Les couleurs invisibles - Jean-Gabriel Causse - Editions Flammarion - Notes de lecture

Les couleurs invisibles - Jean-Gabriel Causse - Editions Flammarion - Notes de lecture

Posté par : LIVRES DE MER
05 Août 2022 à 08h
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Notes de lecture :

Ce roman démarre vite et fort, grâce à une histoire très réaliste de voileux quadra amateur prenant la fuite sur son Dufour 40CC à l’annonce d’un cancer trop avancé. Le lecteur n’a aucune peine à se mettre dans la peau du sujet, d’autant plus que l’écriture à la première personne est vivante, ramassée et facile à suivre. Puis la véracité se détraque avec l’arrivée à bord, rocambolesque et en pleine mer, du chat Schrödinger, dont on ne sait pas bien s’il est mort ou vivant. Tout va ensuite crescendo dans les péripéties farfelues et le délire ésotérique, qui glisse de plus en plus résolument vers le conte initiatique. On se demande où l’auteur veut nous emmener, à quoi il veut nous faire croire, mais on s’accroche, car c’est toujours bien écrit, et le rythme ne fait qu’accélérer… jusqu’à la chute, magistrale, qui donne envie de recommencer à nouveaux frais la lecture de ce petit chef-d’œuvre.

Jean-Michel Sautter pour la commission Livres De Mer

 

J’ai entamé ce livre où Antoine Cluzel parle de sa vie au moment où elle est menacée. Il attend avec sa femme dans une salle aux murs bleu layette et au sol couleur sable la confirmation la confirmation d’un cancer grave. Finalement il refuse de l’entendre et tourne le dos à la Docteure dans une fulgurance violette, et à sa femme et à sa mort présupposée.

Alors je suis devenue morose. Alors je l’ai suivi vers son bateau dans le port de Sète où il s’est réfugié et la morosité est devenue curiosité et puis voyage avec lui dans un univers imaginaire sans limites. Ainsi j’ai traversé une mort où tout est encore en vie, et des tas de morts et des tas de rêves avec  tout son environnement vivant alors qu’il est soudain en plein Océan, toujours dans son cockpit avec des yeux verts qui le fixent : son chat a réussi à nager. Il retrouve les seins si doux de sa femme dont il retrouve plus tard la tombe qui flotte à quelques mètres de lui ... etc.

Et je viens d’achever un voyage extraordinaire. Couleurs inimaginables, horizons multiples, renaissances sous toutes sortes de formes et sans limite.

Un livre étonnant à l’écriture foisonnante et que j’ai trouvé à la foi plaisant et désespérant.

Françoise Tran pour la commission Livres De Mer

 

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