Les USA - La Potomac River et Washington
Les USA - La Potomac River et Washington
Le 01 juin nous reprenons notre route. Nous avons passé quatre jours chez nos amis qui ont pris soin de nous, nous ont permis de nous avitailler, de changer la bouteille de gaz, de faire quelques courses de bricolage … et surtout de nous reposer en passant de bons moments avec eux. Encore un grand merci !
Repos chez Denise et Olly, un magnifique parc avec des paons et ces jolis arbres aux pieds dans l’eau
Nous nous dirigeons vers le nord et entrons dans la Chesapeake Bay, ce grand plan d’eau où se rejoignent les estuaires de nombreuses rivières, qui forment un formidable bassin de croisière. Nous avons planifié nos étapes jusqu’à Washington de façon à faire environ 40 milles par jour et à nous arrêter dans des criques ou mouillages abrités. Ce n’est pas très difficile car les abris ne manquent pas dans cette côte très découpée. Ce qui change et nous rappelle de bons souvenirs c’est qu’il faut maintenant naviguer avec le courant. A chaque marée cette grande baie se remplit et se vide, générant des courants par endroits non négligeables.
La Chesapeake Bay et notre trajet depuis Virginia Beach
Un petit vent de sud-est nous fait sortir le gennaker, peu de temps après notre départ matinal de Virginia Beach. Le vent tombe vite et nous mettons le moteur. Pas longtemps ! L’alarme de température se déclenche : arrêt immédiat du moteur, je renvoie le gennaker, Philippe plonge dans le moteur. Pendant que je négocie la traversée d’un chenal emprunté par de gros bateaux, à 2 nœuds avec le peu de vent qu’il reste, Philippe remplace la courroie de la pompe à eau que nous avions approvisionnée (merci les Masson and Co, merci Christine), mais pas encore changée. Mais le moteur a un autre ennui, il y a une vibration bizarre dans l’hélice et il ne développe pas la puissance habituelle. Nous arrivons dans l’après-midi à un joli mouillage au sud de Deltaville : Jackson Creek. Pas le temps de se reposer ! Je plonge avec un masque pour tenter de voir ce qu’il se passe avec l’hélice dans cette eau trouble. Un bout de casier fait un beau sac de nœuds autour de l’hélice. Il me faudra une heure pour arriver à tout défaire : moitié en apnée, moitié avec la bouteille de plongée que nous avons à bord (que j’ai vidée ! Et oui, j’ai tendance à faire de la sur-ventilation quand je suis coincée sous la coque !).
Le mouillage de Jackson Creek à Deltaville
Le 02 juin nous amène sous un beau soleil jusqu’à Smith Creek, à l’entrée de la Potomac River en amont de laquelle se trouve Washington. Une navigation au moteur, vent dans le nez, le courant de l’après-midi nous aide. Nous y passons peu de temps : arrivée tardive et départ matinal le lendemain, courants obligent ! En effet, le 03 juin, nous partons dès potron minet( j’adore, cette expression !). Cinq heures et demie du matin, un jour tout gris se lève et la pluie avec, le tonnerre gronde par moment. Nous faisons une navigation express, moteur (qui tourne bien !), génois, et courant pour arriver à midi à Tobacco River, à mi-chemin de Washington. Nous mouillons au fond de l’anse formée par cette rivière, à l’abri des rafales de vent à 30 nœuds, et rentrons nous abriter, car la pluie redouble, nous sécher et nous faire un bon repas chaud. Nous n’étions plus habitués à ce type de navigation, On se croirait en Bretagne ! Nous n’avons rien vu du paysage tant le temps était mauvais. Il pleut toute la journée, j’en profite pour écrire… La température tombe fortement pendant l’après-midi et la nuit, nous sortons les pantalons, chaussettes et pull-overs.
Le mouillage de Port Tobacco
Repos de l’équipage par un temps pluvieux, un passage de pont sous la pluie vu au travers de la capote
Un autre départ matinal le 04 juin pour continuer vers Washington. Nous naviguons sous un ciel très mitigé chaudement vêtus, les vestes de quart sont sorties de leur placard.
Nous avons ressorti notre équipement de climat tempéré !
Les fortes pluies de la veille ont fait monter l’eau de la Potomac, si bien que nous n’avons pas le courant portant vers l’amont escompté, que la renverse se fait plus tôt et que nous devrons en plus essuyer un courant contraire pour arriver à destination. De plus la rivière charrie des quantités impressionnantes de débris en tout genre : tonneaux, débris végétaux et notamment de gros tronc d’arbres qu’il faut faire attention à éviter. Quand un amas important de débris arrive, Philippe se poste à l’avant pour me guider et éviter les plus gros. On est content d’avoir une coque en métal dans ces cas-là ! Nous avons croisé un pousseur qui nous a appelés à la VHF pour nous mettre en garde de l’état de la rivière. Encore un exemple de la gentillesse des Américains !
Rencontres sur la rivière : une barge et un pousseur, un vedette rapide la marine, des débris, du courant !
Nous arrivons ainsi vers 14 heures à Alexandria, cité situé à 5 milles au sud de Washington, nous passons le Woodrow Wilson Mémorial Bridge laborieusement à 3 nœuds alors que la moteur tourne à 2200 tours et que nous avançons à 6 nœuds sur l’eau et nous mettons une heure pour arriver à la marina de James Creek. Nous ne trouvons pas le temps long tant il y a de choses à admirer. Le Capitol et l’Obélisque se voient de loin et forment de belle perspectives avec la pont. Nous sommes survolés par les avions car la piste de l’aéroport international est alignée avec la rivière, et ça n’arrête pas d’atterrir ! Des hélicoptères militaires survolent aussi continuellement la rivière. Nous voyons passer un Zodiac des Cost Guard qui tente de pousser les débris vers la berge. Mais à part nous et les water-taxis, il n’y a pas grand monde sur l’eau.
De riches propriétés sur les berges en arrivant vers Washington, et chaque bouée est habitée par un aigle pêcheur
Le passage de Woodrow Wilson Bridge avec les avions qui atterrissent et décollent, et la vue sur Washington au loin
La jolie vieille ville de Alexandria
Il y a plus de monde en l’air que sur l’eau !
La marina de James Creek est un peu excentrée de la ville, elle est située entre une zone industrielle, les stades de football et base-ball et une base de la Navy. Mais elle a l’avantage d’être bon marché. Nous y passons deux jours agréables et nous marchons un peu pour rejoindre le métro où le supermarché et, quand nous en avons assez de marcher nous avons recours à « Uber ».
La « James Creek Marina » près d’une base de la Navy
Washington est une ville agréable, il n’y règne pas un activité trépidante, comme dans certaines villes de business. C’est la capitale administrative, on y trouve de magnifiques monuments qui abritent les institutions américaines. Les rues sont larges, la circulation n’y est pas trop saturée et les grands parcs du centre-ville y apportent fraicheur et calme. Les styles d’architecture très variés, du très moderne à l’art déco, le néo-classique gréco-romain pour beaucoup de bâtiments officiels en passant par d’autres que je ne saurais nommer (désolée les architectes, je ne suis pas spécialiste !).
Mélange des genres architecturaux
Nous marchons beaucoup du Capitol à la Maison Blanche, puis à l’Obélisque le premier jour. Evidement qu’il n’y a pas la richesse historique des villes européennes, leur histoire ne remontant qu’à deux siècles et demi, mais justement ils en prennent soin, et le moindre évènement est mis en valeur, célébré, commémoré.
Scènes de rue : de jeunes marines exécutent une chorégraphie devant des vétérans à l’occasion d’une commémoration devant le magnifique bâtiment des Archives Nationales, sur l’US Navy Memorial Plazza
Scènes de rue devant la Maison Blanche : manifestants, un joueur de jazz
La façade du Capitol, siège du Congrès américain
Service d’ordre important autour de la Maison Blanche
Le lendemain nous visitons le « National Museum of American History » du « Smithsonian Institute ». C’est immense et très intéressant, nous y passons quatre heures avec seulement le sentiment d’avoir survolé les expositions. On y apprend l’Histoire de Etats Unis au travers des inventions et des innovations, des entrepreneurs, des modes de vies au travers des époques, des guerres qu’ils ont menées (enfin les plus anciennes)… Nous rejoignons le Mémorial Lincoln en traversant le «National Mall» (l’immense parc qui forme une perspective depuis le Capitol en passant par l’obélisque jusqu’au Mémorial) et rentrons épuisés avec un « Uber ».
Le « National Museum of American History » du « Smithsonian Institute ».
Le « National Mall », ses perspectives et ses jardins et l’obélisque à la gloire de Washington
Le Lincoln Mémorial
Et si on jouait à « Où est Charly ? »
C’est un peu frustrés de ne pas avoir pu déambuler un peu plus dans la ville que nous larguons les amarres, le 07 juin, pour redescendre la Potomac River…
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .