Gerard P
MONASTIR
Gerard & Mireille Pons SY- KHEOPS Marina Cap Monastir ? 5000 ? Monastir - Tunisie GSM. : 0 603 832 298 Gsm Tunisien : 00 216 20 24 20 49 Mel : gerard-pons@wanadoo.fr Site : www.sy-kheops.com Pâques: Dimanche de Pâques. Après une grasse matinée, une nuit de repos bien méritée, une man?uvre de remise en place sur notre emplacement avec l'aide d'un ami. Nous pouvons tranquillement buller, plus rien ne presse, on a loupé l'heure de la messe? alors? RTT? Comme ils disent les "travailleurs" en France. Je peux m'installer devant mon pc, et vous narrer notre virée italienne. Hier soir à 19 h nous, nous mettions à quai devant la pompe à fioul du port de Monastir après une journée bien remplie. En préambule: nous avons pus récupérer nos walkies talkies. Après moultes démarches inabouties, de nombreux coups de téléphones, c'est finalement une conversation anodine avec un douanier du port, un petit peut moins obtus que les autres, d?où est sortie la lumière? Il m'a dicté une lettre adressée au chef de la douane de l'aéroport, lettre que j'ai imprimé. Grâce à l'amabilité d'un ami qui possède une voiture, nous sommes allés à l'aéroport de Tunis, remettre cette lettre aux douaniers. Après une heure de palabre et de visitent de divers bureaux, j'ai pus enfin repartir avec les postes, dans un sac scellé. A notre retour à Monastir, je me suis rendu a la douane du port, le douanier à descellé le sac, a porté les appareils sur le manifeste de K. et nous voilà en possessions de ces dangereux appareils, dangereux pour la sécurité du territoire!!! Simple non? Tu en reste baba? ça te parait un peut long mon histoire!!! Mais j'ai abrégé crois moi?. Comme je te l'ai expliqué précédemment, il fallait qu'on sorte du territoire avant le 15/04, donc j'avais prévu le départ à partir du week end du 9/04? Mais je ne suis pas seul à décider. Signor Météo, c'est lui qui commande? Depuis le milieu de la semaine précédente, je guettais la bonne fenêtre (pas, par la fenêtre!) pour pouvoir partir sans se faire secouer de manière trop brutale. Aller retour au cyber, afin de consulter les cartes météo pour voir l'évolution du temps. Il est prévu, que nous partions à 4: outre Mi et bibi, 2 pensionnaires de la marina, arrivent aussi en fin de visa, et m'ont demandé de les emmener pour ce périple. Eric, un Suisse de 57 ans vit sur " Samouraï", un bateau de 10 m, sur lequel, depuis 30 ans il a pas mal bourlingué. Techniciens supérieurs dans son pays. Il prend des années sabbatiques, il à même fait l'océan Indien, et à navigué aux mêmes endroits que nous, Mombasa au Kenya, Chagos, Seychelles, puis a fait le tour de l'Afrique par Le Cap avec escales, a Durban et Capetown. Il s'est même arrêté à St Hélène chez ce bon vieux Napo?ce qui n'est pas courant. Georges, un marseillais bon teint de 62 ans, vit sur "Cybèle". Qu'il possède depuis 14 ans il navigue en Méditerranée depuis quelques années, très hâbleur, il dit avoir tout fait: Scaphandrier professionnel ? spéléologue ? parachutiste ? travaux sous marins ? anodiseur d'aluminium ? etc, etc?bien sur, il sait tout sur tout? Samedi je prend la décision, si ça n'évolue pas dans le mauvais sens, on partira Mardi. En attendant, une forte brise de sud nous empêche de partir vers notre destination. Mardi, Inch Allah, le vent devrait tourner au nord, d'abord pas trop fort, puis fraîchissant, virant au Nord Ouest? Lundi matin, "Branle bas" j'appelle mon équipage à 8.30 h avec le GSM. Il faut qu'on sorte de notre place, avant que le vent de SE ne se lève trop fort. Le bateau est très enclavé, coincé par les amarres "pendilles" des autres bateaux. De plus on ne dispose pas de la longueur suffisante pour que "Kheops" puisse man?uvrer aisément. Jean Yves, notre voisin immédiat, sur son bateau "Nirvana" grimpe sur "Keke" (notre Axe) Il fait le petit remorqueur, pousse K. pour le mettre dans le bon axe pour sortir. C'est très juste, tous les voisins nous aident, afin qu'on ne joue pas au "bateau-tamponneur" pendilles mollie, bateaux parés. Finalement tout ce passe bien, nous allons nous amarrer a la pompe, "prêt à partir". Le reste de la journée, se passe à faire l'avitaillement, et à préparer le bateau. Les 2 équipiers portent leurs affaires à bord, on est paré. Je tiens à traverser de jour, car nous allons naviguer sur une zone où il n'y a que 50 m de fond, et toutes les nuits des dizaines de pêcheurs ratissent ce secteur. Je ne tiens pas à jouer le thonidé, et nous faire prendre dans des filets. 5 h du mat. Nous tous 4 a bord, à boire le thé brûlant. Je pars avec les passeports faire notre sortie, au poste de police. La lourde machine administrative me bloque 1 h 30, je passe sur les épisodes et les discutions. 6.45 h, nous larguons les amarres. 21 h nous mouillons dans l'avant port de Lampedusa. Traversée sans histoire, quelques vomissements pour s'amariner, la mer est remuante, le vent pas au rendez vous. Le soir le vent forci, 30 n. de vent, mer de plus en plus formée, on surfe sur l'écume. Vers 20 h nous sommes à l'abri de l'île, et la mer est apaisée. Le lendemain matin, après une nuit très ventée, mais sereine, nous sommes obligé de changer de place, et nous mettre à quai dans le port (C'est gratuit), afin de ne pas gêner l'évolution des ferrys qui ont besoins de plus d'espace à cause du vent. Par contre nous noircissons la coque à cause d'un gros caoutchouc noir mis là pour protéger les bateaux. Les pares bats se sont pourris, et ont bien teinté la coque. Quelques autres voiliers, sont venus s'abriter, et attendent que le vent tombe, des anglais, des italiens, des Suisses et aussi 2 autres français. Ils sont amarrés sur 4 rangs dans le port de pêche. Achats habituels, saucissons, procuito, whisky, parmesan, une plaque complète de petit salé, spaghettis Barilla (15 kg), enfin tout ce dont on a été privé depuis 3 mois. Visite au shipchandler local où l'on trouve pas mal de chose. Soirée a une pizzeria locale. Le vent est toujours au nord donc il nous faut attendre qu'il soit dans le bon sens. La dernière fois que nous sommes venus sur l'île, c'était au mois d'août, c'était la haute saison estivale, bourré de monde. Les rues débordaient, les bistrots pleins, grande ambiance dans les rues. Nous étions au mouillage, beaucoup de bateaux autour de nous, donc nous ne pouvions pas descendre à terre le soir. En cette période, malgré les fêtes de Pâques peut de touristes. Nous avons tout le loisir de muser tranquillement, de se promener dans le "Main Street" local: La "Via di Roma". La plupart des boutiques sont encore fermées, la saison touristique n'a pas encore démarrée. Certains de ces commerçants ont commencé à préparer leur toute prochaine ouverture. Mireille désire boire un bon café italien, un vrai de vrai. On s'installe en terrasse au milieu de la jeunesse locale, garçons et filles profitent des vacances scolaires, ils plaisantent et rient en bande, une belle jeunesse bien dans sa peau, heureuse de vivre. Je pense qu'ils doivent poursuivre leurs études en Sicile ou sur le continent, comme sur notre chère Côte d'Azur, la jeunesse dorée, roule en BM, ou en cabriolets, sinon tous ces ados, males ou femelles, se baladent en scooters, sans casque, la police est rare et bienveillante. On profite de cette escale prolongée pour visiter toute les rues, voir les boutiques que nous n'avions pas l'habitude de trouver, on peut à loisir, observer les maisons qui sont toutes à toit terrasse. La raison, on l'a compris à force, l'île ne dispose pas suffisamment d'eau pour sa propre consommation. Un tanker livre régulièrement de l'eau aux îliens, et les toits servent à récupérer l'eau des pluies (rares), et par un conduit rempli une citerne qui se trouve sous la maison. Sous toutes les maisons il y a une citerne, on peut voir au bas de la façade un petit portillon en acier fermé par un cadenas? elle est si précieuse cette eau!!! Comme d'habitude on attend la météo favorable, je demande aux pêcheurs, je demande au "Garda Costière", qui n'y comprennent rien, et savent juste me donner le bulletin officiel de la marine italienne, notre zone est contenue en 2 lignes? et ce n'est que pour la journée, pour demain il n'y a pas, il faut revenir demain!!! Et demain on ne sera plus là!!! On sera parti! Na! Vendredi, le vent est enfin tombé, derniers achats le matin, avec Eric je prépare le bateau, car je veux aller au mouillage sitôt après le déjeuner. Vers 14 h nous sortons du port, et allons nous mettre sur ancre, 2 milles plus au nord sous l'abris d'un îlot. Corvée de nettoyage des bouées de protections qui ont bien souffert. Puis bulle, demain on partira avant 6 h. Très joli mouillage dans une eau limpide à 15°. (A Monastir elle était à 19°) Mouillage que nous connaissons bien, pour l'avoir pratiqué souvent l'été dernier, ce soir nous sommes seuls, mais au mois d'août, nous étions encerclés de petits bateaux à moteur. On nous annonce du Sud Est, ce qui est parfait pour aller à Monastir. A 6 heures, samedi matin, lorsque nous partons, cap 280 la brise de SW se lève tout doucement, et va forcir au cours de la journée. La mer se forme, et nous voilà au près? Le SE, qui aurait été idéal, c'est transformé en SW qui nous oblige à marcher au près, c'est-à-dire presque contre le vent. Et ça ce n'est pas l'idéal. On marche vite, 8 n?uds, 8.5, nous sommes gîtés, c'est très inconfortable, la dérive est descendue au maximum, elle cogne, elle cogne très fort, elle bat dans la quille, c'est gênant et un peut inquiétant. Kheops passe les vagues avec aisance, le problème c'est qu'on vit sur la tranche? que je n'aime pas le près!!! Enfin ce n'est que pour une journée, 100 milles ce n'est pas trop long sinon j'aurais fait demi tour. La carène passe bien, le bateau est malgré tout confortable. En fin de matinée, le vent adonne doucement et passe au Sud, nous sommes maintenant au largue (travers), le vent a fraîchi, la mer est plus formée. On marche toujours à plus de 8 n. ce qui est une vitesse très honnête. Le pilote guide bien le bateau vers Monastir, enfin sur le phare des Kuriats qui nous barre la route à 10 milles de Monastir. Ce phare nous oblige à faire un détour conséquent. Situé au NE de Monastir, elle est relie à la terre par un chapelet d'îlots et de récifs, donc nous sommes obligé de faire un grand détour de 6 ou 7 milles. 15 h le phare est en vue à l'horizon, la mer de plus en plus formée, des grosses vagues nous prennent par le travers, descendre à l'intérieur, pour récupérer quelques chose à croquer est délicat, il faut se déplacer en réfléchissant à chaque mouvement, afin de ne pas valdinguer. A l'approche de l'îlot, le fond remonte, et provoque une mer plus dure, on est obligé de prendre la barre pour éviter les embardés, on à un peut trop de génois, le bateau à tendance à lofer. (Aller vers le lit du vent) 16h30 comme nous l'avions calculé, nous sommes par le travers du phare, nous sommes maintenant à l'abri, la mer se calme, les vagues sont stoppées par les îles. J'en profite pour me rendre au pied du mat pour envoyer les pavillons adéquats. A la drisse tribord, nous avions toujours le pavillon de courtoisie Italien, remplacé par le Tunisien (ils sont très susceptibles) De l'autre bord, il nous faut mettre le Q (jaune), pour indiquer que nous appelons la douane., le vent est maintenant enfin SE, tout arrive, juste pour nous gêner pour les man?uvres de ports. Nous pouvons modifier notre route appuyer vers le Sud, repartir au largue. On rentre du Génois, et aussi de la grand voile, sinon on à le pot dans l'eau, heureusement nous n'avons plus les grosses vagues écumantes. I8 h, nous rentrons les voiles à l'abri sous le port, et rentrons au moteur le nez dans la plume. Aie le moteur se met à chauffer, l'alarme se déclenche, le circuit doit être légèrement bouché, car il ne chauffe qu'à partir de 2000 t/m. Tant pis, je continue, quelques minutes plus tard, nous faisons une man?uvre ultra rapide pour se mettre de nouveau à la pompe. Sitôt l'amarre d'étrave à terre, Mimi stoppe le bourrin aussi sec!!! Il faut sauver le joint de culasse! Passage obligatoire, police, douane, et nous voilà. Je ne me souviens plus si je t'ai expliqué que depuis le mois de novembre dernier je dispose d'une "clé USB", ici appelée "flash disc" ou "sucette" vu sa forme?Pour ce qui ne savent pas, c'est un tout petit disque dur, qui peut être d'une très grande capacité, de la grosseur d'un petit marqueur. Je me sers (Comme tous mes compagnons du port) de cet engin pour mes relations avec vous, je le trimbale, accroché à mon cou, au cyber espace ou j'ai mes habitudes. Il me suffit de le brancher sur le pc, et je peux à loisir très rapidement transmettre mes messages, et récupérer ceux des amis. Et cela avec une étonnante facilité. De plus, je peux mettre autant de photos que je veux, car sa capacité est énorme. C'est un gros progrès pour moi, par rapport à l'époque, je me servais des petites diskets, très limités en capacité, et longues à manipuler. Vive le "Flash Disc"!!! Nous retournons doucement à notre vie Monastérienne, après un dimanche à buller, car le corps le demandait, après les efforts "inouïes" réalisés au cours de cette semaine. On peut enfin déguster des bonnes "pommes de terre au lard" des pâtes carbonnara, des omelettes au lard, des ?ufs au bacon?hum! Quel délice! Ici dans notre petite communauté, nous vivons un peut en autarcie, on tourne entre la marina, le port de pêche, les restaurant de la Marina, les magasins de la marina etc?Mais les tunisiens, a part les très riche, n'ont pas les moyens de venir consommer ici. Pour nous c'est très bon marché, une pizza 6 dt, un couscous à 12, ou une viande au même prix c'est très bon marché, par rapport à ce qu'on connaît. Comme nous bossons beaucoup sur le bateau, nous sortons très peut le soir, car trop crevés. Depuis janvier, les seules fois ou je monte en ville c'est pour le Web, et prendre des sous. Et en vitesse. Je ne vais plus muser sur le souk, voir les poissons du marché, les montagnes de légume. L'autre soir nos proches voisins, Jean Yves & Martine nous ont entraîné le soir en ville, au resto? Ils nous invitent. Nous allons au centre de Monastir, près de la gare, et nous asseyons en terrasse d'un petit "lolo" ou ils ont leur habitude. Ils viennent y manger tous leurs repas. Pizza 2.5 dt Viande 5 dt, et c'est très bon. Il y à des brochettes d'agneau, des "chapakis" le sandwich tunisien, une sorte de crêpe rempli de plein de bonnes choses. Les prix n'ont plus rien à voir, on peut en ville, déjeuner à la tunisienne un repas complet pour 5dt (1? = 1,6 dt), tous ça bien sur on le savais, mais la flemme d'aller centre ville nous garde au bercail. Ex: un café en Marina = 600 mm (0.6 dt), et certains café 1dt (Le Dinard est divisé en milles millimes), en ville= 200 Par contre en ville, pas de vin ni de bière, on boit de l'eau. Tu arrives à comprendre dans quel monde nous vivons? Bon, maintenant, il faut s'y remettre, tacher de purger le circuit de refroidissement du moteur, changer la lampe du projo de pont en panne, (bien utile pour les man?uvres de nuit) nettoyer la coque des noircissures lampédusiennes, trouver une solution pour la dérive, et finir tout ce qu'il faut faire avant de recevoir nos GM? Bises a + Mireille & Gerard Khéops