MONOCOQUE OU MULTICOQUE ?

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CATAMARAN
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MONOCOQUE OU MULTICOQUE ?
sujet n°82641
Bonjour, Je viens d'un monocoque ( Feeling 416 ) sur lequel j'ai passé une année sabbatique, avec le traditionnel tour atlantique. Pour mon prochain départ, j'hésite entre un mono ou un multi, maiscette fois pour un TDM Je n'ai jamais navigué sur un catamaran de croisière,et souhaiterai avoir quelques témoignages. Vous êtes passé de l'un à l'autre! Vous êtes des inconditionnels de l'un ou de l'autre! Pouvez-vous m'apporter le fruit de votre expérience? Question subsidiaire, un régulateur d'allure type Pacific plus 2 a-t-il sa place sur un cata? Merci de vos réponses, et bon vent à tous. François Clin
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réponse n°89451

Bonjour
Avec cette question, vous allez declencher un flot de reponses contradictoires. Car le sujet souleve les passions et chaque camp a ses fanatiques.
Moi, je me suis pose la question il y a quelques annees. Pratiquant la voile depuis tres longtemps, j'ai decide de louer des catas et des monocoques
types grande croisiere pour me faire ma propre idee. Ce que je vous encourage a faire.
Ma conclusion : pour qu'un cata de croisiere soit sur il faut 3 conditions :
- Qu'il soit leger et qu'il le reste ( charge ).
- Qu'il soit solidement construit
- Que l'equipage soit suffisament nombreux pour garantir la presence d'un barreur.
Je developpe le dernier point car c'est lui qui m'a fait opter pour un monocoque. Dans le mauvais temps (toujours possible), un catamaran se comporte
tres bien a condition de maintenir en permanence un certain angle avec le vent et la vague. A mon (humble) avis, il est deraisonnable de l'abandonner a
un pilote dans ces conditions. Pire encore de le mettre a la cape et d'aller se coucher. Un catamaran ne lutte pas seul dans la tempete. Il faut le barrer.
Sinon, il peut se mettre en travers de la vague ou pire partir en descente et accelerer dans la vague. Les catamarans ( de croisisre ) qui se sont
retournes ( chavires ou sancis ) l'on fait dans de telles situations.
Dans mon cas, naviguant avec mon epouse uniquement, je ne pouvais garantir la presence permanente d'un barreur en cas d'un tempete prolongee.
J'ai donc opte pour un monocoque, que l'on peut mettre en cape seche et qui se defendra alors tout seul. En fait, j'ai meme opte pour un deriveur, car
quand on releve la derive, le bateau glisse en travers de la vague, cree un remous qui casse les deferlantes et moi, dans ma banettes je peux recuperer.
C'est mon avis, il n'engage que moi.
Je suis parti il y a 4 ans autour du monde. Ma femme est toujours a bord.
Cordialememnt
JFB

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LAVEZZI 40, MOODY 376, AQUILA
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réponse n°89466

Mon expérience perso.
Je viens moi aussi du monde du monocoque ( half toner plan Fauroux - Trident - Joet 37 puis Sun Kiss ) prenant une année de
navigation en famille j'ai opté ( aprés avoir trés longuement hésité et vu pas mal de bateaux mono cata neufs et occasions )
pour un cata fountaine pajot lavezzy 40. Pourquoi ?
Construction sure - Renomée et expérience du chantier - Bateau léger et trés facile à manier sous toutes les allures et sur
presque tous les vents ( retour des baléares à 15 nds sous spi puis sous génois au largue avec vents de 35 nds et
houle:vagues forte )
comme indiqué dans l'autre témoignage le cata se pilote dans ces conditions et c'est à la fois rassurant et logique.
Le cata apporte les avantages suivants: espace impressionnant par rapport à un mono ( j'ai un copain qui n'a pas plus
d'espace sur son 50 pieds que sur mon 40 !!! ) rapidité de déplacement ( sauf au prés bien évidement ou il faut savoir
enlever 10° à ces prétentions de monocoquiste. Facilité de manoeuvres à voile mais aussi au moteur ( 2 moteurs c'est un
atout non négligeable en terme de sécurité )
Possibilté d'aménager le bateau ( déssal - groupe - etc... ) facilement compte tenu des volumes rangements. Si l'on voyage
en famille ce qui est mon cas le volume rangement prends tout son sens ( ce n'est pas le poids de ce qui est embarqué qui
est génant souvent mais les volumes ) Placement de l'annexe ( qui peut être plus grosse que sur un mono ) facilte à sortir
en toutes circinstance et qui ne gène pas sur le pont. Un cata sans dérive à l'avantage aussi ( pour celui qui fait passer
au second plan la performance et le cap ) de glisser et déraper plus facilement dans le gros temps : outre l'avantage du
faible tirant d'eau , c'est une sécurité dans le gros temps.
Autre avantage: tu vis dehors les 3/4 du temps dans un grand espace !!!! et à l'intérieur c'est super lumineux ( ça me
change du Sun Kiss )
Les défauts il y en a: Au prés cela "tape" plus qu'un mono et cela s'entend !!! Au vent arrière le spi et dur à tenir
et avec de la grosse vague il faut savoir réduire la toile en conséquence pour éviter les surfs piégeux !!! Cher plus cher
qu'un monocoque !!!
Si tu prends un cata construction amateur ou un petit chantier tu risque bien de le garder sur les bras lors de la
tentative de revente. Quand tu arrive dans un petit port on te regarde avec un drole d'oeil ( mais l'intéret s'est justement
d'éviter les ports )
En ayant bien pesé le pour et le contre et ayant discuté avec des anciens intégristes du mono qui sont passés définitivement
sur cata j'ai moi aussi opté pour la navigation à plat ( la bouteille de rosé posé sur la table sans avoir en s'en
préoccupé ........ ça vaut son pesant de cacahuétes ) Jean Jacques

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89476

Bonjour à tous,

Un argument assez puissant en faveur du cata : beaucoup de "monocoquistes" sont passés au cata et ne changeraient plus
pour rien au monde, alors que, à ma connaissance, l'inverse reste pour le moins rarissime.

Amicalement.

Bernard

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KETCH FERROCIMENT
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réponse n°89477

Pour être un peu objectif,il faut seulement comparer des cata et des monocoques de prix comparables et non de tailles
comparables.Compte tenu de notre budget,nous avons choisi un gros monocoque d'occasion(17,50 m) qui supporte sans
probleme les kilos,ce qui est important pour la sécurité.On préfère garder des sous pour se balader à terre,se louer des
voitures,s'offir des restos...C'est notre manière de voir les choses(budget oblige)et peut-être qu'avec plus de sous on
envisagerait un cata pour être à plat avec un grand cockpit et un carré avec vue sur la mer.

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A40
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réponse n°89480

bonjour
sans vouloir generer de polemiques quels vous semblent les catamarans de 40 pieds de grandes series les plus adaptés à un
usage croisière et vie à bord plutot sous les tropiques mais pouvant également affronter sereinement des conditions de
navigations plus dures
et cela dans un budget autour des 300000 euros en neuf
je pense exclure les catas à derives plus performant mais plus cher et cibler les modeles lavezzi nautitech lagoon
merci

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89498

Bonjour,

Les "petits" catas ne sont malheureusement pas nombreux sur le marché. En occasion les Nautitech 395, Catana 39, Lagoon
380, ou encore, mais il fait 37 pieds, l'Antigua 37 sont de bons bateaux. J'ai navigué sur le dernier, entre la Réunion et Maurice.
Nous avons été bien secoué mais j'ai été agréablement surpris du comportement du bateau. Nous étions au prés avec 25 KN de
vent et un beau clapot qui nous gratifiait de belles vagues qui venaientt claquer par dessus le rouf de temps en temps. Le
bateau sous solent et deux ris GV ne nous a jamais donné l'impression d'être limite. Nous avions les pleins d'eau (400 litres), de
fuel, (150 litres), une annexe avec moteur, un petit G.E. à essence, une bouteille de plongée et l'avitaillement pour 6
personnes. Je pense qu'une telle unité pour un couple avec un ou deux enfants peut faire l'affaire. Malheureusement, il n'y en a
quasiment pas sur le marché Mécontent.
Concernant la sécurité, il est à présent admis qu'un cata se sortira d'une situation délicate, aussi bien qu'un mono pour autant
qu'il soit bien préparé, notamment en ce qui concerne son accastillage et son plan de pont. Si c'est le cas, on souffre moins à la
manoeuvre sur un cata de 12 mètres bien équipé que sur un mono de la même taillle, (travail à plat, position plus ergonomique,
GV sur rail avec coulisseaux à billes, drisse mouflée etc...). Autre particularité du cata, on ne touche peu à l'écoute de G.V. on
travail au chariot, moins d'efforts.

Enfin, il est préférable, en grande navigation, de compter sur la sécurité active plutôt que passive. En racourci, être au bon
endroit, au bon moment, (je te déconseille la Réunion entre novembre et mai, pendant la saison cyclonique Clin type de phylosophie, tu auras rarement à affronter des vents soutenus de plus de 30 KN, mais si cela devait arriver, il faut
pouvoir étaller et ce, quel que soit le bateau.

Bonnes nav. à tous et ce , quelque soit le support, le principal étant d'être heureux sur l'eau Sourire

ERIC MANIERE
La Réunion

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FOUNTAINE PAJOT ATHENA38
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réponse n°89756

Possesseur d'un cata Fountaine-Pajot Athena 38 après avois navigué longtemps sur un ketch Amel, je ne reviendrais
effectivement pour rien au monde sur mono... Fountaine-Pajot fait des très bons bateaux, très surs, un peu plus lourds que
d'autres style Outremer mais j'ai pris jusque 65 noeuds sans casse mais effectivement il faut quelqu'un à la barre. A ma
connaissance aucun Athena ne s'est retourné depuis 10 ans. Le plus sur est de toute façon de se trouver à des endroits où cela
n'arrive pas, car même en monocoque, c'est un peu rock'n'roll. Voir l'excellent Jimmy Cornell "Routes de Grande Croisière" pour
être sûr de se trouver au bon endroit au bon moment !

La place à bord d'un cata est incroyable, on peut faire son quart au sec et au chaud, et pour mes gamines l'absence de gite + le
trampoline, c'est super. La place dehors est aussi très appréciable.

Question budget, cela dépend beaucoup de l'age du bateau - donc du boulot que l'on est prêt à faire dessus - et ou il se situe !
Un cata de 37-40 pieds de 10 ans coute moins cher qu'un mono de la même taille neuf... On trouve des Antigua en-dessous de
100k ou même des Maldives autour de 70k mais nettement plus spartiates. Il faut aller visiter aux Antilles ou en Turquie parfois.
On trouve en France des bon catas de série autour de 7-10 ans d'age et 130-150k. Fountaire-Pajot, Privilège et Lagoon
vieillissent plutot bien. Les Nautitech vieillissent mal j'en ai visité quelques-uns.

Cela dépend aussi du programme. Si c'est pour avoir une place à la marina et faire des ronds dans l'eau le week-end, cata exclu
en France en raison de la difficulté de trouver une place et de son prix quand on en trouve Clin

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CATAMARAN
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réponse n°89760

Merci de vos premiers témoignages, qui m'aident à murir ma réflexion
Bonnes navs à tous Clin François

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89768

Suite à l'intervention de JEFFOUZ 1

Bonjour à tous.

En effet l'ATHENA est un bon bateau , mais la version charter, la plus répandue est à mon avis peu adaptée à la croisière
hauturière. contrairement à l'Antigua, plus ancien de conception, les salles de bain sont très petites car logées dans un demi
flotteur. Le chantier a voulu faire dans un petit cata ce qu'on trouve dans un 43 pieds, dommage. La carré, du moins sur celui
que j'ai vu, est bizaremment organisé, avec des accès au coque vraiment étriqués, à voir quand même.
Pour étoffer un peu le sujet, qui m'interresse aussi, il serait interessant de savoir ce qu'il convient de vérifier sur un cata de
disons dix ans maxi. Les points à contrôler absolument, les constatations rédibitoires, les échanges standarts incontournables.
Certains catas de moins de 12 mètres sont équipés de moteur de 30 CV, d'autres de 20, est ce suffisant ? Le circuit électrique:
Sur un cata, deux moteurs, donc 2 alternateurs mais loin l'un de l'autre, comment est monté le circuit service ?
Merci de nous en dire plus sur le sujet.

ERIC MANIERE
LA REUNION

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CATAMARAN
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réponse n°89786

Bonjour,

On pourrait aussi lancer un thème sur les bons et les mauvais cata.
Les bons et les mauvais chantiers

Sans esprit polémique, cela permetrai de faire le tri à la base. Il y aura toujours des excessifs comme partout mais bon,
Un partie de la presse Allemande avait décrié le chantier BAVARIA pour son manque de sérieux dans la conception de ses
nouveausx bateaux.Chacun ici connait le résultat de cette course à la productivité pour n'importe quel prix: Une quille perdue, 4
morts.
Cordialement
François

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FOUNTAINE PAJOT ATHENA38
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réponse n°89788

Bonjour Eric,

l'Athena est pour moi le plus petit des grands catas habitables, et le seul que je pouvais me payer... Il ne tape pas à la
différence de son petit frère le Tobago. Je le trouve très habitable, et sincèrement, je ne vois aucun intéret de passer au
Lavezzi 40 ou Belize 43. On tient à 10 à bord sans probleme ce qui est très sympa. Les accès aux coques sont assez larges et
les salles de bain sont assez petites mais suffisantes. Il n'y a pas longtemps, c'était je crois le cata habitable le plus fabriqué au
monde avec plus de 200 unités. Plus gros, c'est beaucoup plus de frais, plus grande difficulté de prendre le bateau seul alors
que là je navigue souvent en solo, beaucoup plus de fardage et pas forcément plus de vitesse : sous spi nous avons dépassé
un Lagoon 440 en mai dernier...

Mon bateau a 10 ans et il a bien vieilli. Le greement dormant a été changé pour faire plaisir à l'assurance et c'est effectivement
plus sur. Pour examiner un bateau, je recommande un expert car de toute façon l'assurance demandera un rapport d'expertise.
La coque, les moteurs (analyse d'huile), les sails drive, la poutre avant, l'electronique : tout peut avoir des problemes. Ce qui
est rassurant c'est que la structure est très saine, ce qui est endommagé se change.

Concernant l'electricité, effectivement pas simple, j'ai refait pas mal de choses. J'ai une batterie séparée pour chaque moteur et
2 fois 200A de batteries de service, alimentées par 3x80W de panneaux solaires. Chaque alternateur recharge sa batterie
moteur et un parc de batterie de vie en parallèle. Les panneaux rechargent un seul parc. Travaux en cours, je ne suis pas
encore completement content.

Concernant les moteurs (2x18 Yanmar), je fais presque 7 noeuds avec les 2 moteurs, mais nous faisons souvent route avec 1
seul moteur, ce qui fait 5,5 neuds et 2 fois mois de gasoil gaspillé. C'est suffisant même par gros temps : rentrée de Port Cros à
Bormes par 55 noeuds dans le nez à 3,5 noeuds lors du gros coup de vent de fin aout 2004. Sans compter que 30 CV, c'est plus
lourd, ça coute plus cher, ça consomme plus donc moins d'autonomie et le bateau ne va pas beaucoup plus vite...

Le problème de l'Athena, ce sont les rangements insuffisants. Pour une transat, je pense transformer une salle de bain en
cambuse. Pas mal d'espace rangement à récuperer dans le carré, et dans les cabines arrières. D'autres petits défauts comme
par exemple les chandeliers posés en Inox sur Alu, absence de caisson étanche sur les pointes (pour éviter la voie d'eau si on
rencontre un container) mais tout cela est faisable, c'est juste du boulot !

A+

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privilège 465 (Catamaran)
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réponse n°89792

Bonjour, je confirme tous les avantages du cata, en plus on est moins malade.
A mon avis, il faut oublier le régulateur d'allure, aux allures portantes il faut un pilote électrique puissant.
Il est vrai que dans le gros temps, il vaut mieux barrer, mais cela arrive rarement, même en grande traversée.
Par contre, il a trop de prise au vent pour tenir la cape, on peut très bien laisser le bateau à sec de toile dans le gros temps, il se
met naturellement en travers, il lève une coque, puis l'autre. C'est impressionnant au début, mais on s'habitue. Au delà, je
conseille de prendre la cape au moteur (moteur sous le vent au ralenti) pour attaquer les vagues à 45°.
N'hésites pas, pour vivre longtemps à bord, y a pas photo.
Bon vent à toi
Jean-François

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CATAMARAN FREYDIS 46
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réponse n°89803

bonjour à tous ,je suis passé au cata il ya 3 ans après 15 ans de monocoques le dernier un ovni 385 rien à redire très bon
bateau , j'étais assez septique par rapport au cata mais après 25000 miles en 3 ans je ne reviendrai pour rien au monde sur un
mono . Le cata est moins fatiguant ,vivre à plat est un bonheur et l'effet descente à la cave n'existe pas la vue panoramique est
super ,ont passe beaucoup de temps au mouillage sur un voyage environ 80% du temps pour moi ,la qualité de vie en est
augmenté dans les mouillages rouleurs . il faut un cata léger et faire attention au surplus de poids ,etre vigilant sur les
réductions de voilure au près n'ayant pas de gite le gréement travaille beaucoup .dans les ports une fois bien habitué avec 2
moteurs c'est très facile de garer la bete plus facile que mon ovni avec un bon vent de travers.j'ai un freydis 46 et le fait d'aller
assez vite est pour moi un facteur de sécurité j'ai traversé cet hiver en couple de madeire en martinique dans un alizé frais force
4 à 6 en permanence en 13 jours sans faire une heure de moteur hormis pour la charge que du bonheur ,amicalement

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89810

Bonjour,

François a tout lieu d'être satisfait, son sujet a un vif succès et finalement, peu d'intervennants pour décrier les multis. Les
temps changent. Il y a dix ans, la tendance eut été inverse ! Le vrai gros défaud du cata c'est qu'une fois qu'on y a gouté, c'est
dûr de revenir sur un mono. Ma première expérience multi s'est faite sur un cata construction amateur, sur plan DANSON, l'archi.
des Outremer, (disparu il y a quelques mois). 14 mètres, 6 tonnes, 100 mètres de toile au près, un régal et une révélation. Nous
avons rejoins Giibraltar à Furteventura, en passant par Lanzarotte (îles Canries), trois semaines de bohneur pour les deux
couples composant l'équipage. Cette unité a bouclé son tour d'atlantique sans encombre Une info, le coût de la construction,
120 à 130 KE !!!! mais 6000 heures de boulot acharné , et une réalisation bouclée en .....10 mois!!!!! Là, je me suis fais
beaucoup de mal, surtout quand j'ai remis les pieds sur mon First 310 , (un très bon petit canot, soit dit en passant).

La contibution de Jeffouz, à propos de l'Athéna 38 est interessante, car cette unité, que j'ai sans doute pas pris le temps de
bien visiter est une des rares de cette taille , avec le Lagoo 38. On en trouve à des prix compris entre 150 et 200 KE.

Concernant les points à contrôler et la motorisation c'est OK.
Quel type d'hélice utilises tu ?
As tu une voile portant ,(génaker, spi ) ?
Type de pilote utilisé ?
Le circuit électrique : si on veut jouir d'une certaine autonomie c'est effectivement pas simple. Une bonne solution: utiliser un
petit G.E. à essence du type Honda EU 2.0 i. Poids 20 kg, moteur 4 temps, puissance nominale 1500 watts, ce qui perment d'y
atteller un chargeur de 60 ampères, confortable en croisière. Autre solution, blinder en panneaux solaires, mais gare au budget,
3 ou 4 fois 125 watts , sur axe réglable + 45° et - 45°, ce sont 100 à 150 ampères/jour, si le soleil est de la partie bien sûr.

Bonne soirée à tous

Eric La Réunion

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89817

Bonjour,
Je navigue sur un Azuli, plan Lerouge, construction Soubise, de 1991 depuis 2000 (environ 30 000 miles dont 1/3 en solo). Je
prépare un TDM en solo, en 20 ans au moins Sourire avec ce petit cata qui avait été un peu déshabillé et voilé pour la course (et çà
marchait bien !). Je ne m'accorde pas plus d'1,2 t de matériel à bord, 2 diesel volvo 20 , eau, gasoil et whisky compris... Donc
des choix car un cata c'est léger ou c'est vite dangereux et de surcroît "cassant" pour son gréement. Mais seul (ou en couple) ce
petit 39 ' est suffisant. Cà va vite, exemple retour des Açores en automne dernier avec un pilote à moitié en rade en 7 jours
Horta St Malo, seul, avec pas mal de gros temps et 18 heures arrêté dans un superbe calme plat. Dans la pratique, en croisière
seul je m'interdis plus de 9 nds au près et de 15 au portant pour ne pas fatiguer le bateau (ce qui est plutôt, des pointes à 11 au
près et 18 au portant dès 15 nds de vent. Je précise 5,5 tonnes en charge pour 93 m2 au près avec mât aile. 150 m2 sous
gennaker -là on va au moins aussi vite que le vent- et jusqu'à 225 m2 sous spi. Donc çà avance... J'ai navigué 20 ans en mono
et serais incapable d'y revenir.
Côté sécurité, je suis seul mais n'ai pas (encore) eu de vrais soucis même dans le très gros temps (50 nds et +). Simplement, il
faut barrer ou au moins, ce que je fais, être dans le cockpit prêt à reprendre la main sur le pilote. Gyro indispensable. Au-
dessus de 45 nds et quand çà dure 3 jours, c'est un peu désagréable à la longue et on commence à réfléchir à une ferme avec
des vaches (et une fermière accorte tant qu'à faire !). Mais si on n'accepte pas l'inconfort... on reste à terre. Dans le très gros
temps, 50 nds, , j'utilise une grosse haussière que je remorque, ammarrée entre les 2 winches de GV (ST 50) et j'y ajoute tout
mon mouillage. Très drôle à remonter à bord, seul. Avantage, moins de départs au surf et grande stabilité de route ce qui
permet de gérer l'angle d'attaque des vagues. On tourne quand même entre 7 et 14 nds, avec les vagues, sous mât et
tourmentin...Je freine aussi en mettant le mât à contre. Pas accadémique mais 2 nds de moins garantis dans les surfs. Par
contre il faut alors bien blinder les bastaques et la drisse de gennak que je porte à l'étrave au vent. Mon rêve, le grand frère de
l'Azuli, un Freydis, mais c'est pour plus tard quand je voudrai plus de confort et en trouverai un pas trop cher, d'occas'. On peut
rêver ...
Les défauts, car il y en a:
- Une très grande stabilité inverse ! mais il faut quand même un peu le chercher en tirant sur la bête avec des catas de croisère
type Lagoon ou autre. Je reconnais qu'avec les plans Danson, Lerouge, Luscher et quelques autres du même type, on doit y
parvenir car çà peut aller très vite dans la piaule. J'ai 3 grosses frayeurs à mon actif, mais toujours de ma faute: 2 fois vitesse
excessive dans du gros temps et plantage au bas de la descente à 25 nds, et 1 fois cavitation des safrans très sales (bernicles !)
à 18 nds et départ au lof du bateau, incontrolable. On (nous étions 2) a tout choqué sans se consulter (pas le temps de voter
pour créer une commission) et çà a ralenti (à 12 nds quand même). En fait, c'est surtout la mer et pas le vent qu'il faut
craindre. On sancit au bas de la descente.
- Un près serré pas terrible (en plus j'ai des ailerons, bien pratiques, mais nuls pour le près). Ceci étant, on va toujours
nettement plus vite qu'un mono (sauf les nouveaux classe 40 ou 50 évidemment, mais on ne parle plus du même programme).
On perd en cap mais on regagne et au-delà grâce à la vitesse. Un VMG c'est un cap ET une vitesse.
- Une capacité de charge plus limitée. Sur les plans légers déjà évoqués, il faut même être drastique sous peine de faire souffrir
le bateau qui n'est pas conçu pour çà. Sur les Lagoons Jeantots, Moorings et autres Pajots, c'est sans doute plus tolérant car les
carènes sont rondouillardes. Pour ma part, je préfère le cata très léger et donc rapide, considérant qu'au port, tous les bateaux
sont confortables. Quand on peut être vraiment rapide, on peut éviter une dépression et çà c'est de la sécurité et du vrai
confort. Et... fast is fun !
- Mouillage: En cata, on tire facilement des bords au mouillage (avec un mât aile çà peut même aller vite) si on n'est pas mouillé
sur patte d'oie. Autre souci: beaucoup de fardage sur un bateau léger ayantt peu de pied dans l'eau. Donc, çà se balade (rayon
d'évitage important et différent des monos) et çà tire: donc mouiller long. Je mouille couramment ma spade alu 9 kgs (une
merveille), 6O m de chaîne de 8 et 30 m de bout' de 18 pour 10 m de fond. Je viens seulement de m'offrir un guindeau. Seul,
j'en ai parfois bavé pendant 1 heure pour relever le mouillage !Course oblige, tout était allégé. Ceci étant je mouille très long
certes, mais je dors bien. L'été dernier j'ai vu dans le port de Leixoes (Portugal) quasiment tous les bateaux chasser autour de
moi dans la nuit par 45 nds de vent. Je n'ai pas bougé. Si j'ai un doute, je n'hésite pas à empenneler avec la Spade en tête
suivie de 15 m de chaîne de 8, une Fob HP 16 kgs et la chaîne et le bout' habituels.
- Esthétique: Pas facile de faire un petit cata élégant... Merci à feu Gérard Danson, à Erik Lerouge et Patrick Lüscher de l'avoir
pourtant réussi. Que ceux que j'oublie me pardonnent mais je trouve qu'on voit de + en + du cata caravane, ce qui est un choix
respectable, chacun voyant midi à sa porte...
- Encombrement. On est un peu regardé de travers par la plupart des capitaines de port et on paye 1,5 fois la dîme ... pour
servir de ponton de surcroît car les copains viennent à couple. Au passage: quand on a un bateau en sandwich on est vite mal
élevé car on ne peut prendre à couple des bateaux trop lourds sans risquer d'enfoncer un peu la mousse du bordé... Les
manoeuvres de port, avec 2 moteurs, c'est un bonheur mais seul pour les amarres, c'est parfois intéressant quand le vent
écarte du quai. Les badauds apprécient. Dans la pratique quoi de mieux que le mouillage forain sur un bateau qui ne roule pas ?
- Le prix, évidemment. Mais quand on aime...

Encore une fois, comment peut-on, sauf programme spécial, naviguer en monocoque ? Pas sectaire, comme vous le voyez !

Bon vent à tous de la part d'un ex-constructeur de monocoques (en + !) qui naviguait quand même en cata ! Mes clients avaient
un peu de mal à comprendre. Résolument, je préfère le gîte à plat au traîne plomb !! Si en plus le programme est TDM par les
Alizés, la question ne se pose même plus.

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CATAMARAN
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réponse n°89819

Bonjour,
Votre intervention est vraiment très intéressante, riche d'enseignements, je prends note, merci de nous avoir fait partager votre
expérience, surtout dans le mauvais temps.Au fait, que pensez-vous des ancres parachutes ?
Bonnes navs
Cordialement
François

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CORSAIR F31
Inscrit forum
réponse n°89820

TDM catamaran : très beau témognage sur l'internaute

bon vent

http://www.linternaute.com/voyager/conge-sabbatique/cyrano/diaporama/

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89821

Bonjour à tous,

Intervention remarquable de Baami, merci.

Plus généralement, ce fil fait plaisir à lire (par opposition à d'autres fils déplorables), et me rassure sur la qualité du forum STW.
Un grand merci à tous les intervenants, et particulièrement à François Lecomte qui a su le lancer.

Amicalement.

Bernard

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Inscrit forum
réponse n°89822

J'ai beaucoup navigué sur multicoque, mais je fais partie de ceux qui sont revenu au mono. Le dernier, c'était un Dehler 38.
Pour des raisons de sécurité. Je suis tout à fait d'accord avec ceux qui disent que la sécurité est liée à l'équipage. Et je
fais partie de ceux qui ont chaviré en multicoque, et après on a toujours une certaine réserve.. Pour les catas de petite
taile, pas de problème, on sait quand la coque sort (mes deux derniers multi : Corneel 26, Tornado), pour les grands c'est
parfois trop tard, j'ai donné. Naturellement, si c'est de la croisière tranquille, pas de problème. J'ai loué 15 jours à
Madagascar un Athena 38. On était 4 couples, aucun problème. Il y en avait 7 qui trouvaient tout impeccable, et 1 qui
s'emmerdait, moi, je ne prends aucun plaisir à barrer un Saviem..

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LAGOON 440
Inscrit forum
réponse n°89828

Ok avec F-260: huit jours aux Antilles sur un Lagoon 41, et très peu de voile. on est arrivé à 7nds par 25 nds de vent de
travers pendant une heure. Pour le reste, surtout du diesel. Heureusement, il y en a deux.

Mais huit jours sur une caravane ne valent rien par rapport à l'expérience de Baami sur un vrai bateau. Alors, il faut que j'y
retourne pour me faire une vraie opinion.

Mais Baami, tu nous parles, dans le gros temps, de laisser le cata à sec de toile. Comment? en le laissant vent arrière?, en
essayant de faire du travers? ou en mettant la barre à fond pour faire de la cape? Merci pour ta réponse (même en mono, je
n'ai personnellement jamais vu 50nds alors je suis friand de toutes les expériences).

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89836

Fallait lire 17 noeuds je suppose , avec mon vieux mono First 325 et 25 noeuds de vent , on fait 7 noeuds sans problème... C'est
sûrement une erreur.

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ATHENA 38 FOUNTAINE-PAJOT
Inscrit forum
réponse n°89847

Bonjour Eric,
Mes hélices sont des 14/17 et mon pilote un Autohelm ST7000. Je n'ai pas souvent vu de régulateur d'allure sur des catas,
mais ça existe... moi je ne le ferais pas.
J'ai un spi de 70m2 environ qui nous fait avancer au-delà de 10 noeuds en moyenne dès 25 noeuds. Bon, le record du bateau en
descente de vague est de 16 noeuds au GPS, l'Athena n'a pas les performances de l'Outremer mais ce n'est pas le même
programme...
Question electricité, pas besoin de générateur : on tient bien presque avec les panneaux solaires dès qu'il y a du soleil et
tout ça avec frigo. Avec le panneau supplémentaire que je dois poser sur le roof, on devrait tenir completement.
Pour les prix, on trouve facilement des catas de 38 pieds à moins de 150keuros, surtout après l'été, voir les annonces de
V&V Clin celui que l'on veut acheter si le propriétaire est d'accord, cela complète très très bien les expertises !
JF

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Inscrit forum
réponse n°89850

tout de même... un monocoque c'est plus joli qu'un cata...

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CATA
Inscrit forum
réponse n°89853

Exact, mais c'est à peu près tout ce qui reste en faveur des monos.

Il suffit de regarder dodeliner les monos dans un mouillage un peu rouleur...
Le manque de place, entre autres pour mettre des panneaux solaires, est également un sacré facteur limitatif.

Plus sérieusement, un des points noirs (en dehors des places de marinas en Europe) dont on ne parle jamais est la manipulation
de nos engins.

Pratiquement aucun port n'est équipé pour sortir de l'eau un bateu de plus de 8 M. de large.

Bilan : location à prix d'or d'une grue de chantier (+ dans mon cas, dégats au bateau à chaque carénage).

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89913

Pour compléter le propo de Flyer. Il y a des monos très moches, pansus, caravanés, hideux de lourdeur et des jolis catas aux
roofs pas trop saillants, aux lignes étirées, et inversement. Je pense que c'est pour beaucoup culturel et un reste de nostalgie
des clippers tout dessus et autres classe J, magnifiques, racés mais bon, affaire de goûts et de couleur. J'ajouterais néanmoins
que quand on est sur le joli bateau, on ne peut guère l'admirer puisqu'il faut du recul. Ce sont les autres qui en profitent (et
l'ego du propriétaire, c'est vrai, et çà compte au moins autant -je ne fais pas exception à la règle). Tandis qu'avec un cata, on
regarde la coque sous le vent, on voit son bateau naviguer de l'extérieur et çà c'est irremplaçable pour peu que çà fume un
peu... Et quand çà ne mouille pas trop, farniente dans le filet avant. Le bonheur s'écrit en cata, je vous'l'dis ! Rouler en
monocoque au mouillage, certains doivent aimer. L'année dernière devant Funchal, tout le monde mouillait dehors (comme
toujours d'ailleurs et ce n'est vraiment pas un abri dès que çà souffle un peu) et je voyais régulièrement l'amorce de quille des
voisins !! De temps en temps ils allaient à terre ou venaient à mon bord pour se reposer (et boire mon whisky, ce qui d'ailleurs
me donnait une bonne occasion pour en faire autant)... Au bout de 3 jours ils partaient ou faisaient le forcing pour accéder à la
marina... Pour la sortie d'eau, en général on peut soulever le cata avec un charriot classique, en le prenant sous sa
nacelle avec des madriers (bien emballés dans de la moquette et olacés judicieusement sous des cloisons). Je trimbale ainsi le
mien (6,42 m de large) et l'ai vu faire sur des Freydis de 8 m de large. Mais je reconnais que c'est un peu limite, genre chateau
branlant. On ne fait pas des Kms comme çà. Ceci implique quand m^me que la nacelle tienne le coup et sur des catas bien
lourds, je ne m'y risquerais pas.
Bon vent (portant)
PS: La question subsidiaire d'origine de François. Le régulateur d'allures. Sur un cata qui varie brutalement en vitesse et donc
en vent apparent, çà ne peut guère marcher. Même sur les catas anglais bien pansus et bien lourds, je n'en ai pas vu (mais je
ne prétends pas avoir tout vu). Qu'on se souvienne des déboires de Tabarly avec Pen Duick 4 (futur Manureva) qui était équipé
d'un pilote Gianolli (orthographe ?) qui n'a jamais bien marché pour cette raison. Et les régulateurs d'allure n'ont pas fait
beaucoup de progrès depuis. Nous sommes donc condamnés au glouton pilote électrique mais avec gyro pour anticiper les
embardés.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89914

Bonjour à tous, bonjour Baami,

Encore une fois merci Baami pour tes interventions toujours très intéressantes.

Tu as plusieurs fois insisté sur la nécessité d'avoir un pilote avec gyro. Pourrais-tu expliquer ce qu'est précisément cette bête
(le "gyro"), comment ça marche et pourquoi c'est si important ?

Amitiés à tous.

Bernard

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89916

Le gyro est une petite bête (électronique aujourd'hui), grosse comme 2 paquets de cigarettes, qui entre (en quelques sorte) la
mémoire du comportement du bateau. Au bout de quelques instants de navigation, il intègre la manière dont il prend la houle
par l'arrière, par exemple, sa réaction pour partir au lof ou à l'abattée à ce moment là, etc... Ensuite il retransmet l'info au
calculateur du pilote. Le calculateur deviend alors plus intelligent (au moins il y en a 1 qui s'améliore à bordMDR ) ne se
contentant plus de noter une variation magnétique de cap ou d'angle de vent pour corriger et revenir au cap ou à l'angle initial.
Il anticipe, comme nous le faisons en barrant, instinctivement (encore que j'ai vu des barreurs qui n'y arrivaient jamais, pauvres
d'eux!). La grosse différence entre avec ou sans gyro, c'est l'anticipation. Sans, le pilote réagit quand l'angle a déjà commencé
à nettement changer: gros coup de vérin, gloutonnerie d'ampères qui l'accompagne et si le lof s'embarque trop fort, pas sûr que
le pilote arrive à rattraper( ce qui débouche parfois sur des figure sacrobatiques originales voire sur le test de la stabilité inverse
du joli bateau devenu un coûteux radeau très très stable.très très humide (mais toujours mieux que l'inutile radeau de survie
des bateaux insubmersibles, au passage) + les lacets de la route. Avec gyro , c'est plus en douceur et plus sécurisé. car
anticipé. Ne pas me demander ce qu'il y a dans le petit boîtier, d'autres sont plus compétents que moi qui en suis resté aux
gyros magnétiques 3 axes de la seconde guerre mondiale ! En résumé Le gyro analyse constamment le comportement du
bateau qui évolue suivant l'allure et la météo et, retransmettant l'info au calculateur du pilote permet à celui-ci d'anticiper les
varations de cap du bateau. Je pense que sur les sites de NKE, Raymarine et autres Robertson tu devrais pouvoir trouver une
info + complète et + technique. Un détail, mettre le gyro bien à l'arrière pour qu'il ressente le plus possible le comportement du
bateau (j'en entends déjà qui vont demander : dans l'annexe remorquée ?MDR). Surtout sur les multi où le grand danger c'est le
départ au lof au portant. Par contre le gyro ne pourra rien si tu plantes au bas de la descente car tu vas trop vite: là, c'est
l'erreur humaine qui est en cause et le gyro ne sait pas choquer ni affaler !
Bon vent

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Voilier fifty
Inscrit forum
réponse n°89920

Bonjour
après cette démonstration, bien envie d'y gouter,au cata, avec un peu de zèle l'émotion est garantie....justement, j'ai souvent entendu qu'il valait mieux
laisser ses vieilles habitudes au vestiaire, conduire un cata c'est comme conduire un side-car..., pas question de contre-braquer dans les virages,
qu'en pensez vous, c'est pas un peu tard après la cinquantaine de vouloir s'habituer à de nouvelle règle de conduite .
une néophyte

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89922

Bonjour à tous,

Merci Baami pour ta réponse sur le gyro.

Je rebondis sur le post de Spin : quelles sont les grandes différences entre barrer un mono et barrer un cata ? J'entends
différences lorsque le bateau est sous voiles, mais aussi au moteur (manoeuvres de port et de mouillage).

Amitiés à tous.

Bernard

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CATA
Inscrit forum
réponse n°89927

Bonjour, pour faire court : çà n'a rien à voir.

En cata, sauf très rares exceptions, il faut oublier "le plaisir de barrer" et autres "agréments" du monocoque : bateau
qui "prévient" par la gite qu'on est surtoilé etc...

Le cata (amha) c'est l'efficacité avant tout : navigation sans gite (de préférence avec plus de 70° d'angle au vent) au pilote
automatique (prévoir l'installation électrique en conséquence). J'ai toujours entendu dire (et lu) que les conservateurs d'allure
étaient incompatibles avec les multis. Confort royal au mouillage (ne pas perdre de vue que c'est 70 à 80 % de la durée de la
croisière pour les propriétaires et les tourdumondistes).

Maneuvres de port (quand on y va !!!) facilitées par la distance entre les moteurs.

Sécurité car TOUT est doublé : barres, moteurs, alternateurs, circuits d'eau douce et de gazole, possibilité d'un pilote auto sur
chaque safran etc...

Quand à l'apprentissage : on aime ou on déteste en une semaine. Il est impératif de prévoir une phase d'adaptation car les
mouvements du bateau sont TRES différents de ce à quoi on est habitué en monocoque : certain(e)s ne s'y font jamais.

Bon vent

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89928

Bonjour à tous,

Merci Flyer 34 pour ta réponse. Toutefois, les points suivants mériteraient à mon avis d'être précisés :

- Cata sous voiles : puisque le bateau ne prévient pas par sa gite, quand faut-il réduire ? Outre le speedo et l'anémomètre, y-a-
t'il d'autres éléments objectifs qui t'amènent à penser que tu commences à être surtoilé (à part être sur le dos...) ?

- la procédure de prise de ris est-elle différente sur un cata ?

- équilibrage du cata sous voiles selon les allures et les réductions (répartition GV, génois et genaker) : y-a-t'il des différences
par rapport aux monos ?

- manoeuvres de port au moteur : on me dit que pour les manoeuvres il faut bloquer la barre en position tout droit et tout faire
en jouant sur les moteurs (avant et arrière), exactement comme si les deux poignées des moteurs étaient celles du guidon d'un
vélo : qu'en penses-tu ?

- mouillage sur bouée : quelle est la bonne technique avec un cata ?

- mouillage sur ancre : différences par rapport à un mono ? (je pense, notamment, à la patte d'oie : quoi tèce ?)

Merci d'avance à tous pour les réponses.

Amicalement.

Bernard

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CATA
Inscrit forum
réponse n°89932

Désolé de n'avoir pas été assez clair :

- le cata ne "dira" jamais quand il faut réduire : c'est une question d'expérience et de "vécu". Pour les catas "normaux" (ni
Outremer/Freydis ni Catalac...) les chantiers disent "tout dessus" jusqu'à 25 Kts apparents, deux ris à 30/35 etc... On peut
aussi limiter la vitesse loch ou GPS, c'est ma méthode mais celà n'engage que moi...

- prise de ris : idem mono ;

- équilibre : tout dépend du modèle. certains ont prépondérance aux voiles d'avant, d'autre à la GV. La prise de ris étant plus
pénible que de rouler le génois, il est souhaitable (encore amha) de commencer par la GV le génois suivra toujours...

- dans les ports, au moteur, dans 95% des cas : barre au milieu deux mains sur les manettes de gaz. La barre peut aider mais,
dans un premier temps, c'est à réserver aux experts. On peut, par exemple, déplacer le cata latéralement sans aller ni en
avant, ni en arrière en jouant sur les moteurs et la barre !!!

- mouillage sur bouée : en équipage réduit, passer un bout dans l'anneau de la bouée depuis la plage arrière en parfaite vision
du barreur (le haut franc-bord rend cette maneuvre périlleuse depuis l'avant du bateau). Puis laisser glisser le bateau en aidant
éventuellement avec les moteurs pour, enfin, reprendre de l'avant. Eventuellement, finaliser depuis l'annexe.

- mouillage sur bouée ou sur ancre même combat : patte d'oie (à poste sauf pour les longues traversées) un bout pris sur les
deux pointes avant avec, au milieu, une manille, main de fer ou autres de façon à ce que l'effort soit pris par la patte d'oie et
non par la chaine. Ce procédé évite au bateau de "remonter" sur son mouillage en tirant des bords à cause du fardage.

Espérant avoir été assez précis, le tout résultant de ma faible expérience (jamais plus de 35/40 kts réels en navigation ou au
mouillage).

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CATA
Inscrit forum
réponse n°89933

Pour répondre à Eric au sujet de la sécurité :

- l'avarie de barre n'est génante que si on ne l'a pas prévue.
Je m'explique : sur mon cata, on peut déconnecter la bielette reliant les deux safrans en quelques secondes. Ensuite : pilote
automatique (un dans chaque coque dans mon cas) et, au pire, la barre franche de secours se monte indifféremment à babord
ou tribord. Rien à voir avec un mono !!!

- concernant la panne d'un moteur : quand je fais route au moteur pour cause d'éole aux abonnés absents c'est TOUJOURS sur
UN moteur. Il est évident que le cata n'est pas maneuvrable dans un port sur un seul moteur : il faut quand même que les
employés des capitaineries servent à quelque chose. Là aussi la comparaison mono/cata tourne court.

- il est également évident que le budget s'en ressent : l'entretien de 2 X 50 cv est plus coûteux que celui d'un 80 cv pour
comparer ce qui est comparable.

- enfin, il est clair que les catas du commerce sont inaptes aux quarantièmes ou cinquantièmes : chacun son programme...

Bon vent.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89934

Bonjour,

sur un cata, il y a un avantage que personne ne pourra nier, tu montes dans ton bateau, tu mets les moteurs en route, tu
montes la toile, et tu pars, tu mets ton pilote et là tu peux commencer à ranger tes affaires.

Pas de gîte, franchement, si ça c'est pas un atout, en plus, tu vas vite. T'es confortable. Que du bonheur.

Bonne route a tous.

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CATA
Inscrit forum
réponse n°89935

As tu regardé l'état du safran babord d'Orange II page 103 de V & V N° 427 ?

Le bateau marche quand même à 30 Kts.

La perte d'un safran suite à une collision avec un objet flottant non identifié fait partie des hypothèses à envisager (amha). Voir
également page 60 V & V N° 425.

Avec LE safran d'un mono dans cet état toutes les barres de secours du monde seront sans grand effet (toujours amha).

Je sais qu'il existe des monocoques bi-safrans mais c'est quand même la minorité. (Et même des bi-moteurs mais là c'est du
grand luxe...)

Tout le monde a droit au bonheur sur une, deux, trois (+ si affinités) coques.

Bonnes navigations.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89937

Bonjour à tous,

Eric et Flyer34 (merci pour ta dernière réponse) semblent s'accorder sur le fait qu'un cata est dangereux dans le gros temps :

- selon Flyer, "il est clair que les catas du commerce sont inaptes aux quarantièmes ou cinquantièmes "

- selon Eric, "certains pontons ont besoin des 2 moteurs pour virer dans du 45 / 50 noeuds de vents...pas dans les
quarantièmes, mais dans le golfe de Gascogne"

Pourtant, des témoignages nombreux, sur ce fil et ailleurs, d'expériences vécues par des gens manifestement honnêtes et
raisonnables semblent prouver le contraire.

Donc question simple : peut-on prouver (faits, chiffres, expériences, démondtration scientifique) qu'un cata est moins sûr qu'un
mono dans le gros temps, bien sûr toutes choses étant égales par ailleurs ?

Amitiés et encore une fois merci à tous les intervenants pour la qualité de ce fil qui reste non pollué.

Bernard

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89938

20 noeuds de vent de travers, un petit 12 noeuds sur l'eau, ta bouteille toujours sur la table, c'est vrai que le mono aucuns
problèmes, tout reste en place (si tu les as bien collés).

En plus du confort, je trouve même du plaisir à barrer, et quand tu tombes en panne d'un moteur, il en reste toujours un à
disposition.

Prendre un ris quand tout est plat, c'est plus facile aussi.

Enfin, tout le monde trouve midi à sa porte et moi la mienne c'est le cata. Clin

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Inscrit forum
réponse n°89939

Souvent, c'est près des cotes qu'un cata est plus dangeureux, par exemple sous le vent d'une cote (genre sud est de la Corde
par mistral). Les rafales peuvent alors être considérablement plus fortes que le vent moyen , et en plus tourner. Exemple :
près de Rondinara. Vent moyen , 20 noeuds. Rafale très brutale à près de 50 noeuds, avec rotation au vent de 30 degré. Mon
bateau, Dehler 38 bien raide à la toile, a été pratiquement couché avant de partir au lof. Bilan : rien. Un cata, même de
bonne taille, n'aurait eu que deux ou trois secondes pour réagir en larguant GV et foc. C'est à dire, avec un équipier à
coté de chacune des manoeuvres..

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Voilier fifty
Inscrit forum
réponse n°89940

c'est vrai qu'il faut tout revoir, habitudes, réactions, sensations, c'est un nouvel apprentissage et je pense que si j'en ai un jour l'occasion, je ne voudrais pas
le manquer mais à regarder les annonces de vente, un cata est toujours plus cher à l'achat pour une catégorie mono similaire en espace et armement, donc
pour moi le choix est vite fait et il est essentiellement économique , à moins que, des petits catas jolis et habitables, disons de 9 à 10 ml, ça existe ? ?

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CATA
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réponse n°89941

Il n'y a pas de "petits" catas sur le marché standard.

Tout simplement car en dessous de 37/38 pieds le rapport longueur/largeur ne "passe" pas.

il existe des catas plus petits, les warham par exemple, mais ils sont hyper-marginaux.

Il y a aussi un malentendu fondamental : comparer un cata de 11 mètres avec un monocoque de 11 mètres c'est comparer une
orange de 200 grammes avec un citron de 200 grammes.

La longueur n'est, en aucun cas, un élément de comparaison.

Il vaut mieux regarder la surface, le volume ou une combinaison des deux pour se faire une idée.

Il n'y a pas si longtemps, notre bonne Administration utilisait la jauge en "tonneaux administratifs" pour taxer les bateaux.

Ce critère avait une certaine pertinence, car on voyait bien, à l'époque, qu'un cata de X mètres de long jaugeait 1,5 ou 2 fois
plus de tonneaux qu'un monocoque de même longueur. (Bien sûr, certains vont me sortir des exceptions à cette règle. mais, en
moyenne, c'est vérifié).

En clair, un cata de 12 M. de long ne peut raisonnablement (volume, surface) se comparer qu'à un monocoque de 14/15 M voir
plus.

Là seulement on peut comparer les prix. Sachant que tout ce qui est en double : moteurs, safrans etc coûte évidemment plus
cher : 2 moteurs de 50 Cv + 2 réservoirs de gazole coûtent plus cher à acheter et installer qu'un moteur de 80 Cv et 1
réservoir (pour prendre un exemple).

Il n'est pas nécessaire de dépenser des fortunes pour trouver le bonheur (sur l'eau et ailleurs...)

Bonnes navigations.

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Voilier fifty
Inscrit forum
réponse n°89946

Finalement en cherchant , on trouve , plutot ancien pour les pas chers mais déjà ça améliore la vision .....je n'imaginais pas qu'il puisse exister autant de
modèle, mais il faut dire qu'avant ce fil je n'avais pas eu l'idée de regarder du coté des catas, maintenant je commence à m'en faire une autre idée....et
l'idéal serait de les essayer. Merci Flyer34 pour vos explications et votre patience.

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CATAMARAN
Inscrit forum
réponse n°89947

Bonjour,

Rien ne remplace l'expérience!

Aussi, afin de découvrir la nav sur multicoque, j'envisage de passer 2 voire 3 jours sur un outremer 42 loué à la Trinité avec un
skipper professionnel à bord.

Toutes les manoeuvres seront à l'ordre du jour:( Port, Prises de ris, Prises de coffres, Mouillage, conduite à toutes les allures,
etc...)

Nous pourrions profiter de l'expérience d'un pro, de ses conseils, qu'il nous donne les "clefs" qui ouvrent les portes aux
problèmes récurents rencontrés en route sur un multi.

Je lance l'idée, un devis est déjà prêt, les dates sont à définir, pout ma part, l'idéal serait en cette fin de mois de septembre,car
après je suis surbooké, et d'après l'agence de location, l'outremer par pour être au départ de l'ARC.

Bien entendu, les frais seront à partager.

Vous pouvez me contacter directement sur mon email si vous le souhaitez
joursdefetes@hotmail.com

Cordialement
François

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89949

Bonjour,

Tu fais le bon choix, quand tu auras navigué une petite semaine sur un cata, tu comprendras la difference.

Tout faire à plat, manger ta soupe dans des assiettes creuses en naviguant, laisser ta tasse de café sur la table par 20 noeuds
de vent, aller au toilette sans devoir pomper comme un malade suivant la gite, ..... et d'autres choses..... Sourire

Et en plus, tu verras, même dans le gros temps, prés des cotes, trés vite tu sauras faire ce qu'il faut...

Bonne location, penses à nous donner le resultat de ton experience aprés , je sais deja ce qu'il en ressortira Clin

Bonne mer Francois.... Sourire......

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CATA
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réponse n°89950

Fais pas çà malheureux !!!

Je connais le propriétaire d'un beau monocoque qui a eu énormément de mal à refaire naviguer sa petite famille après une
semaine de location sur un cata aux Antilles...

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CATA
Inscrit forum
réponse n°89952

Cher Eric 64, pardon de revenir sur ton post précédent, mais je n'ai pas tout compris.

L'hypothèse, si j'ai bien suivi, c'est 50 Kts de vent d'ouest à proximité d'une côte nord/sud sans abri possible avec la panne d'un
moteur : reste donc zéro moteur sur le mono et un moteur sur le cata.

Situation désagréable pour tout le monde, j'en conviens, qu'un skipper prudent fera tout pour éviter.

Par contre, je ne vois pas ou est l'avantage déterminant du mono.

De ma faible expérience, il ressort que le près sérré est plus "tenable" au pilote auto avec un moteur à 1.000/1.200 tours juste
pour "souffler" un safran et éviter que le bateau ne s'arrète face au vent lors d'une variation du vent ou du cap.

Le PA a toujours tendance à "marsouiner" un peu de part et d'autre du cap souhaité.

Dans l'hypothèse indiquée, je pense sincèrement pouvoir faire route (nord/nordouest ou sud/sudouest) avec ma caravane,
quitte à mettre un peu plus de tours sur le moteur valide.

Bon vent.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89959

Bonjour, je ne comprends pas trop le débat au sujet d'être au vent d'une côte au moteur par 5O nds de vent... Pourquoi au
moteur (et tant qu'à faire avec 1 seul moteur !). Et les voiles ? Un cata n'est pas une bête de près en termes de cap (encore
qu'avec des dérives bien dessinées ou des ailerons dessinés idem..) maus quand même. Mono ou cata dans un temps pareil
feront un cap à peu près similaire autour de 50 ° ou 55 ° du vent car le cata comme le mono pourront avoir de la puissance
pour passer la lame à condition de ne pas trop pointer. Le cata devra lever le pied pour ne pas sauter la vague (çà m'est arrivé
en course dans mes débuts de course en cata et j'ai cassé une cloison au large du Golfe de Gascogne par force 8) et louvoyer
comme le mono en lofant,abattant, etc... vieux réflexe de tout marin sachant faire avancer son bateau. Les vraies questions:
Que fait-on si près d'une côte par un vent pareil ? Je ne jette la pierre à personne ,çà m'est arrivé en rentrant des Scilly.
Mauvaise estimation de la MTO, erreur tactique, arrivée de course, tout peut arriver... Quoiqu'il en soit, à éviter. 2° question: Un
bateau hauturier qui n'est pas capable de se sortir à la voile d'un si mauvais pas n'a rien à faire au large car il est dangereux.
Un bateau -quitte à le souquer à mort pendant quelques heures- doit pouvoir se tirer de là. Cà veut dire capacité à remonter au
vent dans une très grosse mer, et donc bateau capable d'être un peu surtoilé pendant quelques heures. Pour un cata çà veut
dire un grément impeccable et sans doute légèrement surdimensionné, des écoutes en bon état, des drisses régulièrement
vérifiées... C'est aussi l'une des différences avec les monos (non pas que les monos ne nécessitent pas d'entetien) mais un cata
tire beaucoup plus sur son matériel. Quand survient une rafale, le mono se couche (comme dit plus haut dans ce fil), et
décharge ainsi une grosse partie de l'énergie. La cata, lui, encaisse tout et le traduit en vitesse (ou en galipette ou en démâtage
cas plus probable en cas d'énorme survente car il n'aura même pas le temps d'accélérer pour enfourner sous le vent et se
retourner si çà passe brutalement de 20 à 50 nds). Si çà accélère, çà augmente encore plus le vent apparent... La solution de
tout choquer n'est pas la seule. Pour les rafales modérées, j'abats franchement, ce qui me fait d'abord accélérer quand je passe
du près au vent de travers jusqu'au grand largue et après çà ralentit. Comme je suis seul, c'est souvent ce que je fais (en
accompagnant ou non d'un choqué du charriot de GV qui est sur un simple taquet coinceur. Par contre, toujours pour la m^me
raison de marin seul, quand je navigue près d'une côte à relief, je me méfie des vents catabatiques qui tombent brutalement de
la côte et suis nettement sous-toilé (c'est à dire que j'avance quand même au moins comme un bon mono... Généralement dans
le gros temps, je veille avec le bout' du chartiot d'écoute ramené dans le carré. Je note aussi que maintenant on voit beaucouo
de rails d'écoute de GV DROITS et non pas semi-circulaires, prix oblige. DANGER ! Si vous choquez le chariot il s'arrête très vite
de partir sous le vent puisqu'il tend son palan quand la bôme pivote sur un axe qui est à 5 m ou + devant ... Géométrie
élémentaire mon cher Watson. Il faut donc dans ce cas choquer la GV (aie les lattes dans les haubans ou les barres de flèche).

J'ai lu aussi qu'il fallait oublier les sensations à la barre d'un cata. Je nuance: Pas ou guère de sensation de sentir le
bateau vivre dans le lit du vent mais par contre, griserie des surfs, des relances et là c'est orgasmique !!!! Au moins. A mon
grand âge (25 et quelques soit 55 mais je ne compte plus les heures de vol puisque j'ai 25 ans dans ma tête), on a les plaisirs
qu'on peut. Je navogue en solitaire en + !!!! Plus sérieusement, je ne touche pas à la barre avnt 12 nds. Là çà commence à
parler, on sent le bateau , à partir de 14 nds les surfs débutent et sauf longue trotte, je barre pour me faire plaisir. C'est un
plaisir différent mais c'en est un bien réel. Il est à noter que souvent les débutants sur catas se retouvent bout' comme des
bleus car on ne sent rien à petite vitesse (petite c'est 8 nds !). Et là en +, ils découvrent qu'un multi çà fait très bien de la
marche arrière sous voile ! Cas classique du manque à virer, par exemple. Le mien monte à 4 ou 5 nds !! Au début, ils sont un
peu paniqués puis ils apprennent à inverser la barre et avec la vitesse en marche arrière, le bateau abat et repart dans le bon
sens (avec des commentaires hilares de l'équipage qui explique au nouveau venu où est l'avant sur un bateau) quand on lui
remet la barre droite. Attention, il faut mettre très peu de barre quand on cule sinon les safrans ne vont pas aimer du tout. Au
passage, éviter les manques à virer dans la mer formée est l'un des mes soucis majeurs en solo. Pour l'éviter absolument, je
prépare mon virment de bord en choquant 20 cms de chariot d'écoute -sur la future amure- et je demande au pilote de virer à
110 °. Quand j'ai repris ma route, je rectifie. Ainsi la GV qui est très propulsive ne m'empêche pas d'abattre. Dans les petits
chenaux, seul, je suis au moteur .. et n'en ai pas honte. Encore que je me fasse souvent la sortie de St Malo en tirant des bords
quand il n'y a pas tripo de monde.
Autre point lu sur ce fil: la barre franche et la rupture de la bielle d'accouplement des safrans. Pas d'expérience de barre
franche à monter, les miennes sont toujours extérieures et à poste puisqu'elles portent en leur extrémité la barre
d'accouplement que j'ai fabriqué en carbone (mâts de planche à voile stratés entre eux sur un manchon + un ridoir à une
extrémité pour l'alignement parfait des safrans). D'origine, c'était un tube d'alu de 6 kgs. 3 kgs de gagnés. Obsédé du poids...
Je peux donc toujours avoir une barre franche sous la main voire barrer sur le tube de liaison. Je vais améliorer avec un grand
stick carbone pris au milieu du tube. Comme çà je pourrai barrer de mon fauteuil de jardin que je trimbale un peu partout dans
le cockpit (grand confort). Parfois c'est m^me dans le transat en toile ! Rupture de la barre d'accouplement. Cà m'est
arrivé et je ne m'en suis pas aperçu tout de suite car je dormais. Je me suis simplement rendu compte que le pilote travaillait
beaucoup (on l'entend grogner quand on est dans la couchette tribord, la mienne) et suis allé voir ce qui se passait. La liaison en
carbone avait perdu le petit boulon de 4 mm qui me sert de clavette d'axe (+ aisé à enlever que les goupilles fendues que je
remplace de + en + par un petit boulon + écrou nylstop) et la barre reposait pour un de ses côtés dans le filet arrière, ayant
décroché de l'axe qui est au bout de la barre franche. Réparation instantanée. Le safran non opérant s'était simplement mis en
drapeau et l'autre se tapait tout le travail. A la limite, çà aurait pu durer jusqu'à l'arrivée 3 jours plus tard. Simplement, j'aurais
réduit d'avantage dans le gros temps et aurait eu des réactions un peu laborieuses dans la pétole... Pas un souci donc.

Intéressant (et je le note, agréablement courtois) ce fil.

Bon vent

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CATA
Inscrit forum
réponse n°89963

Merci pour tes très brillantes interventions.

Tu as raison sur tout.

Sauf que nous ne boxons pas dans la même catégorie.

Mes interventions concernent "les catas standards du commerce" et non une fusée comme ta magnifique bête de course.

Je trouve donc légitimes les interrogations des propriétaires de monos :

- ces "caravanes" sont-elles capables de se "dépaler d'une côte" ? : réponse oui ;

- quelle est la sécurité ? : réponse (amha) meileure car tout est doublé ;

- quel est le "plaisir de barre" ? : là encore sur nos "barges" il ne faut pas rêver... Evidemment, un plan Lerouge allégé c'est
autre chose.

Relisez attentivement mes posts. En résumé :

- si on a les moyens (c'est vrai que c'est plus cher...) ;

- si on n'a pas de problème de place de port ;

- si le programme n'est pas le "Tour par les 3 caps"...

Y'a pas photo.

Bon vent.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89967

Flyer,
Grosso modo assez d'accord avec toi encore que mon cher bateau ne soit pas une magnifique bête de course (merci quand
même) mais un petit cata que l'on qualifiait autrefois de course-croisière et que j'ai effectivement allégé. Maintenant je vais
l'alourdir pour plus de confort puisque je pars autour du monde par les 2 caps car nombre de catas l'on fait en attendant
sagement les bonnes conditions pour le Horn et Bonne Espérance. Leuwin, pas utile pour moi qui compte passer par le nord de
l'Australie (mais dans 15 ans, pas avant)... Je vais d'abord aller au Spitzberg et peut -être au Groenland. Je connais au moins 1
cata qui l'a fait. Mais encore une fois, pour la grande croisière, le cata, c'est ce qu'il y a de mieux.
Bon vent. Moi, je reste au sec jusqu'au grand départ en Mai ou juin prochain. Beaucoup de travail à bord.

Hors ligne
Voilier fifty
Inscrit forum
réponse n°89969

Bonjour Hervé
Je vous félicite pour votre programme ....nous allons être plusieurs à vouloir suivre votre futur voyage mais en restant au chaud parce que , si j'ai bien
compris l'équation " + de poids = - de sécurité il va y avoir dilemme, comment aller au Groeland sans poêle à mazout ?
De toute façon ça va être interessant de savoir ce qu'il va rester à votre bord pour faire ce grand voyage, et de disposer en final d'une liste claire et bien
pensée de ce qui est nécessaire ou pas du tout utile pour un TDM.
Bonne préparation, je compte sur vous...Maritimement

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89971

C'est vraiment un fil super, même pas de sous entendus, et en plus c'est tellement vrai que le cata c'est génial, comme le mono
d'ailleurs, mais moi il y a 3 ans j'ai remonté un endurance de lorient à dunkerque en fevrier avec 4 copains, et bien là j'ai su que
le cata pour moi etait le bon choix, manger dans des gamelles à chiens en inox, les bouteilles qui se vident parcequ'elles sont mal
coincées ,7 jours de mer dans la baston, heureusement qu'on se connaissait bien, mais bon on s'est bien marré .

J'ai fait un convoyage d'un cata de 45 pieds un lazzi 14 de Port saint Louis du Rhone à la Manche à 3 et on en n' a bien moins
bavé à trois grace au confort malgré un coup de vent en méditerranée avec 45 noeuds de vent 3 ris et un bout de génois, à 15
noeuds sans jamais se sentir en danger, malgré que l'on était chargé, plein d'eau de gazoil et de nourriture Clin

Amicalement SourireSourire

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