Elucubrations de convoyeurs
Depuis notre départ de Toulon mais plus particulièrement depuis notre passage du détroit de Gibraltar, nous avons vraiment l'impression, Michel et moi, de convoyer notre bateau...
Nous sommes "météo-dépendants" et nous ne prenons aucune décision donc sans aavoir consulté Monsieur Passage Weather ou Madame Météo Consult, voire même Sieur Grib. Ce sont eux qui nous dictent notre programme et nous contraignent à reprendre la mer quand nous voudrions nous reposer ou rester une semaine dans un endroit que nous aurions souhaité éviter !!!
Nous remontons vers le nord c'est tout ! quelle que soit la mer pourvu que le vent ne soit pas trop fort dans le nez puisqu'il est toujours dans le nez !!!
Nous nous remémorons notre descente de l'an dernier quand le vent était avec nous mais tout mou et que nous devions mettre le moteur pour nous aider à avancer !!! c'est vraiment un manque de chance ! A croire que nous avions prononcé le mot fatidique à bord de Kochka !!
Ces longues avancées inconfortables au moteur nous laissent tout le loisir d'élucubrer...
La mer se joue de nous, elle fait tout pour nous dégoûter ; "ne penses tu pas" me dit Michel "que c'est une conspiration des constructeurs de camping cars pour nous faire virer notre cuti ?";
Nous imaginons alors ce que serait notre remontée si nous étions en camping car !! pas météo-dépendants du tout mais peut-être "embouteillages-dépendants" ???? Mais au moins pourrions nous admirer le paysage alors que là nous sommes contraints de nous éloigner des côtes pour éviter les casiers et les filets, et, lorsque nous nous rapprochons, nous ne voyons absolument rien car la côte est noyée dans la brume !!!
Alors, nous élucubrons à nouveau et imaginons : si nous vendions le bateau, nous pourrions aller rendre visite aux ours et à Frank en Alaska, et puis aussi à Mijo à Tahiti, et aussi à Lôïc à La Réunion ... et pourquoi pas, aller à Tahiti et passer par la Réunion au retour... Mais, pourrait-on vivre sans bateau ???? Grave dilemne !! Il nous reste encore quelques heures de navigation pour réfléchir à tout cela !!!
Et nous élucubrons sur les noms de bateaux : devant nous, à l'AIS, deux voiliers : Cula et Bella Luna, et nous voici tous deux en plein délire, imaginant Bella Luna fuyant pour éviter "Encula" ...
Et je pense à ce poème:
"Un matin nous partons, le cerveau plein de flammes"
"Et nous allons suivant le rythme de la lame, berçant notre infini sur le fini des mers".
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Anonyme (non vérifié)
8 Août 2012 - 12:00am
Tu me donnes le nom de ton