Lagos / Porto Santo : 450 milles
Lundi 19 août
Départ de la marina de Lagos à 8h30 pour rejoindre l'île de Porto Santo à 450 nautiques de distance au cap 245°.
La mer est belle, le vent est de N, N/E de 15 à 20 nœuds et nous filons à près de 7 nœuds à 90/100° du vent sous solent de brise et Gv à un ris. Je préfère être sous toilé pour permettre à Fanf de ne pas trop souffrir en cas de réduction de voilure... le génois est un peu dur à enrouler !
Nous ne sommes pas encore dans le rythme des quarts et je n'ai pas réussi à « siester » pour préparer la nuit. Fanf s'endort à volonté.
C'est une grande première et un peu beaucoup d'émotion pour nous deux, qui n'avons encore jamais passé plus de 24h à naviguer seuls et sans équipiers.
Néanmoins le temps s'écoule sans stress, sans hâte, sans trop d'autres bateaux à veiller mais aussi sans oiseaux ni dauphins.
Le jour tombe, le soleil se couche, la pleine lune se lève, le vent mollit et nous profitons du bonheur d'être au portant en tenue légère. Le pilote fait son travail et nous nous installons dans le rythme des quarts : trois heures de veille, trois heures de repos. Je suis désigné à l'unanimité pour assurer le job entre 1h et 4h du matin !
Lever ou coucher de soleil ? facile, vous connaissez notre cap !
Rien de particulier à raconter pour les nuits et journées de mardi et mercredi, sinon que l'on croise la route d'une tortue qui, semble-t-il, fait cap inverse au nôtre. Fanf me dit qu'elle lui fait penser à « une grand mère qui se promène seule sur le bord de la route » !
Ce qui est impressionnant, c'est le bleu intense de la mer et le fait que nous naviguons avec 4,000 mètres de profondeur et que sur notre route, existent des montagnes immergées qui culminent à 85 mètres sous la surface de l'eau...
On fait chauffer un peu le Volvo dans les calmes pour se déhaler et pour recharger les batteries et on se distrait à récupérer par l'iridium les prévisions météo expédiées par Jean-Claude.
Jeudi matin, on se dit que l'on se rapproche de notre but. Alors, je regarde plus fréquemment la carte pour me confirmer que le cap est bon, que l'HEA (heure estimée d'arrivée) peut être annoncée à l'équipage de manière à peu près certaine... Bon, j'espère que l'île n'a pas été effacée d'un coup de crayon cette nuit et que nos instruments de navigation nous la situent bien là où elle doit être ?
La visi n'est pas excellente (moins de 10 milles à cause de la brume de chaleur) mais l'île de Porto Santo est bien là. On laisse à tribord l'Ilheu de Cima et on affale vers 15h dans la baie devant une magnifique plage. Nous sommes accueillis ce jeudi 22 août à la marina par VHF dans un français impeccable.
Ilheu de Cima
Au total, nous avons navigué pendant 79 heures pour réaliser les 450 milles.
Bon, nous sommes en Europe mais il faut quand même aller remplir les formalités administratives... A la GNR (Guarda Nacional Republicana) qui remplit un long dossier informatique et qui nous demande de les prévenir quand nous partirons et à la capitainerie qui conserve l'acte de francisation... et qui photographie les docs de bateau, nos passeports, l'attestation d'assurance, etc !!!
Nous voilà installés et nous vous raconterons dans un prochain article notre découverte de l'île de Porto Santo.
Fanf : c'est vrai que même si je dors un peu à la demande le découpage par période de 3 heures est un tantinet fatiguant ; désolée pour Loulou, mais je préfère quand nous avons des équipiers car je suis souvent exempte de quarts.hi hi !!
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Anonyme (non vérifié)
24 Août 2013 - 12:00am
ah super cette première
Anonyme (non vérifié)
25 Août 2013 - 12:00am
super!vous devez être super
Anonyme (non vérifié)
27 Août 2013 - 12:00am
Coucou les amis, ah nous nous