Une petite rétro

Une petite rétro

Posté par : PASCAL
31 Juillet 2013 à 13h
Dernière mise à jour 22 Novembre 2014 à 04h
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  • " En Avril 1997 en regardant une émission de grand voyage en voilier à la télévision, Valérie me dit : « Oh cela doit être sympa cette vie là... ». Je ressens comme une décharge électrique, moi, passionné depuis ma tendre enfance par la voile et la découverte, je lui rétorque : « c’est vrai, cela te plairait, on plante tout et on y va ? » « Oui » répond-elle simplement ! Nos quatre enfants, Marlène, Pierre, Aurélie et Séverine, (11,11,14 et 17 ans) sont partants sauf l’ aînée, Séverine, 17 ans, qui doit finir ses études.

    En septembre, achat d’occasion de Fiooko, un Arcadia 140 (Soubrero), ketch acier de 14.50 mètres. 
     
    En 1998, départ de Nantes pour 3 semaines, 3 mois, 3 ans, 30 ans, nous ne savons pas... Descente vers le Brésil, Argentine, Chili, puis traversée vers la Polynésie. Une idée de moderniser Fiooko ou de changer de voilier germe dans nos esprits. Pendant les heures de CNED des enfants, je m’apprends, pour le plaisir, à dessiner sur ordinateur. Au début sur Naval désign quand il était expérimental puis sur Autocad. Encore pour le plaisir je dessine un bateau et commence à ébaucher un cahier des charges. Lecture intensive de tout ce qui se rapporte à l’architecture navale et l’hydrodynamique, toujours par curiosité. 
     
    Les Tongas, la Nouvelle Zélande, les Fidji, les Vanuatus, la Nouvelle Caledonie. La décision de changer de bateau est prise. Retour en Nouvelle Zélande pour le sablage de Fiooko en vue d’une mise en vente. Après 9 mois de remise en état, un client New Zélandais est preneur, mais le bateau est tout beau, nous voulons en profiter dans ce bel état, et nous déclinons l’offre. 
     
    Retour en Nouvelle Calédonie où je continue mes investigations avec deux architectes, mais chacun veut me vendre sa spécialité. Je veux effectivement une quille relevable mais par rotation, avec une crémaillère anti-redescente. L’un me propose un biquille, l’autre une quille sabre. Entre temps la vente de Fiooko tardant, je prends une patente pour me mettre a mon compte en entretien de bateaux. J’interviens assez souvent sur les lests ou dérives mobiles pour des problèmes de vibration, de changement d’axe, d’entretien du puit de dérive, etc... Là, je me pose réellement la question de l’avantage d’un faible de tirant d’eau pendant notre périple. Certes à deux reprises, j’aurais été mieux avec moins de tirant d’eau, mais on a fait avec ! Je me décide donc pour un quillard.

    En Nouvelle Calédonie dans le lagon, l’espace que réserve un catamaran nous fait certes rêver, (pas d’appendices mobiles pour un cata de voyage), mais ce n’est pas pour nous, qui rêvons de montagnes enneigées plongeant dans la mer. Pendant mes temps de loisir je fais une maquette de mes plans de ligne d’eau et je trouve qu’en fait, cela ressemble à une coque pas si farfelue que cela ! Je la montre à un ami ayant dessiné et construit ses bateaux. Il me dit : « si tu la trouves belle, alors fais-la ! » 
     
    J’apporte quelques corrections et refait une maquette. Le résultat me plaît bien. J’annonce que je vais faire ce que j’ai créé et me voilà parti dans les calculs. Un client se présente pour Fiooko et met 7 mois à se décider, ce qui me laisse le temps de finir de vrais plans . En juillet 2004 Fiooko est vendu. Nous rentrons en France avec seulement Pierre. Aurélie travaille depuis un an chez un Ship et se propose de garder Marlène qui a entamé son année de terminale SI. Pierre reprendra son BEP de chaudronnerie en France. 
     
    Nous voilà en France, les premières investigations avec les fournisseurs commencent aussitôt. Me revoilà 7 ans en arrière ! Trouver un hangar, chercher un stage de soudure Alu... Je ne suis pas subventionné, il faut que cela dure le moins longtemps possible, les stages de soudure sont assez chers. Je demande à mon « maître » de me lâcher dès qu’il me sent apte. En 5 jours c’est bon ! (C’est la société qui fait les stages de validation soudure pour le personnel de deux gros chantiers bien connus des Sables d’Olonnes). 
     
    Le 20 mai 2005, la construction peut commencer. Nous avons reçu les pièces alu que nous avons fait découper en bain et plasma à partir de mes plans de pièces DAO. N’étant pas du métier, je vais doucement, je pèse le pour et le contre de chaque geste afin d’éviter au maximum les erreurs. Je m’aperçois vite que tout problème a une solution et les choses se mettent en place de manière plus ou moins naturelle.

    Grande première étape, retournement de la coque. En mars 2007, deuxième étape : Le pontage, le sablage, la peinture, la motorisation de la coque coque sont terminés. Caval’ou commence à avoir de la gueule. 
     
    En septembre 2009, changement de métier : Je ne suis plus chaudronnier mais menuisier, vitrier, mécanicien, hydraulicien, plombier, électricien, accastilleur... Madame se spécialise dans la menuiserie. 
     
    Enfin, le 27 octobre 2011, Caval’ou est devenu un voilier : 16,20 mètres (53pieds), 4,75 mètres de bau, 2,20 mètres de tirant d’eau. Le 28 octobre, mise à l’eau aux Sables d’olonnes. Nous ne repartons qu’à deux, Marlène et Aurélie sont en Nouvelle Calédonie, toutes deux voileuses, Pierre est responsable d’un yacht de 24 mètres pour un propriétaire. 
     
    En mars 2012 départ vers la Tunisie, 13 jours (Le Crouesty, Monastir) puis la Grèce, la Sicile, la Sardaigne, la Corse, Toulon... Changement d’hélice... C’est reparti, les Baléares, les Canaries, le Cap Vert, le Brésil. 
     
    A l’heure ou j’écris ces lignes le 14/06/2013 Nous sommes a Puerto Sauce (Juan Lacaze) en Uruguay en attente du printemps austral pour faire route vers la Nouvelle Calédonie par le Sud". 
     
    Valérie et Pascal

Bravo PASCAL VALOU,Vous avez réussi votre rêve Bon vent a bientôt de vos nouvelles MADO JEAN CLAUDE

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