Le Maroc - Deuxièmepartie
Le Maroc - Deuxième partie
Nous sommes repartis de Rabat le 27 septembre. Un départ de bonne heure, enfin 8 heure locale ! Mais il a fallu prévenir les autorités la veille, et nous arrêter au ponton de sortie pour faire les formalités dès 7 heures. Nous avons malgré cela réveillé l’officier d’immigration de garde, qui a vite enfilé un pantalon par-dessus son caleçon et nous a tamponné nos passeports. Ensuite visite de la douane et des chiens sur le bateau et le pilote du port nous a accompagnés vers la sortie. Heureusement la mer s’était calmée et nous sommes sortis sans encombre.
Une traversée de 7 heures presque tout au moteur car le vent tarde à se lever, pour arriver à Mohamedia, un port soit disant de plaisance, proche de Casablanca. La nouvelle marina de Casablanca tarde à se réaliser (ça ne vous rappelle pas quelque chose ?) et donc il n’y a aucune installation pour accueillir la plaisance. Les quelques pontons de Mohamedia sont gérés par un yacht club qui applique des tarifs élevés pour le service rendu et il nous semble qu’une partie doit aller dans la poche du gérant… mais je suis peut être mauvaise langue ! Cela finance peut être le club nautique. L’accueil des autorités est très sympathique et décontracté, et quand nous annonçons un départ matinal le lendemain, on nous tamponne nos passeports la veille au soir, car 7 heures c’est trop tôt ! Cool ! Le port est un terminal pétrolier, c’est sale et ça sent mauvais. Il faut longer une file interminable de camions citerne pour en sortir. Et surprise ! On se retrouve dans une station balnéaire en plein essor très moderne. Encore un des contrastes du Maroc.
Le port de pêche, le terminal pétrolier et la station balnéaires cohabitent à Mohamedia
Le 28 septembre nous prenons donc la mer à destination d’El Jadida à 65 miles. Nous devons attendre quelques minutes pour sortir du port qu’un pétrolier manœuvre devant nous. Une traversée ennuyeuse au moteur, car pas de vent. Du coup, je fais cuire un gâteau au chocolat pour m’occuper. La mer est sale pleine de sacs en plastique et des relents de pétrole flottent dans l’air.
Nous passons le cap des 1000 miles parcourus !
L’arrivée à El Jadida nous réconforte, tellement le site est joli. Il n’y a aucune place pour la plaisance et nous sommes invités à mouiller au milieu du port et à gonfler l’annexe pour aller faire les formalités. Nous débarquons sur un ponton et devons enjamber une barrière pour en sortir car ils ont perdu les clés ! Le lendemain matin, une visite de la vielle ville, fortification portugaise, et nous reprenons la mer en fin de matinée.
Le mouillage au milieu du port de El Jadida
Balade dans les rue de le vieille ville de El Jadida
Le 29 septembre le vent se lève enfin et nous voilà partis pour Essaouira. Un comble pendant la nuit nous devons mettre un peu de moteur car les batteries donnent encore des signes de faiblesse. Apparemment elles ne supportent pas pilote et frigo trop longtemps sans recharge.
Le 30 septembre nous arrivons au large d’Essaouira vers midi et nous engageons dans l’entrée avec un vent qui fraîchit. Essaouira a la réputation d’être un lieu très venté. Nous nous présentons devant l’entrée du port, en faisant attention car il n’y a pas beaucoup d’eau, et constatons que nous ne pouvons pas entrer car le port est bloqué par des pêcheurs. Il nous semble qu’il y a des travaux dans le port derrière.
Le port de pêche d’Essaouira bloqué par les pêcheurs
Comme il y a enfin du vent nous n’insistons pas et décidons de continuer. Nous apprendrons plus tard que les pêcheurs manifestaient car des projets de marina les déplaçaient de leur place habituelle. Nous passons une agréable journée plein vent arrière en prenant des ris aux passages des Cabo Sim et Tafelneh car le vent y monte à 30 nœuds. Tard la nuit tombée, nous passons le Cabo Ghir et là le vent se relève plein dans le nez, et forcit aussi, deux heures pas très agréables !
La côte devient claire et plus montagneuse au sud d’Essaouira, mais il y a encore beaucoup de brume
Arrivée tranquille à 2 heures du matin le 01 octobre à Agadir. Le gardien ne répond pas à la VHF et nous nous amarrons comme des grands à une place libre et dodo ! Nous sommes réveillés à 8 heures par le gardien qui nous explique s’être endormi (mon œil, il était en boîte !) et nous demande de dire que nous sommes arrivés plus tard pour ne pas être sanctionné. Une marina agréable, pas aussi classe que celle de Rabat, mais suffisamment sûre pour laisser le bateau quelques jours pour aller visiter l'intérieur du Maroc.
à suivre...
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .