De façon synthétique et empirique, voici les premiers mots qui nous viennent pour qualifier la Barbade.

préservée. accueillante. plages. propre. très pauvre. très riche. exubérance colorée. transports en commun. anglaise. réglementations. poissons. surpoids.

Préservée. L'île est respectée. Créole elle a été, créole elle est toujours. Même les chaînes de fast food sont locales: ici c'est "chefette" et pas McDo, même si y'a du KFC.

Accueillante. L'accueil est d'une gentillesse extrême, que ce soit l'administration ou les particuliers. Un exemple hier nous avons été abordés par une dame dans la rue principale de Bridgetown car elle nous a entendu parler prix avec un chauffeur de taxi et voulait s'assurer qu'on nous proposait le bon prix pour la bonne course!

Plages. Immenses plages de sable blanc bordées de cocotiers, eau turquoise. La carte postale!

Propre. Les barbadiens semblent très respectueux de l'environnement, gèrent les déchets, protègent leur nature et littoral. Animaux interdits. Pour nous plaisanciers cela veut dire aussi qu'il faut signaler tout mouvement à l'administration et ils nous diront si l'on peut ancrer ou non et où exactement aux fins de protéger les coraux.

Très riche. Nombre incalculable de complexes hôteliers 5 *, spas, marques internationales, golfs... pour un tourisme de luxe mais aussi pour une frange de la population "jet set" qui s'y retrouve le week-end.

Très pauvre. Une grande portion de la population vit avec rien ou pas grand chose.

Ces 2 extrêmes cohabitent en apparente bonne intelligence. Les masures côtoient les grands hôtels, simplement séparés par un ruban de route. Ici la ségrégation en se fait pas à la couleur de peau. 95% de population noire arrivée ici pour esclavage. 5%de couleur blanche arrivée ici pour remplir les prisons! Non la ségrégation se fait par le porte monnaie.

Exubérance colorée. Tout ici est exubérant : la végétation, les couleurs, et la musique: partout, tout le temps et très fort! Les maisons principalement en bois sont aussi très colorées: les façades vont du blanc immaculé au violet, orange pétant, jaune soleil, vert pistache, rose fuschia...

Transports en commun. il y a la compagnie de bus big blue : compagnie d'état, réputée la plus confortable (bof, bof); la compagnie yellow qui est privée, et les taxis co qui sont blancs rayés rouge. La grande différence entre eux c'est qu'on paye à la montée dans les big blue (où on ne rend pas la monnaie), on paye à la descente dans les jaunes et à la demande dans les blancs. Le prix de la course est le même pour tous, quelle que soit la distance parcourue: 2$Barbados.  Dans les 3: la musique est à fond et la vitesse extrême!

Anglaise. L'empreinte des anglais est importante. Faut dire que les britanniques ont régné ici en maîtres pendant 3 siècles. L'île n'est indépendante que depuis novembre 1966. D'ailleurs ce mois ci, comme tous les mois de novembre, les habitants arborent une fleur rouge, symbole de leur indépendance obtenue dans le calme. Même le parlement pavoise.

On y parle donc anglais, on porte l'uniforme dans les administrations et à l'école. Mais si on y roule à gauche, on compte en kilomètres. Va comprendre Charles!

Réglementations. Ici tout semble très réglementé. Y compris l'habillement. Outre l'uniforme pour toute position, il est interdit de se promener torse nu pour les hommes, et les tenues camouflages sont interdites pour tous. Il est interdit de fumer même sur les terrasses de cafés. etc, etc....

Poissons. L'offre est très large. Les pêcheurs nombreux. On a retrouvé avec un plaisir non dissimulé le mahi-mahi dont nous nous régalions en Polynésie. J'ai goûté pour la première fois du flying fish (poisson volant) et  c'est un délice. Très goûtu. Je regrette encore plus de les retrouver morts et rigides sur le pont de Django-Mayosa au petit matin.....

Surpoids. Partout où l'on se balade, nous trouvons la majeure partie de la population en surpoids, voire en fort surpoids. Effectivement tout le monde mange et boit soda/crackers à toute heure et partout.... Conjonction visible de la pauvreté et de l'américanisation du style de vie...?

Voilà nos premières impressions. C'est l'obligation d'un rendez vous dans une ambassade américaine pour obtenir le visa B2 qui nous a conduit ici. Et bien finalement tant mieux car la position de la Barbade dans (ou plutôt à l'extérieur) de l'Arc Antillais , ainsi que le manque de mouillages abrités ne prédisposent pas à venir, pour voir, sans but précis, et c'est dommage car on est bien ici!