Les îles du Cap Vert (1) - la traversée -
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Eh oui : enfin de nos nouvelles !
Nous sommes à la marina de Mindelo sur l'île de San Vincente dans l'archipel du Cap Vert.
Sous les tropiques et dans une ambiance africaine, l'aventure commence vraiment.
Mais revenons à notre traversée qui pourrait s'intituler : "le paradis ... ou presque"
Nous décollons de Las Palmas de Gran Canaria le mardi 18 septembre au matin.
Après les essais en mer de la nouvelle centrale du pilote, nous levons une dernière angoisse : tout va bien.
Le capitaine n'est pas peu fier de son installation malgré des manuels uniquement en anglais.
La traversée commence, la plus longue que nous ayons jamais faite.
Le départ est difficile car pratiquement aucun vent. Pendant près de deux jours il se maintiendra en dessous de 5 noeuds. En toute tranquillité nous utiliserons donc le moteur pendant une quarantaine d'heures.
Comme d'habitude des dauphins nous accompagnent souvent des petits et ...
... des plus gros.
Ils jouent avec les vagues.
La traversée est calme. Nous nous amarinons tranquillement au rythme des quarts de nuit.
Colette se couche tandis que je prends mon quart de nuit dans le cockpit tout proche.
Enfin le 20 le vent se lève. Il souffle entre dix et quinze noeuds et s'établit de l'arrière comme pendant toute la traversée. Nous testons donc le bateau à cette allure.
Génois tangonné seul.
Trinquette tangonnée et Génois.
Génois tangonné et trinquette.
Génois tangonné et grand voile.
La conclusion est pour nous simple :
- par vent faible, génois tangonné et grand voile en ciseau avec retenue de bôme,
- dès que le vent se lève, trinquette et génois tangonné.
La croisière est sereine et propice à la méditation.
Le 22, la pétole recommence avec 2 à 3 noeuds de vents, nous pensons remettre un peu de moteur et là c'est la cata ... . A notre grande surprise, le moteur ne démarre pas ! Un diagnostic est vite fait : panne de gasoil ...
Avec un plein de 300 litres fait au départ et 37 heures de moteur, c'est aberrant !!!!
Le capitaine est inquiet et ne comprend pas :
- perte de gasoil, pourquoi ? et où est-il ?
- une consommation excessive, pourquoi ? et dans de telles proportions ?
Après m'être arraché les derniers cheveux qui me restent, une bonne nuit porte conseil.
Pendant cette nuit une véritable pluie de poissons volants s'abattra sur le pont (en fait une dizaine).
Nous en verrons de véritables nuées survoler la mer.
La journée du 23 nous ferons une moyenne de 1,5 noeuds ... On irait plus vite à pieds.
Le 24, décision est prise nous nous dirigeons sur Mindelo, seul port de l'archipel, pour comprendre ce qui se passe et réservons les 60 litres des bidons pour l'arrivée.
Donc, après avoir vidé ces bidons dans le réservoir, je tente mon premier réarmorçage d'un moteur diesel après purge : angoisse, mais çà marche . Ouf !
Nous espérons qu'à l'arrivée ce sera pareil et surveillons pendant tout le reste du parcours le niveau du gasoil.
On ne sait jamais ...
Pendant cette opération Colette aperçoit un banc de bonites en chasse puis, plus tard, une tortue de mer.
Le lendemain sera aussi calme et la moyenne sera cette fois de 2 noeuds. Quelle vitesse !
Nous apercevrons aussi de nouveau un troupeau de Globicéphales.
Ce problème technique, même s'il nous stresse un peu, surtout pour l'arrivée, ne nous empêche pas de profiter pleinement de cette première longue navigation dans les tropiques. Elle est un échantillon de ce qui nous attendra souvent.
Une chaleur qui ne cesse d'augmenter au point que les journées se passeront la plupart du temps nus ...
Un bateau qui une fois réglé demande peu d'attention.
Et la question que tout le monde se pose (en particulier ma belle soeur Claire) : mais que font-ils de leurs journées ?
Eh bien, c'est le paradis si on sait être en harmonie avec sa femme, la nature et soi-même.
Sans aucun stress, on lit, on rêve, on discute, on joue ... en plus du quotidien.
Colette essaie de charmer les dauphins.
Elle travaille son bronzage qui est pourtant parfait ... avec sa nouvelle coupe de cheveux (demandée ultra courte à son coiffeur personnel : Alain).
Le capitaine s'active ...
Nous commandons une dorade coryphène pour deux et à notre première pêche, c'est ce que nous prenons. Le bonheur ...
La même le soir ! Délicieux ...
Un petit poisson volant séché par le soleil. Rigolo ...
Le 25 et 26 un petit vent de 5 à 10 noeuds s'établit nous permettant d'avancer tranquillement sous grand voile et génois tangonné en ciseaux à environ 4 noeuds.
Et le 26 en début d'après midi après neuf jours de navigation la terre apparaît.
On était tellement bien que l'on aurait pu continuer encore quelques jours sans problèmes.
Celà présage bien de la future grande traversée de l'Atlantique.
Une course contre la montre pour arrivée au mouillage de Mindelo avant la nuit.
Le moteur démarre au quart de tour. Ouf !
Malheureusement nous arriverons à une demi heure près de nuit. Un stress de plus car l'arrivée de nuit n'est pas évidente avec tous ces bateau peu ou pas éclairés au mouillage.
Après une bonne nuit de sommeil, une reconnaissance en annexe pour rejoindre la nouvelle marina.
Et une arrivée à la marina vers 10 heures ce jour 27 septembre.
Après cette traversée de rêve malgré nos petits ennuis, le programme est le suivant :
- recherche de la solution au gasoil mystérieux qui disparaît !
- visite de Mindelo et de l'île de Sao Vincente
- traversée par le ferry et visite de l'île de San Antao
- puis deux à trois semaines de mouillages dans l'archipel avant le départ pour Dakar
A bientôt.
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Anonyme (non vérifié)
28 Septembre 2012 - 12:00am
Le récit est encore mieux
Anonyme (non vérifié)
28 Septembre 2012 - 12:00am
bonjour
Anonyme (non vérifié)
28 Septembre 2012 - 12:00am
Bonjour,
Anonyme (non vérifié)
29 Septembre 2012 - 12:00am
Je vais sur le site tous les
Anonyme (non vérifié)
29 Septembre 2012 - 12:00am
vous nous faites rêver, ici
Anonyme (non vérifié)
7 Octobre 2012 - 12:00am
Merci de m'avoir évoqué dans