JANVIER

Amis blogueur nous vous souhaitons à tous une très bonne et belle année et merci encore pour tous vos petits messages qui nous donnent du baume au cœur !

Nous commençons cette nouvelle année avec une navigation assez musclé, avec vent de face et houle peu agréable, jusqu’à l’ilet Gosier en Guadeloupe en compagnie de Sandy et Laurent, très à l’aise, et avec Laurent à la barre !

Nos amis ayant loué près de l’ilet Pigeon (Réserve Coustaud), nous remontons donc vers la côte sous le vent et nous avons l’hameçon chanceux car nous pêchons un beau thazard !

Nous avons eu une grosse frayeur à ce mouillage. Sur les conseils de nos amis navigateurs nous avons mis plus de chaîne qu’à l’accoutumer soit 70m afin d’être tranquille avec des fonds de 12m.

 Du coup nous étions assez confiants, on s’est dit : «On ne bougera pas!». Mais il semblerait que nous étions en plein couloir de fortes rafales allant jusqu’à 45 nœuds ! Et vers 2h00 du matin panique à bord on avait dérapé de 200m, on était en mer et l’îlet Pigeon juste derrière nous!!! Le vent était tellement élevé que Pierre n’arrivait pas à remonter au vent, les moteurs à  fonds, et nous avions beaucoup de mal à remonter la chaîne.

 Bref après 1h30 de combat contre le vent, nous remouillons cette fois-ci on met toute la chaîne, 100m. Pierre branche l’alarme de mouillage. Et à 4h00 rebelote ! Cette fois-ci on décide de tourner en bateau et d’attendre que le jour se lève pour se mettre ailleurs. 6h30 ça y est, il semblerait qu’on soit bien accroché, le vent s’est calmé nous sommes à l’abri !

A présent c’est alarme GPS dès que ça souffle trop!! On débute l’année en fanfare !

Nous passons donc la semaine entre le cata et la location de Sandy et Laurent.

La Guadeloupe est d’une grande diversité géographique. Grande Terre est ses plages protégées par le récif corallien, la Pointe des Château le marché artisanal de Sainte- Anne, et ses vastes étendues vallonnées. Basse-Terre avec sa forêt tropicale, ses cascades, ses plantations de bananes et de cannes à sucre.

Le point culminant de le Guadeloupe est le volcan de la Soufrière a 1700m d’altitude, il est d’ailleurs le plus haut volcan des petites Antilles. On ne pouvait pas passé à côté de ce spectacle.

Après 2h00 d’ascension entre brouillard et soleil, nous avons pu voir les fumerolles aux odeurs de souffre sortir d’un des cratères en activités. Très, très impressionnant !

Il est l’heure à présent de quitter nos amis et de préparer l’arrivée de mes parents, ma sœur et ma nièce !

On se base à Rivière Sens pour les récupérer car la météo n’est pas terrible pour envisager une remontée vers Saint-François. On en profite pour se rendre au marché de Basse-Terre, très beau marché local avec fruits, légumes et poissons.

Dimanche 11 janvier

 C’est l’excitation sur JAD, on réceptionne la famille !

Après les retrouvailles, place à la navigation. Les conditions météos sont pas vraiment favorables, vagues de 3m et vent à 25-30 nœuds, pour un premier baptême y a mieux ! Mais après 2h00 de navigation assez rock’n’roll pour notre nouvel équipage et un peu de nausée, les Saintes apparaissent. Nous leur faisons découvrir le charme de cette île et la quiétude de ses habitants.

Le temps redevenant clément on met le cap sur la Dominique. On souhaitait leur montrer un autre visage des Antilles, telle qu’on l’aime.

On retrouve Bounty le boy-boat rencontré lors de notre dernier passage, à qui nous avons ramené du parmesan pour ses spaghettis.

Nous partons à la découverte du Nord de l’île en taxi avec notre guide Kelly. Il nous emmène en territoire des indiens caraïbes qui s’étend sur 1500ha et où vivent 3000 indiens caraïbes.

Cette région est essentiellement agricole et vit de l’artisanat local : calebasses, paniers tressés, colliers en graines.

 En chemin nous goûtons, dans une boulangerie artisanale, du pain à la farine de manioc et coco. Excellent ! La forêt est toujours plus dense, le vert plus lumineux. La journée se poursuit vers Emerald Pool, le bassin d’Emeraude, surplombé d’une chute d’eau de 12m et entouré par la forêt tropicale.

 On continue vers Layou River pour prendre un bain dans un petit trou d’eau chaude après avoir nagé à contre-courant pour l’atteindre. Nous terminons notre journée sur la plage de Méro, jolie plage de sable noir. Journée intense et enrichissante !

Le dimanche soir nous participons à la soirée BBQ organisée par l’association de Boy Boa, chaque semaine. Toute la famille s’est déhanchée sur des rock endiablés (car beaucoup d’anglais) et des zouks dominicains. Super souvenir!!

Le dernier jour on se rend en bus à Batibou Beach, au nord de l’île. Après une petite marche de 15 minutes on arrive pour notre agréable surprise à une superbe plage sauvage de sable noir longée par des cocotiers. D’ailleurs nous parvenons à déguster des noix de coco fraîche avec la machette de Pierre.

A 15h00 nous remontons le petit chemin et on attend un bus. Au bout d’1h30 d’attente toujours pas de BUS ! Qu’à cela ne tienne; on décide de faire du Stop mais à 8 ce n’est pas gagné ! Coup de chance une voiture s’arrête, c’est le Maire de Calibishie, il nous propose de faire demi-tour et de nous ramener à Portsmouth. Seul souci il a une voiture 5 places et nous sommes 9, mais rien n’est impossible : 4 à l’arrière, 2 dans la male et 2 devant plus le chauffeur ; et c’est parti ! Voilà l’esprit de la Dominique !

Nos apprentis marins s’étant quelque peu aguerris, on décide de faire une navigation avec le levée du soleil, direction l’îlet Cabrits (aux Saintes). Tout le monde est sur le pont à 5h00 ! La mer est clémante avec une belle navigation toute à la voile.

Très chouette mouillage sur bouée à l’îlet Cabrits, avec une jolie balade jusqu’au Fort Joséphine surplombant la baie des Saintes et vue sur Marie-Galante, la Dominique, la Guadeloupe. Beau panorama.

A présent il est temps de rejoindre la Guadeloupe avec une première étape obligée à l’îlet Pigeon et la plage de Malendure. Cet îlet fait partie de la réserve Coustaud qui est l’un des plus beaux fond sous-marin tant par les coraux, les poissons, les tortues. C’est Thalassa en direct !

La fin des vacances approche pour la famille, le dernier mouillage en leur compagnie sera Deshaie. Dernière soirée ensemble où on fête l’anniversaire de mon père et de Lucas (le veinard un peu en avance).

Malgré les appréhensions et les craintes du début  face à un espace inconnu, l’équipage vacancier a réussi sans trop de mal à s’acclimater à la vie à bord de JAD.

Mardi 27 janvier

 Nous laissons la Guadeloupe derrière nous et naviguons jusqu’à Antigua. Bonne navigation avec 8 nœuds de moyenne et un vent qui nous pousse. Durant la traversée nous voyons au loin Montserrat, l’île volcanique, et petit à petit se dessine devant nous de nouveaux paysages, les îles du Nord ! Nous sommes assez impatients de découvrir de nouveaux horizons…

Et puis c’est la reprise de l’école pour Lise et Lucas après 15 jours de vacances avec la famille, plus les entre coupages des fêtes, il était temps de retrouver un rythme plus « normal ». Mais ce break était bien mérité car les vacances sont associées aux visites de la famille et des amis sur JAD ! Enfin l’année avec le CNED est bien entamée et malgré les jours de réticences de nos moussaillons écoliers, les jours de nav et puis les jours de visites, on garde le CAP !

Plus on s’approche et plus on s’aperçoit de l’aridité de l’île, presque «  un paysage corse » !

Nous mouillons à Freeman Bay juste  à l’entrée d English Harbour. Ce port est un ancien bastion de la flotte anglaise très célèbre grâce au colonel Horacio Nelson qui en fit en 1784 son fief et lui permit de contrôler la majeure partie de la flotte maritime des Antilles. Voilà pour la petite histoire, car aujourd’hui English Harbour accueille les plus grands voiliers et leur équipage ainsi que des yachts de luxe. JAD à côté fait figure de « barque » ! L’ambiance est « So british » et un peu trop huppée, on restera que 2 nuits.

A terre néanmoins on retrouve tous les vestiges de ce passé, avec les fortifications, les canons l’ancien arsenal et l’esprit de colonisation encore bien présent.

Avant de mettre les voiles, on monte au Fort Charlotte, prendre notre « breakfast », la vue est superbe et nos tartines un goût « So british » !!

Jeudi 29 janvier

 Lucas souffle ses 9 bougies dans la baie de Willoughby, nous sommes seuls au milieu de la barrière de corail.

Dès le lendemain nous retrouvons nos copains « Rêve Bleu » à Rickett Bay, petite crique à Green Island. Simplement magique ! Véritable havre de paix…

La Côte Ouest d’Antigua est entièrement protégée par la barrière de corail, en bateau il faut donc slalomer et souhaiter que ton GPS ne tombe pas en panne !

Et puis un soir tout est réuni pour jouer aux Robinsons Crusoé : des copains, une nuit étoilée, un beau feu de camp, une île sauvage et déserte. Ils nous manquaient juste quelque chose à faire griller ! Par chance Pierre pêche 2  langoustes, Francis et les enfants ont attisés le feu, et avec Sandrine on amène le rosé et les spaghettis. Voilà une soirée inoubliable, des étoiles plein les yeux…

Nous étions si bien ensemble qu’on part tous jusqu’à Barbuda. Dès le départ un joli thon apparait au bout de la ligne... de la protéine pour 2 jours. 

Barbuda est une île plate, sauvage, vierge de toute construction touristique. Dans un premier temps nous mouillons à Cocoa Point où juste en face de nous de longues plages de sables blancs s’étendent à perte de vue.

Mais malheureusement à cause d’une houle de Nord trop forte on ne peut pas débarquer à terre. Dur, dur et assez frustrant ! Du coup on tente un autre mouillage plus au Sud à Spanish Point, et après s’être faufilés entre les bancs de coraux nous arrivons dans un vrai lagon où l’eau est translucide laissant apparaître les tortues Luths et les jardins de coraux. Et puis surtout la mer est d’huile, le bonheur !

Barbuda compte une seule ville, Codrington, où nous nous rendons (non sans mal) pour effectuer la clearance de sortie avec Georges, un taxi-driver. Ville en forme de quadrillage à l’américaine, très paisible, la ville semble par endroit totalement inhabitée. Pratiquement tous les habitants de l’île sont concentrés à Codrington, tout le reste de l’île est désert, seuls quelques ânes et chevaux déambulent sur les chemins de terre.

Un dernier apéro avec nos amis de Rêve Bleu puis nos routes se séparent, le cœur gros mais plein de très bons souvenirs. L’aventure continue…….

Photos : 

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