LE TOUR DU PELOPONNESE-partie 4 -de Poros à Missalonghi

LE TOUR DU PELOPONNESE-partie 4 -de Poros à Missalonghi

Posté par : Rene & Sabine
09 December 2017 à 19h
Last updated 09 December 2017 à 20h
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coucher de soleil au mouillage de Poros

LE PELOPONNESE

Partie 4

 

Poros est la « mecque » de la voile dans cette partie de Grèce. Poros est en fait une île séparée à peine de quelques encablures du continent, c-à-d du Péloponnèse.
Le charme de ce village est perceptible dès qu'on l'aperçoit depuis le pont du bateau. Une colline couverte de maisons blanches et pittoresques s'offre au regard. Une fois débarqué, on découvre de jolies ruelles, ou se mélangent les constructions néo-classiques et les petites maisons blanches aux volets colorés. Il y a beaucoup de bateaux mais comme il y a beaucoup de place, ce n’est pas vraiment un problème. On peut s’y mettre à quai mais les mouillages aux alentours sont également nombreux.
Il est fort agréable de se promener dans les petites ruelles des quartiers avec les maisons blanchies à la chaux et les bougainvilliers, de monter jusqu’à la tour de l’horloge d’où la vue est splendide ou encore de déguster une glace en bord de mer dans une des meilleures gelaterias de Grèce qui propose plus de 40 parfums !

le chenal séparant Poros du continent

Ami navigateur : vu le nombre de bateaux, il y a tout ce qu’il faut : approvisionnement conséquent, 2 schiplanders et même un petit chantier à Galatas.

Nous avons récupéré notre fils Ivan et ses 2 amis. Une petite dépression est annoncée avec de la pluie, ce qui est très rare pour un début septembre. Que faire avec 3 gaillards de 30 ans ?
Nous avons l’idée de rallier
Methana et ses eaux sulfureuses pour une petite cure thermale…Idemo entre dans le petit port aux eaux blanchâtres et à l’odeur si caractéristique d’œuf pourri. La gardienne des lieux, en charge de la gestion du port est un peu du genre « roquet » et nous crie qu’il n’y a plus de place ! Pourtant, nous voyons quelques « trous » et nous insistons légèrement en tournant plusieurs fois. A-t-elle été conquise par nos jeunes gaillards ? Toujours est-il que finalement, il y a de la place pour IDEMO…Nous ne tardons pas, avant l’arrivée du mauvais temps, pour nous baigner dans la mer où des résurgences permettent un début de cure. Le lendemain, nous optons pour des bains « spa » avec cette eau provenant de sources alimentées par l’activité volcanique de la presqu’île.
Les places sont comptées et nous devons attendre notre tour en compagnie des curistes dont l’âge moyen représente 2 ou 3 fois le nombre d’années de l’un de nos jeunes. C’est rigolo de les voir ensemble !

l'établissement thermal

Methana et le port


Nous aurons également la mauvaise idée d'accepter d'accompagner 3 jeunes sportifs pour une randonnée non balisée dans les montagnes environnantes. Non balisé veut dire pas de sentiers mais des rochers donc de la grimpette,  des arbustes épineux donc des égratignures et une distance allongée puisqu'on s'est plus ou moins perdu.
Mais le plus agaçant était de les voir prendre pas mal d'avance et puis de voir revenir notre fils Ivan à plusieurs reprises pour voir si tout allait bien pour nous...
Insolente jeunesse !

Au début de la "randonnée"

Vathi est un minuscule port de l’autre côté de la presqu’île de Methana.
Il reste une seule place. Nous la prenons. Le port est tellement petit qu’il faut poser l’ancre à l’autre bord près des cailloux et puis reculer !
Plusieurs voiliers arrivent après nous mais comme il n’y a plus de place, ils font ½ tour et vont chercher bonne fortune ailleurs. Tel n’est pas le cas de ce Jeanneau 54 pieds qui, au culot, vient s’enquiller en quinconce avec 10 m de chaîne entre 2 voiliers de charter !
J’aurais bien aimé qu’il essaie de faire ça chez nous…
Vathi est tout mimi (j’ai toujours été fort en rimes) et il est bien agréable de s’installer en terrasse en sirotant une bière.


le minuscule port de Vathi

Notre prochaine étape est le site d’Epidaure(Epidavros). Ce site est celui du culte d'Asclépios, dieu de la Médecine dont le symbole est le serpent que l'on retrouve aujourd'hui sur le caducée des médecins.
Le site comprend le stade et différents bâtiments mais la pièce maîtresse est le théâtre qui passe pour être le mieux conservé du monde antique, et jouit d'une résonance exceptionnelle. Nous avons fait l’essai : je me suis placé au centre alors que Sabine se trouvait sur la dernière rangée tout en haut. Sans forcer la voix, elle m’entendait parfaitement. Impressionnant.
Le musée vaut, lui aussi, qu'on s'y arrête. Si en revanche vous désirez effectuer une visite un peu plus approfondie, il vaut mieux commencer par le musée, puis se rendre au site, avant de terminer par le fameux théâtre.

 

Ami navigateur : Epidaure est très connu et les places à quai sont comptées. Au mouillage, il y a également du monde. Pour bénéficier d’une protection correcte du vent dominant, il faut essayer de mouiller le plus possible derrière le promontoire.
 

Nous continuons notre remontée du Péloponnèse et nous entrons dans la grande baie de Korfos. Les profondeurs sont importantes et il n’est pas facile trouver un endroit pour jeter la pioche. Nous aimons bien Korfos et son charme désuet. Le temps est calme, c’est le bon moment pour nous séparer de notre ancien radeau de survie dont la date de validité est dépassée depuis 2 ans. Essai concluant : pas de fuite, elle reste gonflée et je m’installe dedans. Bon, je ne vous cache pas que faire la même chose dans une mer démontée, ça ne doit pas être jojo…Sur la plage, nous voyons des enfants batifoler dans l’eau. Un coup d’annexe et nous voilà sur le rivage à demander aux parents si cela leur ferait plaisir que nous leur donnions ce radeau. Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous avons rendu des petits enfants grecs heureux. Nous sommes invités au resto tenus par les parents. Sympa. Le lendemain, une place se libère au petit quai branlant et nous nous y faufilons perpendiculairement en crochant l’ancre à une cinquantaine de mètres. Pas facile avec ce vent traversier. Au crépuscule, une houle insidieuse commence à nous faire rouler bord sur bord. Nous hésitons, hésitons. Je ne le « sens » pas mais bouger à la nuit tombée et trouver un endroit sûr me paraît compliqué.
Allez go, nous voilà partis pour la manœuvre. Nous ne le regretterons pas.


Korfos vu de loin

  

Départ à l’aube car aujourd’hui, il nous faut passer le célèbre canal de Corinthe. Le canal de Corinthe est une voie d'eau artificielle creusée à travers l'isthme de Corinthe, en Grèce, pour relier le golfe de Corinthe, dans la mer Ionienne, à l'ouest, au golfe Saronique, dans la mer Égée, à l'est. Le canal de Corinthe, long de 6 km et large de 24,6 m à peine, sépare depuis 1893 le Péloponnèse de la Grèce continentale. La colline semble avoir été coupée au rasoir sur une hauteur de 80 m.
A 1 nm de l’arrivée, nous appelons le « Corinth Canal Authorithy » à la VHF qui nous indique de nous amarrer le long du quai. Je prends les docs du bateau et me rend au bureau pour régler le prix du passage.
Ouah…210 euros. Renseignements pris, c’est le canal le plus cher du monde au mètre ! De retour au bateau, je ne suis pas tranquille car le convoi descendant (le canal est tellement étroit que les bateaux ne peuvent pas se croiser) est sur le point d’arriver et il paraît que, parfois, certains gros bateaux à moteur peuvent faire d’énormes vagues et projeter des voiliers sur le quai. Je décide de larguer les amarres. Du haut de sa tour de contrôle, l’officier féminin m’ordonne de rester à ma place. Je lui dis que je vais juste me mettre en attente un peu en dehors de la darse. Elle s’étrangle de colère, me dit que je suis un danger pour la navigation…elle est tellement fâchée qu’elle dit ceci : Idemo, Idemo YOU WILL NOT GO TROUGH THE CANAL TODAY.
Là c’est moi qui m’étrangle et j’essaie d’arranger les bidons mais rien n’y fait. Je continue à négocier et il faudra finalement l’intervention d’un pilote pour qu’elle accepte que nous passions en dernier lieu tout en continuant à nous invectiver : Idemo, go faster, faster…
N’empêche, le passage de ce canal est un grand moment, c’est très impressionnant et vraiment pas large. Impossible de lâcher la barre et de mettre le pilote automatique. Nous avons l’impression de « monter ». Il parait que c’est du aux strates des falaises qui ne sont pas horizontales.

Une petite video à la suite des photos vous en apprendra plus

 

LE PASSAGE DU CANAL EN 2 MINUTES !

 

Ami navigateur : ayez un bon moteur en ordre de marche car s’il vous arrive un pépin au cours du passage, il n’y a aucune place pour s’arrêter et le courant peut être assez fort. En passant d’Ouest en Est, il n’y a pas de quai d’attente, il faut tourner en attente de l’ouverture.

De l’autre côté, le vent nous attend de pied ferme en plein dans le pif. La progression est difficile. Aussi, nous décidons de rallier le port commercial de Kiato. La protection est correcte mais l’endroit est désolant. La ville aussi.

Ami navigateur : si votre tirant d’eau le permet et s’il y a de la place, je vous conseille de tenter la petite darse des pêcheurs où vous serez nettement mieux.

On nous a vanté les petites îles Alkionides  qui ne nous font faire qu’un léger détour. 2 mouillages possibles dans une eau claire. A terre, un monastère abandonné dégage une atmosphère étrange.

 

le mouillage du monastère

Prochaine étape : Andikirion. Cette petite ville se situe tout au fond d’Ormos(baie) Andikirion et possède la particularité que l’on y entend souvent parler le français. L’usine Péchiney y a construit un grand complexe industriel d’aluminium. Ceci explique cela. Nous trouvons une petite place en bout de quai près du phare. Notre étrave dépasse d’un mètre. Un petit resto le soir où nous commandons nos plats en français. Durant la nuit, le vent souffle de + en + fort pour atteindre à l’aube 30-35 kn. Même si nous sommes relativement protégés (sauf l’étrave avec ce vent de nord-est), le vent est furieux et ce n’est pas très agréable. C’est étonnant car les prévisions annoncent un temps plutôt calme avec 10-15 kn…
Nous pensons qu’il s’agit d’un effet local et décidons de tenter notre chance et appareillons. Wouah cela décoiffe pendant…2-3 nm puis effectivement 10-15 kn pendant 8 nm…jusqu’à contourner le cap Pangalo où nous reprenons 30-35 kn sans avoir le temps de réduire convenablement la voilure. Idemo se couche. Décidément, la navigation en Grèce avec ses îles, ses caps, ses promontoires, ses falaises, ses couloirs à vent est un vrai plaisir !

Idemo au port d'Itea

 

la ville moderne de Delphes en arrière-plan vu d'Itea

 

Nous arrivons à Itea au moteur bien entendu…
Nous aimons bien Itea. Le port est bien protégé, gratuit et il y a de l’eau. La petite ville est sympa, le front de mer animé juste ce qu’il faut et il y a quelques bons restos aux prix attractifs et des plages tout autour.
Et puis c’est un bon endroit pour laisser le bateau et aller visiter Delphes en bus.

Delphes est l’un des sites majeurs de Grèce. Il est niché dans un décor d’une beauté rare. A notre sens, il fait partie de ceux, et ils sont nombreux, qu’il ne faut pas rater lors d’un voyage en Grèce. Sanctuaire commun à toutes les cités de la Grèce antique, Delphes eut un rayonnement religieux considérable. Niché sur l'un des flancs du mont Parnasse, ce sanctuaire dédié à Apollon et qui se caractérise par la présence d'un oracle où officiait une pythie, jouit d'un splendide panorama sur la vallée avec, à l'horizon, le golfe de Corinthe. Le temple d'Apollon et le théâtre, qui datent du IVe s. av. J.-C., sont remarquables de beauté. N'oubliez pas de visiter le musée, d'une richesse extraordinaire.

 

Nous sommes tellement bien à Itea que nous y restons plusieurs jours. Nos vélos pliants nous permettent d’élargir notre champ d’action et nous découvrons une plage remarquable bordée d’un gazon d’un vert éblouissant parsemé de quelques palmiers. Il suffit de prendre une consommation et vous pouvez profiter des transats et des parasols à discrétion.
Nous prenons le bus pour rejoindre la petite ville de
Galaxidi, située à 10 km au sud d’Itea. Un endroit  d’une réputation maritime considérable et un fier contributeur aux escarmouches de mer de la révolution de 1821, cette ville a prospéré en tandem avec le développement de la navigation nautique. Aux 18e et 19e siècles, beaucoup de lougres et de goélettes ont quitté Galaxidi pour naviguer la mer méditerranéenne.
De nos jours, la ville est devenue un hommage vivant aux marins grecs, incarnant l'esprit du passé dans les résidences des capitaines, les maisons néoclassiques ornées de statuettes d’un thème maritime, les ruelles pittoresques et le joli port, tous garantis de remplir l'âme avec des rêves de la vie dans et autour de la mer.
C’est joli comme tout.

Ami navigateur : il y a, bien entendu, possibilité de s’y rendre en bateau et de s’amarrer au quai « à la grecque » moyennant une redevance. Il y a l’eau et l’électricité.

A une vingtaine de miles à l’Ouest, se trouve l’île de Trizonia. C’est un endroit superbe tout en étant légèrement glauque. Vraiment étrange.
Je m’explique.
Il y a un petit port vraiment mignon d’un côté de l’île réservé à quelques barques de pêche et au bateau-taxi qui effectue la liaison vers le continent. De toute manière, ce n’est pas très bien abrité. Par contre, à 100 mètres au Sud, il y a une marina très bien protégée.
Seul hic, elle est désaffectée depuis des années et dans un triste état. Elle est squattée par des bateaux-ventouses et des gens qui ne naviguent même plus, ayant trouvé à cet endroit un abri protégé où passer de longues vacances. La plupart de ces bateaux sont en mauvais état bien que les plantes en pot fleurissent les cockpits. Il y a même un voilier coulé en plein milieu du port. C’est un endroit qui me donne le bourdon…
Pourtant, dès que l’on quitte cette « marina », l’île est superbe et permet de belles randonnées. Cela tombe bien car il vente fort, très fort.
Lorsque nous sommes arrivés, il n’y avait plus de place à quai pour se mettre « alongside », c-à-d le long du quai. Nous avons donc opté pour se placer cul à quai avec 50 ou 60 mètres de chaîne. Malgré cela, nous sommes obligés d’ajouter des gardes sur les côtés.

 

Le port de Trizonia vu du haut après une belle ballade

 

Nous aimerions visiter la cité de Nafpaktos, l’ancienne Lépante. Le port  est minuscule et peu protégé, nous a t-on dit. Nous allons tenter le bus. Pour cela, nous prenons le bateau-taxi jusqu’à la côte puis marchons jusqu’au village de Glifada en demandant à quelle heure il y a un bus. Les habitants ne savent pas vraiment. Il y en a un le matin parfois à 10 H parfois à 11H…heureusement qu’on a l’habitude.

le château vénitien

le petit port


Ce port vénitien est l’un des plus beaux et des plus pittoresques du pays. Il enchante au premier regard. C’est un lieu de rencontre important pour les habitants ; on peut y déguster un café à l’ombre des platanes, avec une vue superbe sur la mer et les remparts du château vénitien.
La ville est fondée par Athènes, vers 459 av. J.-C., pour servir de base à sa flotte. En 429 av. J.-C., elle est le théâtre de la victoire des mêmes Athéniens sur les Péloponnésiens. Conquise par les Perses, puis par Philippe de Macédoine, elle est connue à partir du Moyen Age, sous le nom de Lépante. Vainement assiégée par les Turcs en 1477, elle est en 1571 le théâtre d'une sanglante bataille entre la Sainte Ligue (Venise, Espagne, Gênes, le Vatican, etc.) et les forces turques. La victoire sera chrétienne, mais restera sans effet puisque Lépante sera enlevée aux Vénitiens par les Turcs en 1699. C'est au cours de cette même bataille que Cervantès, l'auteur de Don Quichotte, perdit une main.

Nous allons bientôt quitter le golfe de Corinthe pour le golfe de Patras. La frontière est matérialisée par le pont de Rion-Antirion que nous avons en vue. Il faut dire que ce pont, qui relie le Péloponnèse au continent, a détenu le record du plus long pont à haubans du monde (tablier de 2.252 m) avant d’être détrôné fin 2004 par le viaduc de Millau(tablier de 2.460 m).
 Cette zone est connue pour son effet « venturi ». Nous n’y échappons pas et c’est sous trinquette seule (30 kn) que nous visons le passage entre les énormes piles de béton tout en se frayant un passage entre les ferries qui vont sans cesse d’un bord à l’autre.

 

En fin de journée, nous embouquons le canal d’entrée de Missolonghi. Pas facile dans ce vent frais (force 6) de repérer les bouées d’entrée du chenal.
Merci au GPS.
Et là, changement de décor. Nous pourrions être en Charente-Maritime avec ces cabanes sur pilotis et cette lagune peuplée d’oiseaux et qui constitue avec le delta des rivières Achéloos et Evinos un des plus grands et des plus importants biotopes de la Méditerranée.
Historiquement, elle doit surtout sa célébrité aux sièges qu'elle dut subir durant la guerre d'indépendance grecque, et à la personnalité du philhellène anglais Lord Byron qui y mourut.
La ville elle-même ne présente pas d’attrait particulier si ce n’est le fait d’être une ville grecque, vivante, jeune avec ses étudiants et ses ruelles et terrasses animées. Nous aimons beaucoup.

 

A

le chenal d'entrée de Missalonghi

ami navigateur : toute la lagune est très bien protégée. Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Le long des quais, alongside ou à la grecque. C’est un peu bruyant mais pratique. A l’ancre, c’est nettement plus calme.
Il y a également une jolie marina avec chantier mais lors de notre passage en 2017, ils n’acceptaient plus aucun bateau en raison d’une action en justice suite à un différend entre les 2 associés. Toute la marina s’était déjà bien vidée. A suivre.

En quittant Missolonghi, nous recroisons notre route et bouclons donc ce tour du Péloponnèse qui fait +- 630 miles nautiques. Pour bien apprécier, découvrir et visiter ce tour, il faut compter au min un bon mois et idéalement deux.
C’est tellement beau et riche !

Le Péloponnèse vous dit au revoir avec ce beau coucher de soleil

Bjr Joli billet pour votre tour du peloponese ,où hivernez vous votre bateau et avez vous un site où l’on peut puiser des infos, en tout cas merci pour votre billet .j’habite vers Royan .a vous lire

hivernage à Preveza chez 'iONION". Bon rapport qualité/prix. www.lagrandeparenthese.com

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