Et Viva España !

Et Viva España !

Posté par : Guylaine et Max
16 Août 2016 à 18h
Dernière mise à jour 18 Août 2016 à 14h
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Partis le 10 juillet 2016 de la Rochelle, nous arrivons le 14 dans la ria de Muros, une des  Rias Baxias de Galice.

Tout d'abord, le passage de l'île d'Oléron a été fastidieux, virements de bord sur virements de bord. Nous avions fait un routage grâce aux Gribs récupérés avant notre départ. Le vent étant du SW, ce routage nous demandait de faire un premier bord assez long NNO, avant de virer S vers l'Espagne en attendant que le vent vire vers l'W ce qui devait nous permettre de doubler la "Côte de la Mort" et d'arriver au Cap Finistère.

Nous avons opté pour virer S très vite, ce qui nous a conduit, après une navigation tranquille au près serré, à un atterrissage aux environs de Giron après deux jours de mer. Puis nous avons longé la côte Nord e l'Espagne avant de passer le Cap Finistère à l'aube du 4ème jour.

 

La pêche ? Le tambour d'enroulement d'Yves monté sur le support de Jean-Marie nous promet de belles prises ! En effet, deux belles touches au passage du talus continental à hauteur de Giron. Mais hélas, malgré un fil de bon diamètre, la ligne se dévide trop vite malgré le frein réglé serré, arrive en bout ... et casse,  ceci par deux fois. Ce n'est qu'au passage du Cap Finistère,  avec une ligne rallongée de 300 m pour avoir le temps de prendre les choses en main avant la casse, que l'on attrapera  une grande (très grande)  orphie  qui  donnera  4 belles parts.

Par contre 2 oiseaux se feront attrapés ... et heureusement pourront être relachés vivants.

Une énigme, que vous pourrez peut-être résoudre pour nous : en longeant les côtes espagnoles (même chose le long du Portugal), notre alarme de proximité de cible AIS a retenti plusieurs fois avec indication de distance de rapprochement de cible  sur notre  VHF qui fait également récepteur AIS, sans que la cible elle même soit visible ni sur notre écran cartographique multifonction, ni de visu. A une occasion, les distances (moins de 50 m) indiquant une collision à courte échéance, nous avons mis la barre à 90° pour "éviter" le problème par crainte d'un phénomène  que nous n'avons pas compris. Les autres cibles réelles étaient bien visibles  tant sur l'écran  que de visu  et nous vous soumettons ce phénomène  pour tenter une explication.

 

CAP  FINISTERE : pointe à 11,2 nds dans un surf de houle

RIA DE MUROS :

Cap 200, nous sommes vent arrière, les voiles sont pleines, le bateau file bien. Muros ! l'accueil est chaleureux et la ville est fort jolie avec ses rues pavées.

Des décorations d'une fête précédente ornent encore la ville. Un vieux grenier à grains posé sur les colonnes en pierre et isolé des rongeurs par des pierres plates infranchissables nous étonne, mais on en retrouvera beaucoup juqu'au Portugal.

                    Devant une bebida de Riora servi avec des tapas j'ai enfin l'impression d'être  en retraite !

Statue aux marins disparus de Muros

Le temps  beau et chaud et nous invite à aller faire un mouillage sauvage sur la playa d'Aguieira. Un petit bain de mer sera le bienvenu. Mais là surprise car l'eau nous parait très froide ! 12°C ! Cela remet en forme !

le 17 après avoir pleinement profité du mouillage, nous décidons de lever l'ancre le lendemain matin pour aller dans la ria d'Arousa. Mais quelle surprise au lever ! Une trentaine de barques de pêcheur nous entourent. La pêche aux clams !

C'est très physique !  Le pêcheur doit lancer sa grande perche qui tient une grague à coquillage  en acier bien lourde même vide, puis la ramène   une fois plantée dans le sable, la remonte, puis recommence !

VOIR LE FILM

Nous sommes obligés d'attendre que l'encerclement se distende suffisemment pour lever l'ancre.

La journée promet d'être belle, le soleil brille et pas un nuage. Il fait un temps de damoiseaux. Certains disent de damoiselles voire de demoiselles.

RIA D'AROUSA

Mais pas de nuage signifie souvent  pas de vent. Et après virements de bord sur virements de bord pour  quitter la ria nous finissons par demander l'aide du dieu Volvo. Et, à peine sortis un épais brouillard arrive qui ne  cédera pas de la journée.

Nous naviguons au radar (heureusement il fonctionne bien !) et au GPS. Nous remercions ici le dieu Technica ! Eole nous faisant toujours défaut, Volvo continue de nous soutenir. Nous finissons, après avoir longé des récifs invisibles et  croisé plusieurs bateaux  (de pêche ?) invisibles eux aussi, par jeter l'ancre au nord de la digue (invisible au moment de l'arrivée) du petit port d'Aguiro, juste à l'entrée de la ria d'Arousa. 42°31.218 N et 009°00.832 W

Température extérieure à l'abri 18°C. Il caille !

Le lendemain matin, la brume s'est levée et nous assistons au retour des pêcheurs de "Percebes" (pousse-pied) : une dizaine de canots rapides, montés par des personnes portant des combinaisons néoprène et ramenant chacun plusieurs dizaines de kilo de "Percebes" dans des grands paniers.

Nous ne pouvions que  déguster !       Dans un joli décor !

"Résolution" le bateau  du club ami CCC d'Orléans nous rejoint à ce mouillage le 19 juillet au soir.

RIA DE VIGO

Le lendemain matin, nous nous donnons RV au mouillage de Baiona dans la ria de Vigo. "Résolution" skippé par Armelle part vers 10h00 et nous nous levons l'ancre vers les 13h30. A 18h00 sur le 16, puis de visu, nous nous apercevons que "Réso" qui a flâné en route est juste à 1MN devant nous.

Les Îles Cies qui ferment et protègent la Ria de Vigo (Réserve naturelle)

Nous nous prenons alors au jeu avec Armelle la skippeuse de "Réso" d'arriver les premiers au mouillage ! Grâce à une bonne cartographie, nous coupons une bouée sud par le nord et les doublons ainsi "traîteusement " ! La soirée sera suivie d'un apéro et d'un repas fort sympathique à bord de Légende du Val.

 

Nous visitons Baiona le 21/07 avec ses  vieux quartiers et sa citadelle. Belle escale que nous recommandons.

Max dans les rues pavées à l'anglaise de Baïona

Légende du Val au mouillage à Baïna Voiles en ciseaux, nous arrivons au mouillage de Baïona

 

 Nous appareillons en début d'aprés midi pour le port de Vigo.

En route en pleine ria, nous croisons un gros requin, visible plusieurs minutes par son aileron et son dos, qui se dirige vers le large.  Il ignore totalement notre voilier. La navigation est courte et le port de Vigo est vite en vue. L'entrée me parait toute petite et j'ai l'impression d'occuper tout l'espace ! Heureusement aucun autre bateau ne manoeuvre.  Le placier me montre un emplacement qui nécessite un virage à 180°. Les pontons sont serrés et le moteur d'étrave est le bienvenu  dans ce genre de situation !

Le soir  nous jouons les pique assiettes à la marina qui fête le 53 ème anniversaire du club nautica qui organise tous les ans une régate. Vin, petits fours et guistariste chanteur, l'ambiance est chaude ! VOIR PHOTOS

                                     Corinne Armelle et Elisabethle resto

Mais c'est aussi l'anniversaire d'Elisabeth une amie d'Orléans qui navigue sur "Réso". Nous nous rapatrions tard en soirée, sur un des nombreux restaurant pour fêter l'évènement ! Bonne humeur et rires animent ce repas d'amitié !

Moment d'émotion au moment de se dire au revoir. L'équipage de Résolution part demain matin et laisse la place à d'autres membres de leur association.

Nous restons à Vigo jusqu'au mardi 26 juillet que nous visitons.

Jules Verne y a sa statue car il parle de Vigo dans 20 000 lieues sous les mers

Lors de la bataille navale de Rande à l'autome 1702, l'Escuadra de la Plata (l'Escadre de l'Argent), poursuivie de près par la flotte anglo-hollandaise armée, chercha refuge dans la baie de Vigo. La Bataille déclarée fut extrêmement rude et se solda par l'anéantissement de l'Escadre. Cet évenement donna naissance à un mythe. La légende veut qu'enfoui au fond des eaux de la baie dorme le trésor. Ce mythe a nourri bon nombres d'aventures littéraires dont le plus célébre est Vingt mille lieues sous les mer de Jules Verne.

le parc O CASTRE

Village de l'âge de fer à Vigo. De nombreux villages fortifiés de cette époque parsèment les points hauts de la côte.

Cangas

Nous arrivons à Cangas dans une régate internationnale de voile légère. La sécurité nous ouvre un chemin et nous accompagne jusqu'à l'entrée du port. Gentillesse remarquable !

 

A 2MN de Vigo, la ville de Cangas s'étend sur un petit territoire au nord de la Ria. C'est avant tout un petit port de pêche avec un joli carillon.  Les prix de la viande et des légumes défient toute concurrence (moins de 5 Euros le kg de belles et succulents côtes de veau), et nous en profitons pour refaire le pleine d'avitaillement.

 

Le jeudi 28 juillet par une mer d'huile et  une brume de chaleur dense qui envahit toute la ria, nous quittons Cangas (radar ...) pour le Portugal. La navigation sera chaotique par manque de vent et beaucoup de brume, mais cela fera l'objet du prochaine bulletin. 

Emplacement

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