A l'aube,  nous arrivons devant Livingston. La bouée d'entrée du chenal a disparue ! Nous avons sa position théorique et le cap à suivre pour rentrer à Livingston. 30 cm d'eau sous les safrans pendant 1 mile !

Crédit : www.banik.org

A 7 heures, nous mouillons devant le bourg, dans 2 m d'eau.  Drapeau jaune hissé.  Les officiels montent à bord : immigration, douane, capitaine du port et agent.  Nous descendons enfin à terre. Livingston n'est accessible qu'en bateau.

A 11h, nous savourons un 'tapado', excellente bouillabaisse locale au lait de coco. Notre permis de croisière (valable 3 mois) et nos passeports récupérés auprès de Raul, l'agent en douane, délestés de 200 dollars, nous levons l'ancre pour rentrer dans le Rio Dulce.

C'est extraordinaire! Nous avançons dans un canyon large de 150 m au point le plus étroit, encadré de falaises couvertes de forêt tropicale. Les oiseaux nous enchantent : pélicans, oies cendrées,  ibis, hérons, frégates, aigles ... A la sortie du canyon , à l'entrée du premier lac (El Golfete), nous  nous arrêtons pour la nuit à Texan Bay, une 'marina'  cachée dans un repli du rivage. Nous jetons l'ancre , toujours par 2 m d'eau, au milieu des roselières et des nénuphars. Voir les photos !

Au matin,  nous inaugurons notre kayak pour une ballade dans les arroyos, au milieu de la mangrove.

A midi nous arrivons devant le pont de Fronteras, à l'entrée du lac Izabel.  Le mat passe à 1 mètre du tablier du pont et de la ligne haute tension (mais il ya cette fois 15 mètres d'eau sous la coque) ! Nous nous amarrons enfin chez Gilbert, une petite marina  caché derrère un îlot.

Près de 7.500 miles (environ 14.000 km) arcourus en 42 jours de mer (hors périble en Casamance et dans l'archipel des Bijagos). Nous arrivons à la date prévue, à temps pour récupérer Ugo et Leslie qui arrivent Samedi.  Bravo Domie  !