Collision mortelle
publié le 23 Août 2012 08:50
Je résume des articles de Ouest-France (22 aout 2012) et du Télégramme (23 août)
Une puissante embarcation semi_rigide (2x300cv) percute un voilier de 6m au niveau du cocpite. Un occupant du voilier est mort. Le conducteur du semi-r , sous pilote automatique, était occupé à une petite réparation. Mes réflections: 1) Etre alerté de l'approche le plus tôt possible: détecteur d'AIS, de radar, alarme de radar, veille auditive et visuelle, ne pas être exténué. 2) A bord d'un engin rapide, être occupé à autre chose qu'à surveiller implique de ralentir sérieusement. "Je n'en ai que pour une seconde.." peut se prolonger, on ne sent pas le temps passer. Mais ralentir est-il "psychologiquement faisable? 3) Que fairer si un tel engin arrive à toute vitesse vers notre frèle esquif? Passera - passera pas? Veut-il accoster ou n'a-t-il rien vu? Dans certains coins: police, pêcheur ou pirate? Quelle manoeuvre à la voile, au moteur (s'il y en a)?
Juste pour réfléchir à ce triste évènement.
Une puissante embarcation semi_rigide (2x300cv) percute un voilier de 6m au niveau du cocpite. Un occupant du voilier est mort. Le conducteur du semi-r , sous pilote automatique, était occupé à une petite réparation. Mes réflections: 1) Etre alerté de l'approche le plus tôt possible: détecteur d'AIS, de radar, alarme de radar, veille auditive et visuelle, ne pas être exténué. 2) A bord d'un engin rapide, être occupé à autre chose qu'à surveiller implique de ralentir sérieusement. "Je n'en ai que pour une seconde.." peut se prolonger, on ne sent pas le temps passer. Mais ralentir est-il "psychologiquement faisable? 3) Que fairer si un tel engin arrive à toute vitesse vers notre frèle esquif? Passera - passera pas? Veut-il accoster ou n'a-t-il rien vu? Dans certains coins: police, pêcheur ou pirate? Quelle manoeuvre à la voile, au moteur (s'il y en a)?
Juste pour réfléchir à ce triste évènement.
que répondre ? une banalité : un pilote automatique est une aide pour repos physique mais ne dispense pas de la veille active . c'est tout simple
hummer
je me suis trouvé dans une situation similaire: le long de la cote ligure à l'ouest de Gènes, je revenais à la voile en tirant un bord parallèle à la cote. Au loin, à plus de 2 milles un "engin " noir filant à toute vitesse et faisant un vrombissement pire qu'un avion faisait une route inverse de la mienne.
Etant près de la côte, j'abattais pour lui laisser le passage entre la côte et mon bateau.
Mais, plus il se rapprochait, plus il se dirigeait sur moi , et plus j'abattais, plus il continuait à me pointer sa trajectoire étant manifestement légèrement courbe.
Personne n'était visible sur ce engin noir d'une dizaine de mètres sans cabine
J'ai mis le moteur et viré de bord, masquant le génois et me dirigeant vers la côte pour me dégager de sa trajectoire, il se situait à 300 mètres.
Dans les secondes qui ont suivi mon virement de bord, une tête est apparue, le gas a manoeuvré pour pouvoir passer devant mon étrave entre la côte et mon bateau,il y avait à peine 200 mètres, et m'a fait signe de la main, un bonjour, je suppose, àmoins que ce ne soit une excuse.
Sa vitesse était supérieure à 30 noeuds
J'en ai encore la frousse en y repensant.
Depuis, j'ai encore un peu plus de mauvaise humeur pour tous ces bateaux à moteurs de toutes tailles qui font des vagues, du bruit et fument noir et odorant, et font tourner leur moteur le soir au mouillage......Et les jet-skis, j'espère qu'ils y en aura un peu moins avec la taxe qui doit leur être appliquée.
...
Et de plus, certains viennent se plaindre ici du carburant trop cher en nous invitant à "lever les armes"...
Et malheureusement, c'est ce qui se passe sur le littoral méditerranéen en ce moment... Vitesse, infractions, etc. Et que dire des "pêches/promenades" qui s'arrêtent n'importe où (et surtout sur les "trajectoires" entre 2 points remarquables), sans marque de mouillage, et sans regarder ce qui se passe autour, la (ou les lignes) devenant un hypnotiseur très puissant...
Je suis voileux et plongeur .
Lors d'une plongée en Manche, 15 plongeurs au fonds, le drapeau reglementaire de plongée hissé sur le bateau sécurité et qui devrait etre compris par tout plaisancier comme une incitation à respecter la distance reglementaire.
Une embracation lourde est passée à 2 métres d'un de mes plongeurs débutant qui effectuait son palier à 3 métres de fin de plongée.
Et ce malgré les multiples signaux d'avertissement du bateau sécurité qui est venu à leur encontre pour les inciter à changer de trajectoire. Ce qu'ils se sont refusé à faire.
jet ski ? Pêche promenade ? Vedette rapide ?
Non un voilier.
La connerie est universelle, moteur ou pas moteur.
Et oui les inconscients sont de plus en plus nombreux: restons loin des cotes!
Le pire, ce sont ces moteurs à fond avec les enfants cramponnés à l'étrave! des dangers publics! cela devrait être interdit
et que dire des engins flottants tractés à pleine vitesse!
Restons loins des cotes........
à quelle distance de l'embarquation portant le pavillon est-il possible ou recommandé de passer;
J'ai vu des embarcations portant pavillon sans personne à bord et on apercevait le plongeur, avec ou sans bouée, à plus d, e 200 mètres!
si on tient compte du bateau ou si on tient compte de la bouée, ou si on tient compte des deux, dans certains endroits on ne peut plus naviguer même si on est plongeur!
J'ai fait pas mal de plongée avec mes parents et en club. On m'a toujours dit que si le pavillon alpha était mis, la distance c'était 300m. Après dans les textes c'est 100m, je crois (si je me rappelle mon code pour le permis)
...
Vive les plongeurs, et respectons les !
Mais la dernière fois que j'ai fait un détour (vers le large) pour "arrondir" un bateau qui portait le pavillon A près de la côte. Plus j'avançais (à la voile) plus le bateau s'écartait de la côte, m'obligeant de + en + à m'écarter de ma route...
Ce qui s'est terminé par deux virements de bord et du près serré pour retrouver ma route, alors que j'aurai pu garder ma route le long de la côte.
Bref, merci les plongeurs de respecter (aussi) la route des voiliers sans les obliger à faire des détours débiles. Maintenant j'espère que vous regardez en haut avant de remonter ?
Et vous avez aussi le droit de mettre une petite bouée pour vous signaler quand vous faites votre dernier palier de décompression à 3 mètres, où vous ne risquez pas grand chose de la part d'un voilier.
Merci de ne pas nous considérer (nous les voileux) comme ces barjots de "motorisés"...
Toutes ces situations sont simplement inacceptables et insuportables.
Je vous recommande, si vous êtes témoins ou victimes de tels comportements, de respecter une procédure simplissime:
Si vous avez le temps,
1- appel radio sur le 16, pour appeler le pilote (inutile, mais sera entendu du sémaphore)
2- informer les autorités des faits (trouvez si possible l'identification du navire)
3- éviter le navire
4- au premier port touché, porter plainte auprès des affaires maritimes ou équivalent avec rappot de mer qui va bien.
Si vous n'avez pas le temps,
1- éviter le navire
2- au premier port touché, porter plainte auprès des affaires maritimes ou équivalent avec rappot de mer qui va bien.
A titre d'information, le délit d'abordage volontaire est constitué même sans contact, si des dommages sont subis par le navire ou son équipage lors d'une manoeuvre d'évitement.
Cordialement,
Ariel DAHAN
100 m me semble raisonable mais comment je fais pour rejoindre mon emplacement au port. Mon voisin y arbore un pavillon alpha rigide 24 h sur 24 ;-(
J'ai commencé à plonger en 1967 et la voile est venue beaucoup plus tard.
RV
Bonjour,
Il est prudent d'avoir une corne de brume à portée de main pour réveiller l'attention d'un skpper distrait. Le risque ne vient pas uniquement des bateaux moteurs rapides, il peut venir aussi mais avec un moindre danger,d'autres voiliers dont la visibilité est réduite par les voiles
Jean Louis
Les faits faisant l'objet du sujet initial sont bien déplorables et rappellent combien la vigilence en mer est de mise.
A la voile nous sommes d'autant plus vulnérables que notre vitesse de manoeuvre est limitée et l'anticipation est bien souvent la méthode la plus efficace pour éviter l'accident.
Toutefois l'idée de la corne de brume puissante est à retenir.
La discussion ayant dévié sur les risques d'accidents avec des plongeurs, nous aurions tendance à dire que les plongeurs les moins respectueux de la règlementation sont souvent les bateaux de plongée "commerciaux", qui arborent en effet un pavillon alpha, rigide comme il se doit, mais qui est visible en permanence, que ce soit avec plongeurs en immersion, au mouillage après remontée des plongeurs, en nav et même au port... tout cela à vue des autorités qui trouvent cela tout à fait normal...
Etant plongeurs nous aussi, nous conseillons de suivre la prescription du pavillon alpha : "tenez-vous à distance et avancez prudemment"..
Il est assez souvent facile quand on est proche d'un navire arborant un pavillon alpha et que la mer est plate, de repérer les bulles des plongeurs et de contourner le lieu de plongée.
Ceci dit, un plongeur qui respecte son activité (et sa santé) émerge tout près de son bateau ou se signale par un parachute (long tube rouge en surface) avant de se rendre en surface.
De même pour rejoindre son bord, il traine son parachute pour être bien visible sur l'eau et protéger sa vie.
Il nous est déjà arrivé également de nous faire remonter en surface lors d'un palier sur parachute, par un plaisancier (voileux comme nous..) qui pensait qu'il s'agissait d'un jouet de plage perdu en mer.... On vous raconte pas sa surprise de voir 3 "hommes grenouilles" remonter avec le pendeur...
Quant à critiquer les motor boats, il y a certainement autant de voileux inconscients ou dangereux que de motoristes (même si la vitesse de déplacement de ces derniers demande encore plus de concentration) et nous avons déjà eu une grosse frayeur sur un sec (signalé sur la carte), notre parachute en surface, lorsqu'un quillard est venu talonner à moins de 5m de nous, laissant une partie de la quille sur le rocher où nous faisions notre palier (s'il avait s'agit d'un bateau à moteur nous l'aurions entendu venir de loin, mais un voilier à la voile est très silencieux sous l'eau).
Après assistance du voilier pour qu'il puisse refaire route, le skipper nous a expliqué qu'il avait pris notre parachute pour une marque de pêche et qu'il pensait contourner largement ce haut-fond...
L'erreur humaine est la même quelque soit le support, le fait d'être voileux ne nous rend malheureusement pas plus infaillibles en mer, nous n'avons tout au plus qu'un peu plus de temps pour réagir, mais en présence de plongeurs l'absence de bruit devient un inconvénient...
Dans un autre domaine, en matière de solidarité entre marins on remarque bien souvent les mêmes préjugés au détriment des utilisateurs de bateaux à moteur...
Un jour de pétole, en panne de batterie sur un monocoque de 32 pieds, après le passage d'une dizaine de voileux qui ne se sentaient pas concernés par notre demande d'assistance, c'est un Bertram de 18m qui s'est dérouté pour venir nous prêter une batterie, nous permettant ainsi de démarrer notre moteur... Nos clients de l'époque, anti motoristes chroniques, n'en revenaient pas.... A présent ils font certainement comme nous et saluent de bon coeur TOUS les utilisateurs de la mer, quel que soit le support qui leur permet de glisser sur ce magnifique ou hostile fluide salé.
Les marins ou les plaisanciers ne seront toujours que des humains ayant la mission ou le bonheur de naviguer grâce à une embarcation, quel que soit son mode de propulsion.
Voile ou moteur, faisons tous en sorte que la mer n'ait jamais le goût des larmes, comme l'annonçait un temps le Cross par VHF.