qui prend toute son indépendance et qui a sa propre volonté.  On s'y serait  cru !

C'est la dépanneuse du garage qui est venue à notre rescousse pour  prendre la voiture.  Le câble de la boite de vitesse était complétement défectueux, Cet accident  n'a pas surpris le garagiste quand il  a vu l'état du câble ! Il a fallu attendre pratiquement 15 jours pour que le garage arrive à trouver un câble adéquat.  Le fil de démarrage, a été quant à lui, rapidement réparé. 

15 jours plus tard, nous retrouvons notre véhicule fonctionnel. et décidons de nous rendre au Cap Reinga situé tout au nord.  Plusieurs sites sur le chemin nécessitent des haltes dont cette superbe plages de 150 km de long que les automobilistes peuvent emprunter :      Une pancarte met en garde les aventureux :Il vaut mieux connaître les heures de marées, avoir un 4x4 et savoir où se situe la prochaine sortie. Max et  moi sommes d'accord pour ne pas tenter le diable et continuer par la voie traditionnelle.     Le ciel est immaculé, pas un seul nuage et la mer est tentante mais trop froide. 

Pour le pique-nique du midi, nous choississons un lac, celui  de Waiparera. Une table aménagée nous tend les bras et quelques volatiles se prêtent ou pas à la photo :      Cette poule sultane s'enfuit devant l'objectif mais le cygne noir reste fier :   

Avant le Cap Reinga, un arrêt s'impose, aux immenses dunes de sableLe vert foncé de la végétation tranche sur la couleur sable :             Les grandes herbes s'agitent au gré du vent et les "herbes plumets", au fond, ont la même couleur que le sable. C'est ravissant.   L'une des attraction phare du site est la descente des dunes sur des planches.  Des baraques, en bas des pistes en louent.  On peut venir aussi avec sa propre planche. 

Avant d'arriver au Cap Reinga,  le paysage exige une photo , devant la beauté de ce petit lac :     Il existe environ 400 lacs en Nouvelle-Zélande.

Nous ne sommes plus qu'à  3 ou 4 kilomètres du cap, lorsque la route est barrée par la police. Que se passe-t-il donc ?  Nous ne pouvons pas accéder au cap ? Et non ! un incendie pas encore complètement circonscrit en interdit l'accès ! Nous ne verrons pas ce lieu mythique de la culture maori où les âmes des défunts partent vers l'au- delà en empruntant  les racines de l'arbre sacré  aux fleurs rouges, le Pohutukawa.  Endroit mythique aussi pour les navigateurs, puisque qu'ici  l'océan Pacifique  et la mer de Tasmanie se rejoignent.  Des amis nous ont confirmé que la jonction est visible  et produit de jolies couleurs dans l'eau.  Peut-être aurons nous le courage de refaire ces 3h de route pour y aller et autant pour le retour mais rien n'est moins sûr car nous avons encore beaucoup de choses à visiter dans le nord de la Nouvelle-Zélande et  l'île du sud recèle de magnifiques sites incontournables comme des glaciers, des albatros, des jardins botaniques...

 A la place du cap Reinga, nous virons vers l'est, vers la baie  Tapotupotu.  Ces rochers rappellent ceux de la Bretagne :     

Des berniques    côtoient les chapeaux chinois, tout comme en France.        

Sur le chemin du retour,  d'autres arrêts s'imposent comme ces boites à lettres, regroupées au bord de la route.    

ou ce paysage de toute beauté :   

Maintenant, partons pour Russell, une autre petite ville balnéaire. Pour y aller, nous choisissons le chemin le plus court, celui qui emprunte le bac.  Jean-Baptiste Pompallier, un évêque français, sensible à la cause maori, demanda de faire intégrer une clause dans le traité de Waitangui pour garantir la liberté de culte, protégeant ainsi les religions  occidentales mais également les coutumes Maoris. Il établit à Russell une imprimerie doublée d'une tannerie. Voici quelques photos A la mission Pompallier, le drapeau français est hissé tous les matins et redescendu tous les soirs.  Coté tannerie  et coté imprimerie   et Max s'éprend pour cet art :  le résultat sera pas trop mal :   

    Bruno et Marie-Hélène qui sont descendus dans le sud du pays, sont maintenant à Auckland. Nous les retrouvons le temps d'un week-end. Auckland est une ville jeune où l'architecture moderne alterne avec des bâtiments  plus anciens du XVIII   e siècle :  La Sky tour, est incournable :     Un restaurant tournant   est installé  dans la tour.  Un panorama imprenable sur la ville. Plus loin,  des empreintes de pieds et/ou de mains retiendront notre attention, notamment celles du navigateur Peter Blake : Coté port, ce sont les grands travaux pour la coupe de l'américa Des grands paquebots d'où débarquent des milliers de touristes. Il n'y a pas un seul coin dans Auckland qui ne soit pas en travaux  ! 

A quelques kilométres d'Auckland,  à Murawai,  existe une colonie de  fous de Bassan. Nous nous y rendons L'animation sur la plage règne. La baignade est autorisée et surveillée. Et, quelques pas plus loin, les oiseaux :   L'odeur est assez forte mais quel spectacle.  Les parents s'occupent    à tour de rôle de leur petit Petite boule blanche à la naissance,  l'oisillon se fonce en devenant ado : Les parents s'en occupent tout autant     Des amoureux qui se bécotent sur les rochers publics.

Petit film à visualiser sur les fous de bassan : https://youtu.be/xpNb6w4dfCg

Pour conclure cette partie nord de la Nouvelle-Zélande, Max et moi sommes d'accord pour affirmer qu'il y fait bon vivre et, pour un peu nous nous y installerions. Les paysages, avec ces grands paturages vallonnés, remplis de vaches et de taureaux où les petits têtent la mère,  ces quelques 60 millions de moutons, plus nombreux que les habitants sont autant de source de plaisirs.  La bio diversité au niveau oiseaux, plantes, arbres,  régale notre soif de  connaissances. 

Le miel de manuka est un délice. Sur les indications de   ma soeur de Londres, nous en avons recherché. Le manuka est un abrisseau bien d'ici. Le miel est un véritable médicament notamment pour les plaies,  et on le trouve rarement pur (trop cher !).  Il y a tout un système de cotation pour identifier le pourcentage de manuka  contenu dans un pot.  Son parfum emplit le carré lorsque nous l'ouvrons ! 

Les habitants de la Nouvelle-Zélande sont communément appelés "les Kiwis", du nom de leur animal fétiche emblématique.  Le kiwi n'est pas facile à voir car il se cache dans la journée et ne sort que la nuit.  Les opossums néo-zélandais, malgré leur petite frimousse adorable sont une vraie plaie dans le pays à tel point que le sport nationnal n'est pas le rugby mais  celui de  les écraser. Leurs cadavres jonchent les routes.  Les opossums, eux aussi sortent uniquement la nuit.  Ce sont  des tueurs de kiwis. De plus, ils détruisent la forêt primaire et transmettent la tuberculose aux bovins. Ils  sont donc objet de haine pour les habitants qui n'hésitent pas à donner un coup de volant lorsqu'ils en voient un. 

La Nouvelle-Zélande possède 2 grandes îles  principales comme le montre la carte ci-dessous. Le mont Cook, sur l'île du sud culmine aux environs de 3700 m.  Des pistes skiables  sont installées.  Les plaisirs de la mer et de la montagne sont réunis.  De plus, en Nouvelle-Zélande, il y a 4 saisons !  Quoi rêver de mieux ! 

 

 

 

 

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