Trinidad et Cinfuegos, Cuba

Trinidad et Cinfuegos, Cuba

Posté par : Pierre
16 Février 2013 à 23h
Dernière mise à jour 11 Décembre 2014 à 15h
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Album de photo correspondant: Trinidad/ Cienfuegos

 

Nous arrivons au mouillage à côté de la petite marina de Trinidad à la tombée de la nuit. Je décide d'attendre le lendemain pour aller voir les autorités, mais elles en décident autrement. Je dois aller chercher le représentant de la Guarda Frontera en annexe, et le ramener à bord pour faire nos papiers d'entrée. Ce sera assez vite fait et une heure après je le débarque. Le chenal d'entrée ne correspond ni aux bouées ni aux cartes et c'est aidé d'un marin local que je réussis à accoster à la marina. Je suis le seul visiteur, les autres bateaux faisant que du charter à la journée. La marina est située sue une péninsule à 14 Km de Trinidad. Sur cette péninsule se trouvent trois hôtels qui sont de véritables usines à touristes. Nous passons deux jours  à préparer le bateau, faire les courses et trouver un taxi pour récupérer nos trois invités: Sigrid notre fille, Bertrand son copain et Nolan notre petit fils de 21 mois.

Je pars donc en taxi à La Havane à 240 Km de là dans un taxi pas trop délabré. Quatre heures sur des routes en assez bon état et avec très peu de circulation. Retour dans l'après-midi.

Nous allons passer cinq jours à Trinidad, ville classée au patrimoine mondial par l'Unesco.

Le centre est composé de très beaux palais, de maisons coloniales et de jolies maisons basses aux façades pastel, le tout donnant sur des rues aux pavés inégaux.

Beaucoup de musique aussi que nous irons écouter à droite, à gauche en fin d'après-midi ou en début de soirée.

Trinidad est adossé aux montagnes, la sierra d'Escambray, et nous ferons une jolie ballade jusqu'à une superbe cascade.

Une autre ballade nous mènera à la vallée des los Ingénios  (ou vallée des moulins »). C'est une plaine très fertile où avec un peu d'imagination on peut rêver à la vie des colons et de leurs esclaves dans d'immenses haciendas.

Toutes ces sorties ainsi que les aller-retours  marina Trinidad se font en taxi, au début avec Miguel et sa magnifique Chevrolet rouge des années 60, puis quand elle sera en panne, avec Giovani et sa  vieille Moskvitch délabrée. 

Bertrand et moi décidons de voir ce qui se passe en soirée dans ces hôtels où les clients payent une fois pour toute en arrivant et où tout est compris, repas, boissons et buffet à toute heure. Ils ont un magnifique bracelet vert qui prouve qu'ils sont en règle. Pour les canadiens que nous avons rencontrés sur place, cela coute 430 Euro pour la semaine, vol compris.

Il y a un spectacle très moyen et nous commandons un premier Cuba Libre en cachant nos mains qui n'ont évidemment pas le bracelet vert. On est servi sans problème. Donc on passera une soirée à goûter tous les cocktails du bar et à manger des croque-monsieurs pour éponger. Retour à bord à 2H40 très précises. Heure vérifiée par nos conjointes car il paraitrait que nous étions assez bruyants (c’est peu dire !!!).

On doit songer à partir pour Cienfuegos. Donc le 18/01 re papiers avec la Guarda Frontera le vendredi soir pour quitter Trinidad. Je sors de la marina et mouille l'ancre un peu plus loin pour la nuit. En effet, je veux partir tôt le lendemain car on a 40 miles à couvrir pour aller à Cienfuegos. C'était sans compter avec la Guarda qui m'a repéré et qui me demande par VHF pourquoi je suis arrêté alors que j'avais donné comme destination Cienfuegos.

J’argumente en disant que le vent est plus fort que prévu, que j’ai peur que le petit soit malade et lui promet de partir dès que le vent faiblit. Autrement il faut revenir refaire tous les papiers ce soir pour les refaire encore demain au départ. Puis je coupe la VHF pour être tranquille et comme prévu on part le lendemain matin.

Une belle journée de voile, la première pour Nolan et nous voilà à Cienfuegos en début d'après-midi. On fait les papiers d'entrée mais très rapidement. On a même le temps d'aller en ville en taxi et d'en revenir à pied car la marina qu'à 2 km du centre-ville.

Durant la navigation, on sent une vague odeur désagréable. Gasoil ou gaz on a du mal à définir. Je viens de vidanger avant de quitter Trinidad et je pense plutôt à un peu d'huile qui doit chauffer sur le moteur. Mais le lendemain l'odeur est plus forte et localisée dans mon grand coffre tribord. Donc je le vide, tous les marins imaginent le bazar qui règne là-dedans. J'en profite pour tout nettoyer dans le fond. Quand j'arrive à la dernière caisse tout au fond, je trouve sur le plancher des batteries un magnifique rat mort, qui commençait à se décomposer grave. Il avait dû monter à bord à Santiago.

Première fois que ça m’arrive. Il paraît qu'ils montent par les amarres.

Le centre de Cienfuegos est aussi classé patrimoine mondial par l'Unesco. Le centre-ville possède de magnifiques maisons coloniales et une belle place centrale immense. Mais les palais en bord de mer sont plus récents. Dans un style très rococo, ils ont étés construits par les mafieux américains à l'époque où les USA régnaient en maitre à Cuba, ou plus tard encore sous la dictature de Batista qui était l'ami de la pègre américaine.

Il y a aussi un magnifique jardin botanique avec guide en Français.

Grâce à des amis de Sigrid, nous rencontrons une famille de Cienfuegos, juste à côté de la marina.

Ce sont des musiciens et ils nous invitent à manger un soir. Excellent repas Cubain, très convivial, avec de la musique rien que pour nous. Le pied quoi.

Au bout de quatre jours on part en fin de journée pour Cayo Largo à 43 miles d'ici. Ce sera la première navigation de nuit de Nolan.

Emplacement

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