De Cathagène aux Baléares
Nous quittons avec regret Carthagène car nous devons retrouver notre mousse Chloé à Alicante. Prévoyants, nous préférons assurer notre rendez vous et ne pas nous faire pièger par une météo défavorable en prenant une journée d'avance.
Première escale à Torreveja après une navigation tranquille au grand largue. Nous mouillons à l'entrée de Torreveja par 3 mètres de fond. Nuit tranquille puis navigation au près très serré vers Alicante.
Il nous faut à présent impérativement trouver une place dans le port de Alicante ; or nos souvenirs d'il y a 5 ans ne nous rendent pas très optimistes ! en fait, nous vivrons le même scénario que lors de notre dernier passage :
"Il n'y a plus de place pour un 12 mètres" m'annonce la secrétaire à la capitainerie ; "par contre, nous pouvons vous mettre dans une place réservée à un 13 mètres, mais bien entendu, le prix est plus élevé !".
N'ayant pas le choix, Chloé arrivant le lendemain à l'aéroport d'Alicante, nous acceptons la proposition non sans nous poser quelques questions sur la véracité des propos du port...
Nous retrouvons Chloé à l'aéroport, toute souriante et fière d'avoir voyagé en avion seule pour la première fois, d'autant plus qu'elle arrive de Munich et que son allemand est encore un peu sommaire ! quel chemin parcouru depuis les Antilles pour notre petit mousse.
Nous profitons de la voiture que nous avons louée pour aller chercher Chloé à l'aéroport pour faire du tourisme mais la côte ne nous séduit guère avec tous ces immeubles qui la jalonnent ; de plus, la météo n'est guère clémente et nous nous bénissons d'être bien amarrés au port.
Trois jours plus tard, nous quittons Alicante avec l'intention de nous diriger directement vers les Baléares, mais le vent assez fort qui nous souffle dans le nez et forme une mer hachée nous incite à nous réfugier dans la marina de Greenwich : situé au 0 ° Est, cette petite marina est la plus chère des marinas que nous avons fréquentées jusqu'à ce jour (mais nous subodorons ce n'est qu'un début dans l'escalade des prix).
Une seule nuit nous suffira donc dans ce port avant de nous diriger vers le cabo Moreira (où nous passerons une nuit agitée au mouillage). C'est donc dès potron minet que nous lèverons l'ancre en direction de Es Palmador, ilôt situé près de Ibiza, que nous atteindrons vers 17 heures.
Nous réussissons à trouver une petite place parmi les nombreux bateaux mouillés, et nous y passerons 3 jours sous un superbe soleil : farniente, baignades, et bien entendu ballades dans les petits étangs de boue dans lequels les touristes se roulent avec délectation et ressortent, déguisés en petits bonhommes verts ! il parait que les boues de ces étangs ont des vertus médicinales ... personnellement, j'ai préféré m'abstenir.
Nous décidons de quitter notre repaire un peu trop fréquenté et remontons la côte ouest de l'île d'Ibiza : côte sauvage superbe avec de grandes falaises qui tombent dans la mer. Les mouillages y sont un plus rares que sur la côte est, mais plus spectaculaires : nous mouillerons à Port Roig et Cala Tarida avant de nous arrêter quelques jours à San Antonio afin de savourer le climat débridé de l île d'Ibiza.
Nous assisterons en pleine journée à un défilé de panthères assez cocaces : hommes et femmes vêtus ou plutôt dévêtus de morceaux de tissus aux impressions "panthère". L'alcool, le joint circulent à foison dans cet univers et nous sommes étonnés du peu de policiers que nous croisons ; mais il est vrai que nous nous sommes abstenus de sortir le soir !!!
Nous nous dirigeons ensuite vers la cala Portinax, mouillage sympa que nous quitterons à regret pour nous diriger vers la plus grande des îles Baléares, Majorque, et plus particulièrement Andraix afin d'y faire le plein de courses à l'Eroski accessible en annexe dans le fond de la baie.
Petits mouillages sympas à Santa Ponsa, Cala Portal ; mais il nous faut faire le plein de gasoil et d'eau : nous faisons donc escale dans le port d'Arénal (premier port depuis 3 semaines) ; nous constatons que ici aussi, les prix ont flambé, aussi notre séjour y sera très bref.
Le vent n'étant pas favorable pour faire le tour de Majorque par la côte est comme nous l'avions prévu, nous décidons de remonter la côte ouest ; malheureusement, le vent change et nous voici au près à nouveau avec une mer très hachée. Nous devons renoncer à emprunter le passage entre la côte et l'île Dragonera tant la mer est forte à cet endroit ; d'ailleurs, nous constatons vite que les voiliers qui nous précédaient font tous demi tour et se réfugient comme nous dans le mouillage tranquille de San Telmo.
Le lendemain, nous quittons le mouillage avant que le vent ne se lève mais la mer est encore très forte et nous essuyons des creux de 3 mètres, le tout au moteur, le vent étant bien entendu pile poil dans le nez.
Nous réussissons cependant à atteindre le petit port de Soller ; là, c'est la panique : les vagues rentrent dans le port et tous les bateaux présents, tant ceux qui sont amarrés aux pontons que ceux qui sont au mouillage, se font chahuter sérieusement. Le lendemain, épuisés par les mouvements incessants, nous décidons de quitter le bateau et de nous rendre par le petit train à Palma.
Superbe ballade au coeur de l'île de Majorque dans ce petit train très folklo puis visite de Palma de Majorque ; 3 heures dans la ville nous suffiront tant l'animation nous fatigue après la nuit agitée de la veille.
Il nous faut à présent songer à regagner le continent car la rentrée scolaire approche. Nous faisons donc une dernière escale à Pollensa avant de nous diriger vers Barcelone.
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Anonyme (non vérifié)
30 Octobre 2011 - 12:00am
Coucou les heureux