Novembre
Début Novembre
Après avoir assisté au retour de la chasse à l’iguane, Pierre va trouver Stephano, un italien qui vit sur l’île depuis 5 ans et qui tient un resto « Black Baron » sur la plage, pour avoir un cours de cuisine.
Le rendez-vous est pris pour le surlendemain en cuisine avec dégustation à la clé. En cuisine de 11h à 13h les deux cuistots préparent l’iguane : cuisson de l’iguane dans un bouillon avec banane plantain, boule de farine mélangée à de la coco râpé…vraiment très bon. J’avoue j’ai fait l’impasse sur l’iguane !!
Encore merci à Stephano, et d’ailleurs on recommande son restaurant à l’ambiance pirate face à la mer, à Cumberland.
L’île de Saint-Vincent est vraiment luxuriante et respire la nature de toutes part, tant par sa végétation, ses cascades, ses rivières, l’abondance de fruits, et bien évidement la gentillesse des habitants.
Au départ de notre voyage on ne s’était pas arrêtés à St-Vincent, par crainte d’insécurité, sur des blogs nous avions lu des histoires de vols sur des plaisanciers, des agressions. Mais heureusement Ti’ Tom nous a fortement recommandé cette île, car à vrai dire pour nous ça a plutôt était quiétude, rasta cool, échanges, un petit havre de paix….
Saint-Vincent est connu par sa forte production de fruits et légumes, grâce à une terre fertile, et une forte humidité, ce qui est aussi profitable aux producteurs de ganja.
D’ailleurs, nous avons découvert de nouveaux fruits :
· Le fruit à pain que l’on a cuisiné comme des pommes de terre sauté avec un petit goût de châtaigne, délicieux. Quand il est top mûr on l’incorpore dans une pâte à gâteau.
· Le fruit de la passion ou maracuja exquis en ti ‘punch ou en jus de fruit maison
· La papaye verte que l’on cuisine comme des courgettes et lorsqu’ elle est bien mûre on peut la déguster comme un fruit mais le top c’est en tarte tatin.
Les enfants ont adoré cette île car le week-end les enfants du village venaient jouer avec eux au bateau ou à la plage. Quand il s’agit de jouer, la barrière de la langue tombe vite !
Et puis un autre terrain de jeux : la rivière de Cumberland qui se jette à la mer et qu’il faut traverser pour rejoindre la route principale. Toute une expédition pour aller faire un petit ravitaillement.
Nous ne pouvions pas passer à côté de la baie où a été tourné le film « Pirates des Caraïbes » à Wallilabou. Si vous consultez les photos les cinéphiles reconnaîtront les premières scènes du film. Malheureusement nous n’avons pas rencontré le beau Jack Saparrow !!
Après une vingtaine de minutes de marches en bord de route nous avons pu nous baigner à la cascade de Walillabou. Le site est agréable avec un joli jardin pour courir et jouer à cache-cache.
Nous avons préféré la belle cascade de Dark Falls au nord de l’île. Le bus nous a déposés à Châteaubellair et il faut compter environ 45 min à pied. Nous avons longé la rivière entourée par de véritables murs végétaux.
Nous avons fait moins d’excusions en bus car c’est une vrai expédition vue l’état des routes et la géographie de l’île. Cumberland n’était pas vraiment un point stratégique pour les bus, il a donc fallu user de patience : ¾ d’heure d’attente pour qu’enfin un bus passe, faut-il qu’il y ait au moins deux places (les enfants sur nos genoux) ! On pensait que les bus de Grenada étaient épiques mais à Saint-Vincent c’est vraiment un cran au-dessus. Un jour le bus était tellement plein que le racoleur du bus s’est accroché à l’arrière !!! Impensable en France !!
Nous avons fait quelques expéditions à Kingstown, capitale de l’île, pour l’avitaillement car il y a un très grand marché haut en couleur. Nous en avons profité pour visiter le Jardin Botanique qui est l’un des plus joli des Caraïbes, nous avons rencontré un guide formidable pour nos petites oreilles de français car il parlé SLOWLY afin qu’on puisse traduire et expliquer aux enfants.
A Cumberland tout paraît si simple, les gens viennent vers vous juste pour discuter, pour te parler de leur île, comme Horiginal un fermier de Spring Village qui est venu en balade avec nous une fin d’après-midi et nous a apporté du calallou sur la plage le lendemain. Deux vendeurs de bijoux en barques sont venus nous dire au revoir le dernier jour avant qu’on parte. Ou encore Yvon qui nous a donné un sac énorme des fruits de la passion congelés pour qu’on essaye de faire du jus. Chacune de ces personnes ont donnés du sens à notre voyage.
6 Novembre
Départ pour Ste Lucie, prévu à 5h du matin. Nous prenons la météo la veille, elle nous donne des vents Est-Sud-Est de 15 nœuds et des vagues de 1m presque parfait quoi ! Une fois partis on se rend bien compte que le vent vient du Nord-Est donc aux prés serré avec 28 nœuds et des vagues croisées de 2.5m jusqu’à l’arrivée, navigation mouvementée donc pour l’équipage, mais une superbe moyenne de 9 nœuds de vitesse. (Plus rapide que Franck Cammas le même jour sur la route du rhum)
Arrivée à Soufrière bay sous la pluie, on ne fera que les formalités d’entrée puis mouillage (très rouleur) à Anse Cochon pour la nuit. Le lendemain on trouve sur la plage un lambi vide qui nous sert de corne de brume. Les enfants adorent et sonnent le réveil le matin et nous l’heure de l’école !
Nous remontons au moteur vers Rodney Bay. Nous arrivons un vendredi et nous en profitons pour participer à la Friday Night ou « jump-up » (sauterie) au village de Gros Ilet.
Dans les rue il y a pleins de vendeurs de grillades, de cuisines locales et surtout de petits bars improvisés sur des tables en plastique avec tous les alcools imaginables. De grosses enceintes envoient un son de boum-boum assez impressionnantes. C’est sympa à faire.
Rodney est vraiment très touristique, donc tout est fait pour distraire les vacanciers et les faire consommer. Depuis notre départ en août nous avons séjourné uniquement dans des îles où les gens vivent essentiellement de la pêche ou de leur récolte, où on trouve juste une petite épicerie et quelquefois un peu de réseau internet.
Et là on revient dans la société de consommation avec des centres commerciaux, des restaurants, des bars, un va et vient permanent au mouillage de jets ski, bateau à touristes. On est un déboussolé.
Et puis surtout il y a un grand supermarché où on trouve tout ce qu’on veut, d’ailleurs on ne sait pas
Vraiment quoi prendre, nous sommes comme sonnés.
Les enfants sont supers excités ils retrouvent des produits qu’on avait passé aux oubliettes ! Et le comble on fait les courses avec en fond musical des chants de noël et le magasin est complètement décoré avec sapins, guirlandes….Drôle d’impression.
A Sainte Lucie nous restons une petite semaine, juste le temps de visiter Castrie, la capitale de l’île. En dehors du grand marché et d’une très belle cathédrale l’Immaculée-Conception au style assez hétéroclite entre influences antillaises et africaines ; Castries n’a pas vraiment retenu notre attention.
Par contre nous avons bien aimé à Pigeon Island le Parc National. Pigeon Island était une base fortifiée construite par les anglais, qui en firent un poste de surveillance des mouvements des navires français aux Antilles. Nous avons donc déambulé à travers les vestiges et les ruines de cette ancienne forteresse militaire entourée par de grands arbres. Tels les soldats anglais nous avons grimpés jusqu’au Fort, lorgnant au loin les voiliers.
Depuis la mi-novembre nous sommes en Martinique. On a fait une halte technique au Marin pour remplacer notre feu de mât défaillant ainsi qu’un souci sur les commandes moteur.
On en profite aussi pour faire les machines de linge et grand luxe on utilise même un sèche- linge à la Marina. Et puis c’est l’occasion de faire un gros gros avitaillement au Leader Price. Lors de notre départ on pensait trouver des supers marchés, on se rendait absolument pas compte de nos besoins alimentaires. Donc on ne va pas se faire avoir deux fois !!
Au mouillage à Sainte-Anne on revoit le Grégal et Errance. On fait la connaissance de Francis, Sandrine et Valentin (9ans) sur leur voilier le Rêve Bleu. Lucas était ravi de rencontrer un garçon du même âge que lui et qui plus est un passionné de pêche. Au fil des mouillages, des escales on retrouve des bateaux, on échange, discute d’annexes à annexe, on va prendre des infos sur la météo. Tout ça prend des airs de village sur l’eau avec une organisation propre à la navigation.
Par contre à Sainte- Anne c’est l’invasion des yen-yen (petits moustiques invisibles) qui adorent le bord de plage. J’en ai fait les frais !!
Nous retrouvons Ti-Tom aux Anses d’Arlet pour fêter l’anniversaire de Lise et de Pénélope qui est du 25 novembre. Même si les copines et copains de Saint-Cézert et du Burgaud manquent un peu dans ces moments- là, on organise un goûter d’anniversaire digne de ce nom sur la plage avec Ti-Tom.
Pour les retrouvailles on déguste ensemble du requin bleu (belle prise des pêcheurs le matin même) cuisiné par notre cuistot Pierre ! Délicieux on croirait de la viande.
Pour découvrir le Sud de l’île on loue une voiture à Anse d’Arlet et on en profite pour se rendre sur la côte au vent : la presqu’île de la Caravelle, le petit village de la Tartane, Cap Chevalier et la belle plage des Salines.
Le mois de novembre se termine bien vite au mouillage à l’Anse Noire sous un magnifique couché de soleil un ti ’punch à la main.
Les photos de Novembre
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Anonyme (not verified)
20 December 2014 - 12:00am
coucou