de Sainte Lucie à la Guadeloupe

Après une nuit dans la baie au mouillage, nous entrons dans la marina afin de faire la clearance,les pleins d’eau et de gasoil et de remettre le bateau au propre pour l’arrivée de Lucile et Nicolas. Le linge est confié à une blanchisserie qui vient le prendre à bord et le ramènera repassé et plié ( on en demandait pas tant). Nous squattons le café wi-fi afin de mettre à jour le blog. Après une pizza délicieuse, nous décidons d’aller visiter en taxico Pigeon Island à Gros ilet au nord de la baie. Retour par la plage en traversant les plages privées luxueuses gardées par des vigiles en uniforme et des plages publiques envahies par les autochtones en familles installées avec barbecues et glacières devant leur voitures et musique à fond, mais chacun la sienne !! Heureusement nous assistons à la fin d’un office religieux à Gros ilet emmené par un chœur de jeunes chanteurs tout à fait remarquable, entrainant les fidèles à chanter et à danser l’église. Ambiance garantie.
Retour à la marina sous un cagnard d’enfer et direction les douches pour se rafraichir. Soirée cool sur le bateau propre au son d’une radio jazz : Ella F, Dinah W, Billie H, Anita O’D et autres swingueuses.
Vers la Martinique,
Départ aux aurores avec une nav musclée vent de 25/27 nœuds au près dans une mer agitée. Un ris dans la GV et dans le foc. Arrivée au ponton du port du marin à 12h40 où nous récupérons Lucile et Nicolas. Après-midi consacrée aux courses et détente, sous les grains successifs.
Nous consacrons le mardi à faire la clearance d’entrée (encore), car les douanes ferment à midi dans ce pays. Encore quelques courses chez les ships puis départ pour Ste Anne, afin de passer la nuit dans la baie. Visite de Ste Anne et du marché local, un gros et long grain nous oblige à rester à terre, dans un lolo pour déguster des accras, boudins créoles.
Heureusement le soleil revenu nous incite à passer par la plage pour un nouveau bain rafraichissant. Retour bateau et tarot où JM prend une volée mémorable après une chute de garde sans avec appel du roi au chien. Petite inquiétude car météo très incertaine avec front froid sur la Dominique et houle de NW côté mer des Caraïbes.
Mercredi 18/04, nous décidons quand même d’aller voir la côte au vent de la Martinique. Le début de la nav n’est pas très engageant, avec une grosse houle et mer hachée et vent debout. On insiste quand même et la chance et le temps nous sourient car : nous apercevons enfin une baleine (cachalot ?) qui souffle à 100 m sur notre tribord et plonge en nous montrant une magnifique queue.
Passé le cul de sac des Anglais la mer se calme et nous permet de rentrer par la passe sud du Vauclin, derrière la barrière de corail qui nous protège de la houle.
Navigation à vue et au GPS dans les cayes pour aller contourner la pointe du Vauclin et mouiller derrière l’île Petite Grenade en franchissant une passe étroite entre les hauts fonds déferlants. Il faut impérativement être là où on croit être sinon cata ! A l’intérieur, après la passe, s’ouvre un plan d’eau calme, véritable lac, abri anticyclonique réputé parfait. Visite de la baie en zozo, et baignade dans une mangrove magnifique et sauvage, bien nommée le Paradis.
La côte au vent est beaucoup plus sauvage, très découpée avec de nombreuses barrières de corail rendant la navigation délicate, raison pour laquelle nous n’avons croisé aucun bateau et nous nous retrouvons dans un lieu désert. Nuit très calme et au matin retour par un temps breton vers la Petite Anse d’Arlet. Navigation en maillot de bain et ciré dans une mer agitée sous des grains très violents mais au portant : vent du cul la mer est belle.
A nouveau rencontres avec des baleines qui remontaient près de la côte.
Le temps devenant plus clément, Lucile nous décide de mettre une ligne de traîne à l’eau. Oh surprise ! à peine quelques minutes après, un gigantesque thazard mord à l’hameçon et après une lutte épique Lucile le hisse à bord.
Nous rappelant nos saines lectures nous abrégeons l’agonie du monstre en lui versant un coup de « very strong rum » dans les ouies, effet radical et instantané. L’animal tombe raide sur le pont. Nous sommes convaincus que nous ne toucherons pas à cette boisson mortelle…à ce degré !
Après étude du spécimen il s’agirait d’un thazard blanc ou kingfish qui au sud de la Dominique n’est pas porteur de la ciguatéra. Nous le mangerons donc dès le soir même, grillé avec une sauce rougaille et un gratin de cristophines.
Le lendemain nous louons une voiture pour faire visiter l’île aux jeunes. Nous remontons la côte sous le vent jusqu’à Saint Pierre en passant chez Neisson.
Nous avons encore la chance de voir une rhumerie en pleine activité car c’est la pleine période de la récolte de la canne. Sainte Pierre est une ville qui a été détruite lors de l’éruption de la Pelé et qui possède de nombreuses ruines.
Nous poursuivons notre périple jusqu’à l’Anse Couleuvre dont la visite est interrompue par une averse tropicale sauf pour Lucile et Nicolas qui découvriront une plage de sable noire dans un cadre magnifique. Nous rentrons par Morne Rouge et la forêt tropicale luxuriante résonant des chants des crapauds arboricoles.
Spéciale dédicace pour les filles : Marie Madeleine ne résiste pas à l’envie de faire quelques courses dans un petit carrefour market devant lequel nous passons.
Samedi après un dernier bain sur un haut fond, mouillage au trois Ilets où nous déposons Lucile et Nicolas pour leur retour à l’aéroport.
Remontée rapide (8 à 10 noeuds grâce à un alizée musclé par le travers) .vers la Guadeloupe avec un arrêt à Prince Ruppert Baye à la Dominique. Nuit au mouillage à l'île au Gosier où nous récupérons en zozo la suite de la famille: Julie, Julien et les enfants. Nous passons une journée technique chez le loueur avantr de repartir vers de nouvelles aventures dans le grand nord
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Anonyme (non vérifié)
30 Novembre 1999 - 12:00am
Merci pour ces magnifiques