JE N'EMBARQUERAIS ...(peut-être) ... PLUS D'EQUIPIERS
(En guise d'avertissement aux éventuels candidats à l'embarquement sur OUVEA 2)
A lire avant d'embarquer.
Naviguant depuis 4 ans pendant les étés au rythme de 6 mois par an j'ai embarqué pendant ces périodes plusieurs équipiers à chaque voyage. J'y ai rencontré des gens sympas, des moyennement sympas, des hyper sympas et très agréables, et des pas sympas du tout avec qui la vie à bord est rapidement devenue impossible. C'est afin d'éviter des répétitions inutiles d'embarquements de personnes que je ne veux plus sur mon bateau que je précise dans ces quelques lignes les personnes avec qui j'ai une chance de m'entendre pendant une durée plus ou moins longue
Le banquier irresponsable
J'embarque un équipier qui réserve sa place longtemps à l'avance pour un mois sur les Baléares : retraité, « banquier », enfin « cadre sup » dans une banque, mais ça fait mieux de dire « banquier », un peu snob mais très sympa. Décalé, je me demandais qu'est ce qu'un type comme lui venait faire sur une bourse des équipiers à 15€ par jour, puisqu'il avait largement les moyens de se payer des séjours autrement plus chics coûteux et en rapport avec son appartenance sociale.
On fait la traversée Sardaigne – Baléares qui dure 48 heures. On fait donc 2 nuits et des quarts. Dans l'une des nuits je vient prendre mon quart et m'aperçois que le capot du compas est cassé. Je lui demande ce qui s'est passé pensant qu'il avait eu une mauvaise vague qui l'avait bousculé et il me réponds « non, non, c'est pas moi qui l'ai cassé, il s'est cassé pendant la nuit » !!!
Comme si les objets avaient la possibilité de se casser eux-mêmes ! Étonnant l'irresponsabilité de ces gens là ! Il s'est senti comme un enfant pris en faute et n'a trouvé d'autre moyen que de nier sa faute contre toute évidence « Objets inanimés avez vous donc un âme ? » Et bien oui ! En tout cas si l'on est cadre-sup ET irresponsable ! Bien entendu, « pas question d'argent entre nous », il ne m'as même pas proposé de payer la casse …..puisque c'était pas lui !!! ;-))) rigolo !
Je n'embarquerais plus d'équipier insouciant et irresponsable….(et banquier ! ;-)
L'équipier fatigué
Dans la même veine d'irresponsabilité j'embarque un équipier qui dans un entretien que nous avions eu au préalable m'avait très honnêtement annoncé qu'il avait un léger handicap qui ralentissait sa marche. Cela ne paraissait pas du tout gênant pour un mois de bateau, d'autant que l'on est souvent assis. Sauf que en tant qu'équipier il devait et voulait aller mouiller et relever l'ancre. Et son handicap l'empêchait de rester debout pour parer à tout sursaut de celle-ci hors du davier. Il manœuvrait donc l'ancre assis à l'avant. 2 ou 3 fois je lui fait remarquer que si la chaîne saute, dans cette position il ne peut pas l'arrêter et que le temps qu'il se lève pour la bloquer avec le pied les 80 mètres de la chaîne seront sortis. Et bien entendu arriva le jour où la chaîne sauta. Et bien entendu lui reste assis ne pouvant rien faire, jusqu'au moment où je m'en aperçois de l'arrière et cours à l'avant pour arrêter le défilement de la chaîne. Résultat : 3cm de hauteur de liston arraché sur 10 cm de long.
Réponse : « oh ! ben je croyais que tu l'avais vu ! » Déroutant !
Que faire : remplacer le liston ? Lui faire payer une partie ?
Toutefois c'était un type très sympa par ailleurs et un puits de culture et comme nous étions en Turquie j'ai pris des cours d'Histoire des Civilisations. Merci pour tout mon gars, mais le liston …..
Je ne prendrais plus d'équipier handicapé et irresponsable.
Ce bateau est mon bateau, je ne supporte pas qu'on l’abîme et comme on dit « j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux » .
Chaque fois qu'il y a un choc, j'ai l'impression que c'est moi qui prend le coup ! Je le ressens à l'intérieur de mon corps comme une vraie agression, destruction de moi-même et ça me fait mal physiquement comme si c'était sur moi que le coup était donné !
Certes si c'est moi qui l'abîme je ne peux que m'en prendre à moi-même, et encore là je suis dans une rage folle à l'égard du connard (moi) qui a fait la fausse manœuvre.
Je demande aux personnes qui montent à bord de prendre soin de ce bateau comme s'il était le leur, leur maison pendant le temps où ils sont à bord.
Autre source de difficultés dans les relations avec les équipiers : les conflits de compétences.
Jeunes coqs et vieux coqs (je dis bien coqs et pas autre chose!)
Les équipiers qui ont déjà navigué ont par définition de la compétence en plus ou moins grande quantité, (si on peut parler de « quantité » en matière de compétence) mais en tous cas sont sûrs d'en avoir, même s'ils n'en ont qu'un peu !
En voyage, face à un propriétaire de bateau, ou à quelqu'un qui vit 6 mois de l'année sur son bateau ils frémissent « d'opposer » (pourquoi « opposer »?)leurs compétences aux savoirs et au savoir-faire du chef de bord. Ça les titille d'abord de vérifier leurs compétences mais rapidement d'affronter celles du patron du bateau, de montrer qu'ils savent et qu'ils ont raison. Assez désagréable, que l'équipier ait raison ou tort, il en restera souvent (toujours?) le goût amer de la discorde.
On est rapidement avec ces gens là sur le registre de l'opposition gratuite et de l'affrontement comme mode de vie : j'ai souvent eu l'impression d'adolescents en conflit non digérés avec leurs pères. Je me dis toujours que je ne suis pas là pour régler les problèmes œdipiens des équipiers, mais bon Dieu, quels casses pieds (je pensais à un autre mot!).
Je ne suis plus tout jeune et aspire sur mon bateau à une certaine sérénité, autant dans la navigation que dans la vie quotidienne. La vie est tellement plus simple et tranquille si l'on reste en paix et si l'on s'efforce de maintenir une vie paisible !!!
Je ne prendrais plus d'adolescent oedipien en mal d'affrontement mais même tard les gens ont besoin de s'affirmer, (ils n'ont pas pu le faire avant ? Ils ne sont pas sûrs d'eux?) et vont souvent à l'affrontement par besoin narcissique de montrer qu'ils savent plus que vous , besoin de se mesurer à l'autre voire de s'imposer. J'ai eu à ce sujet un équipier qui arrive en se présentant : « Bonjour, moi, je suis niveau Maîtrise à la Macif » ! Je lui ai répondu « An bon , La Macif je croyais que c'était une assurance ? Non ? »
Je ne prendrais plus non plus de « vieux » en mal d'affrontement.
Les coucouples contradictoires
Ce sont les couples dans lesquels Monsieur a envie de faire de le voile, il en a souvent déjà fait et est très enthousiaste, et veux faire découvrir sa nouvelle passion à Madame qui dans le meilleur des cas vient par curiosité, mais n'en a pas vraiment envie, et sinon vient avec son bonhomme pour éviter le conflit sur les vacances « on va toujours chez ta mère ! Etc... »
En général ça foire, ça finit mal et souvent madame en sort plus dégoûtée à la fin que le premier jour ! Pas gagné ! Messieurs dites vous bien que si madame avait « envie » elle est assez grande pour y aller toute seule ! Pas besoin de la tirer de force (sans jeu de mots lourdingue!)
Les MCM
Les « MCM » sont ce que j'appelle les « Mémères-Chiffon-Miror », ou les femmes qui ont pris le pouvoir sur les bateaux, non que ce pouvoir appartienne de droit aux hommes, mais ce que l'on constate le plus souvent est une appropriation du bateau par l'homme. C'est souvent lui qui est à l'initiative de l'achat, c'est le plus souvent un rêve d'homme, un rêve de petit garçon qui devenu grand, le réalise ( d'où mon pseudo Peter Pan). Il est vrai qu'on voit rarement des femmes seules sur leur bateau, ou même « capitaine » du bateau. Il en existe, certes, mais elles ne font pas partie, à mon sens, des MCM : celles là savent faire marcher le bateau, savent où se mettre, et surtout comment se comporter au quotidien.
Certaines des femmes accompagnant le rêve de monsieur ont du mal, a priori, à trouver leur place sur un bateau parce que tout simplement, ce n'est pas leur truc, elle n'ont jamais fait de la voile, ce n'est pas leur bateau … elles « accompagnent » monsieur. Et elles restent dans ce statut d'accompagnatrice, plus ou moins passives et en plus, souvent si elles essayent d'en sortir, monsieur est là pour leur rappeler qu'elles « ne savent pas faire ». Elles sont donc coincées, parfois malgré elles mais aussi souvent avec leur plein consentement dans le rôle d'accompagnatrice passive dans la manœuvre du boat de monsieur.
Que peuvent elles faire alors ?Comment survivre à cette détestable et éprouvante prison qu'est le bateau de monsieur?
La réponse la plus simple et la plus facile à ce dilemme, si l'on excepte le débarquement est de se rabattre sur ce que l'on sait et où on n'est pas contestable : la cuisine !
Et là elles sont chez elles ! Comme je l'ai entendu chaque été depuis 4 ans :
« Ah et bien là je suis chez moi ! Si je ne sais pas faire de noeuds et ne vais pas vous servir à grand chose sur le pont, au moins là je serais utile ! »
C'est ainsi que monsieur se voit dépossédé (sans s'en rendre compte, mais tout de même consentant) de la moitié de son bateau, tout l'intérieur, parce que avec la cuisine madame s'approprie aussi, et ça va avec, le nettoyage des WC, des chambres et du carré.
Monsieur est rarement en opposition semble t il, et je n'ai jamais entendu parler de conflits où monsieur voulait à tout prix faire le ménage, d'autant qu'il fait d'autres choses, en particulier, tout ce qui concerne le poste « faire marcher le bateau ». Il lui est donc très facile de se laisser « déposséder » de cette partie de sa maîtrise du bateau, d'autant que ça l'arrange bien dans de nombreux cas.
Je sais, je sais il y a de « nombreux » cas où dans un couple le partage de tâches et des responsabilités à bord se font avec une certaine harmonie et interchangeabilité. Ça s'est ce qu'on dit quand on veut faire « jeune couple moderne » : j'aimerais voir la statistique montrant le pourcentage d'hommes qui vont faire le ménage pendant que leur femme fait la nav ou les manœuvres !
Et alors, une fois que le ton est donné, « madame est la reine du foyer-bateau » et « monsieur est à la manœuvre », le pli se prend vite, et on a vite fait de s'enfermer dans ces rôles, qui deviennent « pré-déterminés », et auxquels chacun est contraint de se soumettre. Et par extension madame devient chef-hygiène-propreté de tout le bateau : « dis moi mon chéri, faudrait peut être que tu laves le pont si tu veux que ton bateau ressemble à quelque chose ! »(sic) d'ailleurs le plus souvent monsieur anticipe la demande de madame (vos désirs sont des ordres, madame), bien sûr parce que le pont est salle, mais aussi pour éviter les moments de tensions de cou-couples toujours désagréables.
Donc madame a pris le pouvoir sur au moins la moitié du bateau, qui va rapidement s'avérer être, a pris le pouvoir sur le bateau, tout court.
Les MCM ont pris le pouvoir sur le bateau de leur cher et tendre mais les célibataires et les divorcées-jamais-remariées, ou femme-seule de 50 ans n'hésitent pas à faire la même chose si elles sont sur un BDA (bateau des autres).
Embarquées comme « équipière » elles arrivent en mettant de suite les choses au point : « Ah et bien là je suis chez moi … , » voir plus haut le cri de ralliement des MCM.
Et ainsi elle vont se faire bronzer et promener aux frais de la princesse en échange de ménage-vaisselle-cuisine.
Elles ne sont ni envahissantes ni insupportables, gentilles souvent, pas trop désagréables juste un peu inactives quant au bateau, un peu parasite se laissant transporter. D'ailleurs elle ne vous enquiquineront jamais sur la nav, sur le cap ou le plus court chemin, sur le fond de cette crique ni sur le risque d'un échouage : ne sachant pas de quoi il s'agit elles s'en remettent totalement à vous. Ce qui donne d'ailleurs au skipper un sentiment valorisant de toute puissance, pas toujours désagréable.
Les équipières professionnelles
Une espèce de complément indispensable quoique nettement différent des MCM : ce sont pratiquement les mêmes mais qui ont « beaucoup » navigué. Certaines, pédagos, donc beaucoup de vacances , s'y emploient 3 mois par an. Souvent célibataires, ex-marièes elles occupent le bateau et le rangent comme si c'était le leur !
Bon, sympathique, mais où sont donc passées les cuillères à dessert ? Un rangement en vaut un autre!?non ?
Elles occupent le bateau à la cuisine comme les MCM mais aussi sur le pont : pas désagréable car au moins elles sont là et prêtes à la manœuvre si l'on a besoin d'elles.
Elles savent tout, même plus (elles sont abonnées à V&V depuis 20 ans), parlent tout le temps, vous expliquent tout, mais sans le désagrément des petits coqs (petits mâles en mal de virilité) elles ne cherchent pas à combattre pour montrer que c'est elles qui ont raison.
Autre avantage : elles tapent facilement la « converse » avec des gens novices à bord elles leur expliquent tout de A à Z leur racontant leurs nombreuses aventures en mer. Pas désagréable, ça permet au chef de bord de faire la sieste !
Je n'embarquerais donc plus de MCM ! Enfin … peut être.
Dommage c'était bien pratique, elles faisaient la bouffe, la vaisselle et le ménage !!! ;-)
La voleuse.
J'en avais trouvé une, une MCM, mais super-équipière. Prise un peu « au vol », au dernier moment alors que j'étais en Sardaigne et qui « comme par hasard » avait un « bon copain juste dans le coin ». On est donc resté un bon moment dans ce coin, NE Sardaigne. Mais elle n'avait pas d'argent sur elle s'étant fait mangé sa carte bleue par un distributeur de billet juste avant de partir . Ça arrive non ? Je lui en ai donc prêté pendant les 3 semaines qu'on a passé ensemble, un de ses amis devant lui rapporter sa carte bleue de France. L'ami n'est pas venu, elle n'a jamais eu d'argent à la fin elle a trouvé le moyen de débarquer grâce à un fou (voir plus loin), elle me devait 600€ entre l'argent avancé et le coût des 3 semaines qu'elle ne m'a, bien sûr jamais envoyé ! Ah la petite voleuse !
Dommage c'était une fille très sympa, très agréable à vivre, connaissant bien le bateau et ses contraintes, ayant déjà navigué plusieurs mois et donc avec une bonne expérience de la navigation. Pas de pot : la plus sympa était la plus voleuse !!!
Comment repérer avant l'embarquement qu'une personne va s'avérer être une voleuse, ou un voleur ?
Le fou
Autre chose de non-repérable : la folie, du moins un désordre mental d'une personnalité qui peut s'avérer dangereuse en cas de conflit à bord.
Cas dont je me méfiais en prenant des équipiers et qui m'est arrivé l'an dernier. Un monsieur très bien, « Chef d'entreprise » qui avait été moniteur aux Glénans, d'après ses dires, mais qui a rapidement montré un comportement bizarre : 2,3 fois dans la première nuit il me pose des questions, je lui réponds poliment et chaque fois, au moment même où je lui réponds, il se retourne vers sa fille qui l'accompagnait et engage une autre conversation sans écouter la réponse que je lui fournissait à sa propre question. ??? Nous nous sommes regardé avec ma fille (moi aussi, elle était à bord) en se disant sans paroles, « hé bien, bon courage! »
Anxieux il ne pouvait dormir que 3 heures par nuit, d'après ses dires, le jour il avait du mal à respirer, avait besoin de prendre de grandes aspirations pour ne pas s'étouffer, son généraliste lui garantissant que ce n'était que de la spasmophilie, se rongeait les ongles jusqu'à la peau ; en conflit avec son associé il avait "plusieurs avocats" pour le défendre, divorcé, sa grande fille refusait de revenir en vacances avec lui ....Tableau difficile et douloureux d'un type qui va mal.
Il faisait ce qu'il voulait sur le bateau ne tenant ostensiblement aucun compte de mes demandes. Jusqu'au jour, le 3°, où il a tenu à faire un « refus de tribord » à un magnifique grand et beau voilier, par provocation, et où là j'ai arrêté le cirque qu'il menait depuis 2 jours, tendant à montrer qu'il était seul maître à bord. J'ai pris d'autorité la barre en lui disant que je ne faisait pas de refus de tribord sur mon bateau.
(Refus de tribord, pour les novices, la règle de navigation lorsque 2 bateaux font une route convergente en navigant sous des amures differentes le bateau qui est babord amures doit s'écarter de la route de celui qui est tribord amures).
Vexé de ne pouvoir « jouer » (avec le jouet des autres !) comme il l'entendait il est parti dans une crise de furie me menaçant de « me casser la gueule » de me mettre à l'eau, m'insultant, me traitant de « gros dégueulasse » : le paranoïaque dans toute sa splendeur qui pique une crise lorsqu'on lui interdit de « jouer » à sa guise (lorsqu'on l'oblige à faire) et suffisamment manipulateur pour avoir préalablement influencé et convaincu de se rallier à sa cause les 2 passagères qui étaient à bord en même temps que lui ( la petite voleuse, cf plus haut, et une MCM vieille fausse bourgeoise Lyonnaise). Dans le conflit tout le monde a quitté le bord : la bourgeoise parcequ'elle ne voulait pas rester « seule avec un homme », la petite voleuse, on s'en doute parce que l'occasion était trop belle !
S'il est difficile de repérer une voleuse avant l'embarquement ou dans les débuts alors comment repérer un paranoïaque qui est bien socialisé mais qui n'a pas eu encore de problèmes sérieux de désadaptation ou de décompensation ?
Je ne prendrais plus de paranoïaques (si je m'en aperçois ???)
Ça en fait du monde que je ne vais plus prendre !!! Comme dit mon amie : « tu vas finir par rester seul sur ton bateau ». Oui, peut être, mais le dicton apporte la réponse : « Vaut mieux être seul que mal accompagné »
Heureusement il y a les autres, les normaux ….. ! Ouf !
Tous ces cas (et bien d'autres que je n'ai pas encore rencontré) ne sont que les cas les plus embarrassants et les plus pénibles à vivre : heureusement cela ne représente au total qu'un tiers sur 4 ans des « équipiers » (environ 60 personnes) qui d'ailleurs sont le plus souvent des « passagers » bien plus que des « équipiers ».
Un deuxième tiers sont des gens des couples ou des célibataires, hommes ou femmes avec qui les choses se sont suffisamment bien passées, calmement et « normalement », et que je pourrais reprendre à bord, un troisième tiers enfin se composant de gens qui ont apprécié la vie sur mon bateau dont certains sont revenus et en tout cas des gens dont j'ai aimé la présence,que je reprendrais à bord avec plaisir, je le leur ai dit, on se l'ai dit etc... bisoux, bisoux.
Dans ce troisième tiers il y a des couples et des célibataires jeunes, le plus souvent étudiants.
Les étudiants ont envie d'apprendre, donc sont toujours ouverts et aussi parcequ'ils sont sont jeunes, non encore déformés par les luttes les combats et affrontements de vie virile des hommes en mal de castagne.
L'un des meilleurs équipages que j'ai eu lors de mon premier voyage était composé de 2 Suissesses en « année sabbatique » : 19 et 20 ans : adorables, toujours d'accord, souriantes, sympathiques, spontanées, naturelles. Autre expérience identique, 2 garçons, aussi étudiants il y a 2 ans : tous ces jeunes étaient novices. Un super ptit gars, l'an dernier : il vient pour 2 semaines, du coté d'Olbia en Sardaigne. Je casse l'enrouleur de génois, vieux, il faut le changer. On est resté 1 semaine coincé à Olbia : je voulais le dédommager, toujours souriant malgré des vacances ratées, il n'a pas voulu, expliquant « je sais ce que c'est que les galères en bateau » ! Comme par hasard c'était un breton !
J'aurais aimé que bien des équipiers soient aussi philosophes en particulier la mémère pédago-aigrie qui l'a suivi que j'ai été obligé de débarquer en lui conseillant de mettre ses actes en accord avec ses paroles : rien ne lui plaisait ni la propreté du bateau, ni le bateau, ni le supermarché, ni les aliments vendus, ni le miel d'un récoltant, ni les bistrots !!! Pourtant en Italie … !
Les couples dans lesquels les « mâles » n'ont plus le besoin (ou ne l'ont jamais eu) d'affirmer leur virilité et leurs compétences.
Les gens les plus adorables que j'ai rencontré : l'an dernier un couple avec 2 enfants de 3 et 5 ans. Je ne brillais pas, jamais eu d'enfants jeunes sur le bateau et question sécurité on a plus de risques. 2 semaines superbes. Comme par hasard l'homme était … « officier dans la Marine Nationale ». Respect ! Et s'il y en avait un qui aurait pu (du?) affirmer son savoir et son savoir-faire c'était bien lui !
Ce que je dis tout le temps : « Sur un bateau il faut savoir rester humble et modeste » ce qui n'est malheureusement pas le cas de beaucoup d'équipiers ! Je confirme, j'assume et je signe !
Les couples dans lesquels les deux sont en accord pour faire une balade en voilier ceux-là s'entendent parfaitement et j'ai un grand plaisir à naviguer avec eux : c'est en général les gens avec lesquels je me suis le mieux entendus et qui sont revenus spontanément, les mecs n'ont plus besoin de s'affirmer et les femmes savent où elles vont et connaissent et aiment la vie à bord. Pas de surprise pour personne et du coup tout le monde est content. Le top des équipiers .
Le plus souvent aussi les gens qui ne posent pas de problèmes sont ceux qui ont déjà eu une expérience de « vie en collectivité » réussie. Les personnalités trop individualistes ou qui ont trop besoin de s'affirmer socialement ne font pas de bons équipiers.
Voilà. Vous savez ce que je pense.
Maintenant si vous ne vous reconnaissez dans aucun des cas cités plus haut ( sauf dans le dernier chapitre, bien entendu) ou pas trop, je peux vous embarquer !!!
Merci d'avoir lu ce blog.
Peter Pan.
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Anonyme (non vérifié)
1 Mars 2013 - 12:00am
Excellent ! Moi qui suis
Anonyme (non vérifié)
1 Mars 2013 - 12:00am
Un long commentaire sur les
Anonyme (non vérifié)
2 Mars 2013 - 12:00am
Il me semble. Mais comme
Anonyme (non vérifié)
2 Mars 2013 - 12:00am
Bonjour,
Anonyme (non vérifié)
2 Mars 2013 - 12:00am
OK mais si vs avez un bateau
Anonyme (non vérifié)
12 Avril 2013 - 12:00am
Bonjour,
Anonyme (non vérifié)
13 Avril 2013 - 12:00am
Ah ben chuis ben content, on
Anonyme (non vérifié)
9 Juin 2013 - 12:00am
Tombé sur ce blog presque par
Anonyme (non vérifié)
25 Juin 2013 - 12:00am
Excellent !
Anonyme (non vérifié)
2 Février 2014 - 12:00am
Je faits depuis pas mal de
Anonyme (non vérifié)
21 Mars 2014 - 12:00am
Bonjour, j'ai lu avec
Anonyme (non vérifié)
26 Mars 2014 - 12:00am
bonsoir
Anonyme (non vérifié)
5 Avril 2014 - 12:00am
Bonsoir