St Barth, St Martin, Anguilla
St Barth, St Martin et Anguilla
Entre la grosse depression et qui met en difficulté 16 états des USA (et qui nous apporte de la houle) et les alizés, il y a une bulle anticyclonique que nous traversons au moteur. A mi-chemin, la sirène du moteur rententit en criant « j’ai chaud ». Faut dire que depuis quelques temps, il ne crachote plus autant qu’il le devrait. On coupe donc le Yanmar, hissons les voiles et sortons la trousse à outils. Opération changement de turbine ! Mais déception, la turbine est nickel… On remonte et finissons la liaison à la voile. Puis vient l’approche de St Barth… Horreur, la houle est si forte qu’ils ont évacué le port de tous les bateaux à quai, le mouillage est plein à craquer. Même pas peur (ou presque), nous jetons l’ancre dans un trou de souris au milieu de la paroisse face à la plage de Corossol et à la voile, s’il vous plaît ! Coup de bol, tout se passe bien. Vite, on gonfle l’annexe, on monte le moteur HB et rejoignons enfin Fanfan, les retrouvailles sont émouvantes. Elle pousse des cris comme si je l’avais déposé il y a 19 ans sur une île déserte et qu’elle n’avait vu personne depuis !! Blague à part ! C’est la séquence émotion de notre périple. Ce soir, on est tous encore plus heureux… Le lendemain, Fanfan nous trouve une bouée, une voiture de loc et une carte de l’île. Elle nous amène à la plage de St Jean, où Marin et son fils Manolo, se feront une petite session de surf, pendant que nous compterons les avions passant au dessus de nos têtes. L’aéroport est un des plus dangereux. Un crash tous les ans en moyenne, le dernier a eu lieu en janvier (pas de morts cette fois là). C’est tellement impressionnant que même certaines stars préfèrent prendre le ferry avec le commun des mortels, que de risquer leur vie sur le micro aéroport!
On se balade sur l’île, croisons quelques cagoles et bimbos, mais moins que ce que l’on pensait et profitons des belles plages. Le soir, nous rencontrons les amis de Fanfan. Si bien, que nous finissons par nous laisser séduire par cette île pour laquelle nous avions beaucoup de préjugés. On sympathise aussi avec l’équipage du « Voyager » qui assure la liaison entre St Barth et St Martin. Ce sont nos voisins de corps morts et les collègues de travail de Fanfan. Christophe, le capitaine, nous dévoile les secrets et astuces maritimes locales. Nous apprenons ici que nous avons un nouveau pape, un argentin, je crois. Nous cherchons autour de nous, s'il ne flotte pas un drapeau bleu clair et blanc, nous vourdrions crier "viva el Papa"! Mais non, ni drapeau, ni moustache, ni même un air de tango dans les parages, tant pis. Et puis, de toutes façons, nous, à bord de Farol, nous n'avons pas trouvé très chrétien que ce nouveau Pape déclasse notre François 1er en François zéro. Il vait déjà pas l'air à sa place, ben maintenant...
J’ai enfin trouvé la raison de nos soucis de moteur. La vanne d’arrivée d’eau de mer est trop vieille et ne fonctionne plus, elle est bloquée sur la position ¾ fermée. En plongeant avec un gros tournevis, un maillet et des gros poumons bien remplis, je finis par ouvrir suffisamment la vanne pour alimenter le circuit de refroidissement. Solution transitoire avant la transat retour. Il nous faudra sortir le bateau de l’eau et on en profitera pour le caréner. Les eaux ne sont pas tout le temps turquoise et la coque de Farol prend parfois une drôle de couleur verdâtre. Du coup, elle reçoit de ma part un nettoyage régulier à la brosse et en apnée.
Fanfan profite de notre présence pour prendre un week-end de repos (le premier depuis 2 mois). Nous filons donc fêter mes 43 ans à St Martin, sur l’ilet Pinel.Une bien belle journée, puisque le matin avant de quitter le mouillage, on photographie sous l’eau des sortes de petits requins, à l’abri de notre coque.
Je n’ai mis que la tête sous l’eau pour prendre les photos. En route vers l’ilet Pinel, une maman baleine et sa progéniture nous accompagne pendant quelques minutes à une dizaine de mètres du bateau. Pour continuer, Marin nous sort un magnifique petit thon en guise de gâteau d’anniversaire.Que du bonheur ! Surtout que dans les parages, on ne vieillit pas, on est juste un peu plus vintage !
On rêve toute la journée à notre futur métier à St Barth ! Fanfan a une idée d’enfer, mais pas de monnaie pour la financer, ni de collègue comptable ou dirigeant. Cà tombe bien , nous avons un petit peu des 3. A voir…
Le lendemain, nous arrivons en surf, poussés par les déferlantes qui cassent dans la passe de la petite marina d’Oyster Pond. Là aussi, j’essuie mon front et ai subitement soif quand le bateau se retrouve en eau calme. La marina construite dans les années 80, tombe en décrépitude depuis la mort de son fondateur. C’est très cher, il n’y a que des prises 110 V avec plugs anglais, il n’y a pas de douches puisque les jetons sont perdus et les toilettes sont d’époque. Par contre, c’est « safe », puisque gardé, ce qui est indispensable à St Martin. Nos copains du ferry sont à nouveau nos voisins de quai et nous donnent de l’électricité tous les après-midi pendant leur pause de 4 heures. On laisse notre copine Fanfan retourner à St Barth et à son boulot. Nous partons nous balader en voiture pour une séance shopping et shipchandler, l’île étant la mieux achalandée des Caraïbes. Et c’est l’unique intérêt des lieux, parce que pour le reste, çà craint vraiment ! Vols de dinghy, racket, racisme anti-métro, agressivité vont de paire avec la décrépitude de St Martin, notamment côté français. Pourtant, certains nous assurent que c’est le seul endroit des Caraïbes où il y a encore des affaires à faire. Avant de quitter St Martin, nous avons rencontré un « pays », schipchandler de son état et amis de nos cousins Yann et Caro de St pol de Léon. Il vit à St Martin depuis 7 ans et se dit définitivement tropicalisé.
Nous quittons St Martin sans aucun regret pour Anguilla, située à quelques miles de là. A Road Bay, les fonctionnaires des douanes et de l’immigration nous accueillent avec le sourire, avec des bienvenus et des merci d’avoir choisit leurs plages bordées de cocotiers.
Nous leur décernons le 1erprix de l’accueil en Caraïbes, talonnés de près par Antigua et Statia. Le mouillage de Road Bay est comme on les aime à bord de Farol : une grande baie de sable blanc ouverte sur le large, sous le vent et bien aérée afin de faire tourner à plein régime notre éolienne.
L’eau est cristalline, chaude, les bistrots de plage disposent de la WIFI à haut débit et propose de la bière bien glacée.
Tout le monde sans exception se dit bonjour et comme nous l’avons dit plus haut les fonctionnaires sont un modèle de courtoisie et d’efficacité. Du coup, on glandouille ici 2 jours et partons de nuit pour notre ultime découverte en Caraïbes, 15 jours dans les îles Vierges Britanniques (BVI). A bientôt…
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Anonyme (not verified)
22 March 2013 - 12:00am
Bon, c'est décidé, je
Anonyme (not verified)
23 March 2013 - 12:00am
Coucou les amis!
Anonyme (not verified)
24 March 2013 - 12:00am
je pense que lors de votre
Anonyme (not verified)
24 March 2013 - 12:00am
Hello,
Anonyme (not verified)
25 March 2013 - 12:00am
Hello,