N’en déplaisent aux  circulum navigateurs, une si belle région se visitait aussi par la terre, et nous méritions bien de nous poser un peu.

A nous les chevauchées en scooter à travers la pampa.

La vallée des temples n’était qu’à quelques milles et méritait une visite.

Ce site est inscrit au patrimoine de l’UNESCO et les temples doriques s’y succèdent : L’un dédié à Hercule, l’autre à Héra et le troisième à Zeus. Une belle balade au temps de l’antique cité grecque d’Akragas devenue par la suite Agrigente.

Temple d'Hercule

Temple de la Concorde

Servi sur un plateau

 Puis Agrigente se dévoilait en soirée. Juste après il pissolino (la sieste), une institution en Sicile tout autant que la Passeggiata où les rues s’étirent en une multitude de passants qui prennent enfin le frais. Les Siciliens adorent se promener en famille et en soirée sur les rues passantes de la ville. En général, pour l’occasion, ils s’endimanchent !

Une Chiesa parmi tant d'autres...

Hommage au peuple sicilien :

Vivement décrié, ce peuple est au contraire la gentillesse même. Nous avons pu le vérifier à plusieurs reprises. Les gens que l’on a abordés sont chaleureux et prêt à rendre le moindre service. Selon le roman de Giuseppe Tomasi di lampedusa : Le Guépard,  la description qu’il  fait du  sicilien en dit long :

Le caractère des autochtones dit-il, a été formé par l'histoire de l'île, par la « violence du paysage », la « cruauté du climat » et par les « monuments du passé, magnifiques mais incompréhensibles parce que non construits par nous ».

Dans mes recherches, la lecture de ses quelques phrases me semble révélatrice d’un vrai climat ambiant.

« Les Siciliens sont par conséquent, de parfaits inconnus dans leur propre pays. Les vagues et les vagues d'envahisseurs étrangers et les règles venues d'ailleurs, ont eu pour effet qu'ils ont toujours vécu une existence parallèle. Derrière la conformité externe se cache une vie intérieure qui est indéchiffrable aux étrangers. Ceux qui gouvernent peuvent faire ce qu'ils veulent en apparence, mais rien ne changera jamais vraiment parce que les Siciliens vivent dans une autre dimension. »

En parlant avec eux, on se rend compte qu’ils sont  fiers de leur île et ils ont de quoi l’être !

Réservés dans un premier temps, il suffit d’un sourire, de deux mots d’italiens et les voilà tout à coup plus loquaces prêts à vous rendre le moindre service. Et pour ne rien gâcher leur accueil est presque déconcertant. Assurément, nous avons des leçons à retenir !

Comme tout insulaires, ils sont avant tout Siciliens et généalogiquement parlant, comme j’ai pu le lire, cela signifie qu'ils sont aussi un peu grecs, arabes, normands, espagnols et français…. En fait, un peu de chacun de nous !