Le 2/09 , départ à 8h30 de la pointe Jandia devant "el Puertito de la Luz " au Sud de Fuerteventura . Le vent a soufflé toute la nuit mais la mer est restée très aplatie , l'ancre a bien tenue ( Pascal avait changé la " Spad ; modèle charrue" contre la " Fob ; ancre plate " , car à plusieurs reprises la Spad nous a fait défaut depuis notre départ de France .

Nous passons devant trois bateaux de pêche à la sardines ? juste au phare de la pointe  

 Six hommes tirent le filet sur un bateau pendant que les autres embarcations les encerclent pour rabattre le banc de poissons .

Nous laissons de gros nuages noirs derrières nous . Vent de nord 15 à 20 noeuds , vitesse de 7.4 au GPS , Géo glisse en direction de Gran  Canaria   à 50 milles . Deux ris dans la grand-voile et génois grand ouvert , la houle est sur le côté tribord , pas de clapot . Le ciel reste couvert . Nous croisons un ferry-boat à 9h et un autre à 12h pour la liaison  de Grande Canarie à Fuerteventura  , qui vont cinq fois plus vite que nous , de 30 à 35 noeuds . Trois voiliers rencontrés en sens inverse naviguent seulement avec le génois . Géo fend les vagues , glisse dans le creux de la houle . Sommes arrivés après sept heures de navigation , contents de cette bonne sortie en mer . Nous jetons l'ancre devant la plage à côté du port de plaisance " Puerto de Luz " à Las Palmas et devant le port de commerce qui ne désemplit pas . Des paquebots , des cargos , méthaniers, pétroliers , porte-containers rentrent et sortent le jour et la nuit . Le contraste est saisissant entre nos deux dernières escales : urbanisation à perte de vue .

Gran    Canaria  , troisième ile par la taille des Canaries , forme un cercle de près de 50 km de diamètre. Ile probablement inactive depuis au moins 3000 ans . Las Palmas est la capitale , méga-ville . Les paysages sont contrastés entre le nord de l'île , soumis aux alizés et souvent couvert de nuages , et le sud aride . L'île ne compte qu'une quinzaine de kilomètres de plages de sable , principalement au sud et au sud-est , sur 235 km de côtes . Au nord et nord-est, les côtes sont rocheuses et volcaniques .

Las Palmas , capitale de Gran Canaria , est la première agglomération des Canaries et la huitième d'Espagne . Nous sommes à 30 minutes à pied du centre historique . Le quartier conserve dans ses rues et ses places ses origines et son histoire de plus de cinq siècles . La Casa de Colón , édifice composé de plusieurs maisons des XVe et XVIe siècles où Christophe Colomb aurait séjourné avant de se diriger vers le Nouveau Monde . 

Le Nord ,

Arucas = 3 éme plus grande ville, doit sa richesse grâce à la culture de la banane  .

Partout sur la côte , des champs de bananes sont clôturés de haut murs et recouverts de serres  

A l'extrémité   de ces champs petits villages ruraux paisibles en bordure des falaises qui contrastent avec l'agitation urbaine                                                                                                                                            

Le nord-ouest 

Nous poursuivons sur la côte ouest jusqu'au Parc National de Tamadaba .

De jolis points de vue sur la mer , de hautes falaises  longent la côte .                                                                                                                

Dans le Parc de Tamadaba , on observe des cèdres canariens . Cette pinède a été régénérée et repeuplée au 20 ème siècle .

Sur les hauteurs , un piton rocheux se repére dans les airs , il s'agit d'un monolithe de basalte rectangulaire massif de 80 mètres de haut . Il culmine à 1810 m posé à la verticale sur une montagne pelée . 

Paysages spectaculaires dans ce parc où les routes serpentées et sinueuses nous donnent le vertige .

Dans le lit des ravins apparaissent des palmeraies et quelques retenues d'eau . 

Nous apercevons parfois quelques petits lézards   de 20 à 30 cm comme à Fuerteventura  ( lézards canariens  , espèce endémique   pouvant atteindre  80 cm pour un poids d'un kilo )

A  l'extérieur du parc , nous apercevons  des maisons  troglodytes   

Au sud ouest  ; Puerto Mogán , village hyper touristique est surnommé " Petite Venise " , les maisons sont construites en avancée sur l'eau avec des petits ponts fleuris                         

De petits canaux irrigués parcours la station balnéaire et une petite plage l'agrémente . La petite marina se trouve à l'embouchure dans une crique aux pentes rocheuses . 

Entourée de maisons colorées plus belles les unes que les autres avec terrasses sur les toits de petites ruelles ombragées de bougainvilliers magnifiques .

Station totalement artificielle prisée des touristes , crée de toutes pièces dans un coin qui devait être absolument désert il y a cinquante ans. Pour une fois, les architectes ont eu du goût .

Au Sud et Est de Gran Canarie , nous passons notre chemin car il n'y a  rien d'intéressant pour nous , de larges complexes hôteliers en tout genre foisonnent de part et d'autres .

Nous ne savions pas qu'il fallait se déclarer à la marina car nous sommes mouillés devant la plage juste à côté de la marina mais en fait nous sommes dans l'avant-port . Vous pouvez etre ratrapper par la vedette du port   .  Formalités faites , nous payons un droit de mouillage (4,5 euros/jour)qui nous donne accès à l'eau du port et aux services ( Wifi , sanitaires ) . 

Très bonne tenue car fond de sable  .

9 septembre , nous attendons notre premier invité à bord . Notre fils Willy vient passer deux semaines en notre compagnie . Nous ne nous attardons donc pas sur Gran Canaria et filons avec lui vers Ténérife , Santa Cruz au nord-est de l'île .