Comment déterminer la valeur d'un bateau d'occasion ? Cas des Lagoon 450, 440...

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Comment déterminer la valeur d'un bateau d'occasion ? Cas des Lagoon 450, 440...
sujet n°111266
L’objet de l'article en fichier joint ci-dessous est de fournir plusieurs méthodes concordantes permettant de déterminer le prix d’un bateau d’occasion. Ces méthodes sont générales. Elles doivent donc être pondérées selon les marques de bateaux.
L'article prend notamment les exemples des Lagoon 450, 440 et 420 afin d'expliciter les méthodes de calcul du prix d'occasion de ces bateaux.
Lagoon, c’est 50% du marché du catamaran avec un marché de l’occasion complètement saturé, voire presque bloqué et en voie d’aggravation.
Pour d’autres marques la situation pourra être légèrement différente sur des marchés beaucoup plus étroits.
Les 3 méthodes proposées permettent néanmoins tant aux acheteurs qu’aux vendeurs d’avoir une idée de la valeur réelle des bateaux sur le marché et devraient donc faciliter des accords objectifs entre les parties lors des négociations.
Le fichier joint ci-dessous sera ajusté en fonction des commentaires reçus. Les commentaires sont donc les bienvenus et nous en tiendrons.

file9tHOor

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CATAMARAN LÉOPARD
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réponse n°250381

Belle analyse, très instructive. Bon vent, Didier

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KETCH ACIER (Monocoque)
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réponse n°250387

Bonsoir,
D’accord avec l’effet cascade 450/420 que j’ai observé à la vente d’un Santorin il y a bientôt 2 ans alors que les Super Maramu commençaient à frôler les 200 000 €, de nombreux SM arrivant sur le marché. Depuis d’ailleurs cette barre a été franchit.
Beaucoup moins d’accord avec le moins 10% par rapport à la commission d’un courtier. D’abord tous les courtiers ne prennent pas 10%. Ne serait-ce peut être ces dernières années que pour pouvoir “rentrer“ des bateaux et ensuite pouvoir les vendre. Des courtiers travaillent à 6%. Ensuite ce n’est pas parce qu’un propriétaire accepte d’abandonner x% à un courtier qu’il est prêt à lâcher la même somme en cas de vente directe. C’était le schéma de penser de mon acheteur. La négociation s’est terminée à un niveau supérieur.
Compte tenu du prix de départ, je ne serais pas resté vendeur en soustrayant de ce prix le pourcentage de la commission plus le montant de la négociation.
Bonne négociation
Philippe

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réponse n°250394

Bonjour à toutes et à tous,

Il s'agit d'une approche théorique très complète réalisée en cas de perte totale, par exemple, pour déterminer, l'indemnisation mais qui ne tient pas compte de l'état réel du bateau le jour de la vente, seule une expertise pré-transactionnelle permettra de déterminer les plus et moins values à appliquer sur les différentes valeurs du bateau.
Quelques extraits de l'article de l'Argus du bateau Comment estimer un bateau d'occasion de plus de 10 ans ?
.../...
" L'expertise. C'est la méthode la plus fiable, parce qu'elle s'appuie sur des données concrètes (factures, prix d'achat, etc.). C'est aussi la plus chère (environ 40 à 60 E le mètre linéaire). Vis-à-vis d'une assurance, il n'y a que l'expertise qui fonctionne en cas de litige. Elle permet de demander à son assureur de couvrir son bateau en valeur agréé (c'est la valeur à dire d'expert, acceptée par les parties en cas de sinistre ou perte totale, par exemple. Elle s'oppose à la valeur vénale non agréé, qui peut être remise en cause par un assureur).

2. La cote de L'Argus du Bateau. C'est une fourchette de valeurs qui est proposée pour les bateaux de plus de 10 ans. Elle ne tient pas compte des divers variables qui font le vrai prix d'un bateau, ni de son état. Le propriétaire doit donc estimer au regard de la base proposée, l'ensemble du matériel et de l'équipement dont il dispose et de l'état de son unité. La fourchette est indicative. Elle peut être au-dessus ou en dessous.

3. Les annonces. Attention ! C'est un moyen qui permet de se donner une idée de mise à la vente, pas de la valeur réelle de son bateau ! C'est une base. En règle générale, il faut minorer ce prix, car les transactions ne se font jamais au prix de l'annonce. Les particuliers ont tendance à mettre la barre haute. Les professionnels, au contraire, ont baissé les prix parce qu'ils possèdent une meilleure vision du marché de l'occasion et sont surtout débarrassé du rapport affectif aux bateaux."
.../...
Bien cordialement

http://www.argusdubateau.fr/breves/comment-estimer-un-bateau-doccasion-de-plus-de-10-ans-.html

JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
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réponse n°250395

Intéressant tout cela, mais comment fait-on pour déterminer la valeur d'un bateau qui n'est pas de série?

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réponse n°250404
Didierdel a écrit :
Belle analyse, très instructive. Bon vent, Didier

 Merci. Je travaille encore pour la compléter en fonction des commentaires reçus.

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réponse n°250405
Solbad a écrit :
Bonsoir,
D’accord avec l’effet cascade 450/420 que j’ai observé à la vente d’un Santorin il y a bientôt 2 ans alors que les Super Maramu commençaient à frôler les 200 000 €, de nombreux SM arrivant sur le marché. Depuis d’ailleurs cette barre a été franchit.
Beaucoup moins d’accord avec le moins 10% par rapport à la commission d’un courtier. D’abord tous les courtiers ne prennent pas 10%. Ne serait-ce peut être ces dernières années que pour pouvoir “rentrer“ des bateaux et ensuite pouvoir les vendre. Des courtiers travaillent à 6%. Ensuite ce n’est pas parce qu’un propriétaire accepte d’abandonner x% à un courtier qu’il est prêt à lâcher la même somme en cas de vente directe. C’était le schéma de penser de mon acheteur. La négociation s’est terminée à un niveau supérieur.
Compte tenu du prix de départ, je ne serais pas resté vendeur en soustrayant de ce prix le pourcentage de la commission plus le montant de la négociation.
Bonne négociation
Philippe

 Merci pour ces commentaires. Je travaille à améliorer le texte de cet article en fonction des commentaires reçus. Mais quelque chose m'échappe dans votre raisonnement. Vous ecrivez être pret à abandonner x% à un courtier, mais pas à un particulier ! Si la finalité est la vente de votre bateau, pourquoi cette discrimination au risque que la vente ne puisse se faire sur un marché aussi compétitif que les Lagoon d'occasion ?

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réponse n°250406
Ireland a écrit :
Intéressant tout cela, mais comment fait-on pour déterminer la valeur d'un bateau qui n'est pas de série?

 Sacré sujet ! Peut-être par comparaison avec les autres bateaux de série, tout en tenant compte des avantages et des inconvenients des bateaux qui ne sont pas de série. Par ailleurs, y a-t-il un marché pour ces bateaux ? Sans doute ne peut-il y avoir que du cas par cas.

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réponse n°250407
Kv33 a écrit :
Bonjour à toutes et à tous,

Il s'agit d'une approche théorique très complète réalisée en cas de perte totale, par exemple, pour déterminer, l'indemnisation mais qui ne tient pas compte de l'état réel du bateau le jour de la vente, seule une expertise pré-transactionnelle permettra de déterminer les plus et moins values à appliquer sur les différentes valeurs du bateau.
Quelques extraits de l'article de l'Argus du bateau Comment estimer un bateau d'occasion de plus de 10 ans ?
.../...
" L'expertise. C'est la méthode la plus fiable, parce qu'elle s'appuie sur des données concrètes (factures, prix d'achat, etc.). C'est aussi la plus chère (environ 40 à 60 E le mètre linéaire). Vis-à-vis d'une assurance, il n'y a que l'expertise qui fonctionne en cas de litige. Elle permet de demander à son assureur de couvrir son bateau en valeur agréé (c'est la valeur à dire d'expert, acceptée par les parties en cas de sinistre ou perte totale, par exemple. Elle s'oppose à la valeur vénale non agréé, qui peut être remise en cause par un assureur).

2. La cote de L'Argus du Bateau. C'est une fourchette de valeurs qui est proposée pour les bateaux de plus de 10 ans. Elle ne tient pas compte des divers variables qui font le vrai prix d'un bateau, ni de son état. Le propriétaire doit donc estimer au regard de la base proposée, l'ensemble du matériel et de l'équipement dont il dispose et de l'état de son unité. La fourchette est indicative. Elle peut être au-dessus ou en dessous.

3. Les annonces. Attention ! C'est un moyen qui permet de se donner une idée de mise à la vente, pas de la valeur réelle de son bateau ! C'est une base. En règle générale, il faut minorer ce prix, car les transactions ne se font jamais au prix de l'annonce. Les particuliers ont tendance à mettre la barre haute. Les professionnels, au contraire, ont baissé les prix parce qu'ils possèdent une meilleure vision du marché de l'occasion et sont surtout débarrassé du rapport affectif aux bateaux."
.../...
Bien cordialement

Vous avez tout à fait raison. Il faut bein sur tenir compte de l'Etat du bateau et du niveau et de l'ancienneté de son équipement et de ses options. Quant à l'expertise technique, elle s'impose en tout état de cause avant de finaliser un achat.

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réponse n°250413
Ireland a écrit :
Intéressant tout cela, mais comment fait-on pour déterminer la valeur d'un bateau qui n'est pas de série?

Bonsoir Ireland, bonsoir à toutes et à tous,
Pour la construction amateur, j'associe toujours un ou plusieurs bateaux de série pour déterminer la valeur économique avant expertise : mêmes caractéristiques, dimensions, nb de passagers, principe de construction, catégorie de conception, âge...des critères nombreux qu'il faut argumenter surtout quand le constructeur est le vendeur.
Ensuite, c'est l'expertise avec ses plus et moins values. Le bateau ayant au moins 5 ans pour être vendu une première fois.
Bien cordialement

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réponse n°250414
Alain2015 a écrit :
Kv33 a écrit :
Bonjour à toutes et à tous,

Il s'agit d'une approche théorique très complète réalisée en cas de perte totale, par exemple, pour déterminer, l'indemnisation mais qui ne tient pas compte de l'état réel du bateau le jour de la vente, seule une expertise pré-transactionnelle permettra de déterminer les plus et moins values à appliquer sur les différentes valeurs du bateau.
Quelques extraits de l'article de l'Argus du bateau Comment estimer un bateau d'occasion de plus de 10 ans ?
.../...
" L'expertise. C'est la méthode la plus fiable, parce qu'elle s'appuie sur des données concrètes (factures, prix d'achat, etc.). C'est aussi la plus chère (environ 40 à 60 E le mètre linéaire). Vis-à-vis d'une assurance, il n'y a que l'expertise qui fonctionne en cas de litige. Elle permet de demander à son assureur de couvrir son bateau en valeur agréé (c'est la valeur à dire d'expert, acceptée par les parties en cas de sinistre ou perte totale, par exemple. Elle s'oppose à la valeur vénale non agréé, qui peut être remise en cause par un assureur).

2. La cote de L'Argus du Bateau. C'est une fourchette de valeurs qui est proposée pour les bateaux de plus de 10 ans. Elle ne tient pas compte des divers variables qui font le vrai prix d'un bateau, ni de son état. Le propriétaire doit donc estimer au regard de la base proposée, l'ensemble du matériel et de l'équipement dont il dispose et de l'état de son unité. La fourchette est indicative. Elle peut être au-dessus ou en dessous.

3. Les annonces. Attention ! C'est un moyen qui permet de se donner une idée de mise à la vente, pas de la valeur réelle de son bateau ! C'est une base. En règle générale, il faut minorer ce prix, car les transactions ne se font jamais au prix de l'annonce. Les particuliers ont tendance à mettre la barre haute. Les professionnels, au contraire, ont baissé les prix parce qu'ils possèdent une meilleure vision du marché de l'occasion et sont surtout débarrassé du rapport affectif aux bateaux."
.../...
Bien cordialement

Vous avez tout à fait raison. Il faut bein sur tenir compte de l'Etat du bateau et du niveau et de l'ancienneté de son équipement et de ses options. Quant à l'expertise technique, elle s'impose en tout état de cause avant de finaliser un achat.

 Bonsoir Alain,
Les temps sont difficilles pour le commerce des bateaux d'occasion,ça n'est pas une raison pour que les acheteurs ne fassent plus expertiser les bateaux qu'ils voudraient acquérir. Cette année, j'ai été missionné par 2 acheteurs de voiliers pour expertiser leurs récentes acquisitions sans expertise :
L'un était passé au traves de la coque acier de son voilier avec un marteau à piquer en plusieurs endroits avant de la peindre
l'autre, la bouée de mouillage à laquelle il était amarré avait fait un trou dans sa coque en contre-plaqué / tissu de verre.
Vice caché pour chacun, oui mais sans expertise pré-transactionnelle, pas sur d'obtenir gain de cause auprès des Tribunaux et avant, il faut que la protection juridique verse une grande partie des 8 et 10 000 € nécessaires pour un référé expertise.
Les 2 ont fait déconstruire : coût environ 1 € / kg (déplacement compris) moins les dédommagements pour : moteur, mât, gréement dormant et accastillage.
Bien cordialement

JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
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réponse n°250415
Kv33 a écrit :
Ireland a écrit :
Intéressant tout cela, mais comment fait-on pour déterminer la valeur d'un bateau qui n'est pas de série?

Bonsoir Ireland, bonsoir à toutes et à tous,
Pour la construction amateur, j'associe toujours un ou plusieurs bateaux de série pour déterminer la valeur économique avant expertise : mêmes caractéristiques, dimensions, nb de passagers, principe de construction, catégorie de conception, âge...des critères nombreux qu'il faut argumenter surtout quand le constructeur est le vendeur.
Ensuite, c'est l'expertise avec ses plus et moins values. Le bateau ayant au moins 5 ans pour être vendu une première fois.
Bien cordialement


 

Bonsoir KV33, bonsoir aux autres membres du forum,
merci de cette réponse. Le souci, dans mon cas, c'est qu'il ne s'agit pas d'une construction amateur. Il a été construit par JTA, l'unité de production de Jeanneau dédiée, à l'époque, aux bateaux de course. Seulement deux exemplaires sont sortis du même moule (son sister ship navigue aux US) et sa coque est en partie en carbone. Je l'ai acheté en 2000 et l'ai fait transformer, entre 2001 et 2007, en croiseur rapide mais très confortable. Il a un look de Sun Kiss, bateau de série bien connu, mais les performances, la forme des entrées d'eau, le profil de quille et de safran, le mat et le gréement, le confort intérieur, le matériau de construction, la structure de coque, les dimmensions (longueur, largeur et tirant d'eau) et bien d'autres choses dont bien sûr le prix, n'ont rien de semblable à un Sun Kiss ou d'une manière plus générale à un bateau de série français.
Je ne veux pas m'en séparer, ce qui tombe bien, mais en cas de sinistre total quid de l'évaluation de l'assurance et même de l'évaluation tout court???

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KETCH ACIER (Monocoque)
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réponse n°250418
Alain2015 a écrit :
Solbad a écrit :
Bonsoir,
D’accord avec l’effet cascade 450/420 que j’ai observé à la vente d’un Santorin il y a bientôt 2 ans alors que les Super Maramu commençaient à frôler les 200 000 €, de nombreux SM arrivant sur le marché. Depuis d’ailleurs cette barre a été franchit.
Beaucoup moins d’accord avec le moins 10% par rapport à la commission d’un courtier. D’abord tous les courtiers ne prennent pas 10%. Ne serait-ce peut être ces dernières années que pour pouvoir “rentrer“ des bateaux et ensuite pouvoir les vendre. Des courtiers travaillent à 6%. Ensuite ce n’est pas parce qu’un propriétaire accepte d’abandonner x% à un courtier qu’il est prêt à lâcher la même somme en cas de vente directe. C’était le schéma de penser de mon acheteur. La négociation s’est terminée à un niveau supérieur.
Compte tenu du prix de départ, je ne serais pas resté vendeur en soustrayant de ce prix le pourcentage de la commission plus le montant de la négociation.
Bonne négociation
Philippe

 Merci pour ces commentaires. Je travaille à améliorer le texte de cet article en fonction des commentaires reçus. Mais quelque chose m'échappe dans votre raisonnement. Vous ecrivez être pret à abandonner x% à un courtier, mais pas à un particulier ! Si la finalité est la vente de votre bateau, pourquoi cette discrimination au risque que la vente ne puisse se faire sur un marché aussi compétitif que les Lagoon d'occasion ?
 

 Bonsoir Alain,
Plusieurs observations.
Mettre le bateau en vente par un courtier en parallèle d’une vente directe avait pour objectif d’élargir la cible.
Pour différentes raisons, certains souhaitent acheter par l’intermédiaire d’un courtier. Ne serait-ce, KV33 a raison, que pour éviter la pression sentimentale du vendeur.
J’avais d’ailleurs acheté ce voilier par l’intermédiaire d’un courtier qui avait fait accepter immédiatement par les vendeurs un délai avant réalisation parfaite de la vente qu’eux même, en direct, n’auraient peut être pas accepté.
Pourquoi le courtier prend-il un pourcentage ? Pour gagner sa vie et couvrir les frais de publicité, déplacement et autres. Lorsque je vends mon bateau, j’ai aussi des frais… ! Déplacement, remplacement pour la présentation de quelques matériels un peu usés qui m’auraient bien fait encore 3 saisons, etc.
Dans le cas de la vente que j’expose, le prix avait été établi avec le courtier qui avait aussi le bateau en vente, après avoir pris connaissance sur un site accessible aux professionnels du prix de vente réel des Santorin depuis X mois. Le prix majoré d’une marge raisonnable de négociation était donc celui du marché. Dans ces conditions une remise en cascade : commission courtier + 10 à 15% de négociation, m’aurait désintéressé de la vente. Et j’aurais gardé ce voilier !
Il n’est pas interdit de négocier avec un courtier les conditions de la mise en vente pas son intermédiaire de son bateau. Le courtier a besoin d’avoir des bateaux à vendre pour gagner sa vie. Et pour avoir un prix positionné, il peut aussi faire un effort sur sa commission. Et si les conditions ne conviennent pas, le bateau peut être proposé ailleurs. L’un des courtiers contactés souhaitait que je ne mette pas le bateau en vente directe pendant 3 mois. Bien m’en a pris de ne pas travailler avec lui, l’acheteur a pris contact une quinzaine de jour après la parution de mon annonce.
Enfin, KV 33 voudrais écarter les paramètres subjectifs de la vente ou de l’achat d’un bateau. Pour vendre, l’inventaire, l’équivalent d’une fiche technique n’est pas suffisant. S’il y a une histoire à raconter, un argumentaire, c’est déjà plus facile.
Et plus il y a de bateaux du même type à vendre plus l’histoire à raconter est importante. Et rien n’empêche un courtier qui connait bien le bateau de la mettre en avant si besoin, il agira alors en bon professionnel.
C’était le cas de ce Santorin compte tenu de la croisière que nous venions d’achever et des rêves de navigation de l’acheteur.
Précédent inverse, pour l’achat d’un Hood 38. Un bon contact s’était établi avec le vendeur et nous nous étions déjà rencontrés plusieurs fois. Mais il ne disait jamais ni oui, ni non. Et puis un jour il montre une collection de photos de croisières en me demandant si je connaissais ces endroits. Les oui se succédaient. Arrive une photo de la Baie de Lampaul que j’identifie aussitôt. L’affaire s’est conclue.
S écurité
O rgueil
N ouveauté
C onfort
A rgent
S ympathie
Le prix n’est pas le seul paramètre. Même le plus froid des acheteurs de Lagoon 450, 440 ou 420 est animé par l’une ou l’autre de ces motivations. Et le vendeur, sentimental, au moins par la sympathie
Si ce développement un long peut vous aider.
Philippe

JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
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réponse n°250419
Solbad a écrit :
Alain2015 a écrit :
Solbad a écrit :
Bonsoir,
D’accord avec l’effet cascade 450/420 que j’ai observé à la vente d’un Santorin il y a bientôt 2 ans alors que les Super Maramu commençaient à frôler les 200 000 €, de nombreux SM arrivant sur le marché. Depuis d’ailleurs cette barre a été franchit.
Beaucoup moins d’accord avec le moins 10% par rapport à la commission d’un courtier. D’abord tous les courtiers ne prennent pas 10%. Ne serait-ce peut être ces dernières années que pour pouvoir “rentrer“ des bateaux et ensuite pouvoir les vendre. Des courtiers travaillent à 6%. Ensuite ce n’est pas parce qu’un propriétaire accepte d’abandonner x% à un courtier qu’il est prêt à lâcher la même somme en cas de vente directe. C’était le schéma de penser de mon acheteur. La négociation s’est terminée à un niveau supérieur.
Compte tenu du prix de départ, je ne serais pas resté vendeur en soustrayant de ce prix le pourcentage de la commission plus le montant de la négociation.
Bonne négociation
Philippe

 Merci pour ces commentaires. Je travaille à améliorer le texte de cet article en fonction des commentaires reçus. Mais quelque chose m'échappe dans votre raisonnement. Vous ecrivez être pret à abandonner x% à un courtier, mais pas à un particulier ! Si la finalité est la vente de votre bateau, pourquoi cette discrimination au risque que la vente ne puisse se faire sur un marché aussi compétitif que les Lagoon d'occasion ?
 

 Bonsoir Alain,
Plusieurs observations.
Mettre le bateau en vente par un courtier en parallèle d’une vente directe avait pour objectif d’élargir la cible.
Pour différentes raisons, certains souhaitent acheter par l’intermédiaire d’un courtier. Ne serait-ce, KV33 a raison, que pour éviter la pression sentimentale du vendeur.
J’avais d’ailleurs acheté ce voilier par l’intermédiaire d’un courtier qui avait fait accepter immédiatement par les vendeurs un délai avant réalisation parfaite de la vente qu’eux même, en direct, n’auraient peut être pas accepté.
Pourquoi le courtier prend-il un pourcentage ? Pour gagner sa vie et couvrir les frais de publicité, déplacement et autres. Lorsque je vends mon bateau, j’ai aussi des frais… ! Déplacement, remplacement pour la présentation de quelques matériels un peu usés qui m’auraient bien fait encore 3 saisons, etc.
Dans le cas de la vente que j’expose, le prix avait été établi avec le courtier qui avait aussi le bateau en vente, après avoir pris connaissance sur un site accessible aux professionnels du prix de vente réel des Santorin depuis X mois. Le prix majoré d’une marge raisonnable de négociation était donc celui du marché. Dans ces conditions une remise en cascade : commission courtier + 10 à 15% de négociation, m’aurait désintéressé de la vente. Et j’aurais gardé ce voilier !
Il n’est pas interdit de négocier avec un courtier les conditions de la mise en vente pas son intermédiaire de son bateau. Le courtier a besoin d’avoir des bateaux à vendre pour gagner sa vie. Et pour avoir un prix positionné, il peut aussi faire un effort sur sa commission. Et si les conditions ne conviennent pas, le bateau peut être proposé ailleurs. L’un des courtiers contactés souhaitait que je ne mette pas le bateau en vente directe pendant 3 mois. Bien m’en a pris de ne pas travailler avec lui, l’acheteur a pris contact une quinzaine de jour après la parution de mon annonce.
Enfin, KV 33 voudrais écarter les paramètres subjectifs de la vente ou de l’achat d’un bateau. Pour vendre, l’inventaire, l’équivalent d’une fiche technique n’est pas suffisant. S’il y a une histoire à raconter, un argumentaire, c’est déjà plus facile.
Et plus il y a de bateaux du même type à vendre plus l’histoire à raconter est importante. Et rien n’empêche un courtier qui connait bien le bateau de la mettre en avant si besoin, il agira alors en bon professionnel.
C’était le cas de ce Santorin compte tenu de la croisière que nous venions d’achever et des rêves de navigation de l’acheteur.
Précédent inverse, pour l’achat d’un Hood 38. Un bon contact s’était établi avec le vendeur et nous nous étions déjà rencontrés plusieurs fois. Mais il ne disait jamais ni oui, ni non. Et puis un jour il montre une collection de photos de croisières en me demandant si je connaissais ces endroits. Les oui se succédaient. Arrive une photo de la Baie de Lampaul que j’identifie aussitôt. L’affaire s’est conclue.
S écurité
O rgueil
N ouveauté
C onfort
A rgent
S ympathie
Le prix n’est pas le seul paramètre. Même le plus froid des acheteurs de Lagoon 450, 440 ou 420 est animé par l’une ou l’autre de ces motivations. Et le vendeur, sentimental, au moins par la sympathie
Si ce développement un long peut vous aider.
Philippe

Un bateau n'est pas une voiture! Beaucoup de choses vraies dans ce qu'écrit Solbad. On sent le "vécu"... 

JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
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réponse n°250425
Alain2015 a écrit :
Ireland a écrit :
Intéressant tout cela, mais comment fait-on pour déterminer la valeur d'un bateau qui n'est pas de série?

 Sacré sujet ! Peut-être par comparaison avec les autres bateaux de série, tout en tenant compte des avantages et des inconvenients des bateaux qui ne sont pas de série. Par ailleurs, y a-t-il un marché pour ces bateaux ? Sans doute ne peut-il y avoir que du cas par cas.

Est ce qu'il y a un marché? Oui, c'est la vraie question! Il y a bien des acheteurs, sinon, je n'aurais pas acheté ce bateau et on est rarement tout seul, d'alleurs nous étions deux et le prix est monté. Donc! Mais de là à parler de marché?

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réponse n°250426
Ireland a écrit :
Kv33 a écrit :
Ireland a écrit :
Intéressant tout cela, mais comment fait-on pour déterminer la valeur d'un bateau qui n'est pas de série?

Bonsoir Ireland, bonsoir à toutes et à tous,
Pour la construction amateur, j'associe toujours un ou plusieurs bateaux de série pour déterminer la valeur économique avant expertise : mêmes caractéristiques, dimensions, nb de passagers, principe de construction, catégorie de conception, âge...des critères nombreux qu'il faut argumenter surtout quand le constructeur est le vendeur.
Ensuite, c'est l'expertise avec ses plus et moins values. Le bateau ayant au moins 5 ans pour être vendu une première fois.
Bien cordialement
 

Bonsoir KV33, bonsoir aux autres membres du forum,
merci de cette réponse. Le souci, dans mon cas, c'est qu'il ne s'agit pas d'une construction amateur. Il a été construit par JTA, l'unité de production de Jeanneau dédiée, à l'époque, aux bateaux de course. Seulement deux exemplaires sont sortis du même moule (son sister ship navigue aux US) et sa coque est en partie en carbone. Je l'ai acheté en 2000 et l'ai fait transformer, entre 2001 et 2007, en croiseur rapide mais très confortable. Il a un look de Sun Kiss, bateau de série bien connu, mais les performances, la forme des entrées d'eau, le profil de quille et de safran, le mat et le gréement, le confort intérieur, le matériau de construction, la structure de coque, les dimmensions (longueur, largeur et tirant d'eau) et bien d'autres choses dont bien sûr le prix, n'ont rien de semblable à un Sun Kiss ou d'une manière plus générale à un bateau de série français.
Je ne veux pas m'en séparer, ce qui tombe bien, mais en cas de sinistre total quid de l'évaluation de l'assurance et même de l'évaluation tout court???

 Bonjour Ireland, bonjour à toutes et à tous,
Concernant la valeur d'assurance, vous devriez faire expertiser votre bateau pour une pré-assurance mais dans le but d'obtenir une valeur agrée (vous avez raté le coche en 2007 pour démarrer l'opération). Avant, tâter le terrain auprès de votre courtier.
En cas de revente, peut-être qu'actuellement une catégorie de prospects rêvent d'un mono rapide mais quand même plus confortable que les emménagements vus dans le film En Solitaire. Si les performances actuelles de votre voilier dépassent celles de bateaux comparables, vous tenez un plus à mettre en avant.
Bien cordialement


JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
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réponse n°250436
Kv33 a écrit :
Ireland a écrit :
Kv33 a écrit :
Ireland a écrit :
Intéressant tout cela, mais comment fait-on pour déterminer la valeur d'un bateau qui n'est pas de série?

Bonsoir Ireland, bonsoir à toutes et à tous,
Pour la construction amateur, j'associe toujours un ou plusieurs bateaux de série pour déterminer la valeur économique avant expertise : mêmes caractéristiques, dimensions, nb de passagers, principe de construction, catégorie de conception, âge...des critères nombreux qu'il faut argumenter surtout quand le constructeur est le vendeur.
Ensuite, c'est l'expertise avec ses plus et moins values. Le bateau ayant au moins 5 ans pour être vendu une première fois.
Bien cordialement
 

Bonsoir KV33, bonsoir aux autres membres du forum,
merci de cette réponse. Le souci, dans mon cas, c'est qu'il ne s'agit pas d'une construction amateur. Il a été construit par JTA, l'unité de production de Jeanneau dédiée, à l'époque, aux bateaux de course. Seulement deux exemplaires sont sortis du même moule (son sister ship navigue aux US) et sa coque est en partie en carbone. Je l'ai acheté en 2000 et l'ai fait transformer, entre 2001 et 2007, en croiseur rapide mais très confortable. Il a un look de Sun Kiss, bateau de série bien connu, mais les performances, la forme des entrées d'eau, le profil de quille et de safran, le mat et le gréement, le confort intérieur, le matériau de construction, la structure de coque, les dimmensions (longueur, largeur et tirant d'eau) et bien d'autres choses dont bien sûr le prix, n'ont rien de semblable à un Sun Kiss ou d'une manière plus générale à un bateau de série français.
Je ne veux pas m'en séparer, ce qui tombe bien, mais en cas de sinistre total quid de l'évaluation de l'assurance et même de l'évaluation tout court???

 Bonjour Ireland, bonjour à toutes et à tous,
Concernant la valeur d'assurance, vous devriez faire expertiser votre bateau pour une pré-assurance mais dans le but d'obtenir une valeur agrée (vous avez raté le coche en 2007 pour démarrer l'opération). Avant, tâter le terrain auprès de votre courtier.
En cas de revente, peut-être qu'actuellement une catégorie de prospects rêvent d'un mono rapide mais quand même plus confortable que les emménagements vus dans le film En Solitaire. Si les performances actuelles de votre voilier dépassent celles de bateaux comparables, vous tenez un plus à mettre en avant.
Bien cordialement

Bonjour Kv33 et merci de cette nouvelle réponse. J'ai dû mal m'exprimer. Mon bateau est assuré en valeur agrée et a été expertisé 4 fois : une expersise à l'achat, en 2000, une seconde en cours de travaux, en 2003, une troisième à la fin des travaux en 2007 et enfin une quatrième en 2012. Par précaution, je pense en faire réaliser une nouvelle en 2015 ou 2016. Les quatre valeurs, à dire d'expert, sont cohérentes et me conviennent. Mais, bon, en cas de sinistre total et disparition de l'épave, l'assurance va missionner un nouvel expert qui comparera, immanquablement, le prix par rapport aux bateaux de séries de même taille et conclura à une valeur divisée par trois. A défaut de régles d'évaluation normées du type de celles des bateaux de séries, il faudra, alors, aller au tribunal d'où on sait quant on rentre, mais jamais quant on sort, ni comment!
Quant au confort des eménagements, ils sont, aujourd'hui, certainement plus beaux, bien plus confortables et plus solides qu'un bateau de série et donc beaucoups plus chers. Mais comment le prouver lorsque le bateau est au fond? Les différences entre les photos du catalogue des constructeurs et celles que je pourrais produire ne parleront pas à un juge qui ne connait pas Le bateau.

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FIREBALL
Membre cotisant
Administrateur depuis 1998
réponse n°250461

Une solution peut être de demander à l'expert de dissocier dans son expertise:
- la qualité et l'état de la coque, des apparaux, du moteur et du gréement
- la qualité et l'état de l'électronique (nécessairement périssable)
- la qualité et l'état des aménagements, vaigrages... etc
 
Ensuite pour être clair, un navire perd de sa valeur chaque année. Jusqu'à toucher un socle incompressible qui correspond à sa valeur résiduelle.

Mais en valeur vénale, sur un one-off, puisqu'il n'y a pas de marché équivalent, il faut se concentrer sur la valeur de remplacement.
Mais aussi sur les dépenses d'entretien qui contribuent à maintenir l'état initial donc la valeur du navire.

Désolé, mais il n'y a donc pas de solution miracle. Tout dépend de votre navire.
De fait, un plan Joubert ne vaut pas un plan Villenave ou un plan Cornu...
Et une construction acier ne vaut pas une construction CP epoxy.

Cordialement,
Ariel

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Inscrit forum
réponse n°250464
 

Bonjour Kv33 et merci de cette nouvelle réponse. J'ai dû mal m'exprimer. Mon bateau est assuré en valeur agrée et a été expertisé 4 fois : une expersise à l'achat, en 2000, une seconde en cours de travaux, en 2003, une troisième à la fin des travaux en 2007 et enfin une quatrième en 2012. Par précaution, je pense en faire réaliser une nouvelle en 2015 ou 2016. Les quatre valeurs, à dire d'expert, sont cohérentes et me conviennent. Mais, bon, en cas de sinistre total et disparition de l'épave, l'assurance va missionner un nouvel expert qui comparera, immanquablement, le prix par rapport aux bateaux de séries de même taille et conclura à une valeur divisée par trois. A défaut de régles d'évaluation normées du type de celles des bateaux de séries, il faudra, alors, aller au tribunal d'où on sait quant on rentre, mais jamais quant on sort, ni comment!
Quant au confort des eménagements, ils sont, aujourd'hui, certainement plus beaux, bien plus confortables et plus solides qu'un bateau de série et donc beaucoups plus chers. Mais comment le prouver lorsque le bateau est au fond? Les différences entre les photos du catalogue des constructeurs et celles que je pourrais produire ne parleront pas à un juge qui ne connait pas Le bateau.

 Bonsoir Ireland, bonsoir à toutes et à tous,
Que dit la FFSA sur la valeur agrée :
.../...
"La valeur agréée est arrêtée de gré à gré entre les parties, c'est-à-dire à l'amiable entre l'assuré et les assureurs. Elle fait l'objet d'un débat contradictoire. Une fois fixée par les parties,celles-ci s'interdisent tout autre estimation, selon les termes mêmes de l'article 7 de l'imprimé. Elle a une valeur contractuelle et elle fait ainsi la loi des parties pendant la durée de la police. Elle ne peut être remise en cause ( Art .L 173-6 du Code des assurances).
En pratique, la valeur agréée est généralement supérieure à la valeur de marché du navire, à la date de souscription. Les assureurs acceptent une certaine quotité de surévaluation, sauf, pour eux, à prouver la fraude de l'assuré. Les dispositions législatives vont dans le même sens ( Art .L 172-7 du Code des assurances"
.../...
Art.L.172-7 - En l'absence de fraude, le contrat est valable à concurrence de la valeur réelle des choses assurées et, si elle a été agréée, pour toute la somme assurée.
Dans le cas d'une perte totale et pour une valeur agréée (assiette de vos cotisations), ivous devez préparer un dossier complet au cas où...
Travail de bénédictins, reprendre les valeurs des différents éléments depuis l'achat du bateau, appliquer les critères de vétusté des assureurs chaque année sur les éléments restant en place. Pour les travaux de transformations, et l'achat de nouveaux équipements, partir des factures des chantiers, appliquer des vétustés,  pour les nouveaux équipements posés par vous même, ne pas compter sa main d'oeuvre si peu importante, à l'inverse, faire établir des devis, etc... et tout cela pour présenter un tableau de suivi de la valeur agréée à chaque reconduction du contrat. Tout doit-être justifié, j'ai fait ce travail après une perte totale, heureusement mon client avait un dossier complet.
Bien cordialement

http://www.ffsa.fr/sites/jcms/fn_50090/fr/l-assurance-corps-de-navires?cc=fn_11251

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Sun Fizz (Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°250467

je plusssoye à la réponse précédente :  c'est le principe même de la valeur agrée: une fois que vous et votre assureur êtes d'accord sur la valeur de l'objet à assurer ET que vous déterminer de commun accord les regles d'indemnistion (amortissement, embellissement) lors d'un éventuel sinistre cela se passera beaucoup plus facilement . Ce principe ( de la valeur agrée s'applique à tout les contrats d'assurance : maison, bijoux, voiture etc)
toujours lire TOUTES les clauses de son contrat et surtout demander des explications quand des clauses sont encore rédigées dans un sabire "juridique"

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OCEANIS 31
Inscrit forum
réponse n°250487

Une bien belle analyse, qui permet d'avoir la MOYENNE, après cela tout le monde est libre de savoir, d'argumenter ou de décider si son cher boat est au-dessus ou au-dessous de cette moyenne 

JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
Membre cotisant
Cotisant depuis 2007
réponse n°250728
A.dahan a écrit :
Une solution peut être de demander à l'expert de dissocier dans son expertise:
- la qualité et l'état de la coque, des apparaux, du moteur et du gréement
- la qualité et l'état de l'électronique (nécessairement périssable)
- la qualité et l'état des aménagements, vaigrages... etc
 
Ensuite pour être clair, un navire perd de sa valeur chaque année. Jusqu'à toucher un socle incompressible qui correspond à sa valeur résiduelle.

Mais en valeur vénale, sur un one-off, puisqu'il n'y a pas de marché équivalent, il faut se concentrer sur la valeur de remplacement.
Mais aussi sur les dépenses d'entretien qui contribuent à maintenir l'état initial donc la valeur du navire.

Désolé, mais il n'y a donc pas de solution miracle. Tout dépend de votre navire.
De fait, un plan Joubert ne vaut pas un plan Villenave ou un plan Cornu...
Et une construction acier ne vaut pas une construction CP epoxy.

Cordialement,
Ariel

 Bien sûr, il n'y a pas de solution miracle, mais voilà une idée intéressante. La dissociation des différents éléments de la valeur doit en effet permettre à l'expert de mieux argumenter la valeur sur son rapport. Merci de cette contribution

JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
Membre cotisant
Cotisant depuis 2007
réponse n°250730
Kv33 a écrit :
 

Bonjour Kv33 et merci de cette nouvelle réponse. J'ai dû mal m'exprimer. Mon bateau est assuré en valeur agrée et a été expertisé 4 fois : une expersise à l'achat, en 2000, une seconde en cours de travaux, en 2003, une troisième à la fin des travaux en 2007 et enfin une quatrième en 2012. Par précaution, je pense en faire réaliser une nouvelle en 2015 ou 2016. Les quatre valeurs, à dire d'expert, sont cohérentes et me conviennent. Mais, bon, en cas de sinistre total et disparition de l'épave, l'assurance va missionner un nouvel expert qui comparera, immanquablement, le prix par rapport aux bateaux de séries de même taille et conclura à une valeur divisée par trois. A défaut de régles d'évaluation normées du type de celles des bateaux de séries, il faudra, alors, aller au tribunal d'où on sait quant on rentre, mais jamais quant on sort, ni comment!
Quant au confort des eménagements, ils sont, aujourd'hui, certainement plus beaux, bien plus confortables et plus solides qu'un bateau de série et donc beaucoups plus chers. Mais comment le prouver lorsque le bateau est au fond? Les différences entre les photos du catalogue des constructeurs et celles que je pourrais produire ne parleront pas à un juge qui ne connait pas Le bateau.

 Bonsoir Ireland, bonsoir à toutes et à tous,
Que dit la FFSA sur la valeur agrée :
.../...
"La valeur agréée est arrêtée de gré à gré entre les parties, c'est-à-dire à l'amiable entre l'assuré et les assureurs. Elle fait l'objet d'un débat contradictoire. Une fois fixée par les parties,celles-ci s'interdisent tout autre estimation, selon les termes mêmes de l'article 7 de l'imprimé. Elle a une valeur contractuelle et elle fait ainsi la loi des parties pendant la durée de la police. Elle ne peut être remise en cause ( Art .L 173-6 du Code des assurances).
En pratique, la valeur agréée est généralement supérieure à la valeur de marché du navire, à la date de souscription. Les assureurs acceptent une certaine quotité de surévaluation, sauf, pour eux, à prouver la fraude de l'assuré. Les dispositions législatives vont dans le même sens ( Art .L 172-7 du Code des assurances"
.../...
Art.L.172-7 - En l'absence de fraude, le contrat est valable à concurrence de la valeur réelle des choses assurées et, si elle a été agréée, pour toute la somme assurée.
Dans le cas d'une perte totale et pour une valeur agréée (assiette de vos cotisations), ivous devez préparer un dossier complet au cas où...
Travail de bénédictins, reprendre les valeurs des différents éléments depuis l'achat du bateau, appliquer les critères de vétusté des assureurs chaque année sur les éléments restant en place. Pour les travaux de transformations, et l'achat de nouveaux équipements, partir des factures des chantiers, appliquer des vétustés,  pour les nouveaux équipements posés par vous même, ne pas compter sa main d'oeuvre si peu importante, à l'inverse, faire établir des devis, etc... et tout cela pour présenter un tableau de suivi de la valeur agréée à chaque reconduction du contrat. Tout doit-être justifié, j'ai fait ce travail après une perte totale, heureusement mon client avait un dossier complet.
Bien cordialement

 Merci de cette contribution, Kv33. C'est bien ce que je pensais, dans la "vraie vie" la valeur agrée est, certes, une garantie supplémentaire mais elle peut être remise en cause par des assureurs, d'où l'intérêt d'argumenter la valeur par un dossier solide.

JP
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MONOCOQUE CONSTRUIT À L'UNITÉ, PLAN PH. BRIAND
Membre cotisant
Cotisant depuis 2007
réponse n°250731

Merci à tous de votre contribution, j'ai, maintenant, les idées plus claires sur la méthodologie pour déterminer la valeur de mon bateau et la faire valoir autant que de besoin. Bonne Fête de Fin d'Année à Tous

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