Senegal (03) - le Niokolo Koba -
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Bonjour,
de retour de l'intérieur du Sénégal, nous allons vous raconter notre petit périple.
Pour partager les frais nous sommes partis à quatre. En effet Raymond et Michel deux français installés aux Antilles se sont joints à nous.
Après avoir retenu un taxi brousse à la gare des Pompiers de Dakar, nous voilà partis de bon matin (6 heures) en direction de Tambacounda à l'Est du Sénégal.
Notre chauffeur et une des nombreuses mosquées.
Nous en prenons pleins les yeux et de multiples détails nous surprennent.
Les centaines d'échoppes de quelques mètres carrés le long des routes.
Les carrioles attelées à un cheval ou à un âne sont presque aussi nombreuses que les voitures.
Nos premiers baobabs dès la sortie de la ville.
On les retrouve dans chaque village : ils donnent de l'ombre, des fruits (pain de singe) et le bas de l'arbre est régulièrement écorcé pour obtenir des fibres pour la fabrication de cordes.
L'état des routes oblige le chauffeur à faire du slalom à pleine vitesse. Il est aussi souvent à gauche qu'à droite de la route. Les trous sont parfois énormes, il faut les éviter absolument. Stressant ...
Après un changement de taxi à Tambacounda, nous arrivons au campement Wassadou.
Les cases sont individuelles. Eau à volonté (WC et douche) mais l'électricité est donné au compte goutte par un groupe qui ne fonctionne qu'une partie de la nuit.
Mais l'ambiance est sympa et le lit confortable malgré la moustiquaire.
La terrasse du bar donne sur le fleuve Gambie : grandiose !
Le bar restaurant est accueillant.
Nous étrennons nos tenues africaines.
Après une balade sur le fleuve avant le coucher du soleil et une nuit plutôt chaude, nous partons très tôt le lendemain en 4X4 pour le parc du Niokolo Koba.
A l'entrée du parc les enfants nous accueillent de l'habituel : "Toubab cadeaux ?"
Et c'est l'aventure.
Ce parc n'a rien à voir avec les parcs de l'est africain, il est récent et de nombreuses espèces ont disparues ou sont devenues rares avant des protections renforcées (l'éléphant et le rhinocéros ont disparus et le lion est rare).
De plus c'est le début de la saison sèche : les herbes sont encore hautes, les pistes praticables rares et les points d'eau trop nombreux. Cela ne favorise pas l'observation des animaux.
Chaque rencontre sera donc bien méritée.
Elles ne seront pas très nombreuses mais superbes car les animaux seront très près.
Malheureusement l'instant sera souvent trop bref pour la photographie. Le temps de faire arrêter la voiture et l'animal sera déja en fuite.
La seule piste praticable sera parfois très inondée.
Nous devons parfois désembourber la voiture.
Les termitières cathédrales sont impressionnantes. Et ce n'est pas la plus grande !
Elles cotoient parfois les termitières champignons plus nombreuses dans les herbes.
Nous déjeunerons à l'hotel Cimenti fermé en cette saison.
Colette se fera dérober son pain par un singe vert très roublard.
Et pendant que je sieste, Colette observera les hippos et les crocodiles (dont un énorme ...) sur le fleuve Gambie en contrebas (la photo n'est pas terrible mais j'ai loupé les meilleurs moments : sieste oblige).
Nous campons le soir près d'un poste de garde en plein milieu du parc.
Nous visitons une panthère orpheline recueillie par les gardes et qui, faute de pouvoir se nourrir seule est enfermée dans un enclos d'un hectare.
Elle est régulièrement nourrie mais plus personne n'ose entrer dans l'enclos.
Pendant la nuit, les bruits de jungle sont extraordinaires et parfois stressants.
En particulier les cris des hyènes et un feulement de panthère très très proche quand on est dans une toute petite tente de camping.
Les gardes nous confirmeront le lendemain qu'une panthère est passée à quelques mètres de nous.
Une empreinte toute fraîche l'atteste.
Vous pourrez trouver ci-dessous les meilleures photos d'animaux mais qui ne sont pas représentatives de toutes les merveilles que nous avons vues et dans leur écosystème d'origine.
Les babouins nombreux, bruyants et assez dangereux surtout les mâles.
Les petits babouins sont très curieux.
Les singes verts sont encore plus nombreux et pas très farouches.
Le long du fleuve ...
Une femelle Cob de Buffon : superbe antilope.
Une autre avec son petit.
Un mâle de la même espèce.
Une femelle Cob Defassa espèce encore plus imposante.
Le mâle est énorme. Je n'ai pas eu le temps de le photographier avant son départ, mais croyez moi il était impressionnant.
Un femelle Guib harnachée. Nous avons aussi vu le mâle, superbe.
En barque, nous avons observé les hippopotames sans les approcher de trop car ils sont dangereux.
Nous avons rencontré toute une famille de Phacochères.
Un mâle aux défenses impressionnantes.
Mais aussi, des varans,
Des écureuils,
Un faucon,
Des Grands Calaos, énormes oiseaux,
Un guépier avec un abeille dans son bec.
Ils nichent dans des terriers sur les rives du fleuve. Leurs cris sont caractéristiques.
Un héron strié,
Un Jacana en vol,
Un martin pêcheur pie,
Un Martin pêcheur,
De nombreux merles métalliques avec des reflets bleus et verts superbes au soleil,
Un Collin,
Des petits Calao,
Des pintades,
Des poules de Roche,
Des tisserins avec leurs nids,
Des Touracos gris,
Un vanneau du Sénégal avec son jabot jaune,
Un vanneau éperonné,
Après le retour au camp et une bonne nuit de repos, nous partons le lendemain très tôt vers Kedougou puis les pistes de l'Est.
Les routes n'étaient déja pas très confortables, alors les pistes ...
Le voyage est épuisant.
Nous nous arrêtons à un petit village où Colette marchande de l'artisanat.
Puis départ à pied pour la cascade de Dindéfelo où on aperçoit parfois des chimpanzés.
Pas de chimpanzés, mais après une heure de marche en pleine chaleur la cascade est la bienvenue.
Le site est très beau.
Et la baignade très fraîche. Extra ...
Le soir arrivée au village Peul d'Afia.
Une superbe case nous acceuille.
Le chef du village Amadou Ba
La famille d'Ibrahim, un jeune parlant très bien le français.
Bien entendu, les éternels baobabs.
Les femmes sénégalaise sont toujours au travail du lever au coucher du soleil !
Le soir, après le dîner, toutes les jeunes filles du village vont danser pour nous au rythme effréné du djembé.
Elles sont adorables, aiment la danse et se disputent pour se relayer.
Les femmes avec leur bébé que cela n'a pas l'air de gêner dansent avec entrain.
Nous sommes sollicités pour participer (même moi ...).
Après une soirée très agréable, nous quittons le village et ses gosses attachants.
Pour votre information il ont réussi à avoir un instituteur, mais celui-ci faute de matériel ne peut pas enseigner. Idem pour le dispensaire !
On reprend la piste.
Avec une crevaison !
Le paysage change, les collines apparaissent.
Nous rejoignons à pied le village Bedik d'Iwol en haut d'une colline et en pleine chaleur !
Nous traversons des champs d'arachides en cours de récolte.
Enfin le village et ses éternels baobabs dont un fait 23 mètres de circonférence.
Jean-Baptiste le chef du ville nous explique que les bédiks sont chrétiens et ont du s'enfuir du Mali pour échapper aux rois musulmans qui les persécutaient.
Après s'être réfugiés plusieurs années dans des grottes, ils se sont réfugiés en haut de quelques collines du Sénégal.
Les femmes bédiks portaient autrefois un bâton dans le nez mais cette coutume a disparu.
Après cette visite nous reprenons la route pour le campement de Wassadou.
D'où nous partons le lendemain pour Dakar en taxi brousse.
Dure journée de retour de 10 heures de taxi brousse avec un repas chez un sympathique libanais à Kaolak.
Nous cotoierons le Saloum que nous allons bientôt rejoindre avec ses marais salants.
Arrivée à Dakar, nous rejoignons avec plaisir notre bateau, épuisés mais ravis de cette escapade.
Quelques jours pour préparer le bateau puis départ vers le Sine-Salum et la Casamance avec un retour par Dakar à la fin de l'année pour la grande traversée.
En attendant et pour conclure quelques portraits en cours de route.
Les enfants sont toujours aussi chou.
Les jeunes filles Peul sont ravissantes.
Les vieux sont très souriants.
Ou très sérieux ...
Des rires,
Des regards,
Toujours les femmes au travail.
Des enfants qui jouent avec rien : une voiture faite avec un bidon d'huile et des morceaux de tongs.
Des dialogues où on ne comprends pas toujours tout.
Je n'ai sans doute pas réussi à traduire la force de cette semaine, de ses découvertes et de tous les souvenirs que nous avons engrangés.
Mais je pense avoir fait au mieux.
J'en profite aussi pour remercier Raymond et Michel nos compagnons de voyage avec qui nous avons passé de très bons moments.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
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Anonyme (non vérifié)
18 Novembre 2012 - 12:00am
Bonjour,
Anonyme (non vérifié)
7 Janvier 2013 - 12:00am
belles photos !