Iles secrètes
Loin, très loin des Antilles et encore plus du Pacifique, se trouvent deux îles secrètes qui pourtant virent arriver de tous temps de nombreux voiliers et de nombreux marins.
Ces deux petites îles « culminent » à une vingtaine de mètres d’altitude et abritent grand nombre de mouettes et de rats dans une verdure à l’état brut, qui recouvre aussi les constructions très anciennes.
Bien souvent, ces îles furent l’ultime escale pour des marins fatigués, atteints du typhus, du choléra du scorbut ou de la fièvre jaune.
Ne cherchez pas trop loin ces îles, elles servaient de zone de quarantaine au XVIIème siècle, dès 1690 elles étaient même un passage obligatoire pour les marins revenant des Antilles avant qu’ils ne puissent regagner le grand port militaire et de commerce que fût… Brest.
Les marins étaient soignés sur Trébéron par des bagnards ou les sœurs de la sagesse, ils regagnaient ensuite le continent, ou l’Ile des morts, la sœur voisine de Trébéron, qui servait de cimetière.
Plus tard, l’Ile des morts devint la principale poudrière de Brest, c’était en 1808, alors que Trébéron recevait les marins et les ouvriers de l’arsenal dans un sanatorium.
Avec la création de la base des sous-marins de l’Ile Longue, dans les années 60, les îles rentrent dans un périmètre protégé et sont interdites d’accès. Depuis, les plaisanciers passent entre ces îles si proches de Brest et de Roscanvel, peuvent y jeter l’ancre pour un moment de tranquillité, mais doivent bien faire attention à ne pas être dans la zone interdite de mouillage ni passer trop près de l’Ile Longue. Toute tentative de descente à terre sera l’objet d’une rencontre avec les commandos de la marine ou la gendarmerie maritime.
Il existe des projets de réhabilitation pour ces îles, espérons qu’elles redeviendront accessibles car elles sont vraiment magnifiques, historiques, et dans un cadre des plus calmes.
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .