Nous quittons Bora-Bora pour 10 jours de mer en direction des îles Tonga, plus précisément de Niuatoputapu, qui est le port d’entrée le plus au nord de l’archipel.

Nous reprenons le rythme des grandes traversées

Le cours du CNED aussi reprennent intensément.

Alternance d’éclaircies et de grains

Génois tangonné, vent arrière nous filons à bonne allure

Le régulateur d’allure reprend son service

Soleil couchant dans le sillage

Le spi est même de sortie pour quelques heures seulement

Enfin nous apercevons des îles

La passe derrière nous, on va rejoindre le mouillage

Escale à Niuatoputapu

La passe d’entrée est bien balisée par deux gros pylônes en fer et ensuite  par des marques latérales, il y a aussi un alignement bien visible et lumineux, mais je déconseille l’entrée de nuit, le chenal sinueux n’est pas large…

Nous prenons le mouillage en face du Wharf, quai construit sur le platier de corail jusqu’en pleine eau.

Arrivé un dimanche, les autorités viennent lundi matin et nous hèlent du bout du quai, nous allons les chercher en annexe, et les formalités sont rapidement effectuées à bord, autour d’un verre de coca-cola. Cela coûte en tout 32 dollars Tongien soit environ 15 €.

Nous apprenons que depuis le Tsunami de 2009, il n’y a plus d’Internet ni de fax sur l’île.

Nous sommes bien embêtés, puisque nous comptions préparer d’ici, notre escale aux Fidji, pour prévenir les douanes de notre arrivée…(obligatoire au Fidji)

Heureusement, un autre voilier Français est là, nous lui remettons le document officiel (papier) pour faire notre déclaration au Fidji, ils le donneront aux douaniers en arrivant, et pour assurer le coup, nous demandons à notre amie Valérie d’envoyer une demande par Internet depuis la France.

Nous parcourons l’île en essayant d’en cerner les ressources, ici il n’y a pas de restaurant, aucun service…ha, ils ont une banque où on peut changer des euros, des dollars US et Australien, mais pas les francs pacifiques…

Il y a des cochons en liberté partout

Pour les boutiques, il y a deux épiceries avec quelques boîtes de conserves, une boulangerie qui fabrique du pain de mie au feu de bois,

Mais pour les trouver il faut un guide, tout est dispersé, il faut franchir des clôtures, il n’y a aucune indication…

 Heureusement un agent de police nous fera faire le tour du village, il nous ramènera même dans la voiture de police au wharf à plus de 4 km de là.

Nous lui offrons une bouteille de vin, trésor inestimable sur cette île où il est difficile de trouver du coca-cola.

Il n’y a pas de réseau électrique, quelques uns ont un ou deux panneaux solaires pour s’éclairer, il n’y a pas de frigo.(excepté pour les écoles)

La viande, cochons et poulets est conservée sur pieds et élevée devant la maison, qui se compose d’une seule pièce, où toute la famille dort à même le sol, sur une fine natte tressée.

Les femmes ont pour principale activité, la fabrication de ces nattes

Elles retirent les épines des feuilles

Puis les feuilles sont mises au séchage.

Enfin les femmes se regroupent pour tresser les nattes

Les cochons dorment sous les maisons.

A marée basse, le platier découvre et les cochons en profitent pour varier le menu.

Les maisons sont récentes, elles ont été reconstruites après le tsunami, qui a fait 9 morts.

L’uniforme est de rigueur tant pour les garçons

Que pour les filles.

Une petite balade aux abords du village nous fait prendre conscience de la richesse de la nature, il y a profusion de manguiers, des cultures de tarots, de tapioca, des orangers, des cocotiers, bananiers, etc…ça pousse tout seul.

Il y a aussi d’énorme ficus.

Il y a environ 600 personnes sur l’île, et l’arrivé du ferry 1 fois par mois est un moment fort pour la population, ils ont aussi 1 avion tout les 15 jours…

Du coté des habitants, ils sont de type polynésien, ils parlent anglais pour la plupart, disent bonjour, mais ne sont pas beaucoup avenant, assez indifférent à notre présence…

Bref c’est joli, mais peu de ressources, peu d’échanges, juste un arrêt sur la route des Fidji.