a - Ile de Sal

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Posté par : Isa
22 Octobre 2017 à 13h
Dernière mise à jour 10 Novembre 2017 à 14h
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Archipel du Cap Vert

Essentiellement d'origine volcanique , il totalise 4033 km2 de superficie , il est composé de dix Iles dont neuf habitées, deux groupes d'îles précisément suivant leur exposition aux alizés du Nord-est . " Iles au vent " ; les Îles Barlavento ,c'est à dire plus exposées au vents alizés ( et plus fraîches ) sont au nombre de six ; Sal ( la 1ère où nous sommes arrivés ) ,Boa Vista, São Nicolau , Santa Luzia , São Vicente et São Antão ( ainsi que les îlots Raso et Branco ) et " Iles sous le vent " ; les Iles Sotavento ,( moins exposées au vent donc plus chaudes ) au nombre de quatre ; Maio , Santiago , Fogo ( où se trouve le pic le plus haut , volcan Pico , entré en éruption en 1951 et novembre 2014 de 2829m. d'altitude ) et Brava . Santiago est l'île la plus grande ( 991 km2) et la plus peuplée tandis que Brava est la plus petite ( 67 km2 ) , Santo Antão est la plus verte , la plus agricole . Elles forment un fer à cheval ouvert sur l'Amérique du Sud . 

Le Cap Vert est situé à 450 km au large des côtes du Sénégal et de la Mauritanie , à 1750 km des Îles Canaries et 3000 km du nord du Brésil . Madère, les Canaries, le Cap Vert et les Açores forment ensemble la Macaronésie.

L'Archipel du Cap Vert sur la route des grands navigateurs envoyés par l'Empire portugais au XVe siècle est une ancienne colonie portugaise devenue république indépendante en 1975 . Le drapeau actuelle est adopté en 1992 , le bleu représente la mer et le ciel , le blanc symbolise le pacifisme des Capverdiens , le rouge ; leur ardeur au travail et les dix étoiles expriment l'unité des dix Îles de l'archipel .

Deux saisons observées , la saison sèche , moins chaude ,de fin octobre à début juillet avec des vents très forts entre décembre et février 

De mi-juillet à octobre c'est la saison  des pluies mais septembre et octobre sont assez chauds . 

La tortue est l'emblème du Cap Vert , elles viennent nombreuses pondre de juin à septembre sur les plages , peut-être verrons-nous de petites tortues . Le café est considéré comme l'un des trois meilleurs du monde . L'eau est une denrée rare , chaque habitation possède une citerne sur son toit , le ravitaillement est hebdomadaire .

Ile de SAL   , 10 000 habitants , surnommée autrefois Lhana ( plaine ) à cause de son relief plat où deux monts de 406 et 263 m se distinguent . Ile de 216 km2 sur 30 km du Nord au Sud et 12 d'Est en Ouest , aride et sec , le paysage est nu . Sal tient son nom du sel avec le début de l'extraction du sel des salines en 1830 , production arrêtée ce jour . L'île est bordée d'une plage de sable fin au Sud Ouest de 8 km qui est progressivement envahie par des complexes hôteliers ( au niveau de la ville de Santa Maria ) , nous n'irons pas voir le Sud d'ailleurs car les constructions se développent dues au tourisme important . Nous préférons longer la côte de la mer le jour où nous rejoindrons Boa Vista . Nous sommes arrivés de notre traversée précisément dans la baie de Palmeira , où nous avons pris un corps-mort le lendemain pour deux euros par jour . Un boyboat est venu nous aider et nous expliquer toutes les offres qu'il pouvait nous offrir moyennant quelques euros ( eau , gasoil , poubelles , linge , gaz , corps mort , visite de l'île , info sur point Wifi , restaurants ). À Sal se trouve une usine de déssalanisation qui dessert en eau toute l'île , il est préférable selon le petit guide touristique de la traiter pour la consommer comme on le fait déjà . On a économisé l'eau pendant la traversée et on le fait aussi à l'ancre ( vaisselle à l'eau de mer , douche aussi avec le savon mer qui dissout le sel ) si bien qu'il ne nous en manque pas ( réserve de 600 litres au départ d'El Hierro ) . À propos de l'énergie , il n'y a aucun problème , les éoliennes tournent car il y a toujours du vent et les panneaux solaires en journée jouent leur rôle car il y a du soleil . L'air est chaud , le vent à 15 noeuds avec des rafales à 20 nous fait du bien . L'eau de la baie est à 31 degrés . Nous descendons à terre au matin pour les formalités d'entrée au Cap Vert auprès de la police et de l'immigration . Sauf que personne de l'immigration est venue de 8h30 à 10 h ( heures normales de leur présence ) , il faut revenir à 10h le lendemain mais toujours personne la police a    appelé mais la seule personne habilitée nous a redonné    rdv l'après-midi mais n'a toujours pu se déplacer donc on ne s'est pas enregistré , on a tout de même la preuve de notre entrée sur le territoire car nous avons notre clairance . Les   habitants    sont par ailleurs très accueillants, gentils et agréables . C'est un autre monde , le contraste est saisissant . On ressent la pauvreté , les prix dans le seul petit magasin du village sont les mêmes que chez nous , alors que leur niveau de vie est très bas ( tomates 3,5 euros/kg , bananes 1.5 à 2e/kg , chaque bière à 1 euros , mangue 4,50/kg ) sauf le prix raisonnable du pain . On s'interpelle à savoir comment ils peuvent subvenir à leurs besoins dans ces conditions . Le port où nous sommes s'appelle Palmeira. C'est un petit port tranquille qui vit essentiellement de la pêche . Toute la journeé , les pêcheurs accostent au seul petit quai , qui est en rénovation , apportent leurs thons de 10 kg et bonites sur la table de découpe en inox située sur le quai en plein air .

                   

 

 

Le village semble calme , des groupes de touristes viennent avec leur guide de Santa Maria du    Sud de l'île , attirés par la curiosité du seul port de pêche de l'île . Au cyber , lieu très fréquenté , seul lieu où internet est accessible , les habitants viennent recharger leur téléphone portable ou contacter leur famille . Les maisons du village sont très modestes , basses et petites . Certaines façades très jolies sont peintes et représentent une scène de leur vie quotidienne .

     

 

     

 

 

              

 

Les femmes sont assises  à l'ombre l'après-midi . La seule boulangerie de trois mètres carrés où est stocké le pain conditionné en sachets . Elle est ouverte à 16 h chaque jour , le propriétaire de 80 ans allongé sur un petit lit à l'intérieur , sa femme aussi très âgée , souriante , est assise à l'extérieur de l'entrée et attend les clients . Nous achetons du pain rond en forme de petites brioches et sommes attirés par des beignets , finalement délicieux , nous les mangeons avec régal . Le lendemain , nous prenons le bus de 12 places ( 50 centimes ) pour aller à  Espargos à 3.5 km avec Cat. de Sadaya pour acheter des fruits . C'est la principale ville de l'île et vraie ville capverdienne avec son Centre administratif ( tribunal ... ). Son nom vient des petites asperges qui poussaient au Cap-Vert . Capitale de l'île situeé à trois kilomètres de l'aéroport international . Une petite visite s'impose , de nombreux petits magasins d'alimentation ou autres se trouvent à chaque coin de rue toujours avec des prix élevés . Les rues sont pavées et bordées de maisons colorées ou blanches . Les taxis et petits bus sont à l'affût des touristes , tous    se connaîssent    . Les fruits et légumes sont vendues au coin des rues sur le trottoir aussi chers qu'en magasin . Un vendeur pousse sa brouette où " nagent " dans une eau saumâtre des bonites . La gentillesse des gens abordés dans la rue , prêts à nous rendre service est très agréable  .

     

 

     

 

 

Nous avons fait la connaissance des jeunes navigateurs sur le voilier "Gaia" en passant devant le meilleur resto du port . Ils ont fait la traversée en même temps que Sadaya et nous , nous les avions vu en AIS sur l'ordi . La soirée en leur compagnie autour d'un repas de  thon rouge sur Sadaya est un moment de rencontre  comme on aime .

Après trois jours , nous décidons de quitter Sal pour aller voir ce qui se passe du côté de Boa Vista à 40 milles environs .

 

 

Emplacement

Bonjour à tous les 2, Je suis toujours avec beaucoup d'admiration vos aventures. Ça commence a faire une sacrée trotte depuis Arzal, et ça donne envie. Allez encore 2 ans et je pourrais commencer a envisager des navigations plus longues... je me souviens de l'attente de Pascal qui rongeait son frein ... Sinon au détour d'une conversation avec une cliente qui me parlait qu'elle avait une connaissance qui faisait des cours d'espagnol avec une dame qui était parti faire le tour du monde en bateau, mes neurones ont fait le rapprochement ( les navigateurs au long cours ne sont pas légion) et comme les prénoms correspondaient , je lui ai dit qu'elle pouvait suivre votre voyage sur le blog, le monde est petit comme on dit... Ici, La saison d'automne bat son plein avec des journées à l’approche de la Toussaint a 30° et le lendemain la pluie , le vent et 15° de moins. Donc se plonger dans la lecture de votre périple fait du bien et permet de s'évader. Mon Bateau , lui va sortir de l'eau dans une semaine pour sécher durant 3 mois et s'offrir un nouveau génois pour les navigations de 2018 Dans un mois le salon nautique Prenez soin de vous et bon vent ! Biz Philippe

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