De Gibraltar à la frontière portugaise

De Gibraltar à la frontière portugaise

Posté par : Michel
19 Juillet 2012 à 17h
Dernière mise à jour 19 Novembre 2014 à 12h
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Cette fois, nous avons bien lu le guide Imray et étudié de près les horaires des marées afin de passer dans les règles de l'art le détroit de Gibraltar ! Première erreur, nous avons oublié que Gibraltar n'appliquait pas les horaires d'été du reste de l'Europe (sauf le Portugal) et embouquons le détroit avec une heure d'avance sur les conseils pronés par Monsieur Imray. Un voilier anglais traîne à la voile devant nous et se laisse dépasser avec bonhomie !!! bizarre, bizarre !!! Puis nous croisons un véritable armada de voiliers qui rentrent en Méditérranée... Encore plus bizarre ! Bref, nous n'avons rien compris mais toujours est il que nous avions le courant dans le nez (environ 2 à 3 noeuds) ;  fort heureusement (il y a un bon dieu pour les innocents), un bon vent de 15 à 20 noeuds nous souffle dans  le dos. Nous avons donc traversé le détroit de Gibraltar avec la grand voile arisée et un peu de moteur au départ. Devant Tarifa, nous en étions à 30 noeuds de vent et une grand voile avec 2 ris un point c'est tout ! dans le sens contraire les voiliers continuaient à affluer et luttaient contre le vent mais toujours avec le courant !! Bon, il faudra peut-être que l'on essaie de passer le détroit une 5ème fois pour comprendre...ava 010.JPG

Nous faisons escale à Barbate, un port que nous avons connu détruit par une tempête en 2002 je crois ; cela nous avait permis de mouiller parmi les pêcheurs qui d'ailleurs avaient été fort respectueux de notre sommeil au petit matin. Une fois de plus, nous constatons que les ports de plaisance ne font pas fortune cette année ; ce port qui l'an dernier était plein est à présent à moitié vide alors que la saison est bien avancée !! il y a vraiment beaucoup moins de bateaux en croisière que l'an dernier !! Signe de crise ???

De Barbate, nous rallions directement Rota, situé au nord de Cadiz. Nous y rencontrons un voilier français, Narcose, en route pour Madère et les Antilles.

Puis nous faisons route vers Portimao mais le vent une fois de plus est le maître et nous contraint à rallier le port de Villa Real de San Antonio, situé sur le rio Guadiana qui marque la frontière entre l'Espagne et le Portugal. Nous atteignons l'entrée du rio aux environs de minuit parmi les bateaux de pêche et avons la surprise de trouver sur le ponton un vigile qui nous aide à amarrer le bateau !! mais il est vrai que pour eux, il n'est que 23 heures, et que les portugais vivent comme les espagnols, "a la tarde"...

Notre escale à Villa Real va être une fois de plus prolongée par les conditions météo : un vent de nord de force 5 à 6 sévit et nous n'avons pas du tout envie d'en découdre avec lui. Nous repartons donc de Villa Real 3 jours plus tard alors que le vent ne s'est pas vraiment calmé et que le courant est fort !! Michel réalise alors une manoeuvre de départ qui m'a laissé les guiboles flageolantes pendant quelques temps : le courant et le vent nous sortant du port, il a fait un demi tour entre les bateaux à 6 noeuds de vitesse... A mon humble avis, il a eu beaucoup de chance et je voyais déjà notre Kochka se fracassant sur les bateaux amarrés ! Ouf !! j'avais entendu dire que ce port était dangereux mais je peux le confirmer.

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