Destination Açores ! - 3. SAO JORGE

Destination Açores ! - 3. SAO JORGE

Posté par : Christine et Yves
29 Décembre 2023 à 17h
Dernière mise à jour 26 Février 2024 à 17h
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 VELAS

Le 16 juin, nous quittons Horta pour une petite traversée de 7 à 8 heures, avec une douzaine de nœuds de SSE, mollissant. Nous sommes plusieurs à partir en même temps et resterons longtemps de conserve avec Hakuna Matata, ex-voisin de mouillage à Horta. Ses propriétaires ont la gentillesse de prendre Pétrel en photo, en navigation, ce qui nous arrive très rarement.

     
                                                                                                                                                                                                                                           Pétrel et   Hakuna Matata

La visibilité du matin est mauvaise, puis la brume se lève et le temps est gris mais agréable pour la navigation et nous cherchons tous à apercevoir des cétacées. Hélas, sauf à être sur les bateaux à moteur de touristes ultra-rapides qui les repèrent, nous n’en verrons pas ce jour-là.

Nous arrivons en vue de Sao Jorge vers 16:00 et nous faisons griller la place par 3 bateaux qui entrent dans le port juste avant nous.
Pour la prononciation de Sao Jorge, merci de se le faire dire par des Portugais. Nous autres, n’avons quasiment jamais réussi à le prononcer correctement (quelque chose comme "georché"), A l’Espagnole, ça ne le fait pas.
La petite marina est pleine à notre arrivée et nous nous mettons à couple d’un bateau suisse, Oswaldo.

Ne nous plaignons pas, ceux qui arrivent derrière sont carrément mal, « à triple » ou à l’ancre dehors.
L’accueil du port est très sympathique, nous nous trouvons dans une ambiance très différente de celle de Horta. Petite ville, marina encastrée dans les falaises, où nous découvrirons, le soir, un phénomène très particulier...

Et bien sûr, nous commençons par visiter la petite ville de Velas.
Toujours la pierre noire volcanique, les sols en pavés  noir et blanc, les édifices noir et blanc.

      


La scène locale !

 
Cet édifice minéral est bien connu. Il s’appelle le « Trou du diable » .

On rencontrera, un peu partout dans l’ile, des piscines d’eau de mer aménagées pour la plupart sur des « fajãs », principal emblème du paysage de São Jorge.
Surfaces planes formées en bord de mer et bordées de falaises plus ou moins imposantes, les fajãs sont le produit de flux de lave entrés dans la mer ou bien d’éboulements de terre et de rochers à la suite de secousses sismiques, de pluies intenses ou d’autres instabilités affectant les falaises.

Ces installations sont très agréables, sauf qu’avec le mauvais temps, nous n’aurons l’occasion de nous mettre à l’eau qu’une ou deux fois, et pas à Velas.

      

En rentrant à la Marina, nous tombons sur un drôle de bateau qui manifestement prépare un concert.
 Et le soir même :

    

Il s’agit du « Lady Flow », bateau itinérant, qui transporte un piano et s’arrête dans les ports, les marinas, et autres endroits à public, pour donner des concerts.
La chanteuse-pianiste est excellente et nous embarque dans son voyage intérieur.
Voir : https:// pianocean.wpcomstaging.com/le-voilier-lady-flow/

Et donc, nous n’avons pas encore parlé de cet étrange phénomène du soir.
Le jour descend, le soleil se couche, la nuit commence à tomber. Et là, tout à coup… un drôle de cri. Le premier. Très vite suivi par un deuxième, puis un troisième, puis des dizaines, puis des centaines, voire des milliers.

Les falaises sont colonisées par un oiseau de mer, le puffin cendré ou « cagarros », qui niche dans les anfractuosités. Ils vont et viennent en criant au-dessus des bateaux. Cet incroyable concert va durer toute la nuit. Nous apprendrons que ces manifestations sont surtout destinées à éloigner les goélands, amateurs d’œufs. Au petit matin, dès que le soleil se lève, tout s’arrête comme si on tournait un bouton (vous voyez OSS 117 alias   Jean Dujardin, au Caire, avec son interrupteur dans l’élevage de poulets ?). Bizarrement ce bruit ne nous empêche pas de dormir.
Il faut absolument entendre ce son, qu’on peut trouver ici :  https://www.dailymotion.com/video/x14lw4z

Sao Jorge est une ile toute en longueur, formée d’une succession de cônes. Le plateau de la partie la plus centrale de l’île, où naissent les cônes volcaniques qui l’ont générée, cède la place à de hauts versants escarpés qui s’abîment dans l’océan ou s’achèvent en fajãs.

          

C’est une très jolie ile sur laquelle nous allons passer une semaine car elle mérite d’être découverte. 
On commence bien sûr par les ballades de la crête, qui sont très spectaculaires et donnent une vue magnifique sur toute la longueur de l’ile, quand le temps le permet.

Nous arrivons sur le cratère le plus haut, le Pico da Esperança...

 

... d’où la vue sur l’enfilade de l’ile est magnifique. Quand les nuages le veulent bien.

Dans les parties végétales, une nature luxuriante comme sur les autres iles, presque tropicale.

            

Et les à-pics de part et d’autre de la crête,    avec vue sur les villages, en bas.

        

Sur l’ile de Pico, en face (au sud), le volcan du même nom dévoile un bout de sein.

Et comme les « fajãs » sont incontournables, nous continuons notre balade en voiture (on a essayé avec les cars, mais décidément ça ne le fait pas et il a fallu attendre un peu pour qu’une voiture se libère).

On nous a conseillé le petit port de  Fajã de Ouvidor, où l’on découvre, tout en bas, une piscine d’eau de mer aménagée dans les bassins  formés par la lave.

     
 Là-bas au fond (au nord), vue sur l’ile de Graciosa.

Retour à Velas  : Yves est tout chose car, moment assez inhabituel, deux Sancerre se retrouvent quasi côte-à-côte dans le port. Notre voisin, Pesk Ebrel (Poisson d’Avril) est d’ailleurs le n°1 de la série. Nous l'avions déjà repéré à Horta, qu’il a quitté 12 h après nous. Pesk Ebrel est en train de terminer un tour de l’Atlantique d’une année et rentre en France.

Puis c’est reparti le lendemain pour une virée en ville et une promenade au  Parque florestal das Sete Fontes.

        

Quand on dit luxuriant, on n’exagère pas, si !?

      
Cette île de Sao Jorge fut une belle découverte.  L’arrivée sur Horta était plus civilisée, presque trop. Mais il faut bien quelques infrastructures sérieuses pour recevoir les milliers de bateaux qui transitent chaque année par ces iles.

Hélas, Yves commence à penser doucement à la météo de retour. Nous sommes maintenant le 20 juin, nous avons encore le temps, mais comme il faut être en Bretagne le 18 juillet pour récupérer les petits-enfants, qu’il faut une douzaine de jours de navigation pour rentrer, que Christine doit organiser son voyage retour, pas encore réservé, nous décidons de nous diriger vers Sao Miguel. D’autant qu’on nous en dit beaucoup de bien, même si là encore, il s’agit d’un lieu plutôt civilisé et urbain.
La météo n’est pas très bonne, nous avons d’ailleurs aperçu tous les beaux paysages à travers des passages nuageux, et ne semble pas vouloir vraiment s’améliorer. On avisera selon le temps, restant à savoir si on repart sur une autre petite ile ou pas avant le départ.

Et c’est donc le 21 juin que nous prenons la mer pour environ 24 h en direction de  Sao Miguel.

 

(à suivre...)
 

Emplacement

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