Vers Madère

Eh oui, enfin de nos nouvelles !
Nous sommes bien arrivés à Madère après une traversée inoubliable à bien des égards.
Un peu de repos et de tourisme nous ferons le plus grand bien.
Le programme pour la prochaine quinzaine : nettoyage et réparation du bateau puis visites.
Revenons sur la semaine qui précède : nous devions partir lundi 18 juin de Gibraltar mais, bonne surprise, notre fils Thomas, qui souhaite s'initier à la grande croisière (peut-être un futur navigateur), décide de nous rejoindre pour effectuer avec nous cette traversée.
Ravis, nous décalons notre départ à mardi 19 juin car il ne peut arriver que ce même jour à 0h30.
Nuit très courte car nous appareillons à 6h30 du matin (pleine mer + 3) afin de profiter de la renverse des courants au moment de la traversée du détroit.
Le 19 juin, le vent est très faible, pratiquement nul, et nous effectuons les quatre premières heures au moteur. La traversée du détroit se passe très bien à part des courants très variables qui lèvent une mer hachée, curieuse.
D'énormes dauphins nous accompagnent quelque temps.
Le skipper à la barre !
Thomas à l'épreuve du feu ... non de l'eau !
Au large du Maroc un petit vent de Sud Ouest se lève de 9/10 noeuds, nous hissons les voiles pour une allure au près tranquille.
Soudain le pépin !!!
Le pilote tombe en panne (plus de liaison avec le compas magnétique ...).
Pour ceux qui ne le savent pas, le principe en grande croisière surtout à équipage réduit, c'est de ne pas barrer pour éviter la fatigue qui s'installe très vite.
En plus nous sommes au tout début de la traversée !
Que faire ?
Rejoindre le Maroc, revenir à Gibraltar ou continuer en direction de Madère ou des Canaries (le vent étant plutôt favorable dans cette direction) ?
Malgré une météo qui risque de se dégrader samedi et avec l'aide de notre équipier Thomas et de notre régulateur d'allures, je décide de poursuivre notre itinéraire initial.
C'est donc la première utilisation en catastrophe de notre régulateur et miracle ! après quelques essais et réglages : il prend le bateau en main.
C'est génial de le voir travailler en silence et avec efficacité.
Mais le vent faiblit et un près avec 3 à 5 noeuds de vent ni le bateau ni le régulateur n'apprécie.
Vers 17 heures nous mettons donc en route le moteur et nous nous relayons toute la nuit à la barre.
La nuit est épuisante car barrer au compas par nuit noire et mer formée est très pénible.
Le 20 juin après une journée supplémentaire de cette corvée, je prends la décision difficile de passer une nuit à la cape pour reposer l'équipage. En effet le vent devrait tourner et forcir demain vers midi (dixit les fichiers Grib météo téléchargés par téléphone satellite).
Cette allure (foc à contre) permet un confort appréciable cependant non seulement nous n'avançons plus mais (dérive oblige) nous reculons.
Les cargos à la cape, ça stresse ...
Le 21 juin, l'équipage a passé une nuit de repos apprécié de tous et a donc retrouvé des forces.
Une bonne nouvelle : nous n'avons dérivé que de 8 milles en 9 heures.
Une mauvaise nouvelle : le foc a ragué contre les haubans et est bien abîmé.
Après une matinée au moteur et à la barre ainsi qu'une nouvelle rencontre avec les globicéphales, comme prévu, le vent tourne au Nord/Nord Est et forcit entre 15 et 20 noeuds.
Les voiles sont hissées et le régulateur d'allures mis en place.
C'est parfait : décidément un voilier c'est fait pour la voile ...
Le vent forcit encore à 20/25 noeuds, nous prenons donc un puis deux ris et réduisons le génois tout en filant à 6/7 noeuds.
La nuit Thomas est attaqué par un calamar (pas géant du tout) qu'il remettra à la mer.
Le pirate Thomas à la barre !
La mer se creuse et une houle de 3/4 mètres minimum secoue le bateau.
la nuit est fatigante.
Le 22 juin la traversée se poursuit à l'identique.
Les quarts s'enchaînent ...
L'océan est impressionnant.
Nous surfons sur des vagues de bonnes tailles mais un peu trop hachées à notre goût.
A midi, Colette et Thomas aperçoivent à quelques mètres du bateau un cachalot.
Spectacle furtif mais magique ...
Le 23 juin, le vent se stabilise entre 25 et 30 noeuds plein vent arrière. Nous n'avons pas encore pris nos marques sur ce bateau à cette allure assez difficile.
Je décide donc de nous contenter du génois seul sans régulateur (cette allure avec une houle très formée ne lui convient pas).
Nous enchaînons les quarts à la barre et sur la fin complétons au moteur.
En fin d'après midi nous apercevons la terre ferme ... Enfin !
Comme j'avais décidé de faire l'impasse sur le port de Porto Santo afin d'avoir le maximum de confort rapidement après cette traversée difficile, nous avons décidé de rallier directement la marina de Quinta do Lorde à Madère.
Cependant comme nous ne pouvons atteindre celle-ci avant la nuit, nous mouillons vers 20 heures à l'entrée du port de Porto Santo.
Mouillage rouleur mais idyllique à coté des nuits précédentes !
Le 24 juin, départ à 8 heures pour Madère pour une traversée rapide au moteur car tout le monde est pressé d'être au port.
A l'approche de l'île, des dauphins et des mouettes nous accueillent.
Madère, terre volcanique !
Nous arrivons vers midi et après s'être annoncé à la radio, nous sommes accueillis par un zodiac qui nous conduit à la station pour un plein puis à notre place.
Le personnel est accueillant, sympathique et compétent. Heureusement car la marina est très ventée et l'accostage difficile.
Ouf : nous étions contents de partir mais maintenant nous sommes ravis d'arriver.
Thomas doit prendre son avion le lendemain matin, nous décidons donc de louer une voiture pour une journée afin de passer la soirée à la capitale Funchal et de le conduire à l'aéroport.
Nous découvrons donc l'île. La première impression est très positive : des gens accueillants, un climat de rêve, des paysages pleins de charme.
Après une visite éclair du centre de Funchal très calme le dimanche, nous rejoignons le port.
Nous découvrons le mur de la jeteé célèbre chez les "tourdumondistes" où chacun laisse un souvenir sous forme de dessins.
Nous concluons la soirée par un restaurant où nous dégustons le plat le plus typique de Madère : le poisson sabre noir avec des bananes et une sauce aux fruits de la passion.
Pas mauvais du tout ...
Enfin les amoureux en photo. Merci Thomas ...
Le fameux poisson au marché le lendemain. Quelle gueule !
le 25 juin, après avoir conduit de bonne heure Thomas à l'avion, nous profitons de la voiture pour faire un petit tour rapide à Funchal.
Après une petite balade en ville (beaucoup plus animée ce lundi), nous découvrons les fameux fruits de Madère : pour certains exotiques ou carrément inconnus.
Saviez-vous qu'il y avait de nombreuses variétés de fruits de la passion avec des goûts très variés : sur la photo, au premier rang, huit variétés !
En longeant les quais, nous sympathisons avec des français qui nous proposent gentiment de nous laisser photocopier des documents sur la Casamance très complets. Quelle solidarité sur les pontons !
Nous achetons aussi des guides pour préparer nos futures randonnées.
Retour au bateau après une rapide virée à Machico et Caniçal.
Nous découvrons en passant que la marina se situe à côté de la pointe Est de l'île qui est une réserve naturelle où nous pourrons faire une bonne journée de marche. A voir ...
Endroit magnifique mais très venté ...
Ce 25 au soir, un peu de repos nous fera du bien.
A bientôt pour la suite de nos aventures à Madère.
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Anonyme (non vérifié)
25 Juin 2012 - 12:00am
Bonjour ,nous vous suivons de
Anonyme (non vérifié)
26 Juin 2012 - 12:00am
Ensuite nous partons mi
Anonyme (non vérifié)
26 Juin 2012 - 12:00am
Felicitations !! Votre
Anonyme (non vérifié)
26 Juin 2012 - 12:00am
ça fait du bien d'avoir de
Anonyme (non vérifié)
27 Juin 2012 - 12:00am
Félicitation première
Anonyme (non vérifié)
27 Juin 2012 - 12:00am
Papa, souris sur les photos !
Anonyme (non vérifié)
27 Juin 2012 - 12:00am
;) mais là il sourit !