De Jacaré à Chaguaramas

De Jacaré à Chaguaramas

Posté par : Jean-Louis
30 Janvier 2016 à 17h
Dernière mise à jour 04 Février 2016 à 22h
1715 vues
Flux-RSS

A partir du 12 Janvier

Départ de Jacaré Marina après avoir déposé Bob à terre, remontée du Rio Paraïba et sortie vers le large. Cap au nord pendant 130 milles. Il faut réaccoutumer les organismes à la mer et aux mouvements du cata. Vitesse de croisière à 8,5 nœuds à 1.400 tours/minute pour une consommation de gasoil d’environ 8 litres par moteur. Nous ne tomberons pas en panne sèche demain matin, il y a 9.200 litres dans les réservoirs !

1ère nuit éclairée par les feux de nombreux bateaux de pêche. Le lendemain matin, nous envoyons les deux lignes du bord. Bonne pioche : un thazard de 1m de long. J’ai vu Augustin lever les filets sans vider la bête et se préparer un bol de poisson cru pour son petit déjeuner.

Conditions super : mer peu agitée, 10 nœuds de vent dans les fesses côté tribord et les dauphins qui viennent jouer dans les étraves.

Vie tranquille au rythme des quarts, de la préparation et de la cuisson du pain (le boulanger livre du pain frais tous les deux jours !), de la pêche… Encore un thazard et une bonite d’environ deux kilos qui sont préparés au four, au BBQ ou crus, à la tahitienne.

Décision est prise de faire un stop au mouillage de Lancoes, à côté de Sao Luis, une escale recommandée par des voileux rencontrés à Jacaré.

Aparté à propos de ces rencontres improbables… Nous avons revu à Jacaré, Jean-Marie, qui  nous avions connu à notre retour des Antilles, en escale arrosée, aux Bermudes avec son copain Edouard.

La vitesse est réduite et pendant l’après midi, on coupe les moteurs pour la baignade et pour caler une arrivée à Lancoes le matin. On se laisse bercer par la houle de l’Atlantique sud.

 

16 janvier

Nous sommes arrivés ce matin à 1h à Ilha dos Lancoes, un paysage de bout du monde au milieu de dunes de sable et d’îlots de mangrove par 1°19,18 S et 44° 53,23 W devant un petit village de pêcheurs.

Mouillage dans les règles de l’art : 50 mètres de chaîne par 8 mètres de fond à marée haute.

Comme dit Fafaz : « tendu devant et molle derrière ». Elle parle de la chaîne, bien sûr.

Sortie du mouillage le lendemain matin contre vent, mer et courant. Cà cogne un peu et il faut contourner assez loin les langues de sable.

18 janvier

Journée ou nuit mémorable…A 0h00, Augustin s’est arrangé pour nous positionner sur l’équateur par 46°06,8794 de longitude ouest. C’est le fameux passage de la ligne et les envoyés de Neptune, Françoise, la princesse de la plaine abyssale de Ceara et Augustin, le prince de la plaine abyssale de Demerara, tout de blanc vêtus, ceints d’une couronne et portant le trident nous réveillent pour nous offrir un baptême inoubliable se terminant par un grand seau d’eau de mer sur la tête en guise de bénédiction !  

Belle tradition, beau cérémonial, beaux souvenirs.

Nous n’avons pas du tout ressenti la ZCI (zone de convergence intertropicale réputée pour ses calmes plats, ses orages et ses trombres d’eau !) Pa de gros nuages, pas de pluie, pas d’éclairs et toujours du vent.

Nuit magique avec une flopée de poissons volants qui viennent atterrir sur le pont et la prise d’une très belle dorade coryphène.

Nous avons décidé de ne pas faire de stop avant Tobago et nous passons le 19 au large de l’embouchure de l’Amazone et le 20 à 100 nautiques de Cayenne.

La vie se déroule au rythme des quarts et des stops moteur pour récupérer une dorade coryphène ou un thazard…

21 et 22 janvier

Déclanchement d’une alarme « PRES.BAS.GASOLIO »… et finalement le moteur babord s’arrête ! Tout est vérifié, contrôlé, démonté, remonté (enfin, pas tout le moteur), ???

Diagnostic = pour faire simple, les moteurs ne sont pas du tout contents de fonctionner au gasoil trop chaud pour eux et nous le font savoir !

Le gasoil refroidi, tout repart ! Heureusement qu’Augustin est un super mécanicien…

Dimanche 24 janvier

7h00 du matin, arrivée à Scarborough sur l’île de Tobago, état de Trinidad et Tobago, après 12 jours et 4 heures de navigation depuis Jacaré, y compris un stop d’une vingtaine d’heures à Ilha de Lancoes.

Nous avons parcouru environ 2.000 milles (plus qu’une transat Cap Vert / Guadeloupe !!!) ce qui donne une vitesse moyenne d’un peu moins de 7 nœuds.

Les deux moteurs totalisent 469 heures de fonctionnement, nous avons consommé 3.430 litres de gasoil, soit une moyenne de 7,31 litres à l’heure.

Mouillage devant la cahute des Coast Guards qui nous demandent de ne pas débarquer sur leur ponton. Nous repartons vers 12h, les formalités - immigration et douanes – accomplies, pour le mouillage de Store Bay, situé à la pointe SW de l’île, juste à côté de l’aéroport.

L’après midi est consacré à la sieste.

Le lendemain, nous essayons deux mouillages à l’intérieur d’une barrière de corail mais l’ancre dérape. Finalement, on trouve un fond de sable sous le vent de Bucco Bay.

 

Mardi 26 janvier

Fafaz a négocié un tour de l’île en taxi. Keith, le chauffeur, nous fait découvrir les plus beaux paysages de son île. Et il y a des coins magnifiques !

 

Au moment du déjeuner, on discute paiement de sa prestation. Et là, il y a embrouille… Fafaz a compris 85USD pour nous 4 mais il nous réclame 4 fois 85 USD. On pensait avoir fait une très bonne affaire.

Les visages se ferment et nous ruminerons toute la fin de journée sur cette arnaque !

Mercredi 27 janvier

Route vers Trinidad. Il nous faudra retourner à l’Immigration et aux Douanes même si nous restons dans le même pays !

Tout le monde est debout dès potron minet. Départ à 6h45 et nous arrivons à Chaguaramas. Je ne pensais pas revenir à l’endroit où nous avions stocké Skréo à terre entre juin 2014 et janvier 2015 !

Immigration, douanes, pleins d’eaux, un pot au bistrot pour profiter d’un spot wifi puis direction Scotland Bay pour y passer la nuit.

 

Tout va bien à bord.

On vous embrasse.

Fanf et Loulou

Emplacement

Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .

Le site de la Grande Croisière...