La transatlantique

C’est une traversée de 2100 milles en ligne droite plein ouest, en fait, la terre étant courbe nous suivrons une route dite "orthodromique" et notre cap variera du 271° au départ pour finir à 261° à l’arrivée.

Un départ venté

Nous avons attendu une semaine à Mindélo que l’Alizé s’installe et souffle régulièrement.

Par contre maintenant que l’Alizé souffle, il souffle vraiment …

Nous partons du Cap Vert avec 3 ris dans la grand voile, (au minimum) et la trinquette.

Le vent qui s’engouffre entre les îles de Sao Vincente et de Santo Antao souffle entre 30 et 45 nœuds. (force 6 à 9 Beaufort)

Au sud de Santo Antao, c’est le contraire, plus  de vent, mais deux houles contraires lèvent une mer chaotique, dans ces conditions le pilote électrique n’est pas capable de tenir le cap, et nous devons barrer environ une heure et nous aider du moteur pour retrouver la zone de vent.

Ce sera la seule fois que nous tiendrons la barre, ensuite le régulateur d’allure assurera dans toutes les conditions.

Une première semaine musclée

L’alizé souffle à plein poumon, 30 à 35 nœuds, (force 6 à 7) sous un grain, une nuit on aura même du 45 nœuds (force 9).

La grand voile restera à trois ris la moitié de la traversée…

Une mer agitée assez désorganisée avec des creux de 4 à 5 mètres…

Ca boulègue dans tout les sens, régulièrement la mer s’invite à bord et des paquets de mer déferlent sur le pont et dans le cockpit.

Par trois fois, elle pénétrera à l’intérieur, une fois par un hublot resté ouvert pour l’aération et deux fois par le capot de descente pourtant fermé… bref on éponge…

Nous restons cachés à l’intérieur, planqués sous la bulle en limitant les sorties au minimum.

Le bateau avance vite dans ces conditions, nous sommes régulièrement à plus de 7 nœuds, les grosses vagues nous soulèvent littéralement pour nous entraîner dans des surfs impressionnants, à chaque fois le GPS s’emballe, nous atteindrons 10,4 nœuds tout de même…

Ces conditions de mer nous confinent à l’intérieur et il nous est même difficile d’aérer correctement (parce qu’en plus il fait pas froid … entre 27 et 32 °….)

Les malades du bord

Sabine et Maxime (les gémeaux) vomissent tout ce qu’ils mangent…

(Malgré les traitements anti-nausées)

Pour Maxime ça ne durera que deux ou trois jours, mais pour Sabine, l’Atlantique a été une véritable cure d’amaigrissement,  rare sont les jours ou elle n’a pas vomi…

Les grains

Régulièrement des nuages chargés de pluie nous rattrapent et nous arrosent, le vent aussi devient plus fort, ce sont les grains de l’Atlantique

Créant même parfois un arc en ciel

Les cours du CNED continus tant bien que mal, au moins une séance par jour…

Les valides (les cancros) prennent les choses en mains, leurs talents de cuisinier acrobatique peuvent s’exprimer…

Pains, Pizzas, omelettes, plats cuisinés, pâtes (très dangereux à cause du risque de renversement) rien ne leurs résiste…

La deuxième semaine, le vent mollit enfin entre 15 et 20 nœuds, nous pouvons larguer de la toile, mieux aérer le bateau et profiter à nouveau de l’extérieur.

Tient ! mais qu’est-ce qu’il fait celui-la ?

Et voila le travail…

Noël  à bord

Guirlande, chant de Noël et cadeaux sont au rendez-vous.

L’arrivée

Les oiseaux Martiniquais viennent nous accueillir au large, peu à peu les formes et les couleurs apparaissent, la végétation luxuriante se dessine.

 Tout l’équipage est sur le pont

Nous aurons mis exactement 15 jours pour traverser.

Maintenant "A nous la Martinique ! "

Tout d’abord pour une escale technique au Marin, nous avons quelques problèmes électriques à résoudre : régulateur du panneau solaire HS,  répartiteur de batterie HS, éolienne à acheter…

Que c’est bon les vielles habitudes…

Bonne Année 2014 à toutes et à tous.