Açores: deuxième partie
Terceira
Nous pensions être seuls à Terceira ; notre bande de joyeux drilles ayant préféré Horta à Graciosa. Nous tombons quand même quelques jours plus tard sur Hélène et Florence (cuisinière et femme de ménage aux ordres et au service du capitaine Fabien sur Black Beatle !!) dans la marina de Praia da Vitoria.
Oh ! Mais c’est plus sympa ici. On va voir avec Fab, nous disent-elles. Le Black est depuis peu dans la marina d’Angra do Heroismo. Elles convainquent bien vite leur capitaine du bien fondé d’un changement de marina et le lendemain, l’équipage du Black nous rejoint à Praia. Nous en profitons tous les 9 (car il ne faut pas oublier le Marsupilami) pour faire le tour de l’île en longeant la côte puis en nous aventurant au centre pour la visite de grottes, ainsi que de Furnas de calderas. Nous improvisons un pique-nique barbecue dans les nuages, un peu humide tout de même !
Le ciel est chargé mais les paysages restent somptueux. Ici aussi dans les pâturages, les primholstein sont en nombre, mais le roi des herbages, c’est Le Taureau.
D’ailleurs les lâchers de taureaux de Terceira passent pour les plus dangereux des Açores. Côté douceur, on peut faire le plein d’excellents yaourts à la coopérative laitière située entre Angra et Praia.
Pour les enfants, les cours et les devoirs du CNED sont terminés ! Et, ils passent tous dans la classe supérieure ! Félicitations à eux, ainsi qu’à Isa et aux jeunes ingénieurs et étudiants, qui ont parfois fait un peu plus que de surveiller si les sujets étaient bien compris ! Parfois souvent ! Je plaisante, tout çà pour dire que le CNED, on n'en parle plus et que les cahiers sont rangés jusqu’à la prochaine rentrée… Cela tombe bien, car un voilier Océanix vient de se mettre à couple de notre Farol. Très vite, nous sympathisons et les enfants ne se quittent plus. Nous avons fait le même périple qu’Océanix sans jamais nous rencontrer. Une nouvelle bande arpente les pontons et les plages de Praia : Marin, Jeanne, Louise, Philippine, Jeanne et Jean-Camille.
Le soir, le carré est transformé en club de jeu clandestin : c’est l’heure du POKER ! Fritz, un jeune allemand, les accompagne depuis Saint-Martin. Il finit un tour du monde à vélo : plus de 70 pays visités et 35000 km parcourus !
Bonne nouvelle ! En attendant une meilleure météo, toute la bande s’est reconstituée dans la marina. Tous ont quitté Horta pour Praia, se positionnant un peu plus près de la route directe vers les côtes françaises. A nouveau, les soirées s’enchaînent. Nous nous réveillons de plus en plus tard et de plus en plus rouillés … Nos compagnons de bordés ont entre 10 et 20 ans de moins qu’Isa et moi. La même envie de vivre avec un grand V nous a tout de même réuni sur l’eau. L’avant-veille du départ, nous fêterons tous ensemble les 24 ans d’Augustin du Kiklack dans un restaurant de plage, mis à notre disposition par le propriétaire. Impossible d'imaginer ce scénario en France. En effet, il est 21 heures, il crachine (et oui, aux Açores aussi, çà arrive) et notre projet soirée sur la plage tombe à l'eau. Nous sommes au moins 25 personnes avec les enfants. Que faire? Le responsable du restaurant nous aperçoit et nous invite à nous installer chez lui, sans aucune contrepartie, juste pour nous faire plaisir. Avec sa serveuse, ils participeront à notre tournoi de palets bretons, feront équipe avec Antoine des Kiklack et gagneront même une manche! C'est la magie des rencontres...
Le jour du départ arrive quand même et après moultes embrassades, accolades et promesses de visites, un à un nos amis s’engagent dans le chenal au son des cornes de brumes. Tout d’abord Kiklack, puis le Black Beatle, ensuite nos morlaisiens de Jeu de Mer et enfin dans l’après-midi, les Océanix (au grand désespoir des enfants).
A 18 heures, nous ne sommes plus que 2 bateaux : Farol et Just sail it. Nous nous donnons rendez-vous un peu plus tard pour un apéro de la déprime, qui se terminera tardivement autour d’une pizza ! Entre temps, Marin aura les vagues qu’il n’attendait plus et partira surfer avec Titi de JSI dans la baie de Praia. Après 3 heures de sommeil, c’est à notre tour de larguer les amarres (sans corne de brume cette fois), afin d’arriver de bonne heure au port de Velas à Sao Jorge, terme de notre prochaine escale.
Sao Jorge : welcome to Paradise
Au lever du jour, nous sommes à la pointe de l’île que l’on remonte doucement au moteur en admirant les falaises et petits ports qui la bordent au milieu de milliers de puffins. Sur babord, sa majesté pico nous hypnotise, pas un nuage ne l’entoure (ce qui est plutôt rare).En milieu de journée, José Dias, le harbour master de la marina de Velas, nous réceptionne en bout de ponton et nous accueille d’un « Welcome in Paradise » ! En effet, l’endroit est magnifique, dans la marina, tout est neuf, propre et le capitaine du port au top.
Souriant et prévenant, il nous renseigne sur les bars et restaurants du village, sur les sites à voir, les coulées de lave aménagées en plages (fajà), les randonnées et la gastronomie locale. On retrouve sur place Maryline et Serge du Ylang ani, rencontrés à Graciosa. Nous faisons le tour de l’île et allons rendre visite à la super vague de Sao Jorge, Fajà dos Cubres, mais la houle est absente.
Nous randonnons tantôt côté montagne, tantôt côté mer.
Pour beaucoup de navigateurs rencontrés aux Açores et qui vivent ici sur place sur leur bateau, Sao Jorge est l’une ou la plus belle des îles de l’archipel. Les petits ports et villages sur les terres basses au pied des falaises, les nombreux sommets et randonnées, la marina et la petite ville de Velas sont en effet à la hauteur de la réputation de l’île, la vue omniprésente sur Pico et les 4 autres îles du centre participent à la splendeur de Sao Jorge.
Nous nous rendons à la coopérative laitière locale pour acheter fromage et beurre frais. Nous découvrons également l'excellente brioche de Pico. De retour sur Farol, nous nous taillons chacun une belle tranche et nous voilà catapulté en Vendée. Le beurre est délicieux, quoique avec un arrière goût particulier. Il est salé, il est frais, mais... il est à l'ail!! Excellent avec les plats salés, surprenant au petit déjeuner!
Les bovidés sont omniprésents dans les Açores. Peu de vues des montagnes sans qu'ils imposent leurs silhouettes. En ville c'est la même chose, ils envahissent les chaussées et ont autre chose à faire que de vous laisser passer...
Louise ressortira ses pinceaux pour une nouvelle empreinte de Farol sur les murs de la marina de Velas, pour le plus grand plaisir de José. En effet, peu de marins transatlantiques font escale à Sao Jorge et donc les murs de la marina sont restés gris béton. Quelle peinture emporte vos suffrages, celle de Florès ou celle de Sao Jorge?
Un soir avant de partir vers Pico, avec Serge et Maryline, nous nous sommes rendus à une soirée « sardines grillées ». En lieu et place d’un restaurant, nous avions rendez-vous sur une terrasse aménagée avec vue sur Pico. Au menu, belles sardines grillées avec une tranche de pain et une bière, point barre !
Un groupe de musiciens chanteurs locaux nous y attendaient. Nous avons eu le droit à un tour de chant, nous avons participé à la musique à coup de castagnettes et de triangle. Contraints et forcés par des habitantes très tenaces, Ronan et Serge ont même esquissé quelques pas de danse ! Belle rigolade sur le coup, le lendemain, un peu moins, résultat pour Isa, porte-monnaie perdu avec CB et permis de conduire (toujours pas retrouvé…) et déclaration de perte au poste de police ! Pas de vol à déplorer puisque le porte-monnaie a été perdu sur le chemin de retour, après avoir voulu vérifier qu’il était bien dans le sac !! Du grand Isa… La voilà, maintenant sans CB, sans clés de voiture, ne manque plus que le passeport et que je l’oublie sur le quai d’un port et elle serait dans de beaux draps !
Pour clore notre séjour à Sao Jorge, les habitants nous ont offert une belle fête, celle des pêcheurs : procession le matin, suivi d’une bénédiction en mer par l’évêque de Terceira.
Tôt le matin, les habitants ont parsemé tout le parcours de la procession de fleurs fraîches, les barques de pêcheurs ont été décorées et fleuries.
Le soir, grand dîner sur le port ouvert à tous. Au menu, soupe de poissons et ragoût de la mer et bal populaire. Dans la play list, aucun bon classique bien de chez nous ! Le lendemain matin, nous avons quitté Sao Jorge pour Pico, où nous avons rendez-vous avec le plus haut sommet du Portugal. A suivre….
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .
Anonyme (not verified)
28 June 2013 - 12:00am
Bravo aux enfants pour leur