De Gijon à Viveiro
Mardi 20 Mai
Après une journée d'orages et de grains sur le port et la ville, nous découvrons cette première escale en terre espagnole. L'équipe du port est sympathique, surtout les deux jeunes filles à l'accueil diraient les garçons, il est vrai que très peu de bateaux arrivent et que les rythme n'est pas encore estival...
L'architecture de la ville est très typique avec ce mélange d'époques de son histoire qui en font sa beauté ; ces bâtiments colorés et décorés d'avancées en bois peint tranchent avec le modernisme des immeubles récents sans pour autant être décalés. Des ruines romaines aux canons du XVIII en passant par la guerre civile et les combats de 36 sur ruines d'abris anti-bombes, tout trouve son empreinte sur le promontoire prés de la vieille ville et les ruelles étroites de Cimadevilla nous transportent dans le plus ancien quartier sauvegardé.
Le passé et la modernité se marie sans choquer dans la ville, la population retraitée discute sur les innombrables bancs le long du port alors que les joggers casque sur les oreilles courent le long des quais, les anciens font des exercices dans les parcours santé à côté des skaters tatoués à casquette...
Les hideuses digues en béton gris qui protègent de la forte houle servent de support d'expression haute en couleurs...
Propre et soignée Gijón se pare de collecteurs de déchets esthétiques qui donneraient presque envie à des villes charentaises !!! (clin d'œil aux Rochefortais)
Mercredi 21 mai
Les deux jours d'escale à Gijon nous ont ragaillardi, il ne faut pas pour autant nous ramollir...
Départ par vent de Sud variant à l'ouest en cours de navigation, 2 à 4 beaufort avec une forte houle instable mais pas désagréable. Nous découvrons les côtes abruptes vers Cudirello, petit port de pêche et abri à 40 miles pour la journée prochaine car Météo consult annonce un avis de vent frais...
Deux belles rencontres pour nous en mer : un groupe de globicéphales daignant à peine nous observer tant leur pêche semblait les captiver (mammifères plus gros que les dauphins) et... un gros maquereau qui s'est gentiment laissé séduire par la ligne de traîne accroché à notre voilier.
Belle navigation pour l'équipage qui découvre pour la première fois ces côtes escarpées et balayées par de gros grains...
Jeudi 22 mai
A flanc de collines ce petit village de Cudillero regorgent de ruelles escarpées et d' escaliers qui grimpent à travers la colline et sillonnent parmi les petites maisons de pêcheurs bien souvent fermées ou à l'abandon.
Le temps semble s'arrêter dans ce coin reculé au bord de la mer cantabrique où même les oiseaux marins sont rares, les bateaux de pêche si coquets et bien entretenus restent au port et les rares pêcheurs à la ligne bravent les bourrasques avec de grands parapluies.
Les tempêtes d'hiver ont arraché une partie de la grosse digue en béton laissant béante une blessure où la houle s'éclate au gré des marées, elle est omniprésente et oblige les hommes à monter de grandes digues pour casser ses coups de boutoir décuplés lors des tempêtes si réputées du golfe.
Vendredi 23 Mai
Rafale à 8 en mer et la nuit est agitée dans le port: les bouées auxquelles sont attachées Audilien ne nous semblent pas trop fiables et Capt Patrick passe le début de la nuit en veille...
Une semaine que nous avons mis le cap sur l'Espagne, le joli mois de mai est pluvieux dans ces contrées que nous avions trouvé d'ailleurs très verdoyantes et nous avons hâte d'approcher des températures dignes d'un début d'été.
Le dépaysement est par contre complet, la langue est chantante et les ibériques accueillants... Une seule rencontre de marins, des bretons à six sur un 11 m aussi déterminés à en découdre avec les éléments que peuvent l'être des gens de Concarneau !
Samedi 24 Mai
Nous reprenons la mer qui nous chahute dés la sortie du port, la houle est monstrueuse et les nuages sont bas sur les sommets des montagnes qui longent les côtes asturiennes.
La langue de terre entre terre et mer est étroite vue sur l'eau depuis Gijon et nous avons l'impression que l'homme doit constamment se battre pour lutter et survivre contre les océans...
Enfin ! Des espaces verdoyants et rayonnants sous le soleil à notre bâbord après des heures de navigation contre le vent ...
...qui bien entendu nous est contraire, je vous fais grâce ici de l'expression intégrale du Capt Patrick qui commence par « il fait .... le vent ! » du largement employé par tous les marins .
L'approche des rives accueillantes de la Galice nous fait chaud au cœur car nous commencions à croire que le soleil et la chaleur avaient déserté cette terre !
Même les poissons sautent de joie sur les hameçons, deux bonites et trois maquereaux dans le seau...
Plus de quatorze heures de navigation pour les miles qui nous séparent de Cudillero à Ribadéo, houle contrariante et vent de face, on se demande nous-mêmes des fois ce qui peut animer cette passion … sûrement les sensations et images mémorisées par notre regard de marins et certaines occultées parce que non compréhensibles par un autre regard plus terrien cette fois-ci...!
Arrivée à 22 h dans la marina quasi déserte de Ribadéo... le port, le repos du marin...
Dimanche 25 Mai
La bise du mousse Emilien pour cadeau de la fête des mères en poche de ciré et nous sommes déjà repartis en fin de matinée non sans avoir souscrit à nos formalités de port et de douane; chaque port est soumis à un double contrôle de gestion des arrivants et de circulation des personnes sur le sol espagnol... Nous n'avons pas fini de justifier de nos mouvements avec toutes nos escales !
Et vous l'avez deviné le vent est … de face, Nord Est, et la mer par contre est plus plate: notre voilier peut donc surfer et faire des pointes à 7 nœuds par forcément dans la bonne direction...
La Galice prend des reflets de Bretagne, même les fous de Bassan s'y croient tant ils nous gratifient de piquets dans la mer comme vus dans nos navigations le long des côtes celtiques.
Encore une bonite !
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Anonyme (not verified)
27 May 2014 - 12:00am
Et bien quel temps...mais
Anonyme (not verified)
27 May 2014 - 12:00am
Un récit imagé et très
Anonyme (not verified)
27 May 2014 - 12:00am
Merci nous etions impatients!
Anonyme (not verified)
27 May 2014 - 12:00am
Le mouillage de cedeira est
Anonyme (not verified)
27 May 2014 - 12:00am
super chouette ,la galice et
Anonyme (not verified)
2 June 2014 - 12:00am
bonjour aux marins nous avons
Anonyme (not verified)
2 June 2014 - 12:00am
Contents de voir que vous
Anonyme (not verified)
5 June 2014 - 12:00am
Un cap nous sépare et une
Anonyme (not verified)
5 June 2014 - 12:00am
Bonjour Jacky,