golfe de gascogne

golfe de gascogne

Posté par : Michel
30 Mai 2011 à 14h
Dernière mise à jour 19 Novembre 2014 à 12h
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Ca yest, on part !! Après une semaine de tests à Pâques  dans les îles morbihannaises, nous sommes revenus chacun, Michel et moi,  avec une liste impressionnante de petits trucs à faire : main courante à rajouter, planchers à fixer, coutures sur capote à consolider, vidange moteur, système de blocage de l'ordinateur portable à prévoir, bref, tous ces petits riens qui facilitent la vie en mer.

Donc, le mardi 24 mai 2011 à 11 heures, nous quittons le port de Locmiquélic après avoir préparé  la maison  en vue de l'arrivée de Jean et Renée pendant le mois de juin.

Il fait beau et le vent est absent ; nous partons donc au moteur et ne pourrons naviguer à la voile qu'après la bouée des Chats au large de Groix ; pour un bateau qui s'appelle Kochka, entamer une croisière à la voile près des chats est un bon signe.

Je mets bien entendu la ligne de pêche à l'eau et nous prenons nos quartiers de mer, c'est à dire, manoeuvrer, dormir, buller, manger, boire, dormir, lire, discuter de tout et de rien. Le vent de nord ouest nous pousse de plus en plus fort dans la bonne direction.

La nuit arrive fort heureusement très tard (vers 22h30) et nous nous trouvons dans une zone de forte circulation ; en fait, nous avons 9 cargos autour de nous : merci l'A.I.S. qui nous permettra de moins stressser en les localisant et en déterminant leur cap ; l'un d'eux passera pourtant au raz des moustaches de Kochka alors que j'avais modifié mon cap de 20 °...

Après l'épisode des cargos, nous nous trouvons en route parallèle avec 2 chalutiers qui apparemment chalutent au boeuf ; je suis encore une fois contrainte de modifier notre route pour ne pas les subir trop longtemps.

A 2 h 30 du matin, je rends mon tablier et vais réveiller Michel car je suis moulue.

Le vent souffle environ à 15 noeuds au grand largue et au bout de 24 heures, nous avons effectué 136 miles ; pas mal vu la piètre moyenne du départ.

La 2ème journée se déroule sans problème ; Darius le chat qui était malade toute la première journée, semble mieux se porter mais refuse toute nourriture ; en fait, il ne mangera qu'à l'arrivée à La Corogne. Par contre, il  émerge à un moment de sa léthargie, sort la tête de la polaire dans laquelle je l'avais protégé du froid (et oui il fait très froid en cette fin mai en mer) ; je jette un oeil vers ce qui pourrait susciter son attention et découvre... un banc de dauphins qui cabriole et nous offre un spectacle digne d'un cirque. Darius tente de s'approcher du bord et tremble d'excitation ! nous avons trouvé notre détecteur de dauphins !! Incroyable qu'un chat civilisé puisse apercevoir des dauphins avant nous qui sommes rodés.

Nous aurons également le privilège d'héberger à bord pendant toute la matinée un pigeon qui faisait du bateau stop  ; il s'envolera dans la direction inverse de la nôtre !! bizarre ! son G.P.S. était sans doute en panne.

La 2ème nuit est un peu plus calme au niveau de la fréquentation des bateaux et nous pouvons donc somnoler de courts moments pendant nos quarts en nous fiant à l'A.I.S. Par contre, le vent forcit à 20 noeuds et nous contraint à prendre 1 ris dans le génois et la grand voile.

Durant la 3ème journée de mer, nous ne croiserons que 2 cargos à  environ 40 miles des côtes espagnoles.

Le vent forcit encore dans l'après midi atteignant environ 30 noeuds ; la mer se creuse et les vagues d'environ 3 mètres poussent Kochka sur l'arrière fort heureusement. L'équipage commence à fatiguer et nous envisageons vers 18 heures de changer notre destination initiale prévue à Camarinas en nous dirigeant sur La Corogne.

Bien nous en a pris car le vent et la mer n'ont pas molli. Aux environs de 20 heures, nous apercevons le phare d'Hercules ! Darius sent la terre et commence à bouger. Nous tendons le dos et évitons de regarder les vagues de plus en plus grosses qui déferlent sur l'arrière du bateau. Nous aspirons à présent fortement à nous reposer dans un coin tranquille.

23 heures : nous atteignons le R.C.N.C. de La Coruna ; la houle rentre dans le port mais on s'en fiche ; on est amarrés et on va pouvoir dormir ! Dîner d'un cassoulet gratiné au four avant de sombrer dans les bras de Morphée.

Nous avons fait 342 miles en 60 heures ; ce n'est certes pas un exploit mais ce n'est pas ce que nous cherchons, alors !!! nous sommes contents d'être arrivés c'est tout. Le chat aussi apparemment !!

Nous resterons 3 nuits à la Corogne ; à 20 euros la nuit (basse période), nous trouvons cela correct. D'autant plus que la marina est située en plein centre de la ville. Par contre, nous y avons trouvé beaucoup moins de bateaux que lors de notre précédent voyage en 2006, peut-être cela est-il dû à l'ouverture d'une nouvelle marina derrière la digue !!!

 

Merci de nous faire naviguer avec vous... Nous pensons à vous, veinards qui méritez bien votre veine ! Gros bisous...

Super cette idée de blog. Merci de nous faire partager votre voyage, cela nous fait rêver ! Ici, à terre hélas, nous entendons souvent parler du capitaine Michel !!! Bisous de nous 4 et caresse à Darius.

Je vous suis à la trace......(le Magellan lanestérien). Bises(pas au chat,chui allergique)

Voilà une idée qu'elle est bonne ! Moi je suis toujours au port ! Même que je me suis baignée d'dans c't'aprèm ! Y a pas de dauphins, juste quelques crottes de ragondins, mais c'est bien agréable quand même d'avoir une piscine gratis, sans entretien, à deux pas de la maison... A bientôt de vos nouvelles... Je vous embrasse. Yseult.

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