les pros de la mer
publié le 10 Août 2003 19:08
Je m'interroge :
nombreux contrôle de vitesse cet été dans le coin des
Embiez-/Six-Fours et c'est un bien car ras le bol des
vitesses de passages excessives dans la bande côtière
ou le slalom dans les mouillages...mais au fait, les
bateaux de transport de passagers qui vous coupent la
route en plein chenal, à fond la caisse, où ceux qui,
toujours à fond, entrent dans les calanques de Cassis
et frôlent bateaux et nageurs....jamais de contrôle ?
Ha oui, j'oubliais, ils travaillent eux !!!
Cet été, respectant les consignes du pilote côtier, je
mouille au nord du ponton du château D'IF, dans la
rade de Marseille, j'installe ma boule de mouillage,
et je me fait vertement dégager par un patron de
vedette, qui si je reste là, ne peut plus partir tout
droit du ponton et me dit être obligé de faire un
détour......
C'est un peu les mêmes que certains routiers....je
travaille, donc je m'accorde tous les droits et je ne
respecte plus rien....
La prochaine fois, je tire !
Tu as encore raison. Que faire ? Le plus souvent les
patrons de ces machins flottants sont des anciens
patrons pecheurs.
Comment veux-tu qu'ils changent de conduite ? Ils ont
pour eux le poids, la masse, la puissance, la force,
donc l'intelligence !
Tout va bien quoi.
Que faire ? Voila la bonne question.
J'essaie de dissuader les gens que je connais d'aller a
bord de ces machins la. C'est un petit debut, mais
c'est sans espoir, ca fait plus de 40 ans que nous
subissons ce genre de pollution du cote des rivieres
nantaises ou des iles du ponnant ou encore du cote du
golfe du Morbihan... Et ils continuent de grossir, de
prosperer, d'aller plus vite et de polluer.
Car... Ont-ils bien des chiottes avec cuve a eaux noires
pour tous leurs passagers ?
Question interessante n'est-ce pas ?
c'est peut-etre le petit detail con qui peut les tuer !
Pour ma part, j'ai deux options prévues:
La première sera dès maintenant de systématiquement
faire un petit cliché de ces pros qui me passent à ras
l'étrave, cliché montrant bien l'immatriculation du
dit navire ainsi que se vague d'étrave, et hop, un
petit envoi au affaires maritimes avec une lettre de
protestation.
C'est un peu délateur, certes, mais merde, y'en a
marre.
Si ça suffit pas, je vais m'équiper d'un paint-ball,
chargé avec la polyhurétane à séchage rapide, et paf,
la coque......
Je les appelle sur le 16, pour leur demander
gentillement de respecter les limitations de vitesse.
Comme cela ils sont identifiés, et connus des centres
de secours eux-meme en veuille sur le 16...
Et toc, en cas de probleme, ils sont fichés.
je crois qu'on a du rassembler tout ce qui pouvait se
faire de raisonnable. je n'avais pas de paint ball mais
un oeuf ecrase (subrepticement) sur le "pare-brise"
fait pas mal de degats.
mais c'est bien peu.
A nantes la societe qui avait les bateaux mouche a ete
rachetee par des gens nettement plus raisonnables et
honnetes. ils ont, petit a petit, vire tous les gros
debiles.
Comme quoi, il faut sans doute connaitre le chef pour
avoir une petite chance d'etre ecoute.
Mais c'est pas gagne d'avance !
Je crains que, même identifiés, même photographiés, ces
gens là ne risquent rien... Tant qu'il n'y a pas le
gros accident avec mort d'homme(s) déchaînant pour un
temps la furie médiatique. Très sélective au demeurant.
Un "sale richard" de plaisancier, à faute égale, sera
toujours plus coupable qu'un "travailleur de la mer(de)"
N'oublions pas que nous vivons dans un état de passe-
droits, où les nouvelles corporations et les
politichiens à leur solde peuvent paralyser l'action de
l'administration, tant qu'il n'y a pas quelque chose de
très grave pour sensibiliser l'opinion... Laquelle
oublie d'ailleurs bien vite ensuite!
On se calme, les cocos. C'est la chaleur qui vous
énerve?
Vous oubliez un peu vite que les professionnels qui
effectuent la desserte des îles ont une obligation de
service public (la fameuse continuité territoriale).
Et que s'ils ne parviennent pas à assurer leurs 4 ou 6
rotations (sur Marseille) par jour, ils ne peuvent pas
tenir leurs ratios financiers.
Ce qui explique qu'ils prennent un peu plus de liberté
avec les boués de chenal, et les vitesses max.
Mais je préfère de très loin avoir à me dérouter
légèrement pour une vedette à passagers ou un patron-
pêcheur... que pour un gros con motorisé qui fonce tête
baissée, et plein pôt, en conduisant son truc
ultradesign comme on conduit une voiture. Accelérateur,
volant, frein (quoi? yapadfrein! oukilélefrein?)
Et si je dois modifier mon mouillage pour ne pas
embarasser un gars qui se met à quai 6 fois par jour au
ponton du château d'If ..., et bien je râle, mais je le
fais.
Celà dit, avec mon fireball, j'ai pas ce pb. J'arrive
même pas à tenir debout à l'étrave pour mouiller ma
ligne de mouillage réglementaire ;-)
Attention quand meme ! S'il y a obligation de service
public ou va-t-on ? N'importe quel chauffeur de bus, au
nom de cette obligation, aura donc le droit d'ecraser
chiens, chats, femmes, enfants et meme nous ?
Je ne pense pas que cette obligation soit non plus de
jouer des mecaniques en intimidant, bousculant,
menacant et en secouant tout le monde.
C'est une conduite inqualifiable dans un pays se
voulant civilise.
Mais c'est vrai ce que tu dis des gros machins qui
foncent comme des cons sans meme voir ce qui est
devant. La ca craint terriblement. On se sent agresse.
A-t-on un droit de defense ? Je veux dire, : "Si tu
continues comme ca mon gros con, je te tire dans la
gueule ?"
Un Fireball ? Il y a un equipage nantais que je
connais qui regate en Fireball. Tu regates ?
Mais franchement ! Se mouiller avec un Fireball ! Avec
le mouillage de regate reglementaire ? aut le faire !
En remontant de Deauville vers St Valery lors de ma
dernière étape. j'ai rencontré le prototype du con.
Pêcheur du petit métier, avec un canote de 6 mètres
environ équipé d'une micro cabine tout à l'arrière.
Il était stoppé à environ un demi mille sur ma droite,
j'étais au moteur. Ce con remet en route de façon à
m'imposer la priorité. Il était planqué derrière sa
casbah et je voyais bien son manège, montrant à peine
sa tête pour surveiller ma route.
C'était juste, j'ai donc viré pour passer sur son
arrière, normal, il bosse !!! il draguait mais sans
montrer le panier réglementaire. Je n'ai vu les câbles
qu'en arrivant dessus. J'ai donné un peu de tour
supplémentaire pour ne pas me prendre dedans. J'ai
vraiment eu envie de sortir mon lance-pierre garni avec
un écrou de 14
A peine j'avais croisé son sillage, ce con vire à 180°
et compte tenu de son manège je dis çà c'est un vrai
con.
Par contre, un peu avant de passer le grand chenal
d'accès au Havre, des chalutiers petits et grands qui
rentraient plein pot sur Honfleur pour la criée se sont
déroutés légèrement pour m'éviter.
Il y a des cons et des mecs bien partout chez les pros
comme chez nous.
A Salcombe, quelques temps avant un promène couillon du
dimanche en famille (moteur) a remonté ma chaîne dans
sa Britany et gueulait des sorry sorry appelant le
Harbour Master sur sa VHF incapable de faire autre
chose que de jouer à l'ascenseur avec son guindeau
électrique.
D'accord avec Ariel, il y a les vrais chieurs et ceux
qui manoeuvrent sans être vraiment gênant Même si leur
puissance crée de grosses vagues.
André
Alors là, le truc du service public, c'est un peu
fort !!
D'abords, faudrait pas confondre la nécessité d'un
service public et reconnu d'utilité avec un service
ouvert au public....
En plus, si on commence avec des pseudos tolérances,
bonjour l'ambiance !!
Sur la route, ça va être sympa; les pros (routiers,
taxis,Vrp,etc...) vont faire ce qu'ils veulent sous
pretexte que...soyons raisonnables et responsables.
Si on ne veut pas un jour arriver à des mesures
draconnienes, il devient urgent que tous les usagers
d'un secteur respectent la législation de leur secteur.
Sinon, c'est ok pour moi, avec mon épouse dans le
secteur médical, le caducet bien en vue sur le roof,
un girophare, et hop, j'fais ce que je veux, service
public.....
Monsieur l'avocat, faut replonger dans la
jurisprudence : un véhicule de SAMU qui pourtant lui a
nécessité d'intervention en urgence et qui percute un
véhicule lors du franchissement d'un carrefour tandis
que le feu est rouge pour lui est jugé responsable de
la mort de l'automobiliste accidenté (Grenoble, dans
les années 80)car il est estimé que l'aspect de
priorité ne lui donne pas l'absolu priorité...
Alors, les promènes couillons, c'est pas un problème
de service, mais une histoire de fric (plus je fais
des rotations, plus ça paye) et de mentalité.
Y'a les mêmes cons sur la route.
Quand à me déplacer de quelques mètres à If, bien sûr
que je le fais (je suis carrément parti), mais de
toute façon, le problème n'est pas là.
Ce jour là, je ne gênais pas le ponton, mais
simplement la trajectoir du bateau qui devait donner
un peu de barre au lieu de tirer droit sur Marseille.
Et si en respectant les instructions nautiques on se
fait virer, alors à quoi elles servent ?
Tout à fait d'accord! Le service public ne justifie pas
certains comportements idiots ou irresponsables.
Il y a autre chose à ajouter: L'égalité de traitement
auquel ont droit, en principe, tous les citoyens.
Or, on le voit bien cet été, les gros cons qui foncent
commes des malades sur leurs engins flotants
surmotorisés se font, à juste titre, verbaliser,
amendiser et permisretirer.
Même des braves pépères un peu étourdis, sur leurs
vedettes obsolètes, en prennent plein la tronche pour
avoir accélé un poil trop tôt, là où il ne fallait
pas... Soit! Dura lex sed lex.
Par contre, combien d'officiers de marine ou de patrons
pêcheurs mettant quotidiennement en péril la vie
d'autrui sont-il poursuivis, tant qu'il n'y a pas
accident?
Nib. Ou alors, on nous cache tout à la télé! ;o))
Je réponds à :
>
> Un Fireball ? Il y a un equipage nantais que je
> connais qui regate en Fireball. Tu regates ?
>
> Mais franchement ! Se mouiller avec un Fireball !
> Avec le mouillage de regate reglementaire ?
> Faut le faire !
En fait, j'ai innové, vu la disproportion de plus en
plus évidente entre le poids du mon Fire et mon propre
poids..., j'utilise le Fire comme une bouée de
signalisation de plongeur, et c'est moi qui me
mouille :-)
Non. Blague à part, je régates, mais je n'ai rien gagné
jusqu'à présent... :-(
Rhhhaaa Le Fireball c'est vachement bien ! mais c'est
aussi vachement pointu. Je sais que l'eqipage du coin
en bave beaucoup pour reussir. Mais ils sont en general
dans les 3 premiers aux championnats. Ca fait au moins
20 ans qu'ils naviguent ensemble, ca aide !
C'est quand meme rudement interessant, meme comme
balise de plongee (:-)
Bonjour,
Par contre, combien d'officiers de marine ou de
patrons pêcheurs mettant quotidiennement en péril la
vie d'autrui sont-il poursuivis, tant qu'il n'y a pas
accident? Nib
Propos un peu facile Christian, qui semble laisser
pointer un zeste de Zalousie ( :-))
Vous y allez un peu fort messieurs, les pros maritimes
ne sont pas des va-ten-guerre systématique Ils ont
comme le rappel Ariel, des objectifs qui ne sont pas
les votre et ont parfois entre leurs mains, des engins
beaucoup moins manoeuvrant que vos voiliers et vos
bateaux à moteurs ; Quand vos superbe voiliers ont des
comportements erratiques, ils ont il est vrais, la
main un peu lourde sur la corne de brume pour vous
convaincre de la dangerosité de la situation
Jai vu souvent des grosses unités de commerce ou de
guerre faire route dans des chenaux encombrés par des
voiliers tirant des bords (chenal de Lorient par ex) ;
Ces voiliers étaient sans doute capable de casser leur
aire immédiatement, mais ils navaient pas comme notion
quun grand bâtiment a besoin de plusieurs longueur
pour changer de cap ou stopper
Je me permet de vous rappeler la règle 9 du RIPAM qui
ne me semble pas pouvoir prétendre à interprétation; a
moins que vous ayez des unités à moteur de plus de 20
mètres :
Chenaux étroits
a) Les navires faisant route dans un chenal étroit ou
une voie d'accès doivent, lorsque cela peut se faire
sans danger, naviguer aussi près que possible de la
limite extérieure droite du chenal ou de la voie
d'accès.
b) Les navires de longueur inférieure à 20 mètres et
les navires à voile ne doivent pas gêner le passage des
navires qui ne peuvent naviguer en toute sécurité qu'à
l'intérieur d'un chenal étroit ou d'une voie d'accès.
c) Les navires en train de pêcher ne doivent pas gêner
le passage des autres navires naviguant à l'intérieur
d'un chenal étroit ou d'une voie d'accès.
d) Un navire ne doit pas traverser un chenal étroit ou
une voie d'accès si, ce faisant, il gêne le passage des
navires qui ne peuvent naviguer en toute sécurité qu'à
l'intérieur de ce chenal ou de cette voie d'accès ; ces
derniers navires peuvent utiliser le signal sonore
prescrit par la règle 34 d) s'ils doutent des
intentions du navire qui traverse le chenal ou la voie
d'accès.
e) i) Dans un chenal étroit ou une voie d'accès,
lorsqu'un dépassement ne peut s'effectuer que si le
navire rattrapé manuvre pour permettre à l'autre
navire de le dépasser en toute sécurité, le navire qui
à l'intention de dépasser doit faire connaître son
intention en émettant le signal sonore approprié
prescrit par la règle 34 c) i). Le navire rattrapé
doit, s'il est d'accord, faire entendre le signal
approprié prescrit par la règle 34 c) ii) et manuvrer
de manière à permettre un dépassement en toute
sécurité. S'il est dans le doute, il peut émettre les
signaux sonores
prescrits par la règle 34 d).
ii) La présente règle ne saurait dispenser le navire
qui rattrape de l'obligation de se conformer aux
dispositions de la règle 13.
f) Un navire qui s'approche d'un coude ou d'un endroit
situé dans un chenal étroit ou une voie d'accès où
d'autres navires peuvent être cachés par la présence
d'obstacles doit naviguer dans cette zone avec une
prudence et une vigilance particulières et faire
entendre le signal approprié prescrit par la règle 34
e).
g) Tout navire doit, si les circonstances le
permettent, éviter de mouiller dans un chenal étroit.
Pour Ariel, tu as essayé le Fireball en solitaire ???
Par petit temps cest sans doute un avion
A vous lire,
André.fcx
Bonjour le cour magistral, mais on a à bord tout ce
qu'il faut.
Par ailleurs, c'est pas tant les gros qui gênent, et
y'a aussi des plaisanciers qui abusent.
Non, non, ceux du sujet initial, c'est tous les
promènes-couillons qui foncent dans les mouillages, te
passent à ras les moustaches, te doublent ou te
coupent la route dans le chenal.....
Et qui te répondent un grand " je travaille, moi ,
môssieur" si tu gueules...
Pendant des années, j'ai enseigné la croisière, et moi
aussi je bossais, et puis c'est pas la question.
Alors toutes ces règles que tu cites, pourquoi ne pas
les respecter.
Avant de prétendre être respecté et reconnu comme un
pro, faudrait que ces charlots soient respectables !
Soyons clairs: nous sommes (théoriquement) en
République, démocratie, etc.. (on nous en rabat assez
les oreilles ...) et le principe est que la règle est la
même pour tous, professionnel ou non, service public ou
pas. En cas d'accident, un tribunal n'admettra aucun
passe-droit, sa fonction étant précisément de faire
respecter le droit.
Voici quelques années, un officier supérieur qui
commandait -si mes souvenirs sont exacts, l'escorteur
"de Grasse" avait commis un excés de vitesse: la
sensation est très excitante sur un navire pareil
(faisons abstraction de l'énorme consommation de
carburant dans ces conditions) mais cela produit une
vague de grande énergie, qui, par beau temps, parcourt
une grande distance; en l'occurrence une jeune fille qui
se baignait au bord d'une plage avait été noyée dans le
déferlement. A son arrivée à Sète, le commandant en
question a été débarqué sans ménagements, tout important
et décoré fût-il, et , par la suite, a du répondre en
justice de sa faute.
Pour en venir sur une note plus détendue, j'ai frôlé
l'accident par deux fois à cause de capitaines de
navires qui n'avaient pas respecté le RIPAM par ...
courtoisie:
- dans la rade de Cannes, sur route de collision avec
une des grosses vedettes de îles de Lérins en situation
prioritaire, je démarre mon moteur et bats en arrière
pour freiner afin de lui laisser largement la place de
passer. C'est alors que vois la vedette manoeuvrer pour
passer sur mon arrière. Je n'ai eu que le temps de
passer en marche avant et , moteur à fond en espérant
que le patron de la vedette ne modifie pas une fois de
plus sa trajectoire: il n'est pas passé loin; j'avais
une vingtaine de personnes à bord.
- à l'entrée du port de Cadiz, je surveille l'approche
d'un paquebot. Lorsque celui-ci est à environ 1/4 de
mille, j'oblique franchement pour rejoindre le bord du
chenal. C'est alors que le paquebot, avec l'inimitable
courtoisie - élégante, un peu ostentatoire - espagnole,
oblique franchement pour me laisser une large part du
chenal et, ce faisant, vient droit sur moi. Connaissant
la lenteur de réponse à la barre des grands navires - à
cause de leur inertie - je vire à 90°, en travers du
chenal, moteur à fond, me cramponnant à l'espoir de ne
m'être point trompé sur l'estimation de la vitesse et de
la distance du paquebot, vois celui-ci s'approcher
irrémédiablement, puis passer à moins de quinze mètres,
son pont à peu près à la hauteur de la pomme de mât de
mon voilier!
- voici quelques années j'ai eu un petit conflit avec
un patron de vedette , pour des raisons de concurrence.
J'ai résolu le problème en faisant semblant de prendre
des photos de l'embarquement de ses passagers: bien
entendu, il était en surcharge. Il a donc décidé de
discuter, et, ce faisant, s'est aperçu que nous n'étions
en rien adversaires l'un et l'autre.
Bon vent à tous, en vous souhaitant de ne pas croiser
le sillage de professionels mal embouchés, et, plus
encore, d'imbéciles qui s'imaginent que des gros moteurs
les dispensent d'un minimum d'intelligence et de
civilisation.
Face à de si brillants exposés, A tous ceux qui, au
mouillage -donc non manoeuvrants- ou encalminés -idem-
ou encore devant louvoyer entre des cailloux, verront
un bateau de pêche leur foncer dessus -nuitamment de
préférence- ou un caboteur sur une route de collision
parce que dans la timonerie on joue aux cartes au lieu
de veiller, ou un promène-couillons risquer l'abordage
parce qu'il se croit tous les droits...
Il ne me reste plus qu'à conseiller de dégainer leur
code, le pouce droit incrusté dans le codicille idoine,
une gousse d'ail battant l'air dans la main gauche,
tout en éructant autant de fois que nécessaire: "Vade
retro Batanas!"