Bonjour,

déjà une semaine à Mindelo !

Comme le temps passe vite quand on vit lentement ...

Qu'avons fait ?

D'abord nous avons résolu le problème de la consommation anormale du gasoil. Le capitaine a honte mais il bat sa coulpe.

J'avais oublié un point essentiel des moteurs diesel qui est sa consommation exponentielle par rapport à la vitesse du moteur.

En théorie mon Yanmar 54 chevaux consomme :

2 litres à 1600 T/mn,

4 litres à 2000 T/mn

6 litres à 2400 T/mn

8 litres à 2650 T/mn

10 litres à 2800 T/mn

12 litres à 3000 T/mn

Habituellement il consommait environ 3 à 4 litres à 2000 T/mn.

J'ai malheureusement mis,pour me rapprocher de la vitesse de la houle en vent arrière, un peu trop de gaz (environ 2500 à 2700 tours).

La consommation a donc doublée ! CQFD ... A ne pas renouveler ...

Rassurés nous avons donc profité de notre séjour à Mindelo et nous sommes imprégnés de l'ambiance particulière de ces îles.

Difficile de traduire cela par des photos surtout que je me refuse de photographier les habitants le plus souvent. Pudeur ou mauvaise conscience ? Peut-être.

D'autant plus que tout est dans le détail et souvent en un instant furtif.

En résumé :

la ville respire la pauvreté mais avec dignité et une volonté de changement,

les gens sont très sympa, parlent souvent le français,

les jeunes sont souvent inactifs et quelques vieux semblent bien mal en point,

les petits boulots semblent la règle par exemple les échoppes et les commerces de rue fleurissent, par exemple au marché aux poissons on achète son poisson à une vendeuse et aussitôt un homme nous propose de le préparer, par exemple on veut transporter des charges lourdes ou faire des travaux quelqu'un se propose toujours. A propos, afin de ne pas déséquilibrer l'économie locale, je me suis fixé une règle : rémunérer les aides au prorata du salaire moyen du pays. Ici c'est environ 200 euros soit environ 10 euros par jour.

la sécurité ne semblent pas poser de problème si on évite les endroits à problèmes,

l'arnaque et vol sont des sports nationaux et même si ce n'est pas général : méfiance,

la musique locale est très sympa et les restaurants animés,

la nourriture locale est limitée mais on trouve de tout : les mangues (très bonnes), les bananes (moyennes), le poisson varié et pas cher, quelques légumes, un peu de cochon et de poulet,

l'eau n'est plus un problème depuis la mise en place d'une usine de dé-salinisation mais les habitudes de restriction restent ancrées dans les mémoires,

le climat est agréable chaud mais avec de l'air et quelquefois de courtes averses.

etc, etc .

Bref nous sommes contents de cette étape qui nous a permis de mieux comprendre le Cap Vert.

Désireux de mieux connaitre San Vicente hors Mindelo nous décidons de faire une petite balade dans le Nord de l'île.

Le programme est de se rendre au village de pêcheurs de Salamansa, de faire une petite rando d' une à deux heures jusqu'à la Baia das Gatas et retour.

Le déplacement est assez cher sur l'île.

Il y a le taxi classique pas très cher mais pas donné non plus.

Il y a surtout "l'Aluguer" (à louer) : c'est soit un minibus soit un pickup avec deux bancs qui fonctionnent en taxi collectif. Vous demandez sa destination et si elle vous convient, vous montez et attendez que le véhicule soit plein. Il démarre à ce moment là seulement. Il ne faut pas oublier de préciser que vous le voulez en "collectivo" sinon il aura tendance si vous êtes blanc à vous le proposer en individuel avec les prix du taxi mais sans le confort.

C'est donc pas cher mais pas très confortable et l'heure du départ très aléatoire.

N'ayant pas trouvé d'aluguer pour notre destination et un chauffeur de taxi nous proposant le voyage aller pour 800 escudos (environ 7 euros), nous montons avec lui.

Avant de partir une superbe vieille voiture !

 Les "favellas" de la périphérie de Mindelo.

 Quelques vues du taxi montrant l'intérieur de l'île.

 Et  arrivée à Salamansa.

Pas de photos de l'intérieur du village très pauvre où nous découvrons une ruralité de survie avec la pêche et quelques cultures en terrasse le long des pentes volcaniques.

La petite église du village.

Nos premiers cochons locaux.

 Un habitat très rustique ...

 Un pêcheur à la canne.

 La plage déserte au pied du village.

 Et départ sur un  sentier du bout du monde ...

 Colette se venge de certaines photos que j'ai publiées en m'obligeant à insérer cette photo particulièrement ridicule (ce bob est super sans vent).

 Des pêcheurs locaux près de leur bateau à voile.

 Un bateau de pêcheur qui rentre.

Nous sommes seuls au monde.

 C'est désertique, le soleil est de plomb mais c'est superbe.

 Encore une photo que l'on m'oblige à publier !

 Le désert toujours.

 Les bombes volcaniques qui cassées à la masse donne les pavés noirs qui sont le revêtement de toutes les routes des îles du Cap Vert. C'est mortel pour les voitures et pour les reins ! On comprend pourquoi les locations de voitures sont hors de prix (45 euros la journée).

 Les fameux pavés en place.

Vous remarquerez la ligne blanche et les pointillés faits avec des pavés de pierre blanche.

L'arrivée à la Baia das Gatas qui n'est qu'un ensemble assez mort de résidences secondaires d'habitants de Mindelo.

Une baignade tant attendue,

 dans une véritable piscine naturelle (récifs protégeant de la houle).

L'eau est presque trop chaude.

 Un petit sandwich dans le bar du coin et pour moi ensuite le "magnum" universel.

La journée fut super.

Décidément ces îles on beaucoup de charme.

Au programme demain vendredi 05 octobre : préparation du bateau et repas en soirée avec des français dans un restaurant typique (avec musiciens bien entendu).

Puis samedi, dimanche et lundi visite de San Antao avec ferry, guide etc ...

Mardi avitaillement puis mercredi départ pour des mouillages dans les îles deux à trois semaines.

Puis Dakar ...

Mais c'est une autre histoire.

A bientôt.