H - Les Saintes
Couché de soleil sur Les Saintes contemplé de port Louis Marie-Galante ce 24 novembre 2019, veille du départ.
Nous quittons Marie-Galante sous une petite averse laissant un arc-en-ciel de toute beauté sur la mer.
Pas de vent, la mer est plate, le moteur ronronne. Un chapeau noir stationne au-dessus de Marie-Galante derrière nous. Trente minutes après, un rideau noir se forme à 100 mètres de Géo puis nous rattrape. C'est le déluge, les Saintes deviennent invisibles au loin.
Nous passons par le Nord des Saintes. La baie Marigot se présente à bâbord, un seul bateau au mouillage.
Nous contournons "la pointe à l'eau" pour entrer dans la passe de la baleine puis dans la Rade des Saintes. Devant nous un paquebot est à l'ancre. Il y en aura plus de quatre-vingt cette saison à venir sur les Saintes selon un commerçant contre quatres à Marie-Galante seulement.
Qui nous surveille de là-haut ? j'ai posé la question à nos petits-enfants. Les uns ont évoqué une tortue, un orque ou un dauphin , et vous?
Géo est fier de s'amarrer à la bouée n°15 (pour trois jours ) dans une des plus belles baies des Antilles et même du monde, la baie de Terre-de-Haut.
Une épave gît au fond à trente mètres devant nous. L'occasion de mettre le masque, palmes et tuba et d'aller voir de plus près.
Les îles des Saintes, ou Les Saintes, sont des îles rattachées à la Guadeloupe. C'est un territoire français d'outre-mer situé dans la mer des Caraïbes. Neuf Îles au total mais deux sont seulement habitées,Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, principalement par les descendants des colons venus de l'ouest de la France. Les Saintois ont la peau et les yeux plus clairs que sur les autres iles des Antilles.
L'île principale, Terre-de-Haut, la plus touristique et la plus peuplée est un vrai paradis . Une carte postale de rêve, son bourg avec ses petites maisons fleuries, ses eaux riches en coraux et ses palmiers bordant la baie nous font rêver. Cette ile offre plusieurs mouillages sur bouées ou mouillages sur ancre.
Terre-de-Bas, pour en avoir fait l'expérience il y a quelques années, le mouillage peut être agité, nous n'irons pas.
Aussitôt la clairance d'entrée faite au cyber au dessus du PMU , nous partons à la découverte des ruelles où les messages de bienvenue ne passent pas inaperçus.
Petites maisons coquettes
Le lendemain , la visite du Fort Napoléon , datant du XIXe siècle s'impose. Les chaussures de marche aux pieds, nous partons avec notre ami Victor (bateau-copain " Galanis") pour l'ascension. Le Fort surplombe la baie, il faut grimper, grimper avec 30 degrés mais cela en vaut la chandelle!
Nous admirons cette magnifique baie à chaque point de vue possible.
Les scooters et les petites voitures électriques nous dépassent, ce sont les moyens de transport majoritairement utilisés sur l'île ainsi que les vélos à assistance électrique.
Le Fort et son jardin de cactées ainsi que son musée sur l'histoire des Saintes, la vie marine ...
La plage de Pompierre, au nord-est de l'île, à 1,5 km du centre ville, est bordée de cocotiers géants. Bien abritée, elle est prisée des touristes en pleine saison .
Je ne manque pas d'acheter desTourments d'Amour, vendus dans la rue principale du bourg. Petites tartelettes faites de pâte brisée, garnies de confiture de coco ou autres puis recouvertes d'une génoise, un vrai délice, n'hésitez pas à goûter!
Les tourments d'amour font partis de l'histoire. Ils étaient à l'origine préparés par les femmes des marins Saintois pour réconforter leurs maris à leur retour de mer. Maintenant, des saveurs autre que le coco ont été rajoutées, comme la banane, la goyave, l'ananas ou la mangue.
Les chèvres en liberté ne sont pas farouches sur l’ile. On en rencontre un peu partout, cependant on en observe moins qu'auparavant.
Les iguanes se confondent au paysage mais celui-là est assez remarquable. L'iguane antillais, en voie d'extinction, est une espèce protégée.
Nous passons deux nuits sur bouée au Sud du Pain de Sucre où les coraux et petits poissons me font passées de bons moments à nager et à filmer ce monde aquatique. C'est un régal pour les yeux.
Il suffit de jeter des miettes de pain dans l'eau pour que les petits poissons se jettent par dizaines dessus. Un poisson Perroquet dans le viseur et hop dans la boite!
Nous allons voir à l'île de Grand îlet si nous pouvons passer une nuit. Nous allons inspecter sous l'eau les abords de la falaise. L'eau est trouble car elle est brassée. La plage est recouverte de gros galets, pas très intéressante et le mouillage est inconfortable.
Géo reprend la direction de Terre de Haut vers l'anse de Grawen. Nous sommes accompagnés du bateau "Galanis", nous jetons l'ancre devant cette petite plage peu fréquentée .
Le rituel d'arrivée est de se mettre à l'eau pour contrôler l'ancrage. En général, il n'y a pas de feignant. Quelques tortues autour de nous sortent la tête de l'eau. Nous sommes dans un mouillage comme on les aime, peu fréquentés.
Un petit tour d'une heure de nage près de la falaise où les poissons s'agitent.
Un petit tour sur terre , nous admirons la vue sur la rade des Saintes et sur l'Ilet Cabrit.
Des rencontres avec nos amis les bêtes font notre bonheur, il ne nous en faut pas plus.
Nous rencontrons des Nantais, habitués à venir sur cette plage depuis des années. Ils nous disent qu'ils n'ont jamais vu de bateau s'ancrer à cet endroit. Il faut dire que la météo le permet en ce moment, pas de vent annoncé pour quelques jours encore.
Le lendemain, nos routes se séparent d'avec "Galanis". Direction l'Est du Pain de sucre juste à l'entrée Sud de la rade, nous jetons l'ancre. À l'écart des bateaux de location, nous sommes isolés et bien tranquilles. Trop isolés peut-être car lors de la deuxième nuit, un voilier fantôme amarré sur bouée juste devant le village s'est promené tout seul, nous rasant certainement. Il s'est retrouvé derrière nous sur le sable et a été récupéré sans dégât par les agents du port à la première heure. Nous ne sommes pas à l'abri nous aussi du dérapage quand nous sommes sur ancre. Si nous doutons de notre mouillage, nous avons la possibilité de mettre l'alarme GPS en marche, à la moindre dérive, nous sommes avertis par un signal sonore.
Après deux autres nuit à l'ancre, nous partons à l'ilet Cabrit où l'endroit est préservé donc bouée obligatoire. Le tarif sur coffre passe à 14 euros au lieu de 12( pour 45 pieds) ces derniers jours car nous sommes en haute saison depuis le 1er décembre. Toujours vent nul, le calme complet. Une petite balade dans l'eau parmi des bancs de milliers de petits poissons nous fascinent. Caméra au poing , je reste plus d'une heure à photographier et filmer. Un vrai régal pour les yeux.
Nous grimpons ensuite au fort afin d'admirer la rade des Saintes. L'îlet Cabrit offre un panorama remarquable par une alliance originale entre la nature qui reprend ses droits et les vertiges historiques. De la Pointe à Cabrit, nous contemplons à nouveau ce paysage en fin d'après-midi sous le soleil couchant.
Le Fort Joséphine, à 85 m. d'altitude, maintenant en ruines, fut réhabilité en 1856 pour servir jusqu'en 1902 de pénitencier et pour la mise en quarantaine des immigrés.
Chèvres et chats vivent ensembles heureux sur cet îlot.
Nos amis Catherine et Frédo nous en faisaient des éloges sur les Saintes, il faut dire que c'est un vrai bonheur d'être ici. Ile calme , magnifique et accueil chaleureux ne peut laisser que de bons souvenirs.
Il faut pourtant poursuivre notre route. Nous partons pour Pointe à Pitre Guadeloupe, le vent se lève.
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