Des alertes météo ou comment passer entre les coups de vent
2010 réédite -en mieux- le printemps 2009 : grand frais, coup de vent, voire tempête, sont l'ordinaire des bulletins météo.
Plus de 300 BMS de janvier à juin : il faut viser juste...
Si Teles sort plus d'une journée, c'est le (relativement) gros temps presque assuré : nous l'avons vérifié des îles d'Hyères jusqu'en Sardaigne.
Bloqués à Port-Cros
Je suis à La Ciotat pour suivre un stage de météo (ça tombe bien !). Armelle va convoyer le bateau (au moteur) en compagnie de Françoise et Grégory pour me retrouver à Bormes les Mimosas. De là nous passerons le week-end à Port-Cros.
Samedi 29 mai en fin de journée, Teles entre au port de Bormes piloté avec doigté, alors que le vent commence à monter.
Le capitaine Armelle à la barre
Pour cette courte traversée, nos invités font connaissance avec la navigation sous voiles (sous 2 ris pour un bon vent de travers à 18 nœuds) : un peu de gîte, mer heureusement belle. L'amarrage à Port-Cros n'est pas des plus aisés, ça souffle d'ouest et le port est très mal abrité du mistral. Au ponton, ça secoue et il faut assurer par de multiples aussières.
Au cours des manœuvres, les embruns inondent le ponton de bois qui devient glissant et je tombe à l'eau ! Grégory me repêche (l'eau est bonne mais infestée de méduses, pas le bon plan pour le bain...) et je remonte terminer notre amarrage. Nous aidons aussi d'autres bateaux qui peinent comme nous. Il n'y a plus qu'à transformer Teles en étendoir à linge.
Dimanche, coup de vent annoncé : promenade dans l'île, de la plage du sud au rocher Rascas avec toujours le même émerveillement.
Face à l'île Bagaud
Le chemin des forts
Le rocher Rascas et la côte nord
Le fort du Moulin, Bagaud et Porquerolles
En fin de journée, le vent se renforce encore. La capitainerie craint les chocs entre bateaux et nous suggère fortement de nous amarrer en parallèle au quai : nouvelles manœuvres, le bateau est cette fois face au vent et bien maintenu. Mauvais pour la nuit à venir : les rafales de vent tirent sur les amarres entraînant des rappels violents qui nous secouent brutalement toute la nuit. Le roulis du clapot de travers était préférable ! Lundi tout le monde a mal dormi, nous sommes fatigués et il n'y a aucune perspective d'amélioration pour la journée. Il faut rentrer : nous prenons la navette pour Le Lavandou en laissant Teles au ponton.
Dès le lendemain, je reviens le prendre pour un retour chaotique : parti sous 18 nœuds de vent avec 1 ris, puis sans vent au moteur, puis de nouveau avec 20 à 25 nœuds sous 2 ris, et enfin au moteur pour l'arrivée à Fréjus à minuit pile.
Un peu de calme à la Garoupe
Incroyable : un week-end entier avec moins de 15 nœuds de vent ! C'est l'occasion d'un mouillage très agréable dans l'anse de la Garoupe, au sud d'Antibes. Je fais connaissance avec mon futur équipage de la demi-transat prévue en août : Denis qui a déjà navigué sur Teles (cf. Coupe du YCA ) et Maya qui l'accompagne.
Ce samedi 5 juin, l'endroit est désert : trois bateaux occupent la Garoupe. Nous jetons l'ancre au beau milieu pour une nuit aussi tranquille qu'au port.
Dimanche, petit tour au large. Denis, l'homme qui sait parler aux cétacés, attire vers nous une grande famille de dauphins qui vont nous offrir un spectacle bien meilleur qu'au Marineland pendant près d'un quart d'heure.
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