Abri - Définition

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FIREBALL (Monocoque)
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Abri - Définition
sujet n°78320
La saison recommance, et vous allez vous demander à nouveau jusqu'où vous pouvez aller dans votre catégorie. Une petite balade en 4è catégorie pour se mettre en jambe? Un début de nav en 3ème? Pour reprendre les bonnes habitudes, je vous invite à vous poser la question indispensable : Comment calculez- vous votre distance autorisée à partir d'un abri ? Lorsque la division 224-1.02, §2 dispose: << Sont considérés comme abris, les ports ou plan d’eau << où le navire peut facilement trouver refuge et où << les personnes embarquées peuvent être mises en << sécurité. quelle notion faut-il retenir ? La distance en ligne directe à l'abri fixée par la catégorie de navigation ? Indépendemment de l'état de la mer (basse ou haute) ? Indépendamment de l'état du navire qui cherche cet abri ? Je vous laisse réfléchir et plancher. Je suis persuadé que personne ne sera d'accord. Cordialement

http://www.ddbd.com/Abri.html

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JOUET 760
Inscrit forum
réponse n°66860

Bonjour Ariel,

bien sur que c'est un sujet polémique, parce que tout
texte est soumis à interprétation, comme tu le sais
mieux que moi.

A mon avis, l'administration retient actuellement comme
ABRI les ports, et point final, mais au sens large bien
sur, c'est à dire qu'une anse parfaitement abritée en
toutes circonstances est un port, comme Saint Cast est
un port, même s'il n'y a ni quai, ni ponton, ni catway,
mais de simples bouées.

Il n'y a pas de notion de météo ou de hauteur d'eau
dans la définition réglementaire d'un abri. Un port
temporairement inaccessible, par exemple parce que la
hauteur d'eau n'en permet pas l'accès, reste un abri.
Un abri potentiel certes, mais un abri légal en quelque
sorte. S'il fallait tenir compte du tirant d'eau du
bateau, de l'état de la mer et de la hauteur d'eau, ce
serait un véritable casse tête dans certaines régions,
où l'abri existerait ou n'existerait pas en fonction de
l'heure et du vent !

D'ailleurs, tu trouveras dans des tas d'ouvrages à
destination des plaisanciers, comme dans les revues
nautiques, des cartes côtières sur lesquelles les
limites de catégories sont traçées.

Mais je crois savoir que tu n'est pas d'accord avec
cela... C'est d'ailleurs un véritable casse tête. Si on
prend par exemple un bateau homologué en 5eme
catégorie, mais avec un tiran d'eau de 6 mètres (allez,
un proto !), si tu le mets à l'eau à Marseille, il ne
peut aller nulle part, sauf à 5 milles du Vieux-Port !
Il n'y a aucun port entre Marseille et Toulon pour
l'accueillir...

Très cordialement.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°66862

A propos des cartes où sont portées les limites de
navigation, quelqu'un sait-il où on peut se procurer
celle portant la limite de la 5ème catégorie ? Le Bloc
Marine (encore lui, on comprend qu'il soit si cher :-))
confond dans une seule zone graphique 4ème et 5ème et
pourtant la différence est importante (je suis en 5ème).

Cordialement,
Philippe

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FIREBALL (Monocoque)
Membre cotisant
Administrateur depuis 1998
réponse n°66875

Réponse à Osmose:
>
>A mon avis, l'administration retient actuellement
> comme ABRI les ports, et point final, mais au sens
> large bien sur, c'est à dire qu'une anse parfaitement
> abritée en toutes circonstances est un port, comme
> Saint Cast est un port, même s'il n'y a ni quai, ni
> ponton, ni catway, mais de simples bouées.

Sur ce point, je suis bien d'accord. Un plan d'eau est
considéré comme un abri. (voir la définition).

> Il n'y a pas de notion de météo ou de hauteur d'eau
> dans la définition réglementaire d'un abri. Un port
> temporairement inaccessible, par exemple parce que la
> hauteur d'eau n'en permet pas l'accès, reste un abri.

Je suis plus mesuré. Précisément parceque le texte ne
définit pas l'abri de manière objective, celà renvoi à
une analyse subjective et concrète des faits.

Deux cas :
1- en 5ème cat, vous allez à la côte à 6 miles d'un
abri accessible et 4 miles d'un abri inaccessible
compte tenu de la hauteur d'eau.
L'assurance ne couvrira certainement pas la perte du
navire.

2- vous subissez un contrôle par la Gendarmerie
Maritime, et vous êtes à 4 miles d'un abri inaccessible
en raison de la hauteur d'eau: Il n'y a pas infraction,
puisqu'il vous suffit d'attendre que la marée monte.

> Un abri potentiel certes, mais un abri légal en
> quelque sorte. S'il fallait tenir compte du tirant
> d'eau du bateau, de l'état de la mer et de la hauteur
> d'eau, ce serait un véritable casse tête dans
> certaines régions, où l'abri existerait ou
> n'existerait pas en fonction de l'heure et du vent !

Je pense précisément que tel est l'esprit du texte.
S'il avait voulu définir l'abri de manière précise,
celà aurait été fait à l'administrative, avec des
critères minimums de manoeuvrabilité du navire, de
surface sur le plan d'eau, de ...

> D'ailleurs, tu trouveras dans des tas d'ouvrages à
> destination des plaisanciers, comme dans les revues
> nautiques, des cartes côtières sur lesquelles les
> limites de catégories sont traçées.

Limites théoriques passées à partir du trait de côte !!!

> Mais je crois savoir que tu n'est pas d'accord avec
> cela... C'est d'ailleurs un véritable casse tête. Si
> on prend par exemple un bateau homologué en 5eme
> catégorie, mais avec un tiran d'eau de 6 mètres
> (allez, un proto !), si tu le mets à l'eau à
> Marseille, il ne peut aller nulle part, sauf à 5
> milles du Vieux-Port ! Il n'y a aucun port entre
> Marseille et Toulon pour l'accueillir...

C'est donc bien la preuve que l'abri dépend du navire.
Et que si le navire ne peut pas accéder au plan d'eau,
ce n'est pas un abri. :-)

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JOUET 760
Inscrit forum
réponse n°66894

Bonjour,

"1- en 5ème cat, vous allez à la côte à 6 miles d'un
abri accessible et 4 miles d'un abri inaccessible
compte tenu de la hauteur d'eau. L'assurance ne
couvrira certainement pas la perte du navire. "

Pourquoi ? Le temps qui aurait été nécessaire pour
rentrer dans ce port aurait peut-être suffit pour que
la marée monte et qu'il soit accessible.

Il me semble que votre interprétation est celle d'un
juriste habitué à interpréter les textes, jamais je
n'ai vu personne 'comprendre' cette notion d'abri comme
vous le faites, ni (par exemple) l'école des Glénans,
ni aucun ouvrage que j'ai lu, ni les officiers MarMar
avec qui j'en ai parlé, ni les revues nautiques et
autres ouvrages tel Almanachs, jamais.

Je maintiens donc, tout en vous remerciant d'avoir
lancé le débat, et je me permets de vous rappeler que
mille s'écrit avec 2 L, je ne sais pas pourquoi vous
n'en mettez systématiquement qu'un (?).

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FIREBALL (Monocoque)
Membre cotisant
Administrateur depuis 1998
réponse n°66925

Bonsoir Osmose.
Effectivement, mon ttx était bugué, et corrigeait
milles par miles (depuis que j'enregistre tout sur ttx
avant d'être déconnecté). Bug réparé.

Sur ma position, je la justifie par un soucis de
prudence. A ce jour, je n'ai pas de jurisprudence
venant éclairer la notion d'abri.

Je dois donc en déduire, à titre préventif, un mode
d'interprétation.

J'ai le choix entre une interprétation souple, et une
interprétation stricte.

Or, compte tenu des problèmes qui sont susceptibles de
se poser, je préfère opter pour l'interprétation
stricte.

Tant au regard du droit pénal (violation de la police
de la navigation)
qu'au regard des assurances (risque de ne pas être
couvert en cas de sinistre dont la cause même partielle
se trouve liée à la distance à l'abri).

Cordialement

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