BILAN DES SIX MOIS APRES DEPART DU HAVRE.
Cela fait donc six mois que nous avons quitté Le Havre pour un premier tour de chauffe nous amenant à Cherbourg, l'Aber Wrac'h, Brest, l'Aber wrac'h, re Brest, Loctudy, Port-Louis, Rochefort, Le Crouesty et enfin de nouveau Loctudy où nous allons certainement rester jusqu'au début 2013.
Certains penseront que ce n'est pas beaucoup mais il faut se remémorer que nous découvrons le bateau, que 50% de l'équipage n'avait jamais mis les pieds sur un voilier et que cette année la météo n'a pas été coopératrice, d'où les trois mois scotchés à l'Aber Wrac'h. Néanmoins, nous pouvons dresser un premier bilan sur les sujets suivants:
L'EQUIPAGE.
Nous pouvons dire qu'il a plutôt bien supporté même si d'entrée nous avons eu droit au plat de résistance entre Cherbourg et l'Aber Wrac'h. Maintenant je sens l'équipière un peu moins crispée à la gite mais il y aurait de quoi faire encore de l'huile d'olive.
En ce qui concerne la vie à bord, nous avions l'entrainement puisque cela va faire bientôt trois ans que nous pratiquons mais, un mètre de plus (11) n'aurait pas été superflu.
LES CRAINTES DE L'EQUIPAGE.
Au cours des premières sorties, à part le fait de se poser la question de façon quasi permanente: " Ai je bien fait comme il faut les montages de cadènes?" et "Les sertissages des haubans?", la crainte la plus lancinante est le bon fonctionnement du moteur. Déja en lisant les discussions de forums sur ce sujet, nous n'étions pas fiers en descendant la Seine puis ensuite en entandant sur le 16 le nombre d'appels pour panne moteur, ce problème de fiabilité continue à nous turlupiner à chaque entrée ou sortie de port. Pour l'instant il y a 233h au compteur sans aucun problème: "Pourvou que ça doure".
LE BATEAU.
Il a bien tenu mais il y a de la finition, de la modification et de la mise au point à faire d'où notre arrêt précoce. Les gros points sont:
- Lors du dernier chantier post réception gréement et voilure, la dérive est découverte légèrement mais suffisamment voilée pour qu'elle soit bloquée par les guides (*) et n'est pas manoeuvrable. Nous l'avions laissée en position basse après beaucoup d'énergie dépensée en vain à la descendre puis à la remonter X fois afin de "roder" les guides (dire que certains payent pour soulever de la fonte!!!) jusqu'à ce qu'une séance de labourage du lit de la Charente la fasse un peu rentrer et rester dans la position. Donc il va falloir sortir le bateau de l'eau et espérer trouver une entreprise qui puisse la dévoiler sur site et clore définitivement le sujet. (*) Dériveur lesté, depuis la livraison de la coque, la dérive était en position haute du fait que le bateau reposait sur sa quille et qu'a l'occasion des divers grutages, elle y était fermement maintenue (pour rien).
- Le gréement: Ayant fourni le plan de l'architecte comportant pour ce qui nous intéresse ici deux bas haubans auxiliaires tirant le mât aux 2/3 de sa hauteur vers l'arrière, ceux ci ne furent pas installés par le fournisseur. M'ayant expliqué qu'ils étaient inutiles, j'ai demandé qu'on me l'écrive et j'attends toujours le courrier. Constatant le flambage du mât j'ai donc ceux-ci à installer et j'ai ainsi dû y monter pour percer, riveter le kit de capelage malgré tout fourni (Je ne le ferais pas tous les jours).
- L'éolienne (ATMB 300): Fonctionne très bien bateau.... à plat. Pas l'idéal pour un monocoque! Elle n'a finalement fonctionné correctement qu'entre Cherbourg et l'Aber Wrac'h avec un 5 à 6 par l'arrière. Grosse tête avec le CG entre le rotor et son mât, un petit empennage tout rikiki, elle se met dos au vent dès le début de la gite et en la regardant, on est bien obligé de constater qu'il ne peut pas en être autrement. Pour résoudre ce problème trois solutions: On invente un bateau gitant au vent, on installe l'éolienne sur un mât gyro-stabilisé ou on recentre le CG avec augmentation de surface de l'empenage. Bon nous allons prendre la troisième solution et chosir entre un grand delta façon Mirage ou un grand allongement type Hurel Dubois?
- A l'époque du commencement de la construction, j'étais un lecteur assidu de "Loisirs Nautiques" et en ce qui concerne le mouillage, ce que j'ai lu était pour moi quasiment parole d'Evangile. Même ayant rogné sur les longueurs, je me retrouvais donc avec deux ancres de 16Kg et de la chaîne de 10 (*) et surtout convaincu de jamais garder une ancre à poste dans le davier. Ceci fait que nous n'avons jamais mouillé sur ancre alors que cela nous aurait quelques fois bien arrangé et vu que tous les bateaux ont leur ancre à poste, me voila à faire faire un kit pour modifier le davier. (*)(J'ai remplacé les ancres par des plus légères mais obligé de garder la chaîne de 10 alors que le guindeau pouvait être équipé au choix d'un barbotin pour de la chaîne de 8mm ou de 10mm .Malgré ma demande polie au fabricant, je me suis fait envoyé dans le mur.(Attitudes des services clients des entreprises en France: Vaste sujet et certainement pas étranger à la situation du pays.))
- Finir de recoller à la Vetus le treadmaster mis en place l'été 2010 avec la colle Klebstoff (encore une certitude qui disparait en croyant que les allemands étaient de grands chimistes).
- A part ça, beaucoup d'ATA 25 à terminer (Aménagement intérieur pour les non-initiés) et évidemment retouches peinture et vernis à l'extérieur.
CONCLUSION
Les quelques mois restants avant le vrai départ vont être bien occupés.
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