les Açores - Faial

les Açores - Faial

Posté par : Francine
06 Junio 2019 à 16h
Última actualización 10 Junio 2019 à 11h
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Les Açores - Faial

Nous sommes donc arrivés de notre transat le 24 mai à 3 heures du matin au mouillage d’Horta, sur l’île de Faial. Il est conseillé de mettre un orin pour mouiller dans cette baie, les fonds sont encombrés de rochers et détritus divers. Après une courte nuit de sommeil, nous gonflons l’annexe et nous rendons à la capitainerie. Beaucoup de bateaux sont arrivés cette nuit et il y a la queue. C’est la saison du retour en Europe pour les navigateurs transatlantiques, et l’ARC est attendu quelques jours après nous. Nous devons passer tout d’abord au bureau du port où nous sommes reçus par  les sympathiques marineiros qui font de leur mieux pour satisfaire tout le monde ; et ce n’est pas une mince affaire vue l’affluence ! Ensuite, on doit se présenter avec le document édité par le capitaine du port, à l’immigration, aux douanes et  aux affaires maritimes qui font payer une taxe de séjour. Il n’y a pas de place pour nous de suite, mais ils nous trouvent dès le lendemain, une place à couple, tranquille tout au fond de la marina. Si ce n’est l’accueil du mauvais coucheur de la travée voisine, nous sommes bien au calme.

Free Vikings se repose tranquillement au mouillage dans  cette belle baie et le « Pico », omniprésent, pointe en arrière-plan

   

Le quai principal bariolé de fresques et Free Vikings rangé au fond de la marina

Les fortifications sur le port d’Horta et la capitainerie à gauche

Nos copains Véronique et Yvon rencontrés aux Bermudes qui sont partis un jour avant nous, sont arrivés à Florès il y a trois jours. Ils viennent nous rejoindre assez vite à Horta et c’est l’occasion de sympathiques soirées à bord du Penn Ruz ou du Free Vikings. Ils nous quittent assez vite pour rejoindre Terceira d’où ils doivent repartir prochainement avec leur fils. Rendez-vous en Bretagne ou à Paris, les amis !

 Véronique et Yvon posent devant leur fresque

Le lendemain du départ du Penn Ruz, nous voyons arriver notre ami Claude chassé des Bermudes  deux jours avant notre départ et dont nous commencions à nous inquiéter du sort. Il a fait une traversée à l’ancienne, sans météo, donc sans optimiser sa route et ainsi, a été plutôt secoué. Rafik l’entraine avec nous au restaurant de Genuino le soir de son arrivée, et nous fêtons ainsi le départ de nos équipiers et l’arrivée de Claude en nous régalant d’un très bon repas. Merci Rafik ! Genuino est un « tourdumondiste » solitaire portugais qui a monté son restaurant à Horta et où les équipages se retrouvent pour déguster sa fine cuisine. Les jours suivants, nous passons de bons moments encore avec Claude, dont nous apprécions particulièrement la simplicité, avant qu’il ne reprenne la mer. Mais rendez-vous est pris pour se revoir.

   

Départ de nos équipiers le 29 mai et de Claude quelques jours après, sur son ovni 31 modifié

Outre les petits restaurants locaux où on peut manger le plat du jour, pour un prix absolument modique, il ne faut pas manquer à Horta le « Café Sport » plus communément appelé « Chez Peter », c’est le rendez-vous de tous les marins de passage ; les murs du bar sont tapissés de drapeaux et autres témoignages de tous les équipages qui y ont fait escale. Il y règne une ambiance sympathique de voileux, et le soir le bar déborde un peu sur le trottoir. Le "Café Sport" abrite aussi un petit musée, souvenir de la chasse à la baleine, qui fut en des temps reculés la principale activité de de ces îles. On y trouve toutes sortes de réalisation, d’œuvres d’art à base d’os ou de dents de ces magnifiques cétacés très présents dans ces eaux. Il est de nos jours bien entendu interdit de commercialiser ces objets.

   

Un verre au typique « Café Sport »

 Au musée, de valeureux marins immortalisés

La petite ville d’Horta est la capitale de l’île de Faial. Elle s’étale toute en longueur le long de la baie. La couleur rouge des toits contraste avec la blancheur des maisons et le noir-blanc des monuments religieux et/ou administratifs. La religion tient une grande place dans la culture locale : en témoignent les nombreuses églises ou édifices religieux et aussi les icones qui ornent de nombreuses maisons. Les maisons de villes sont petites et très coquettes. A l’image des traditions portugaises les rues et les trottoirs sont pavés et, ces derniers, bien souvent décorés de mosaïques noires et blanches.  

Le volcan de l’île de Pico voisine, est visible de partout

          

Couleurs d’Horta : rouge pour les toits, noir et blanc pour les églises, vert pour les arbres et bleu pour le ciel.

      

 Les trottoirs d’Horta

Les navigateurs ont pour coutume de laisser une trace de leur passage aux Açores, souvenir du temps où la transat était un exploit. Ainsi dans les ports principaux des îles, les murs des digues et autres installations portuaires sont peintes des témoignages de pratiquement tous les bateaux qui y ont fait escale. Nous avons retrouvé avec plaisir les fresques de copains rencontrés au cours de notre périple, qui sont rentrés un an avant nous. Et, bien entendu, nous nous sommes attelés à la tâche de laisser aussi une trace du passage du Free Vikings.

Les murs de la marinas regorgent de témoignagesLes murs de la marinas regorgent de témoignages

       

Clin d’œil aux copains !

      

 Les oeuvres 2019… en plein boulot !  

Les témoignages de l’activité volcanique de l’île de Faial sont ses principales attractions. La pointe ouest de l’île « Ponta dos Capelinhos », forme une péninsule résultant d’une éruption récente. On passe brusquement du paysage de bocage verdoyant de l’île à un panorama lunaire. Les plissements géologiques qui tombent brusquement dans la mer sont saisissants de beauté. La « Caldeira » à 1000 m d’altitude au centre de l’île forme le cratère principal. On domine un vaste creux profond de 400 m où la végétation s’est développée. Le climat change brutalement à cette altitude et il vaut mieux se couvrir. Avec un peu de chance, on n’est pas dans le brouillard, mais rares sont les jours où le sommet est complètement dégagé. De la route principale qui fait le tour de cette petite île, on aperçoit toujours la mer et de magnifiques points de vue sur des belles pointes rocheuses.

 Paysage lunaire à la Ponta dos Capelinhos

     

 Petites chapelles et arbres tropicaux sur la route

La Caldeira émerge des nuages

Morro de Castelo Branco

En avance sur notre planning nous passons plus de deux semaines à Horta à nous reposer et à explorer cette jolie cité. Nous faisons notamment de belles balades au sud  de la ville où se trouve la « Caldeira do Inferno ». Cette belle formation volcanique domine une jolie baie au fond de laquelle les locaux se baignent le dimanche… quand elle n’est pas infestée de Physalies !

Vue sur Horta depuis la Caldeira do Inferno

      

 Arums et fleurs sauvages, et Agapanthes moins sauvages

Nos amis Francette et Christian nous rejoignent le 6 juin, avec deux jours de retard et … après quelques péripéties, retard d’avion, ratage de correspondance, avion annulé, bagages égarés ! Les vols vers les Açores ont la réputation de  ne pas être très fiables, mais là c’est la totale !

Suite de nos aventures au prochain épisode…

 

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