Le 10 septembre 2014, nous passons l’après-midi à étudier les fichiers météo, à calculer à quelle heure il faut partir pour avoir les courants avec nous et où les vents peuvent nous mener. Il est évident que nous ne pourrons pas tirer directement vers Madère. La décision est finalement prise de partir sur Rabat. Nous pouvons aller assister au feu d’artifice de Gibraltar en ce National Day où tout le monde s’est habillé de rouge et de blanc (sauf nous bien sûr…).

11/9/14 Départ 7h30 pour arriver dans le détroit 3 heures après la pleine mer. Nos calculs s’avèrent corrects puisque nous passons sans problème. Des dauphins nous accompagnent vers la sortie.

En vue du phare de Tarifa, nous coupons quasi perpendiculairement le rail. Le vent vient du largue et nous sortons les 2 voiles qui sont bien contentes de se revoir, depuis le temps ! La mer est très variée et au fur et à mesure de notre avancement, nous naviguons au milieu d’un lac étale, puis de vagues scintillantes, ou écumeuses. Tanger Le Cap Spartel On longe les côtes marocaines, essentiellement du sable.

Nous étions en train de vaguement somnoler quand on aperçoit un dauphin, puis plusieurs qui viennent jouer autour du bâteau.

12/9/14 Nuit attentive car il y a beaucoup de petits bâteaux de pêche, mal éclairés, avec des filets qui ne sont pas signalés contrairement aux gros filets dérivants qui ont des grosses balises lumineuses.

Arrivés en vue de Rabat, nous appelons la Marina Bouregreg sur le canal 10 qui nous envoit un bâteau pilote.

En effet, pour arriver à la Marina, il faut emprunter l’oued Bouregreg qui n’est plus praticable en cas de houle supérieure à 2,5m. Nous apprendrons plus tard que la Capitainerie avait l’intention de fermer le port mais nous voyant arriver sur l’AIS, ils nous ont attendus. Ouf !! Passage aux services de l’immigration et visite du bâteau pour vérification. Le douanier n’a pas pris son chien renifleur car il le trouvait trop gros pour notre bâteau (?!). C’est pas plus mal car il a la réputation de perdre ses poils !

Surprise, nous sommes amarrés à côté de Mariposa qui attend le vent depuis 1 semaine déjà.

La Marina est très bien, sanitaires impeccables, accueil sympathique, eau, électricité. 16 dirhams par jour !...

Le wifi ne fonctionne pas. Je transmets les photos directement à partir de l'ordinateur de la Capitainerie.

Demain, il va falloir en toute urgence acheter un pavillon marocain (pas prévu dans notre stock) et des Dirhams.

13/9/14 Quelle nuit ! Nous avons dormi 13 heures ! On est encore tout surpris d’être au Maroc et quand nous entrons dans la Médina de Salé, on a l’impression d’être passé dans un autre espace temps. Nous retrouvons les odeurs, le décor et l’accueil que nous avions découvert il y a plus de 20 ans. Après plusieurs tours et détours, nous trouvons enfin la boutique qui peut nous fournir un petit drapeau marocain.

Hors la Médina, on repasse dans l’ère moderne, avec des quartiers tout neufs et un tram digne de celui de Lyon qui relie Salé à Rabat. Nous longeons les remparts jusqu’à l’entrée de l’estuaire où nous constatons qu’en effet la houle est bien formée et les gamins en profitent pour faire du surf. A priori, nous sommes bloqués ici au moins jusqu’à lundi. Comme ça nous aurons le temps d’aller visiter tranquillement Rabat.