Traversée du golfe de Gascogne
MARDI 13 MAI
Après une journée de récupération et de petits préparatifs au port de La Rochelle nous larguons les amarres du ponton 29 qui nous est si cher depuis de nombreuses années; nous laissons cette communauté de marins que nous apprécions tant elle est sympathique et conviviale, à bientôt pour d'autres rencontres...
Pour ne pas changer l'étape vers les Sables d'Olonne s'annonce tumultueuse et tortueuse car le vent est contraire et la mer formée; passé le pont de l'île de Ré les vagues du pertuis nous assènent leur force et contrarient comme le vent l'avancée de notre bateau.
Arrivée aprés plus de 48 miles de route ( 35 en ligne directe avec vent favorable) à 23h et oups... un petit stress à l'entrée du port, 0,30 sous la quille !!! Du sable amassé par les tempêtes de l'hiver ont failli boucher l'entrée … des Sables d'Olonne.
MERCREDI 14 MAI
Départ vers l'ile d'YEU après une bonne nuit réparatrice. Même mer et même vent nous attendent, l'équipage n'est pas franchement ravi de faire des bords, amarinez-vous qu'ils ont dit les marins du ponton... Capt Patrick prend la bonne décision avec l'équipage de rebrousser chemin vers les Sables, nous partirons donc de ce port vers le Golfe.
JEUDI 15 MAI
Avis de vent frais sur l'Espagne. 7 à 8 beauforts. Pas le moment de traverser le golfe... Les marins pourraient s'impatienter devant cet acharnement à ne pas vouloir nous laisser prendre la mer et bien non le moral est au beau fixe … avec la bière du port et un bon livre !!
VENDREDI 16 MAI
La décision est prise: nous partons en début d'après-midi. La météo est stable pour quelques jours.
Nord-est dans les voiles bien établi à 20 nœuds, 5 à 6 nœuds en vitesse au 255 pour éviter le plateau de Rochebonne, le bateau file vers sa nouvelle destination.
Les côtes vendéennes sont visibles jusqu'à 20 miles, le rythme à bord s'organise, les quarts de nuit sont distribués et nous contemplons l'immensité de la mer avec un sentiment de satisfaction emprunt d'un peu d'appréhension devant ce nouveau challenge que l'équipage devra affronter: une navigation de jour et de nuit sans interruption loin de toutes terres pendant au minimum 48 heures pour relier les 260 miles qui nous séparent de Gijon.
Le monde de la mer sans autre bruit que celui de son bateau et des vagues, le regard porté à l'infini sans y croiser le moindre signe d'autre activité ou presque car nous avons eu la visite d'un petit migrateur qui a navigué quelques miles avec nous...
« La terre commence là où la mer s'arrête et pas le contraire... Le chant de la mer c'est l'éternité dans l'oreille... » Ces paroles du livre d'Olivier de Kersauson ( Le monde comme il me parle ) ont trouvé encore plus de résonnance sur le pont de notre voilier durant ces heures de navigation pendant lesquelles la contemplation et la réflexion intime pouvaient s'échapper librement...
Belle échappée en effet quand nous admirons le premier coucher de soleil vers 22 heures...
Soirées magiques en compagnie d'une vingtaine de dauphins qui dansent avec l'étrave du bateau dans les luminescences des vagues et nous remercions la mer et le ciel pour ce spectacle simple qu'ils nous offrent : regarder les dauphins rivaliser de vitesse avec tant de majesté dans l'eau, rire devant leurs cabrioles devant l'étrave, s'extasier de ce ballet de plaisir joueur en groupe...
160 miles avec un vent d'est – nord-est sur tribord arrière et notre deuxième nuit en mer sans vent suffisant pour maintenir notre vitesse de croisière: il nous faut ne pas trop tarder car la météo annonce un front perturbé sur la zone pour lundi prochain.
La nuit est étoilée et la pleine lune rougissante éclaire la houle longue et rythmée. Deuxième visite importante d'un groupe d'une vingtaine de dauphins qui jouent avec le faisceau de lampe pendant prés d'une heure; ballet de ventres blancs accompagnés de sifflements et de sauts ! Du grand spectacle pour ce deuxième acte …
Même si nous guettons les premiers signes d'une terre au loin l'équipage s'est habitué à cette navigation solitaire et la vie à bord est ponctuée par les repas et les temps de repos; un sentiment agréable de vivre des instants privilégiés ensemble loin des tumultes et surtout l'idée que cela est plaisant et confortable. La météo et l'état de la mer nous ont fourni, il est vrai, les bonnes conditions...
Capt Patrick hisse le drapeau espagnol, l'équipage s'apprête pour sa première escale ibérique: les pics enneigés surplombent les côtes verdoyantes des Asturies et nous apercevons le Cerro de Santa Catalina et sa sculpture originale.
Domingo 18 Mayo 2014
Il est 20 h, Audilien est amarré au ponton d'accueil.
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .
Anonyme (not verified)
19 May 2014 - 12:00am
Très contente de vous lire...
Anonyme (not verified)
20 May 2014 - 12:00am
Gros bisous de notre part
Anonyme (not verified)
19 May 2014 - 12:00am
beaucoup de poesie dans votre
Anonyme (not verified)
20 May 2014 - 12:00am
Hier aussi sale temps sur
Anonyme (not verified)
19 May 2014 - 12:00am
coucou la famille c magique
Anonyme (not verified)
20 May 2014 - 12:00am
Bisous aussi de nous 3 et
Anonyme (not verified)
20 May 2014 - 12:00am
Bon voyage à vous. Au
Anonyme (not verified)
20 May 2014 - 12:00am
Bisous à toi, merci de suivre
Anonyme (not verified)
20 May 2014 - 12:00am
merci de nous faire rêver; de
Anonyme (not verified)
20 May 2014 - 12:00am
Merci Richard, pensées
Anonyme (not verified)
21 May 2014 - 12:00am
Bjr les fiers marins dont
Anonyme (not verified)
23 May 2014 - 12:00am
HELLO
Anonyme (not verified)
26 May 2014 - 12:00am
Tout va bien, sommes dans une