Trophée de Port-Fréjus : de grands airs
Revoilà la fine équipe qui a mené Teles à Minorque, cette fois pour de la régate pure et dure (en fait tout en décontraction) : François et Nicolas me rejoignent sur un bateau complètement toiletté et fin prêt avec sa nouvelle voile d'avant.
La régate du Trophée de Port-Fréjus ouvre notre saison nautique sous un ciel dégagé et bien venté.
Le mistral n'arrête pas depuis plusieurs semaines. Dans la baie de Fréjus, le massif des Maures amortit bien le flux d'ouest et la mer reste presque plate, même par vent fort.
Un bon force 6 dès la sortie de port, la grand-voile est hissée avec 2 ris d'emblée. Quelques ronds dans l'eau, puis le départ est donné par séries de 3 bateaux toutes les 3 minutes. Nous fonçons sous 25 nœuds par travers tribord. Le nouveau foc tient bien et après quelques départs au lof nous maîtrisons les rafales qui arrivent à intervalles réguliers.
Nous remontons les trois bateaux de la série devant nous, puis rejoignons la série précédente. Nous marchons entre 8,5 et 9,5 nœuds, sans forcer : l'équipage se régale !
A la bouée des Sardinaux, le vent forcit et rend le virement de bord un peu problématique : manque à virer à l'empannage, autour de 28 nœuds de vent il est plus prudent de virer par l'avant. Et on repart... Cap au largue sur le Lion de Mer, les concurrents nous talonnent un moment (ça dort un peu sur Teles...) mais nous les distançons de nouveau. On entend quelques cris, une voile se déchire sur l'autre Hanse de 46 pieds derrière nous, quelques bateaux font de sacrées embardées. Teles gîte un peu par moments, il m'arrive de voir le cockpit sous moi et non à côté, mais sans conséquence et on garde le cap.
Dernière étape après avoir contourné le Lion de Mer, on remonte au près sous 30 nœuds établis : là ça cogne nettement plus, le rocher tout proche est submergé d'embruns. Visiblement les concurrents ont du mal à construire une route tenable. Plusieurs vont abandonner la course ici.
Pas nous ! Mais la remontée vers la ligne d'arrivée est en effet difficile. Le vent est pile de face et il faut tirer des bords sans perdre trop de distance. A 100 mètres près, d'autres bateaux tombent dans des couloirs de rafales qui empêchent d'avancer. Nous aurons beaucoup de chance (ou de nez, qui sait !), trois bords nous suffisent pour rejoindre la ligne d'arrivée. Hésitation au dernier moment : faut-il laisser la bouée à bâbord ou à tribord ? L'équipage est divisé, j'opte pour bâbord mais juste avant l'arrivée, le zodiac du comité de course nous envoie de l'autre côté. Nous avons assez de marge pour contourner l'obstacle et franchir la ligne après ces 2h30 de course à pleine vitesse.
Au classement en temps compensé Teles finit 11ème sur 24 bateaux au départ. Il y a eu pas mal de casse et d'abandons, mais rien pour nous : heu-reux ! La seconde partie prévue le lendemain est annulée en raison de la météo. Le vent se tient à force 7 jusqu'en fin d'après-midi. Nous avions envisagé de sortir tout de même pour une petite balade, mais je préfère finalement m'abstenir.
A la remise des prix, Teles gagne une VHF portable : petite et étanche, ce sera celle attribuée à l'homme de quart.
Lien utile : Site de Port-Fréjus
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Anonyme (non vérifié)
31 Mars 2010 - 12:00am
toujours admiratif des
Anonyme (non vérifié)
31 Mars 2010 - 12:00am
On a même un prix...royal !
Anonyme (non vérifié)
3 Septembre 2010 - 12:00am
Bravo pour ce trophée et pour