Après une brève escale à La Barbade, me voici arrivé hier soir au mouillage de Sainte-Anne à La Martinique.

La lune s'est levée, j'entends le chant des grillons et des crapauds, l'air est encore chaud et a des senteurs d'épice.

Christophe Colomb (encore lui, mais sa présence sur la route des Antilles est incourtounable) aurait dit : "C'est la meilleure, la plus fertile, la plus douce, la plus égale, la plus charmante contrée qu'il y ait au monde. Aussi ne puis je fatiguer mes yeux à contempler une telle verdure."

Je repense à mon arrivée sur La Barbade, l'île la plus à l'Ouest de l'archipel des Antilles. J'avais les larmes aux yeux lorsque j'ai aperçu la terre. Cet instant était évidemment un des points forts de mon petit programme.

Je ne crois pas avoir trop de mérite non plus. Le bateau est parfaitement adapté à ce programme et était bien préparé après 3.000 miles de navigation en Méditteranée cet été. Et les moyens ont beaucoup changé en 30 ans : GPS, cartographie électronique, AIS,  téléphone satellite, panneaux solaires, desalinisateur, etc.. Et un bon moral !

D'autres, dont je ne citerai pas les noms, ont fait beaucoup plus, plus loin et dans des conditions ô combien plus précaires.