Vacances de Pâques - TOP CHRONO

Vacances de Pâques - TOP CHRONO

Posté par : Fred
18 Avril 2013 à 00h
Dernière mise à jour 31 Décembre 2014 à 14h
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Les vacances de Pâques ici très très importantes durent 2 semaines.

La deuxième semaine sera studieuse: stage de math (4 heures chaque matin) et révisions diverses (2 à 3 heures les après-midi).

Mais la première semaine: on se secoue les voiles!

 

Les vacances débutent mercredi midi, mais pas de chance: organisation d'un bac blanc de maths l'après midi. Quà cela ne tienne, on libère Django Mayosa de ses entraves, euh... de ses amarres et dès la fin du déjeuner nous partons pour Ste Anne, non trop occupée, pour Anse Caritan beaucoup plus calme. Le mouillage y est parsemé et j'aime l'idée de pouvoir éviter en toute liberté.

On se retrouve d'ailleurs à planter la pioche à côté de notre copain Aumadatroi.

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Patrick va gratouiller la coque et Django Mayosa se voit délesté de ses dread locks, accumulés ces dernières semaines d'immobilité. L'eau est si chaude ici qu'elle s'apparente à un bouillon de culture dans lequel tout pousse, surtout les algues qui tapissent les coques et qui ressemblent à de longues mèches de cheveux hirsutes.

Marius nous rejoint en toute fin d'après midi sur son annexe (celle là même qui l'amène au lycée tous les matins depuis quelques mois) qu'il a enfin le droit de conduire (il a eu son permis côtier).

La banane!

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Jeudi matin on remonte l'ancre. Cap sur Saint Vincent.

Django Mayosa est tout fringant avec son nouveau taud (superbe boulot d'Incidences), sa nouvelle échelle de bain, sa nouvelle table de cockpit (merci Ulys of Tortola pour la bonne idée) et sa nouvelle attache d'hydrogénérateur. C'est le bon côté (pervers et onéreux aussi il faut bien le dire) de la vie au ponton, on est en amélioration constante.

Jeudi matin 6h00, tout le monde sur le pont. 6H30 le petit dej est avalé, tout est calé, le genaker est à poste. 6H50 on quitte le mouillage. C'est dire si on a envie de partir!

Le canal de Sainte Lucie est calme (une fois n'est pas coutume) on y croise 2 cétacés (trop loin pour les photos), en fait on voit plusieurs geysers, une queue, un saut.

Le vent est faible et nous navigons à l'anglaise. Monsieur Perkins à l'appui des voiles.

Canal St Vincent: calme. Calme la mer, calme le vent.

On décide (17h15) de passer la nuit à Wallalibou. Mouillage à la bermudienne.

J'adore ces expressions: navigation à l'anglaise, mouillage à la bermudienne....

Mouiller à la bermudienne c'est simplement mouiller sur ancre avec un bout à terre sur l'arrière, souvent attaché au 1er cocotier rencontré sur la plage. Pour nous ce sera la bouée gérée par Dylon...

Comme quoi, toutes ces années passées en Méditerrannée, à mouiller en calanques bout à terre, on ne savait pas qu'on était si près des Bermudes....

A Wallalibou, l'accueil est pressant mais sympa. Faut dire qu'ici transpire la pauvreté, les boat boys, nombreux, sont les premiers que nous rencontrons sans moteur sur leur barque.

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C' est à la rame qu'ils viennent nous chercher et nous solliciter pour qu'on prenne leur mouillage et donc qu'ils récupèrent notre pièce.

Le bateau n'est pas encore amarré complètement que déjà arrivent plusieurs barques pour nous vendre des fruits et/ou des bijoux de Jack Sparrow. Faut dire que certains morceaux de Pirates des Caraïbes ont été tournés ici, en témoigne un reste de décor.

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Et celui à qui j'achète un collier (faut bien participer à l'économie locale) m'affirme avoir tourné dans les épisodes 2 et 3 de la série.

Wallalibou bénéficie d'un poste de douanes; notre capitaine va donc faire la clerance. Il n'y a pas de poste de police, il ne pourra pas faire l'immigration.... allez comprendre l'organisation!

Patrick fait donc l'entrée de Django Mayosa sur le territoire et pour la petite histoire, rencontre au poste de douanes un couple de touristes français parlant trop peu ou pas l'anglais et qui, on ne sait pourquoi, a décidé de faire aussi sa clearance, alors que depuis leur départ de Guadeloupe sur un cata de location n'a jamais fait aucun papier ni d'entrée ni de sortie.....Outre le problème de langue, l'absence totale de document chagrine notre douanier. Patrick fera donc office de traducteur et d'avocat. Le douanier fermera non seulement les yeux sur ce manquement total aux règles du voyage mais invitera Patrick (et Marius, moi j'étais restée au bateau) à boire une bière (et un jus de fruits car il a jugé Marius trop jeune pour la bière!) pour le remercier de son intervention. Si vous voulez trouver un douanier sympa et compréhensif, allez donc à Wallalibou.

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Malgré le mouillage à la bermudienne, ce sera rouleur, nous serons tôt levés. Dès notre apparition dans le cockpit, les boat boys s'agrippent au bastingage pour vérifier que nous n'avons besoin de rien, ou pour partager les techniques de pêche. Mais lorsque nous sommes finalement prêts à partir...pas un boat boy en vue. On attend quelques minutes, et Marius se prépare psychologiquement à l'idée de plonger pour aller nous détacher de la bouée, un jeune homme apparait alors et évitera la baignade à Marius.

Nous quittons donc ce mouillage "exotique" et après avoir évité les hauts fonds appelés "bottles and glasses" en référence au bruit que font les bouteilles et les verres si l'on s'y échoue.... nous reprenons notre nav pour une courte durée vers Bequia, première véritable escale de ces vacances.

Saint Vincent: escale sympa ou risquée? Cette question récurente, c'est à mon tour de vous la poser. Il y a ceux (peu nombreux) dont nos copains de Show de Vent qui ne jurent que par Cumberland et ceux (les plus nombreux) qui évitent de s'y arrêter car trop risqué..... Notre très brêve escale s'est très très bien déroulée et nous y avons trouvé l'accueil plus qu'accueillant. Alors? Votre avis?

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Bequia et sa baie sont données dans les guides pour être une des plus jolies escales des antilles sud.

Sauf peut-être le week-end de Pâques et le week-end de la régate de Bequia, surtout lorsque tout cela se passe le seul et même week-end. La baie ressemble à un immense garage à bateaux!

Mais bon, nous trouvons une bouée libre. Nous y sommes amarrés par 2 jeunes au regard vide? Vitreux? Qui ne nous demandent aucun paiement. .. Suspicieux, Marius plonge pour vérifier la fiabilité et la qualité de la bouée: tout est OK. Et la personne en charge de l'encaissement arrivera tout de suite après...Au grand dam d'un hollandais à l'ancre au milieu de sbouées qui jure que tout ce commerce est illégal et qu'il ne faut pas y donner suite....

Peu après arrive aussi un pêcheur nous présentant ses langoustes, belles, vivantes et toniques.

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Notre déjeuner sera tout simplement délicieux. La première bouchée fut pour Papa....

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Marius retrouve ses copains régatiers. C'était le pourquoi du choix de cette destination.

Nous fêterons l'anniversaire de Sam à distance. Wallalibou sonne un peu australien non?

Au mouillage beaucoup de vent et de courant: pas top la baignade.

A terre c'est l'affluence des grands jours.

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Dimanche on décide donc de commencer notre remontée. Et malgré nos pérégrinations, les cloches nous ont repérés et sont passées dans le bateau. Trop fortes ces cloches!

Nous reviendrons à Bequia hors saison avec plaisir tant c'était joli.

On s'était fixé une remontée lente, en sauts de puces.... on finira la journée à Grande Anse d'Arlet vers 21h. La chance est avec nous et nous trouvons une bouée du bon côté (celui qui ne roule pas). Ah! Une nuit au calme plat.

La remontée fut quelque peu sportive, surtout lorsque le genaker que nous avions eu la bêtise de laisser à poste s'est ouvert sur le haut. Il a fallu s'y prendre à 2 fois pour le réenrouler correctement et l'enlever pour le rentrer dans sa baille. Je ne vous dis pas la trace Maxsea.... C'est d'ailleurs à ce moment que nous avons perdu Djambar avec qui nous faisions la route retour. Y'a aussi que nous n'allions pas au même endroit. Mais quand même, le coup du genaker nous aura servi de leçon....

Les 3 canaux que nous avons traversés étaient houleux (genre qui a branché la lessiveuse?) et ventés.

Le calme de Grande Anse d'Arlet sera d'autant plus apprécié.

Au matin nous y retrouvons Gwen Brug. Nous y faisons la connaissance de Bozou. Vous savez les amis de mes amis sont .... mes amis. On y découvre Ti'Payot. Bonne adresse pour manger les pieds dans le sable, la tête dans les étoiles... Meuh non, ne sont ouverts que le midi, la tête restera à l'ombre.

Grande Anse c'est aussi le domaine de mes copines les tortues. La bouée 35 est super bien placée puisque sur leur terrain de jeu. Assise à l'avant du bateau je me régale de les regarder.

Il n'y a pas que la valse lente des tortues. Il y a la valse rapide des bateaux.De ceux sur les bouées à l'entrée de l'anse et que la houle fait danser en rythme soutenu, la valse de ceux qui laissent ou prennent les bouées.

La fin des vacances est donc calme et conviviale. Tout ce qu'on aime. La météo n'est pas fabuleuse (vent, grains sévères mais intermittents) mais les copains et l'ambiance générale font largement pencher la balance du très bon côté.

Les bonnes choses ayant une fin et le super stage de math commençant demain matin à 8h15, nous reprenons la route mercredi après le déjeuner, et après un gymkhana entre les casiers nous rentrons au port. Vent pleine face. Monsieur Perkins nous promène.

C'était court mais sympa. Retour au ponton 4 pour la dernière ligne droite avant le bac et les concours d'entrées aux écoles. On oublie la nav. On se concentre.

En tous cas, cette fois aucun problème de fourniture énergétique. Eolienne et panneaux solaires ont fait leur job. Le groupe a bien fonctionné mais beaucoup moins souvent que d'habitude. Du bonheur!

Quand tout fonctionne sur un bateau on touche au paradis.

 

Emplacement

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