Fini la croisière estivale, il faut hiverner, le bateau s'endort.
Le ciel bleu, omniprésent ces mois d’été, a laissé subitement place aux nuages noirs, menaçants, chargés de pluie, de tonnerre et d’éclairs. La période estivale où l’on oublie presque les caprices de la météo, est maintenant derrière nous, consommée, bientôt oubliée
Le ciel bleu, omniprésent ces mois d’été, a laissé subitement place aux nuages noirs, menaçants, chargés de pluie, de tonnerre et d’éclairs. La période estivale où l’on oublie presque les caprices de la météo, est maintenant derrière nous, consommée, bientôt oubliée. L’été laisse place aux bourrasques de l’automne, la météo dicte la conduite à tenir, il est temps de se mettre à l’abri, il faut songer à hiverner le bateau. Sa place est réservée depuis quelques temps dans le port de Taverna situé sur la côte est de la Corse, à 35 kms au sud la Bastia. Nous sommes impatients d’arriver dans ce port que nous ne connaissons pas, confiants mais un peu inquiets lorsque nous découvrons que ce port n’est pas vraiment connu des corses eux-mêmes !
Notre dernière navigation se fera entre Ajaccio et Taverna en passant par les bouches de Bonifacio avec une petite et courte escale en Sardaigne dans l’archipel de la Magdalena, en compagnie de nos amis Danielle et Joël venus de Bretagne pour nous accompagner.
Nous visiterons les criques sauvages et désertes qui s’offrent à nous, conscients du privilège qui nous est donné de pouvoir naviguer en arrière saison, sans contrainte de durée, libres de profiter des instants magiques, des paysages, des couchers de soleil, de la douceur de vivre…
J’ai tardé à écrire cette note sur notre séjour en Corse. En effet, j’avais une idée préconçue sur cette île ou plutôt sur ses habitants et j’ai souhaité attendre un peu, pour voir, prendre du recul, faire abstraction des préjugés.
Comme toutes les idées préconçues, souvent imbéciles, véhiculées par les ‘’on dit’’, je n’avais jamais voulu venir en Corse sous prétexte que : quelque soit la beauté de cette île dont elle porte le nom à juste titre, le climat de violence et d’insécurité perpétué par les attentats, ne méritait pas d’y venir. Les actions clandestines, le visage cagoulé par des hommes qui dictent leur loi par la force m’ont toujours répugné.
A peine arrivés en Corse, 2 passants, innocents, sont blessés par balles lors d’une fusillade à Ajaccio, quelques jours plus tard, un patron d’entreprise est abattu en pleine rue. Nous étions sur place, il est alors difficile de penser que nous avons pu croiser en ville le tueur. Difficile aussi de penser que nous croisons et côtoyons des personnes qui certainement savent le pourquoi de ces actions. D’autant plus que dès notre arrivée, nous avons le sentiment que nous ne sommes pas toujours les bienvenus. Exemple : lorsque nous entrons dans le terminal des ferries à Propriano pour louer une voiture, la personne qui nous reçoit derrière le comptoir est évasive sur les réponses à nos questions, finalement nous partons en claquant la porte. Autre exemple : nous sommes amarrés au quai des pécheurs dans le port d’Ajaccio, nous remarquons que les personnes que nous croisons évitent de nous regarder pour ne pas répondre à notre bonjour, c’est du moins l’impression que nous avons. Il est vrai que nous ne sommes pas des pécheurs mais des plaisanciers, des touristes, des étrangers. J’interprète cela non pas comme culturel mais plutôt comme étant d’origine génétique.
Il faut dire maintenant que notre vision de la Corse dans son ensemble a changé. Nous avons rencontré et engagé la conversation avec de nombreuses personnes et chaque fois la discussion a été longue et chaleureuse. Bien souvent on nous a aidés afin de nous montrer et de nous guider vers nos requêtes. Nous gardons le souvenir de bons moments passés en compagnie de personnes prêtes à faire connaissance. Il faut dire que lorsque nous indiquons que nous venons de Bretagne, il y a instinctivement un lien qui s’établit, un courant de sympathie, une reconnaissance. Après plusieurs semaines, nous avons de la sympathie pour les Corses.
Cependant, une incompréhension demeure, nous sommes allés à Corté au cœur du pays, au cœur du climat pour l’indépendance. Là, sur les murs de la fac, nous avons pu lire de nombreux slogans. Dont un en particulier : ‘’ Décolonizationne’’.
Comment peut-on utiliser le mot de décolonisation pour demander l’indépendance lorsque l’on est étudiant, sensé avoir un peu d’instruction en matière d’histoire ? Les deux départements de la Corse sont administrés comme faisant partie intégrante de notre république, ici il n’y a pas de colons et de colonisés. Simplement une administration qui n’est pas admise par tout le monde. Il faut se souvenir de la vie des peuples, colonisés sous d’autre latitude, exploités par quelques colons pour les dépouiller de leur richesse. Lorsque l’on veut donner de la force à un slogan, il faut connaître la signification des mots que l’on utilise au risque de ne pas être compris ou pire d’être ridicule.
Allez, changement de sujet, j’ai mis sur ce blog quelques photos de Saïdia, d’Espagne, des Baléares et de Corse, pour vous donner un avant goût de notre périple. Je reviendrai d’ici quelques temps pour vous donner les liens afin de visualiser l’ensemble des photos sur Picassa.
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Anonyme (non vérifié)
6 Novembre 2013 - 12:00am
Bien heureux que, finalement,
Anonyme (non vérifié)
6 Novembre 2013 - 12:00am
Bonjour les Amis,
Anonyme (non vérifié)
12 Novembre 2013 - 12:00am
Ah !
Anonyme (non vérifié)
12 Novembre 2013 - 12:00am
Salut les aventuriers,